#02 Investir en soi et prendre la parole pour transformer sa carrière avec Christophe Chene

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Résumé

Dans cet épisode de Change & Chill, Olivier My s’entretient avec Christophe Chene, un développeur devenu Scrum Master et entrepreneur.

Après une carrière de développeur informatique diversifiée, incluant des projets pour les Jeux Olympiques, Christophe a effectué un voyage transformationnel autour du monde. Cette expérience a catalysé un changement de carrière vers la gestion d’équipe et le coaching agile. Il partage également son voyage entrepreneurial récent dans la création de son propre média et le développement de sa tribu en ligne, motivé par sa passion pour l’écriture et le désir de connecter avec des individus partageant les mêmes idées.

Écoutez pour découvrir comment il combine sa passion pour la technologie et l’écriture pour influencer et inspirer sa communauté en ligne.

N’hésitez pas à laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.vodio.fr/repondeur/1273/

Séquençage du podcast

[00:00:04] : Introduction et Présentation
[00:01:13] : Parcours Professionnel de Christophe
[00:02:51] : Décision de Changement et Congé Sabbatique
[00:04:53] : Début du Voyage
[00:07:32] : Expériences en Écosse et Japon
[00:09:45] : Séjour à Taïwan et Incident Majeur
[00:14:42] : Retour et Redécouverte au Travail
[00:17:19] : Voyage Intérieur et Transition vers Scrum Master
[00:22:01] : Reconnaissance et Compétences Nouvellement Acquises
[00:27:40] : Défis de Réorganisation
[00:31:17] : Apprentissage du Personal Branding
[00:35:42] : Introduction à LinkedIn
[00:44:42] : Influences et Inspirations
[00:48:21] : Formation et Rencontres Transformatrices
[01:01:31] : Transition vers l’Entrepreneuriat
[01:07:09] : Réflexions et Objectifs Futurs
[01:16:17] : Conclusion et Gratitude

Idées Clés

Transformation de carrière

Christophe a commencé sa carrière en tant que développeur et a évolué vers le rôle de Scrum Master après une longue période d’insatisfaction professionnelle. Ce changement a été catalysé par un congé sabbatique durant lequel il a voyagé autour du monde, ce qui lui a permis de redécouvrir ses passions et de réorienter sa carrière vers un rôle plus centré sur le leadership et la gestion d’équipe.

L’importance du voyage

Le voyage n’était pas seulement une pause dans sa carrière, mais une forme d’éducation continue. En explorant de nouvelles cultures et en se confrontant à des situations hors de sa zone de confort, Christophe a acquis des compétences précieuses en communication, adaptabilité et compréhension interculturelle, qui sont essentielles à son rôle de Scrum Master.

Création d’un média personnel

Pour améliorer la visibilité et l’impact de son équipe dans l’entreprise, Christophe a pris l’initiative de créer un média personnel au sein de son organisation. Ce média servait à partager les réussites de l’équipe, à éduquer les autres départements sur leurs processus et à montrer comment ils contribuaient à la réussite globale de l’entreprise.

Développement d’une communauté de soutien

Reconnaissant l’importance de la communauté dans le succès professionnel, Christophe a activement travaillé à bâtir une tribu de soutien autour de lui. Cette communauté l’a aidé à naviguer dans les défis de son nouveau rôle et a servi de réseau de soutien durant les périodes de transition et de difficulté.

Investissement personnel et professionnel

Christophe a investi dans son développement personnel et professionnel en apprenant de nouvelles compétences qui vont au-delà de ses responsabilités techniques initiales. Cela inclut le personal branding et le storytelling, des compétences qu’il a utilisées pour repositionner son équipe et lui-même au sein de l’organisation, augmentant ainsi leur influence et leur efficacité.

Mots-clés

  • Scrum Master
  • Transformation de carrière
  • Voyage sabbatique
  • Leadership agile
  • Personal branding
  • Gestion d’équipe
  • Développement professionnel
  • Réseau de soutien
  • Storytelling en entreprise
  • Innovation en gestion
  • Média
  • LinkedIn
  • Christophe Chene
  • Olivier My

Olivier My: Bienvenue sur Change and Chill, le podcast où l’on parle de changement, simplement. Je suis Olivier My et avec mes invité.e.s, nous explorons comment le changement peut être une force positive dans nos vies. Des histoires inspirantes avec une touche de légèreté. Dans ce nouvel épisode, j’ai le plaisir d’accueillir Christophe Chene. Salut Christophe, Comment ça va ?

 

Christophe Chene: Salut Olivier, bienvenue chez toi !

 

Olivier My: Bienvenue chez moi, effectivement, pour ce match retour que je t’avais promis, ça va tu es bien installé ?

 

Christophe Chene: Très bien, Très bien.

 

Olivier My: Ça change des studios vidéo où tu es dans un fauteuil cosy.

 

Christophe Chene: Non mais là je vois le drapeau du PSG, je vois un Pokémon qui court. Non, je rigole !

 

Olivier My: Allez genre ! Non mais c’est vraiment super de t’accueillir. J’attendais ce moment avec grande impatience. Merci de prendre le temps. Pour démarrer, est ce que tu peux te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

 

Christophe Chene: Ouais, je m’appelle Christophe Chene. J’adore les voyages, j’adore le football, j’adore les jeux vidéo, j’adore le Japon. Donc bienvenue sur ce podcast Voyage.

 

Olivier My: Exactement ! Il est déjà en train de me hacker le gars.

 

Christophe Chene: Dans la vie qu’est ce que je fais ? Je suis Scrum Master. Scrum Master c’est quoi ? Je suis leader d’équipe tech, donc je m’occupe justement de l’équipe, de l’organisation, avoir de l’impact pour le client, éteindre les feux, les obstacles, les problèmes de communication. Donc je m’occupe un peu de tout ça comme un coach d’équipe de foot en fait. Et avant, j’étais développeur aussi pendant quinze ans, donc je pense qu’on pourra parler de ça.

 

Olivier My: Ouais exactement, parce que c’est vraiment ce parcours qui, moi m’a vraiment fasciné et que je trouve intéressant de remonter avec toi et de voir qu’est ce qui t’a amené à faire tous ces changements dans ta carrière pour t’amener là où tu es aujourd’hui. Parce que tu dis que tu es Scrum Master, etc. Mais tu n’es pas que ça et nous le savons. Donc effectivement, est ce qu’on peut démarrer à cet endroit là ? Donc toi, quinze ans tu disais ? Quinze ans dans le développement, donc société du CAC40 il me semble ?

 

Christophe Chene: Ouais, société du CAC40. J’ai aussi fait des startups qui sont devenues des grosses boîtes comme Betclic.

 

Olivier My: Ok, donc ça c’était avant.

 

Christophe Chene: Ouais, quand j’étais développeur, je développais aussi le site des JO de Pékin pour le CIO.

 

Olivier My: Trop classe.

 

Christophe Chene: Donc ouais, comme je l’ai dit, j’aime bien le foot, j’aime bien le sport. Donc avant, quand j’étais dev, je visais plutôt des entreprises dans ce secteur comme Betclic et le CIO, donc c’était cool.

 

Olivier My: Donc tu as réussi à travailler dans des domaines qui touchaient déjà à des choses que tu aimais.

 

Christophe Chene: Bah oui, sinon on s’ennuie dans la vie.

 

Ouais, franchement c’est bien parce qu’on n’y arrive pas tous.

 

Christophe Chene: Ouais après dans la tech, c’est bien de toucher à plein de choses. Moi je voulais un peu que ça touche un peu sur les univers que j’aime bien, donc j’ai pas encore fait l’univers des jeux vidéo donc si Nintendo écoute, ou Nike !

 

Olivier My: Bah quand même. Quand j’étais à New York quand même, tu m’as demandé de ramener un T-shirt de Nintendo. Donc effectivement, si ils t’entendent c’est de voir le passionné quand même que tu es. Donc développeur. Développeur, tu parles aujourd’hui de Scrum Master ? Est-ce que tu peux nous raconter ce qui a fait le changement de rôle ?

 

Christophe Chene: Ouais, j’étais ce qu’on appelle un développeur Fullstack, donc je faisais un peu de tout. Je faisais du front, du back, de la data, enfin un peu tout ce qu’il y a derrière et un peu tout ce qui est devant. J’ai fait ça pendant quinze ans, ça commençait à peser.

 

Olivier My: Ouais je comprends.

 

Christophe Chene: Ça commençait à peser, ça commencait à être long et je me suis dit bon, là, je commence à prendre des années. Là, j’ai 44 ans, à l’heure où on enregistre le podcast.

 

Olivier My: Quelle jeunesse !

 

Christophe Chene: Et quand j’allais dire quand j’ai fini mon parcours de développeur. Mais non, je ne l’avais pas encore fini. Mais ça faisait quinze ans que j’étais développeur et je me suis dit j’aime bien voyager, je fais tout le temps pendant les congés, donc c’était cool. Et je me suis dit là, je ne suis pas satisfait un peu de ma vie, je vais être direct. Donc il n’y avait pas que quinze ans à faire la même chose qui me pesait. C’était aussi la vie perso et tout. J’ai toujours vécu à Paris aussi. Pour un Marseillais c’est un peu chaud.

 

Olivier My: Effectivement.

 

Christophe Chene: Donc voilà, j’étais un peu en remise en question de ma vie voilà, ça faisait un peu un peu cliché, mais c’est un peu la vérité.

 

Olivier My: C’est une sorte de crise de la quarantaine, un truc de ce genre, non ?

 

Christophe Chene: Non, j’avais 33 ans.

 

Olivier My: Ah oui, c’était bien plus tôt alors.

 

Christophe Chene: J’avais 33 ans donc. Et je me suis dit bon écoute, moi j’aime bien voyager. Donc ça fait plus de quinze ans que j’étais dans la vie active, donc j’avais droit à ce qu’on appelle un congé sabbatique. Et vu que j’étais plus de quatre ans dans la même boîte, j’ai pu l’activer et j’ai activé un congé sabbatique d’un an. Et je me suis dit je fais le tour du monde.

 

Olivier My: Ouais, c’est super, on t’a accepté ça et tu t’es lancé dans ce tour du monde. Et du coup, Qu’est-ce que tu as découvert dans ce tour du monde ? Parce que tu disais Ok, j’ai une insatisfaction. Potentiellement, le fait d’aller voyager, voir d’autres choses, ça t’ouvre des portes et des perspectives. Qu’est ce que t’y as découvert ?

 

Christophe Chene: Bah déjà, comme je te disais, je voyageais pendant les vacances, donc à chaque fois je restais un peu trois semaines dans un pays avec des contraintes. Où j’ai découvert le plus de trucs possibles ou rencontrer des gens et après s’arrêter. Mais j’étais toujours sur la contrainte de trois semaines.

 

Olivier My: Trois semaines, donc trois semaines dans un pays et après tu bouges ?

 

Christophe Chene: Non non avant avant quand je voyageais. Avant quand je voyageais j’avais toujours la contrainte des congés, donc je pouvais rester trois semaines ou quatre semaines max. Là, je me suis dit je fais le tour du monde, par contre, je ne cours pas.

 

Olivier My: Ok, donc là c’est vraiment l’inverse.

 

Christophe Chene: Je ne cours pas. Et s’il faut rester deux ou trois mois dans un pays, je reste deux ou trois mois dans un pays. Donc c’est comme ça que j’ai démarré. Pour quelqu’un qui voyage beaucoup, je ne connaissais rien de l’Europe ni de la France en fait.

 

Olivier My: Tu voyageais loin à chaque fois ?

 

Christophe Chene: À chaque fois, je voyageais loin donc je faisais rien comme tout le monde. Et là, tu sais, quand les gens ils me disent tu as fait le tour du monde et tout, bah ouais, j’ai commencé par le pays de Galles.

 

Olivier My: What ?

 

Christophe Chene: Tu vois, j’ai commencé par le Pays de Galles, je suis resté deux semaines. Ensuite j’enchaîne avec l’Écosse. Là, je suis resté deux mois.

 

Olivier My: Donc l’Écosse, c’est l’endroit où tu t’es dit je vais rester plus longtemps ?

 

Christophe Chene: C’était pas prévu en fait. Donc ce n’était pas prévu de rester aussi longtemps. Mais comme je faisais du volontariat en fait, moi ce qui m’intéressait, c’était un peu me poser et voir un peu comment les gens vivent leur vie et tout. C’était aussi ça le tour du monde. Donc j’étais resté dans une famille. Donc j’étais passé par un site qui s’appelait Workaway. Workaway, c’est un site un peu comme Facebook ou comme LinkedIn, mais avec que des familles qui cherchent des volontaires. Donc je ne suis pas rémunéré pour travailler chez eux. Par contre, ils m’offrent le gîte, le logement et la nourriture. Un peu comme je suis intégré dans une famille en fait.

 

Olivier My: Ouais, c’est un échange de bons procédés.

 

Christophe Chene: Exactement. Donc moi, mon truc, c’était de travailler juste 4 h par jour en échange de tout ça, tu vois. Et je suis resté dans un bed and breakfast d’une famille écossaise. Donc cool. Donc je faisais des trucs pas très sexy. Je nettoyais les toilettes, la salle de bain. J’accueillais aussi les clients. Donc ça c’était cool. Je m’occupais de sortir le chien, de nourrir un peu les animaux. Donc c’était une très grande maison avec plusieurs chambres, donc c’était cool.

 

Olivier My: Et donc tu. Pays de Galles, tu restes en Écosse pendant un certain temps. Est ce qu’il y a des choses en particulier ? Est-ce que tu as des anecdotes dont tu te souviens en Ecosse ?

 

Christophe Chene: Bien sûr, moi je t’ai dit, ce n’était pas prévu que je reste aussi longtemps. Donc ce qui m’a fait rester longtemps, c’est que déjà la famille ça fittait bien. Là, ça ne se voit pas au micro et tout, mais moi je suis quelqu’un d’introverti. Donc quand tu arrives dans un nouveau pays et que my english is not so good, it’s ok, tu vois.

 

Olivier My: Et puis en plus en Écosse quoi. C’est pas ceux qui ont l’accent le plus simple à comprendre.

 

Christophe Chene: Tout était un peu compliqué, tu vois. Mais bon, ça fait ce qu’on appelle on sort de sa zone de confort et moi j’ai kiffé en fait, tu vois, enfin ça démarrait où j’avais des blocages ou c’était un peu compliqué, mais au final je me suis laissé porter par le flot  et j’ai continué et j’adorais faire ça. Et donc après j’ai enchaîné avec d’autres pays, je me suis dit je vais faire ça à chaque fois en fait. Je vais j’essayer de bosser dans un pays et voilà quoi, quitte à pas tout visiter et c’est ok.

 

Olivier My: Et c’est ok c’est vraiment l’expérience de vivre la vie des gens ?

 

Christophe Chene: Exactement. Exactement.

 

Olivier My: Et du coup, après l’Ecosse, tu as fait quoi ? Je sais pas combien tu as fait de pays du coup pendant le voyage ?

 

Christophe Chene: On ne va pas tous les faire, mais après j’ai terminé en Asie, donc là je suis resté. J’ai fait plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, donc je peux juste parler des deux meilleurs voyages en Asie qui m’ont marqué, c’était le Japon. Le Japon, j’y allais tout le temps.

 

Olivier My: Je crois que tu continues toujours à y aller.

 

Christophe Chene: Ouais, à chaque fois je me dis c’est la dernière fois et à chaque fois j’y retourne. Mais cette fois ci, j’y suis allé, mais pas pour faire des achats. Cette fois-ci, j’étais resté dans une auberge dans les montagnes et c’était super cool. Pareil, je devais rester une semaine, je suis resté un mois. Donc j’ai coupé du bois et pareil, j’ai accueilli les clients. Là j’étais content parce que j’ai fait partie des personnes qui parlaient le mieux anglais parce qu’ils sont nuls, ils sont nuls au Japon, en anglais.

 

Olivier My: Donc relativement parlant effectivement.

 

Christophe Chene: Donc il faut dire la vérité, ils sont nuls en anglais. Et moi voilà, c’était ok. C’était cool d’accueillir tous les endroits du monde. Tu avais des Israéliens, des Allemands, des américains et c’était génial quoi. Tous les soirs je tenais un peu le bar de l’hôtel et j’écoutais leurs histoires et c’était génial.

 

Olivier My: Et donc le Japon, tu as appris le japonais ou pas ?

 

Christophe Chene: Ouais, j’ai appris un peu. Après c’est comme c’est comme mon chinois, c’est c’est, c’est comme mon allemand, c’est pas c’est pas ouf. Mais par contre, il y a un truc que j’ai développé, c’est marrant, c’est que même si j’arrive pas trop à parler la langue, j’arrive super bien à comprendre. En fait, quand j’écoute les gens, j’arrive à écouter et j’arrive à comprendre, tu vois.

 

Olivier My: T’agrippes quelques mots et puis après tu crées le sens autour ?

 

Christophe Chene: Ouais j’arrive à comprendre. C’est pareil quand je vais chez ma famille à Hong Kong, c’est pareil. Quand je vois qu’ils parlent de moi dans mon dos, je dis attends, je comprends pas tout mais je sais que vous parlez de moi et je sais que vous parlez de ça.

 

Olivier My: Tu le sens, il y a une onde.

 

Christophe Chene: J’ai développé cette capacité, tu vois. Et dans tous les autres pays que je faisais à chaque fois j’arrivais à comprendre. C’est marrant.

 

Olivier My: Et si tu devais garder un souvenir particulier de ce tour du monde. Ce serait quoi ?

 

Christophe Chene: Ce serait Taïwan. Taïwan, pareil. Pays où ce n’était pas prévu d’y aller. J’y suis allé juste parce que le billet d’avion était le moins cher, donc je suis allé là-bas. J’étais abasourdi.

 

Olivier My: Qu’est ce qui t’a marqué le plus ?

 

Christophe Chene: Bah déjà c’est la gentillesse des gens. J’ai jamais vu ça. Je pense que c’est un village gaulois, ça n’existe pas. C’est la quatrième dimension. Non mais j’ai jamais vu des gens aussi gentils et accueillants. Mais j’ai jamais vu ça en fait.

 

Olivier My: Et t’as un exemple ?

 

Christophe Chene: Ouais. Par exemple, j’étais resté dans une famille à Taipei, donc pareil, je devais rester juste trois jours, je suis resté deux semaines. Et c’était une prof d’histoire dans un collège et c’était génial parce qu’après elle m’a demandé d’intervenir dans sa classe pour parler de mon voyage et parler un peu de la France. Et c’était cool. Et pour dire comment ils sont généreux, c’est que je devais rester trois jours. Finalement, j’étais resté une semaine tu vois. Au bout d’une semaine, elle m’a dit bon Christophe, faudrait qu’on parle et tout. Bon écoute, j’ai un peu abusé, ça fait un peu trop longtemps que je reste là, tu vois. Oui, c’est ok tu vois, c’est pas grave. Et elle m’a dit bon bah là, ça peut plus durer j’amène les enfants chez la grand mère et moi aussi je vais y aller comme ça je te laisse l’appart, comme ça tu peux rester un mois tranquillement et on arrête de t’embêter.

 

Olivier My: C’est eux qui se sentent mal de t’embêter que tu sois chez eux, c’est ça ?

 

Christophe Chene: Moi quand j’ai vu ça, c’est pas possible. Enfin, moi je suis en voyage, j’ai tout le temps. Si je te dérange pas, c’est ok tu vois. Et comme c’était un peu une mère célibataire, moi c’était ok de m’occuper de ses enfants le soir pour qu’elle puisse faire autre chose. Et moi je faisais les devoirs et tout et c’était cool. J’ai joué à Star Wars avec le petit, mais franchement c’était les meilleurs souvenirs tu vois. Et tous les gens ils me disaient mais putain, qu’est ce que t’as foutu à Taïwan ? Tu es resté un mois, un mois et demi, tu as visité que deux villes. Ouais, mais à chaque fois je rencontre des gens. C’est n’importe quoi, tu vois. Enfin. Et ouais, c’est ça, c’est vraiment leur gentillesse et aussi les échanges, le fait de pouvoir échanger avec des personnes d’une culture différente et même sans trop te comprendre pour finir avec l’histoire à Taïwan, c’est que j’étais resté dans une deuxième ville Hualien, à l’est du pays. Et là, pareil, je travaillais dans une auberge et je faisais l’accueil et tout. Et il y avait un étudiant. Il était trop content en fait. Il hébergeait dans l’auberge parce qu’il devait passer l’examen de médecine. C’est un peu comme en France je pense il faut huit ans d’études ou 42 ans d’études, tu vois.

 

Olivier My: Ah ouais autant que ça !

 

Christophe Chene: Donc il avait fini les exams et il me disait ouais, je pense que j’ai réussi et tout et je pense que ça va le faire. Il était vachement confiant parce que généralement les gens ils disent, j’ai travaillé dur pour ça et je pense que je l’ai bien réussi l’examen. Il m’a dit ouais, vas y, viens Christophe, on fait le tour, je t’invite au resto et machin bidule alors qu’on se connaissait pas, tu vois ? Et je n’arrive pas trop à discuter avec lui parce que son anglais n’était pas terrible et on passait par Google Translate. Mais on a passé une soirée ensemble et.

 

Olivier My: Tu es devenu tellement bon en anglais.

 

Christophe Chene: Je ne sais pas, mais ouais, franchement, je trouvais ça vachement cool. Enfin, je trouvais ça fou. Donc voilà pour le tour du monde.

 

Olivier My: Et donc tu fais ce tour du monde que tu termines en Asie, c’est ça ? Les derniers pays. Et à un moment donné, il faut rentrer.

 

Christophe Chene: Ouais. Et ça s’est très mal terminé ce voyage.

 

Olivier My: Ah et ce voyage s’est très mal terminé.

 

Christophe Chene: Ce voyage s’est très mal terminé parce que j’ai eu un accident de la route au Laos.

 

Olivier My: Ok.

 

Christophe Chene: Donc voilà. Genre genoux éclatés et tout.

 

Olivier My: C’était quoi ? C’était mobylette quelque chose comme ça ?

 

Christophe Chene: Ouais, il y avait une voiture qui arrivait en contre sens dans un virage. Je l’ai esquivé et j’ai roulé sur un nid de poule et j’ai perdu le contrôle et je suis tombé et voilà. C’était au Laos en plus. Donc direct, les gens sont super gentils là bas aussi. Pareil, ce pays, les gens sont vachement généreux, accueillants et tout. Et ils m’ont aidé, ils m’ont accompagné à l’hôpital et tout. Alors qu’ils auraient pu me détrousser parce que là, je pouvais plus bouger. Donc ils m’ont tout ramené et tout. Et je me suis dit tiens c’est pas mal quand même les hôpitaux en France, tu vois, c’est vachement critiqué ici mais quand tu vois, quand j’ai vu l’hôpital au Laos, même si les gens étaient bienveillants et sympas, j’ai dit jamais de la vie je me fais opérer là-bas. Donc je suis revenu en France et voilà.

 

Olivier My: Donc tu t’es fait rapatrier ?

 

Christophe Chene: Ouais, je me suis fait rapatrier et puis voilà.

 

Olivier My: Mais c’est quand même dingue de se dire bah là, tu aurais pu y rester au final hein ?

 

Christophe Chene: Exactement. Mais tu sais, ça m’a servi de leçon en fait. Parce que juste avant l’accident, pendant que je roulais, je me disais j’aime pas voyager comme ça en fait. Depuis le départ, je me suis dit je prends le temps et tout. Pourquoi je prends une mobylette ? Pourquoi j’essaie de courir pour voir le maximum de choses tu vois ? Ce n’était pas moi en fait. Déjà, je me disais ça. Et le deuxième truc, je me disais tu vois, c’est dangereux quand même. C’est dangereux de voyager comme ça.

 

Olivier My: Tu avais déjà toi conduit une mobylette comme ça ?

 

Christophe Chene: Mais jamais.

 

Olivier My: Jamais ouais.

 

Christophe Chene: Non mais en plus pour dire la vérité, ce n’était même pas moi qui conduisait tu vois ?

 

Olivier My: Oui, en plus.

 

Christophe Chene: Donc je n’étais que passager en plus. Mais j’ai accepté. Mais voilà, il faut s’écouter en fait.

 

Olivier My: Mais en tout cas, tu avais ce truc un peu intangible qui disait Il y a un truc bizarre là quand même.

 

Christophe Chene: Et juste où je me disais c’est quand même chaud. Et là, direct, deux minutes après accident. Donc je me suis dit c’est bon. Mais non, faut toujours s’écouter, faut. C’est bon, ça sert à rien de cacher des trucs, tu vois.

 

Olivier My: Et donc tu es rapatrié. Et ça se passe comment par la suite ?

 

Christophe Chene: Et bien comme j’avais fait un congé sabbatique, donc je pouvais revenir au travail, tu vois ? Et ils étaient étonnés de me revoir. Ils se sont dit que les gens qui font le tour du monde, ils reviennent jamais. Bah non, moi je reviens. Il n’y a pas de souci.

 

Olivier My: T’as fait un an complet ou ça s’est arrêté un peu plus tôt du coup ?

 

Christophe Chene: J’ai fait dix mois.

 

Olivier My: Oui, quand même.

 

Christophe Chene: Donc congé basique, je crois que c’est onze mois donc c’est ok.

 

Olivier My: Ok. Ouais.

 

Christophe Chene: Donc je suis revenu et qu’est ce que je vois quand je reviens ? La moitié de l’équipe est partie.

 

Olivier My: Ah ouais !

 

Christophe Chene: Ouais. Turn-over de fou. Il restais je crois une QA testeuse et un dev, c’est tout. Donc c’est le bordel.

 

Olivier My: Mais il y a donc eu un turn-over. Il y a des nouvelles personnes ou ça a été l’hécatombe ?

 

Christophe Chene: C’est l’hécatombe. En fait il reste encore des gens mais bon, bah en fait je suis en préavis, fin de mission, je change de mission, j’ai dit c’est pas possible. Enfin j’arrive, c’est le bordel. Bah forcément le client est pas content tu vois.

 

Olivier My: Ouais, forcément.

 

Christophe Chene: C’est des équipes de 8 à 8 personnes, tu vois, c’est super chaud, tu vois. Donc mon chef, il s’est dit bon bah il va falloir construire une équipe, va falloir remonter tout ça, on va passer, on va faire appel à ce qu’on appelle des coach agile, tu vois, une nouvelle méthode de travail parce qu’avant on était entre guillemets en cycle en V, il n’y avait pas de méthode, enfin la méthode classique.

 

Olivier My: Donc on s’est dit on va essayer de faire autre chose.

 

Christophe Chene: Ouais, on va essayer de faire autre chose, d’essayer de fédérer les gens pour qu’ils restent plus longtemps, garder aussi des compétences en interne pour pas que les gens partent et puis après on est dans la merde.

 

Olivier My: Mais toi, avant ton congé sabbatique, tu te poses des questions sur ta situation, tu pars, il s’avère que t’as un accident, tu reviens, tu vois que c’est tout vide genre le cimetière avec la petite brume autour. Et bah qu’est ce que tu dis ? Tu dis Ok, ils veulent changer les choses, mais qu’est ce qui fait que tu te dis Bah tiens, je vais rester. Qu’est ce qui fait que tu n’es pas reparti avec tous les autres ?

 

Christophe Chene: Bah il y a un truc que j’ai caché aussi, c’est que j’étais en plus en plein divorce. Donc là j’avais le Grand Chelem en fait. J’avais le problème avec la jambe où je devais faire de la rééducation pour apprendre à marcher. Je reviens, l’équipe est complètement démantelée. Enfin, la vie perso, c’est la merde.

 

Olivier My: Ouais, donc autant avoir quelque chose quelque part qui est un peu stable et puis consolider dessus ? Où est ce que ?

 

Christophe Chene: Franchement Olivier quand tu es dans la merde, tu ne penses même pas à chercher un truc stable. Tu vis au jour le jour et tu avances, c’est tout.

 

Olivier My: Tu fais au mieux avec ce que tu as quoi.

 

Christophe Chene: Tu fais au mieux ce que tu as tu vois. Je crois que tu n’as même pas le temps de te plaindre.

 

Olivier My: Non mais je comprends, je comprends. Et donc du coup, tu reviens, tu sais qu’il y a des choses qui vont changer.

 

Christophe Chene: Ouais, donc il y a un coach agile qui arrive. Il s’occupait de notre équipe et puis je le voyais, tu vois, à la cafèt. Je ne dis pas qu’il s’ennuyait, mais des fois il avait du temps libre et j’ai tapé la discut avec lui. Bah c’était Yoann Lemeni que tu connais.

 

Olivier My: Exactement. On le salue d’ailleurs.

 

Christophe Chene: Yes et on commence à discuter. Il commence à s’intéresser aux problèmes de mon équipe. Je commence à lui parler de tout ça et tout. Puis voilà. Il a commencé à m’inviter quand il faisait du coaching agile avec l’autre équipe. Il a commencé à me dire bah Christophe tu devrais venir. Viens et tout. Donc je commence à m’intéresser. Je suis ah ouais tiens Agilité, machin et bidule et tout. Je connaissais un peu parce que chez Betclic on fonctionne un peu comme ça, mais toujours pareil on te montre les choses mais on te dit pas pourquoi, ou alors on dit les choses mais comme je voyais pas le pourquoi pour moi j’ai pas retenu ou je n’écoutais pas tu vois. Je vais être honnête avec toi.

 

Olivier My: C’est souvent le cas malheureusement. On a beau le répéter de manière récurrente, expliquer le pourquoi, on a souvent le raccourci de « allez faites » et puis et puis voilà, on verra quoi.

 

Christophe Chene: Donc il me passe au peigne fin vu que c’est un très bon coach agile, il voit un peu mes points forts et aussi mon appétence pour communiquer avec les gens. Donc comme je t’avais dit au départ, pendant des années, j’étais introverti, je ne disais rien. Tu vois, en réunion, j’étais toujours le leader ou le chef à parler et c’était ok. Je n’osais pas. Enfin, en tant que timide introverti, qui suis-Je pour prendre la parole ? Et ce tour du monde, ça a tout changé. Comme je t’ai dit, quand tu voyages dans d’autres pays où tu ne connais pas la langue, la culture, si tu fais l’introverti et le timide dans ton coin, bah forcément, tu parles avec personne.

 

Olivier My: Ça c’est sûr.

 

Christophe Chene: Donc tous les voyages, ça m’a permis de discuter avec plein de gens et m’adapter. Et je pense que quand je suis revenu dans l’entreprise, j’avais aucun souci pour discuter avec les gens. Et surtout quand il y a des problèmes, ne pas les cacher et le dire direct au top management ou les clients pour nous aider parce que là on est en pleine reconstruction. Il faudra être sympa avec nous parce que voilà, on n’est plus beaucoup et on reconstruit l’équipe.

 

Olivier My: Mais c’est marrant ce que tu dis parce que il y a un collègue d’une communauté à laquelle j’appartiens qui me disait la même chose que toi, c’est à dire que c’est quelqu’un qui de manière générale a du mal à aller voir les gens et il s’est donné le défi de partir seul. Je crois que c’est en Colombie, sachant qu’il ne parle pas espagnol pour rester deux ou trois mois. Et c’est un voyage un peu initiatique pour lui parce qu’il me disait ok, déjà partir en voyage dans une culture que tu ne connais pas c’est une chose, mais le fait de partir seul en plus, c’est que ça te force à devoir prendre des décisions tout le temps et pas juste te laisser porter par quelqu’un d’autre etc. Quoi. C’est pour ça que je te rejoins sur le fait que lui, ça a vraiment changé beaucoup de choses parce que ça lui a permis d’être plus avenant, de se rendre compte qu’il peut interagir avec les gens. Il en est capable. Et maintenant je suppose, je n’en ai pas reparlé avec lui depuis, mais que ça lui a apporté énormément de choses à l’intérieur.

 

Christophe Chene: Donc oui, le voyage solo, tu as tout à fait raison, ça apporte ça. Mais même quand tu voyages avec tes potes, quand tu restes longtemps dans un pays et tout, à un moment donné, tu vois, tu es obligé de faire entre guillemets des rétrospectives ou faire des conversations difficiles quand ça ne convient pas, tu vois. Et le voyage, ça permet aussi de tester ça avec des amitiés et aussi des couples, parce que tu fais des conversations difficiles en fait. Tu dis moi j’ai envie de ça. Toi, tu as envie de ça. Moi je ne suis pas d’accord. Moi, j’ai moins envie. Comment on fait tu vois ? Et donc avec tout ça, tu dois comprendre où je veux t’amener. Le coach Agile, il s’est dit, il a dit à mon chef Lui, tu es en train de rebâtir une équipe, il te faut un leader, il te faut un Scrum Master. Christophe il est parfait pour ça.

 

Olivier My: Et toi, tu en as pensé quoi ?

 

Christophe Chene: C’est quoi encore ces conneries ? Scrum Master ?

 

Olivier My: On va encore m’en mettre plus sur le dos là.

 

Christophe Chene: C’est ça ! C’est quoi ça ? C’est quoi ce mot bizarre et tout ? Je commence à regarder. Ok. Donc je suis resté à Dev et j’ai pris la casquette de Scrum Master pour faciliter un peu les événements Scrum et tout. Voilà, ça a commencé à me plaire et à un moment donné, l’équipe a commencé à re-grossir et on a embauché d’autres personnes et je suis passé à temps plein au final. J’ai arrêté le dev et je suis passé à temps plein sur ça. Parce que quand tu crées un collectif de personnes, tu ne crées pas un collectif de gens qui prennent du plaisir à bosser ensemble. On reste quand même dans une entreprise, on ne va pas faire les bisounours. Il y a quand même des objectifs.

 

Olivier My: Des contraintes.

 

Christophe Chene: Des contraintes. Et moi j’ai déjà dit tout à l’heure j’adore le foot, j’adore le sport, je ne peux pas me contenter que de la Coupe de France tu vois, il me faut la Ligue des Champions. Donc je suis quand même quelqu’un d’ambitieux et donc amener un groupe, à le créer et l’amener aussi à faire progresser pour aller au max et pour gagner le plus de trophées. Moi ça me botte en fait.

 

Olivier My: Ça, c’est vraiment ce qui me bottait ouais.

 

Christophe Chene: Bon donc le poste de Scrum Master en tant que leader, c’est cool, ça me plaisait.

 

Olivier My: Et la bascule entre Dev et Scrum Master ? Il y a eu des compétences que tu as dû développer ?

 

Christophe Chene: Bien sûr.

 

Olivier My: C’est lesquelles en particulier ?

 

Christophe Chene: Bah je vais donner l’exemple du syndrome du sauveur tu vois le triangle de Karpman. On en a déjà parlé.

 

Olivier My: Est ce que tu peux en quelques mots le redécrire ?

 

Christophe Chene: Tu vois, moi comme j’étais en mode il y a des problèmes. Moi, en tant que leader d’équipe, je suis ton Scrum Master. Je suis là pour lever les obstacles, je vais les enlever les obstacles, je vais retrousser mes manches et je vais y aller direct. Mais les gens, quand ils voient un gars arriver Mais tu parles de quel problème ? Tu sais, si les gens ils voient pas le problème mais que toi tu le vois, ça sert à rien. Ils vont dire mais c’est qui ce gars là ? Tu vois, il y a pas de problème qu’est-ce que tu veux m’aider. J’ai rien demandé donc c’était super dur au départ, tu vois.

 

Olivier My: Tu l’as vécue vraiment la situation de je suis le sauveur et en créant ce rôle de sauveur, je les mets en position de victime alors qu’ils n’ont rien demandé.

 

Christophe Chene: Exactement. Ouais, donc c’est pas facile, tu vois. Parler à un groupe, parler avec eux. Avant, j’étais développeur et tout. Là, maintenant, tu connais le métier de Scrum Master, je ne suis pas que avec l’équipe tech. Tu sais, à un moment donné, quand l’équipe devient autonome et tout, je prends deux pas en arrière de côté et je vais m’occuper de l’orga, tu vois. Donc j’ai commencé à aller attaquer le business et les clients et après le top management. Et là, c’est pas pareil.

 

Olivier My: Les conversations ne sont plus les mêmes.

 

Christophe Chene: Les conversations ne sont plus les mêmes et ce qu’on appelle un peu la reconnaissance. Tu vois, les gens, t’arrives, tu leur dis je suis le Scrum Master, ils disent ah oui, je vois l’agilité machin et tout, mais tu vois ils regardent par terre, ils te disent.

 

Olivier My: T’es qui toi ça me concerne pas.

 

Christophe Chene: Donc il y a tout ça, il y a tout ça à mettre en place, il y a tout ça à progresser. Comme je me suis fait accompagner par des coachs agiles et j’ai commencé un peu à me documenter sur internet, à tester des trucs. Ça permet de progresser en fait, autant dans la com que dans le savoir-être aussi. Savoir se vendre aussi, c’est important.

 

Olivier My: Et justement, dans savoir se vendre. Qu’est-ce que tu as appris ?

 

Christophe Chene: À mettre en avant l’équipe en fait. En tant que Scrum Master, ce n’était pas comme je t’ai dit. C’est pas que bien travailler ensemble et faire les releases et tout. C’est aussi montrer votre savoir faire. Donc savoir se vendre, c’était quoi c’était faire des vidéos. Chaque fois qu’on faisait une mise en prod, on sait bien que on reçoit 300 000 mails par jour tu vois, si tu envoies un mail et qu’il y a une vidéo avec, c’est pas pareil.

 

Olivier My: C’est pas pareil.

 

Christophe Chene: Les gens ils cliquent, il y a de la musique, t’as des effets spéciaux et tout. C’est pas pareil.

 

Olivier My: Mais donc vous avez pris le temps. Enfin en tous cas, toi tu as pris le temps.

 

Christophe Chene: Moi j’ai pris le temps.

 

Olivier My: Pour apprendre à faire ça ?

 

Christophe Chene: J’ai pris le temps parce que j’étais dans un grand groupe de 60 000 personnes, donc chaque année les budgets c’est rechallengé et on va se dire les choses quand tu es dans une entreprise, l’IT, on sait pas ce qu’ils branlent. Je sais pas ce qu’ils font les gens de l’IT.

 

Olivier My: C’est un centre de coûts.

 

Christophe Chene: Donc il y a bien bosser. Il y a aussi montrer qu’on bosse bien. Et oui, on a des KPI, des chiffres, mais il y a aussi, il y a des gens derrière tout ça.

 

Olivier My: On les oublie souvent ouais.

 

Christophe Chene: On oublie. Moi j’avais l’avantage, c’est que nos clients, comme ils avaient vu qu’on était dans la merde trois ans avant. Donc ils ont dit ok, nouvelle méthode de travail, j’y étais et tout nouveau mindset ça marche, ça donne envie donc et ça il faut l’entretenir.

 

Olivier My: Et donc tu as réussi à mettre ça en avant de ce que j’entends. Et ce qui est assez remarquable, c’est que ce n’est pas toi que tu as mis en avant. C’est plutôt l’équipe que tu as essayé de faire briller.

 

Christophe Chene: Oui, exactement. Parce que, au final, les budgets, ce n’est pas que moi, tu vois. C’est l’équipe. Donc c’était vraiment mettre tout le monde en avant. Mais même tu sais, à un moment donné, je coachais mon manager. Je lui disais Tu ne peux plus, des fois tu as des réunions et il n’y a pas le pourquoi, il n’y a rien. Il faut donner envie aux gens. Donc je voyais la com’ on était nuls partout. Tu vois, il faut dire la vérité, on était nuls en com’, moi aussi le premier. J’ai progressé dans ça.

 

Olivier My: Ouais. Et donc justement, quand tu dis Tu as progressé en com’, qu’est-ce que tu as fait pour ça ?

 

Christophe Chene: Déjà, il fallait fédérer l’équipe. Donc on a mixé l’équipe avec des internes et des externes. Donc déjà, il fallait qu’on parle de briser les silos et tout avec le métier et tout. Il faut d’abord briser les silos en interne.

 

Olivier My: Donc ça, il y en a beaucoup plus qu’on le croit.

 

Christophe Chene: Et il y en a beaucoup plus qu’on le croit tu vois ? Donc il y avait ça. Et pour fédérer, il faut déjà être sûr de soi et montrer qu’on est sûr de soi. Montrer qu’on est présent et qu’on aide les gens et qu’on est à l’écoute. Et c’est ce que j’ai fait pendant des mois pour justement prendre la confiance de l’équipe pour qu’on travaille tous ensemble. Et moi je suis là aussi pour vous aider donc.

 

Olivier My: Et tu te rappelles d’un moment particulier dans cette période pour fédérer l’équipe ?

 

Christophe Chene: Ouais, je pense. Le moment où je me suis dit là on a progressé, c’est qu’on a un prestataire externe. Un prestataire super introverti, il ne parle jamais et il était venu me voir. Il me dit Christophe, je crois qu’il y a un problème là, dans l’équipe et tout. C’est pas un gros problème, mais je pense qu’on peut s’améliorer sur la mise en prod et tout. Je ne sais pas comment adresser le problème, je n’ai pas trouvé de solution. Est ce que tu peux m’aider Christophe pour faire un atelier pour que j’adresse le sujet à l’équipe ? Et comme ça c’est l’équipe qui va trouver les solutions et pas moi. Quand j’ai entendu ça j’ai fait, c’est bon. C’est bon, je suis passé de Scrum Master débutant au next level, tu vois. Et je trouvais ça cool, tu vois. Alors que c’est un gars, il ne parlait jamais en fait. Mais je pense qu’il a vu que je me battais pour l’équipe et j’ai réussi à inculquer ce qu’on appelle l’amélioration continue. Et le gars était clairement maintenant dans cet état d’esprit là et il voulait bosser pour l’équipe et c’était cool.

 

Olivier My: C’est vrai que c’est un marqueur qui est super important. Déjà, quand la parole s’ouvre et quand les gens viennent te parler en confiance, c’est déjà énorme. Et donc, quand tu fais déjà cette partie interne de l’équipe, comment est ce que tu as fait pour ensuite vendre ton équipe à l’extérieur ?

 

Christophe Chene: Ouais. Après, il fallait créer du lien aussi avec les clients et le business. Donc pareil, on a fait à chaque fois, je prends le café chez eux. Non mais les gens ils ont pas le temps Olivier. Les gens, ils ont pas le temps. Moi j’adore le remote. Il n’y a pas de soucis. Des fois, quand je dois faire du deep work entre guillemets et même en tant qu’introverti, le fait de pas venir au bureau, c’est génial pour moi parce que comme ça je peux rester concentré et ne pas être interrompu. Clairement. Par contre, quand il faut créer du lien avec le client et le top management, là il faut aller les chercher direct parce que c’est pas sur leur Google Agenda qui est rempli à ras tu vois que tu, ils ne sont pas disponibles les gens. Donc moi je vais direct les chercher à la cafèt, tu cherches à la cafèt, tu prends un café avec eux, tu leur demandes du feedback et tout. Au départ ils vont rien te dire. Ils vont dire tout va bien et tout. Et à force de te voir venir et que à chaque fois tu demandes comment ça va et tout. Les gens, ils s’ouvrent en fait.

 

Olivier My: C’est-à-dire que tu as réussi à créer des connexions entre guillemets à la machine à café.

 

Christophe Chene: Exactement.

 

Olivier My: Pour que ces personnes s’ouvrent à toi et que ça légitime ton rôle aussi en même temps.

 

Christophe Chene: Ouais, et quand je dis la machine à café, c’est je leur dis Viens, viens, on va boire un café, tu vois, tu as cinq minutes aujourd’hui, on peut discuter ? Et ouais, en créant du lien avec ça, ça fait aussi progresser l’équipe et le produit surtout. Et ça, c’est génial aussi.

 

Olivier My: Et j’ai le souvenir que tu m’avais parlé d’un concours donc c’est quoi comme épisode ça ?

 

Christophe Chene: Alors là, c’était l’épisode où j’étais le plus énervé dans mon travail.

 

Olivier My: Énervé dans quel sens ?

 

Christophe Chene: Bah clairement, l’équipe que j’ai mis cinq ans à rebâtir. De deux personnes à quinze personnes, du jour au lendemain, on va réduire l’équipe en deux en fait. Ouais, j’ai dis Pourquoi ? Alors que le client est content, on a les résultats chaque année, on fait toujours plus de C.A. Mais là, il y a une nouvelle politique dans la boîte et tout.

 

Olivier My: Donc il y a un choix qui a été fait ?

 

Christophe Chene: Il n’y a pas le choix.

 

Olivier My: Ouais.

 

Christophe Chene: Moi y’a quelqu’un qui me dit ça, on va dire, il me dit ça. Mec, je suis désolé, je comprends pas. Tu me donnes une vraie feuille de route. Pourquoi on arrive à l’équipe ? Et c’est quoi le plan B ? La vision on n’est pas capable de me la dire. Moi je dis, bah non je n’existe pas en fait.

 

Olivier My: Ouais. Donc énervé, énervé quoi.

 

Christophe Chene: Ouais, énervé, énervé, c’est toujours pareil. J’ai toujours quand même le syndrome du sauveur et tout qui est toujours en moi et tout, mais c’est toujours pareil. Moi si on m’explique pourquoi on fait les choses, il n’y a pas de souci. Je suis corporate, il y a pas de souci. On pouvait pas pas m’expliquer tu vois.

 

Olivier My: Il y avait une décision, c’est tout.

 

Christophe Chene: Y’a pas de décision. Je ne me laisse pas faire, je me laisse pas faire. Je me suis dit ok Au niveau autour de nous, l’écosystème, les gens ils nous connaissent. Par contre, au niveau du groupe, on ne nous connaît pas. Donc je laisse faire. Chaque année, il y a un concours dans cette boîte là où ils privilégient, ils récompensent les meilleurs produits relation client tech. J’ai dit bah mon produit, il est direct là-dedans. Mon produit c’était un site pour les médecins où ils peuvent voir toutes les données des patients qui souffrent du diabète ou des problèmes respiratoires. Donc ça aide les gens, ça aide les médecins, ça aide les patients.

 

Olivier My: C’est un impact direct avec des gens.

 

Christophe Chene: Et ça permet de signer des prescriptions comme ça. Il n’a plus besoin de passer par la poste. Écrire un stylo, là, direct au format numérique, tout est fait. Donc on est en plein dedans.

 

Olivier My: Oui, exactement.

 

Christophe Chene: Donc moi je crois à ce qu’on fait et c’est normal. Et je crois aussi au savoir-faire de l’équipe et du client. Je vais mettre ça en avant, je vais mettre ça en avant direct. Mon chef, il a dit non mais on est nul en com’, c’est chaud. Je comprends Christophe, mais on est nuls en com’. Mais de toute façon, toi tu vas m’aider, non ? Tu vas m’aider et moi je vais me former à la com’ et on va faire. Ok, ok Christophe, on va s’inscrire. L’important c’est de participer. Moi je t’ai dit.

 

Olivier My: Moi j’ai pas envie juste de participer.

 

Christophe Chene: Je suis là, moi je suis là pour gagner, tu vois. Et pareil, mon équipe c’est de la com, c’est de la politique. On gagnera jamais. De toute façon, les résultats sont truqués. Je fais, on part de deux principes tu vois. Si tu travailles bien, c’est cool, mais si tu travailles bien et que personne ne le sait, c’est moins cool. Moi je leur ai pas dit qu’on allait réduire le budget.

 

Olivier My: Oui, tu leur as juste dit il y a cette opportunité là. Voilà ce qu’on peut essayer de faire.

 

Christophe Chene: C’est ça.

 

Olivier My: Je crois, dans le fait qu’on fait quelque chose de qualité qui apporte autant que le groupe le sache.

 

Christophe Chene: Exactement. Ils ont commencé à se dire Ok, bon bah écoute, ok, on y va. Donc j’avais plusieurs tactiques. En fait, j’avais une stratégie en fait. Déjà, je me suis dit les vidéos, je commence à maîtriser avec l’outil Canva et tout, on va continuer pour le dossier d’inscription. On va continuer avec les vidéos.

 

Olivier My: Il y a un truc sérieux et tout. Il y a un dossier d’inscription et tout.

 

Christophe Chene: C’est pour ça que ça faisait chier tout le monde entre guillemets, parce qu’il faut remplir un dossier. C’est comme faire un cahier des charges, mais c’est un peu.

 

Olivier My: C’est la nouvelle Star en fait.

 

Christophe Chene: Non, c’est pire que ça. C’est l’entrepreneuriat en fait, c’est « qui veut être mon associé ? »

 

Olivier My: Oui, c’est ça.

 

Christophe Chene: C’est ça en fait. Tu as ton produit. Pourquoi j’achèterais ? Pourquoi je le mettrais en avant ? Donc la vidéo et j’ai embarqué un client, tu vois ? J’ai dit Tu peux avoir un feedback d’un médecin pour me dire que tout est cool et tout. Faire une interview et tout. Et comme ça on mettra ça en vidéo.

 

Olivier My: Et ça, c’est quoi c’est le premier tour ? C’est une sorte de premier tour pour un peu filtrer les candidatures ?

 

Christophe Chene: Non, c’est juste poser le dossier, tu vois. Après, je vais faire l’enfoiré et je sais que tout le monde est un peu à l’ancienne, donc ils vont juste mettre un fichier google doc et écrire.

 

Olivier My: Donner des arguments et puis voilà.

 

Christophe Chene: Moi je me suis dit on va rajouter des vidéos, on va rajouter des feedbacks client. On va faire les choses bien. Mais tout ça, je ne pouvais pas le faire tout seul. J’avais des blocages parce que comment on fait ?

 

Olivier My: Bah c’est sûr.

 

Christophe Chene: Comment se vendre et tout. Moi je ne sais pas vendre. Donc j’ai fait appel à un gars qui s’appelle Alex Vizeo. Alex Vizeo c’est un gars que je suivais depuis plus de dix ans parce que c’est l’ancien influenceur voyage numéro un en France.

 

Olivier My: Et vu que tu as voyagé aussi.

 

Christophe Chene: J’ai voyagé. J’ai fait plein de pays comme on en a parlé tout à l’heure, Taïwan, Colombie, c’est à cause de lui. C’est à cause de ses conneries sur Facebook, sur Instagram, je me suis dit Ah putain, c’est pas mal comme pays. Japon, j’aime bien, mais c’est vrai que la Colombie, ça a l’air pas mal. Donc ce gars là, je l’ai toujours suivi pour les voyages. Et là, il avait arrêté l’influence sur le voyage. Il était passé à ce qu’on appelle le personal branding. Ok, gars. Ok. Je ne sais pas c’est quoi, mais c’est pas grave. Enfin, nous. Il commençait à parler de son nouveau métier de personal branding, mettre en avant son savoir faire. Mettre en avant ce qu’il est en fait, ce qu’il aimait. Et je me suis dit putain, c’est ça qu’il me faut en fait pour mettre en avant l’équipe. Et donc j’ai commencé à discuter avec lui, j’ai fait sa formation, il m’a accompagné, il m’a tout expliqué en fait. Il m’a enlevé tous les blocages de pouvoir se mettre en avant, tu vois ? Le Personal branding, ce n’est pas frimer, tu vois ? C’est pas faire le mytho. Moi, je suis l’expert, je sais tout faire. Non, c’est déjà comment tu arrives à parler, à communiquer de façon claire et non expert en fait. Pour que tout le monde puisse parler. Sur le papier, ça paraît facile, mais en fait c’est super compliqué en fait.

 

Olivier My: C’est un gros travail d’introspection au départ.

 

Christophe Chene: Exactement. Donc il y avait un gros travail d’introspection. Il a fait un outil avec ce qu’on appelle l’ikigaï et tout. Et après tout est plus fluide en fait. Tout est plus fluide pour parler de toi, pour parler de l’équipe et pour communiquer avec impact, avec peu de mots, mais de manière impactante.

 

Olivier My: C’est à dire qu’il a travaillé avec toi et c’est toi qui as répercuté ça sur ton équipe ?

 

Christophe Chene: Exactement. Exactement.

 

Olivier My: Ou il t’a un peu aidé déjà sur ton équipe ?

 

Christophe Chene: Non non il ne savait même pas pourquoi j’étais là.

 

Olivier My: Ah oui, d’accord.

 

Christophe Chene: En fait, c’était un collectif où je pense qu’on était une cinquantaine de personnes, on était mixé avec des groupes de cinq et chacun parlait de ses activités et pourquoi il voulait faire du personal branding pour se mettre en avant dans leur métier en tant qu’entrepreneur. Moi j’étais le salarié, je suis là, tu vois. Enfin, je leur disais non mais moi je n’ai rien à vendre. Enfin, c’est juste pour mettre en avant mon équipe, parce que moi je suis salarié tu vois. J’étais comme ça je fais bon.

 

Olivier My: Parce que moi je suis énervé parce que voilà, mes chefs, ils veulent péter mon équipe alors que je trouve qu’on fait des trucs cool.

 

Christophe Chene: Exactement. Mais ce n’est même pas ça tu vois, il y avait que des entrepreneurs. J’étais le seul salarié à faire ça. Mais c’est pas grave.

 

Olivier My: Et donc tu te formes ?

 

Christophe Chene: Je me formes. Et voilà.

 

Olivier My: Et qu’est ce qui se passe ?

 

Christophe Chene: Et ben on a fini premier, on a gagné, on a gagné.

 

Olivier My: Easy Peasy ! Et qu’est ce qui a fait la différence ?

 

Christophe Chene: Bah je te dis, c’est aussi la communication. Donc on a poussé le dossier. Moi, en tant que Scrum Master au départ, j’allais voir les équipes tech en Autriche et au Paraguay, mais au final, je leur disais au concours vous pouvez voter pour nous et tout, parlez de nous et tout. J’ai commencé à développer un peu ces skills de vendeur et de marketing, donc c’était cool.

 

Olivier My: Mais du coup là, quand tu disais Alex Vizeo il t’a aidé à faire tomber des barrières, des blocages. Donc il y a la première barrière de voilà, quand je suis en train de parler de moi ou de mon équipe, c’est pas juste pour frimer, c’est pas juste pour me vanter ou c’est pas juste de parler de moi en fait. Est ce que ça t’a aidé aussi à aller chercher à l’extérieur des gens par rapport à qui tu étais ? C’est à dire cette démarche pas juste interne, mais aussi un peu externe ? Ou est ce que c’est plus toi en fait ?

 

Christophe Chene: Non, c’était que moi je sais où tu veux m’amener.

 

Olivier My: Je pose simplement la question.

 

Christophe Chene: J’ai juste utilisé Alex juste pour. J’ai pas encore le projet entrepreneurial. Je n’avais pas le projet des réseaux sociaux. Je n’avais pas tout ça.

 

Olivier My: Mais ça veut dire que, en fait, je me posais la question parce que donc déjà, quand tu fais ton tour du monde, ça te force à aller communiquer avec des gens parce que tu parlais de la Pologne. Non, c’est ça, des gens du groupe. Ça veut dire que tu commences à parler de ton équipe et ensuite tu commences à parler de ton équipe en plus dans des filiales, des choses comme ça, qui sont externes quoi. Et donc déjà, le fait d’aller voir des gens que tu ne connais pas forcément à l’extérieur, il y a ce blocage là. Enfin, je sais que moi c’est pas un truc qui est forcément facile à faire. En fait, c’est une continuité qui t’aide à l’extérieur quoi.

 

Christophe Chene: Ouais, clairement. Et c’était cool en fait. Et là où il m’a aussi aidé Alex, quand on a remporté le prix, forcément, il faut aller chercher la récompense. Et quand tu vas chercher la récompense, il y a 200 personnes. Tu vois, moi, en tant qu’introverti, laisse tomber, je suis foutu.

 

Olivier My: Donc il y a une vraie, il y a aussi une vraie cérémonie quoi.

 

Christophe Chene: Ouais, ouais, j’ai la chance parce-que ce n’était que à distance. Heureusement, parce que là, c’était la période post-covid.

 

Olivier My: Ah ok.

 

Olivier My: Mais quand je rentre dans le Google meet, c’est le Google meet pas perso tu vois, c’est le pro. Tu vois, il y a 200 personnes dans le Google Meet. C’est normal, c’est un concours mondial, donc il y a toutes les filiales de tous les pays. Et Alex, il m’a aidé en fait sa formation, il m’a parlé de storytelling, il m’a parlé un peu comment on faisait par exemple Pixar et Disney pour raconter des histoires. Moi, je ne voulais pas faire le discours. Je remercie mon chef, mon DSI. Je ne vais pas faire un truc éclaté comme ça enfin. Donc j’ai raconté un peu une histoire et c’était cool. Et à la fin, quand Alex m’a dit pour impacter, il faut marquer les gens, tu vois ? Trouve quelque chose pour marquer les gens, pour que les gens se souviennent de toi. Et il m’a juste dit ça Tu vois, en tant que coach, il m’a pas donner la solution. Je fais ok. Et je me suis dit OK. La meilleure manière en fait, c’est que je ramène le client et toute l’équipe derrière moi et c’est eux qui vont prendre le truc et pas moi. Et ça, c’était vachement puissant.

 

Olivier My: Et tu leur as donné le micro.

 

Christophe Chene: J’ai pas donné le micro mais on était tous ensemble en fait. En fait, même si c’est à distance, j’ai amené tous les gens derrière moi en fait.

 

Olivier My: Ah c’était ta caméra avec les gens derrière toi, c’est ça ?

 

Christophe Chene: J’étais dans une salle au taf, donc là je pense que personne n’avait fait ça et tout le monde était content et c’était cool, tu vois. Quand je voyais les sourires des gens et tout dans les métiers et tout, je fais Voilà, je crois que j’ai marqué les esprits.

 

Olivier My: Ouais c’est une expérience collective incroyable.

 

Christophe Chene: Exactement. Donc en mettant en avant le client et l’équipe, tu vois, puisqu’on y voit des jeunes et tout, ça donne envie en fait. Et donc ça a sauvé le budget de l’équipe. Je ne saurai jamais, tu vois. Si c’est ça, tu vois ? Et je pense que ça a quand même servi. Ça a servi de levier clairement, c’était cool.

 

Olivier My: Et donc déjà une belle aventure, des apprentissages de ton côté sauf que toi, tu ne t’arrêtes pas là. C’est quelque chose qui t’a plu ?

 

Christophe Chene: Je ne m’arrête pas là parce que moi, en tant que Scrum Master, je coache l’équipe, donc moi, pour que je devienne un meilleur coach aussi, chaque année, je me fais aussi coacher. Donc j’avais deux coachs à l’époque et une coach agile, Annelise Ropartz

 

Olivier My: Que l’on salue aussi.

 

Christophe Chene: Ouais et une autre coach, Isabelle Matignon, qui était plutôt dans le marketing. Mais je l’avais rencontrée via quelqu’un de Air Liquide justement qui m’avait proposé une formation sur le leadership. Et j’ai dit OK, vas y, j’y vais. Et puis j’ai rencontré Isabelle comme ça. Isabelle j’avais une séance d’une heure avec elle. Elle m’a dit direct Bon, Christophe, je vais être honnête avec toi, je ne sais pas comment faire l’entretien avec toi. Je ne sais pas ce que tu attends et tout, mais je ne sais pas qui tu es au final. Et du coup, je suis allée sur internet pour voir tu es qui ? Je suis allée sur ta page LinkedIn. Je me suis dit je vais t’avouer Christophe, ta photo de profil est dégueulasse avec ton gilet.

 

Olivier My: Tu avais une photo de profil avec un gilet ?

 

Christophe Chene: Avec un gilet, un gilet en laine et elle m’a dit Ton profil LinkedIn, c’est que C.V. avec tous les trucs dotnet, full stack et tout, je ne comprends rien en fait. Je me suis dit je vais passer un sale moment avec toi. Elle m’a dit direct comme ça je fais putain la meuf!

 

Olivier My: Bonjour Quoi.

 

Christophe Chene: Mais je sais. Je savais où elle voulait m’amener en fait. Mais elle m’a dit Christophe, je ne veux pas être désagréable avec toi parce que le truc bien que tu as mis dans ton LinkedIn, c’est que tu as mis un lien sur ton blog de voyage. Parce que quand j’ai fait le tour du monde, j’avais aussi un blog de voyage où j’écrivais et je racontais un peu mes expériences. Elle l’a lu, elle m’a dit je l’ai lu en entier toute la soirée, mais tous les articles, je crois qu’il y avait une vingtaine d’articles. J’ai tout regardé, j’ai tout lu en fait. Je dis putain Christophe, ça se voit que tu aimes bien écrire, tu aimes bien transmettre et tout. Franchement, attaque-toi à LinkedIn. Quoi ? T’as dit que mon profil était dégueulasse et tout ?

 

Olivier My: Moi avec mon gilet, tu veux que ?

 

Christophe Chene: Donc j’ai dit ok. Bon écoute, ok. Parce qu’elle m’a dit tu es dans le partage. En plus dans la com’, tu as progressé, vas sur LinkedIn et go! Tu vois. Donc c’est comme ça que je suis allé sur LinkedIn à cause d’elle.

 

Olivier My: Donc il y a eu ce déclencheur, ce petit entretien avec cette personne qui a dit Go! Mais au delà d’une personne qui te dit Ok, tu as du talent, tu as l’air d’avoir en plus envie, tu progresses, vas y. Qu’est ce qui fait que toi tu y vas ? Parce qu’il y a plein de gens qui nous disent des fois des choses, mais on se dit bon ok.

 

Christophe Chene: J’y vais parce que elle avait raison sur un point j’aime bien écrire. Si tu veux, on avance un peu dans l’histoire. Je poste en ligne depuis deux ans, je commence à avoir une audience sympa avec beaucoup d’interactions et tout. Les gens ils se disent putain le gars est trop fort et tout. Faut savoir que j’écris depuis un moment en fait. J’avais commencé avec un blog de voyage et j’avais déjà commencé à écrire. Donc c’est un blocage que j’ai levé.

 

Olivier My: C’est à dire qu’à l’époque, ton expérience d’écriture, c’était surtout sur ce blog là ?

 

Christophe Chene: Ouais.

 

Olivier My: Et et cette écriture là, c’est quelque chose que tu t’es dit Bah tiens, je vais en faire quelque chose de plus large ?

 

Christophe Chene: Exactement. Donc les réseaux sociaux Tiktok Instagram, ça me dit rien les vidéos. Parce que déjà en tant qu’introverti.

 

Olivier My: Bah déjà se montrer etc. C’est pas pareil.

 

Christophe Chene: C’est pas pareil, tu vois l’écrit, ça me va très bien.

 

Olivier My: Et donc tu te dis ok, go, je vais sur LinkedIn. Voilà. Tu savais déjà comment faire. Tu savais ce que tu voulais dire ?

 

Christophe Chene: Comme on m’a dit que LinkedIn, c’était un réseau professionnel. J’ai juste parlé de Scrum Master.

 

Olivier My: Ok. Tu as commencé comme ça.

 

Christophe Chene: J’ai commencé comme ça. Mon premier article. J’expliquais pourquoi je suis passé de développeur à Scrum Master. Ok. Et je me suis dit je suis trop fou, je vais mettre des images de mangas du Japon. Tout mettre dans l’article. Tu vois, je suis fou. Et le post a explosé en fait.

 

Olivier My: Ah ouais ?

 

Christophe Chene: Ouais. Tu sais, tous les gens ils gueulent sur LinkedIn et tout. Moi sans. Sans frimer. J’ai jamais floppé. En fait, mon premier post, il a fait 200 likes.

 

Olivier My: Ah oui, quand même.

 

Christophe Chene: Il a fait 200 likes. Il a fait, je crois, 15 000 vues. Ça marche. En fait, je voyais les gens. Les gens, ils aiment bien ça. Tu vois, j’ai parlé de Scrum Master. C’est marrant tu vois.

 

Olivier My: Bah c’est que c’est une compétence que tu avais au final, que tu avais utilisé de ton côté. Plutôt côté perso. Et puis là, tu te rends compte que, en fait, tu as une audience en face.

 

Christophe Chene: Ce qui a marché en fait, c’est que comme il y a deux ans, LinkedIn n’a pas le même visage que maintenant. Il y a deux ans, LinkedIn, c’était Cher Réseau Machin Bidule.

 

Olivier My: Ah ouais ?

 

Christophe Chene: Cher Réseau. Voici. Je suis fièr de vous annoncer que voici mon nouveau poste. Tu vois des trucs éclatés, tu vois ? Je suis désolé de le dire, tu vois, c’est des mecs en gilet en photo. Et donc le fait que quelqu’un parle un peu de son métier un peu obscur qui parle aussi du Japon et de ses voyages, ça a commencé à intéresser les gens, donc c’était cool. C’est comme ça que je me suis.

 

Olivier My: Donc tu as commencé comme ça LinkedIn.

 

Christophe Chene: J’ai commencé comme ça sur LinkedIn. Alors là où je vais éteindre un peu la grosse tête tu vois, c’est mon premier post, j’ai mis 13 h pour l’écrire. J’ai mis 13 h. Ouais, j’ai mis 13 h pour l’écrire. Je l’ai corrigé 10 000 fois. J’ai mis trois mois avant de le poster parce que je n’osais pas en vrai.

 

Olivier My: Le premier, c’est le plus dur.

 

Christophe Chene: C’est trop dur en fait. T’as rien qui vas en fait. T’as le regard de ton employeur. Tu as le regard de tes clients. Tu as le regard de tes collègues. Tu as le regard de tes amis. C’est chaud, tu vois. Quand j’ai posté, j’ai cliqué.

 

Olivier My: La sueur froide.

 

Christophe Chene: La sueur froide. Donc j’ai commencé à poster, mais qu’une fois par semaine. Mais j’ai écouté ma coach, elle m’a dit Par contre tu postes Christophe, mais t’es régulier si tu veux faire la ligue des champions et tout, tu parles toujours de Ligue des champions, de tournois et tout. De compétition. Si tu te lances, tu abandonnes jamais. Donc j’ai jamais arrêté. J’ai toujours fait un post par semaine.

 

Olivier My: Depuis cette époque là.

 

Christophe Chene: Bah depuis deux ans, je suis toujours à un post par semaine. J’ai un peu augmenté la voilure mais voilà, ça a commencé comme ça et au bout de deux mois je commençais à fatiguer parce que je parlais que de mon métier de Scrum master et de l’agilité. En journée qu’est ce que je fais ? Je fais ça. Donc le soir, comme je te disais pour écrire un post, des fois il me faisait 8 h ou 10 h, si c’est pour parler du taf ça me prend la tête en fait. Je préfère jouer à Zelda. Je préfère pleurer devant la défaite de Marseille. J’ai pas que ça à foutre tiens donc j’ai commencé à suivre un peu d’autres personnes sur LinkedIn qui n’ont rien à voir dans les milieux de la tech. Et à l’époque, je voyais toujours les mêmes personnes : Caroline Mignaux, Maud Alaves, Thibault Louis. Leurs posts ils sont sympa, tu vois, ils parlent d’eux en fait, ils parlent d’eux, ils parlent de leurs apprentissages. Ils ont pris un peu la posture d’explorateurs ou d’explorateurs de leur vie en fait. Mais c’est pas genre ouais, je suis allé au supermarché machin bidule ou mon patron, c’est un salaud et tout. C’est pas ça. C’était juste.

 

Olivier My: C’est pas du commérage quoi.

 

Christophe Chene: Voilà, c’est pas du commérage, c’est. Thibault Louis, il y avait un post qui m’avait fait un peu, mis mal à l’aise en fait. Il avait raconté tous les échecs, tous les entretiens qu’il a foiré dans sa carrière. J’ai fait Ah ouais, il y a des gens qui racontent ça, tu vois. Bon, il faisait ce genre de post et deux jours après il faisait un post : bonjour à tous, sauf la SNCF qui a des trains toujours en retard. Non mais gars c’est pas possible, il fait des posts de ouf. Après lui, je peux pas m’inspirer de ce gars là pour continuer à progresser sur LinkedIn. Donc j’ai commencé à suivre Caroline Mignaux qui avait aussi un podcast Marketing Square. Ouais la fille, toujours le grand sourire, toujours une grosse énergie et tout et franchement cool sa façon de parler et d’exprimer ses idées et tout. Pareil Maud Alaves. J’adorais ses écrits parce que avec peu de mots, toujours de l’impact en fait, toujours de l’impact et des fois, elle se faisait défoncer, mais elle gardait toujours la tête haute et elle continuait toujours à poster. Elle a fait un post qui était parti viral où elle s’est fait défoncer. C’était quand elle disait moi j’ai pas besoin de prendre de vacances et j’aime bien aussi travailler le week end, je suis à mon compte et c’est cool cette vie là. En gros, c’était ça le post.

 

Olivier My: Les gens ont toujours un avis à dire.

 

Christophe Chene: Oh les gens ils ont pété un câble, il y avait des gens. Moi je travaille dur pour avoir des vacances. Comment tu peux dire ça et tout ? En plus, elle a fait du mannequinat donc elle postait des photos d’elle en fait. Mais elle sait poser tu vois. En fait là, on va avancer dans l’histoire, on va avancer. Tu vois sur LinkedIn, tu postes, tu mets toujours des photos de toi, enfin tous les gens mettent des photos de toi et compagnie, même moi.

 

Olivier My: Et c’est dur.

 

Christophe Chene: Ouais, c’est dur, mais c’est à cause de Maud Alaves en fait. Parce qu’il y a deux ou trois ans, personne faisait ça. C’est elle qui a lancé le truc en fait.

 

Olivier My: Ouais, sauf que nous, on n’est pas des mannequins.

 

Christophe Chene: On n’est pas des mannequins !

 

Olivier My: Et que poser c’est super dur. Voilà.

 

Christophe Chene: Ouais, mais elle a lancé la tendance en fait tu vois. Comme je te disais, LinkedIn, c’était le réseau social où Cher réseau et tout, tu vois ces gens là, ils ont changé la donne en fait.

 

Olivier My: Ils ont su avoir un impact global finalement, sur des tendances.

 

Christophe Chene: C’est ça donc j’ai commencé à suivre ces gens là et c’est cool. J’ai commencé à suivre d’autres gens. Pareil, je vais m’inspirer d’eux, comme ça je vais progresser et tout. Et voilà en fait.

 

Olivier My: Donc, pour faire l’étape suivante, c’est à dire que on peut toujours tout faire tout seul.

 

Christophe Chene: Ouais.

 

Olivier My: On commence toi tu. En plus ça marchait bien pour toi. C’est juste que c’était long, c’était dur, tu vois c’était pénible. Donc tu t’inspires de personnes qui pour toi étaient un peu plus devant, qui peut être faisaient résonner quelque chose aujourd’hui que tu n’avais pas touché parce que tu disais bah moi je posais juste sur mon métier, au bout d’un moment ça me fait chier et j’ai envie de parler de la Ligue des Champions et des animés quoi.

 

Christophe Chene: Exactement.

 

Olivier My: Et donc du coup, tu t’inspires de ces gens là. Qu’est ce qui se passe après ?

 

Christophe Chene: Bah malheureusement, tous ces gens là, enfin malheureusement, tu vas rigoler. Ils ont été formés par un seul gars, Thibaut Louis. Donc c’est le gars où je ne voulais pas y aller et je me suis dit bon ok, tous les gens ils ont progressé, ils sont tous passés par lui, je vais y aller. J’ai pris sa formation, ça m’a coûté la peau des fesses pour.

 

Olivier My: Bah pour un salarié en plus.

 

Christophe Chene: Ouais, je crois que c’était 2000 balles un truc comme ça.

 

Olivier My: Ça veut dire que t’as quand même décidé de te dire ce truc là c’est un truc sérieux quand même. Le fait de poster sur LinkedIn, c’est pas juste un loisir parce que tu as une coach qui te dit ça un jour, toi tu as quand même senti que c’était quelque chose d’important ?

 

Christophe Chene: Ouais, il y a un morceau de l’histoire qu’on a oublié de parler, tu vois. Parce que Alex Vizeo, quand il m’avait aidé à l’époque, ça m’avait quand même coûté 800 €, tu vois. Pour quelqu’un qui achète des PlayStation 5 à 600 balles, achète des chaussures à 200 € et qui a une centaine de paires de chaussures, je te laisse le compte. Normalement, si je n’avais pas acheté toutes ces conneries, je serais déjà millionnaire avec mes ETF ou en bourse. Mais bon, voilà, il n’y a pas de regrets. Donc le truc qui s’est passé, c’est que comme moi je coache l’équipe, j’ai commencé un peu à changer dans mon état d’esprit. Je me suis dit j’ai envie de progresser pour progresser. C’est ok de payer des coachs en fait. Donc voilà, c’est pour ça que les 2 000 € pour Thibaut Louis je pense que mes potes ils ont dit mais Qu’est-ce que tu branles ? Enfin t’es fou ! Ce n’est même pas de la tech, ce n’est même pas de l’agilité !

 

Olivier My: Mais c’est vrai que ce que tu dis est important, c’est que la logique d’investir en soi n’est pas quelque chose qui est si répandu que ça au final. Alors dans le monde de l’entrepreneuriat au final si, parce que t’as pas le choix, mais dans le monde on va dire normal global, vu qu’il y a un système de formation où tu vois les gens sont plutôt en attente, que ce soit que l’entreprise leur donne, ou il y a le CPF ou j’en sais rien. Les gens payent plus en fait les choses c’est un petit peu comme le système de santé d’ailleurs, on attend toujours est ce que c’est remboursé, pas remboursé ? Le fait d’investir en toi sur quelque chose que tu as choisi et que tu as pas besoin d’avoir la permission de quelqu’un, c’est assez différenciant.

 

Christophe Chene: Non, non, clairement. Et le truc que je voulais dire, c’est que au final, écrire en ligne et tout, j’adorais en fait. J’adorais. Avant je passais ma vie à. Parce que oui, il y avait aussi ça parce que quand tu écris en ligne, tu te fais défoncer.

 

Olivier My: Bah ça va dans les deux sens quoi.

 

Christophe Chene: J’ai pas envie d’aller là dedans, On peut peut-être en parler plus tard, mais juste le fait tu vois qu’au lieu de jouer 5 h par jour à des jeux, c’est ok. Je l’ai fait pendant quinze ans. Là, je prends du temps à écrire et à poster sur internet, ça m’amusait en fait. Ça m’amusait, mais moi ça me donnait un peu de clarté dans mes idées et je trouvais ça cool. Enfin, ça m’amusait vraiment, j’aimais bien. Donc tu vois, sortir 2000 balles pour faire une formation.

 

Olivier My: Pour faire quelque chose que tu aimes bien. Au final, c’est pas si mal.

 

Christophe Chene: Il n’y a pas de soucis en fait.

 

Olivier My: Mais je te rejoins sur le fait que écrire, tu vois, nous on se connait de la communauté. Moi j’ai un blog, quand j’ai ouvert ce blog là, c’est plus parce que je voulais enlever des choses de ma tête et les poser quelque part. Mais je me rappelle aussi que mon premier article que j’ai posté en plus, c’est sur mon site donc ça veut dire que si les personnes tapent même pas l’URL, ils ne tombent même pas dessus. Mais même ça, moi j’ai eu des sueurs froides quand j’ai appuyé sur publier et l’article il fait pas 50 lignes quoi. Enfin c’est un truc tout petit. Moi franchement, quand je regarde des fois cet article, je me dis c’est fou à quel point on peut se faire des idées de quelque chose qui est mis à l’extérieur alors qu’en fait c’est rien du tout. Quand tu vois maintenant les posts que tu fais, et moi les articles que j’ai commencé à faire sur mon blog, ça n’a rien à voir. Par contre, le travail d’écriture c’est super structurant pour ses idées, ça aide énormément pour ensuite l’expression et ça t’aide à poser tes idées et à clarifier la direction que tu veux prendre.

 

Christophe Chene: Ouais clairement mais l’écriture c’est trop fort et en plus, autant en vidéo et en audio si tu es bon orateur ou tu as du charisme, je trouve que tu peux feinter tu vois. L’écriture j’ai l’impression que tu peux quand même lire en diagonale et tu peux voir un peu si les gens ne sont pas sincères ou pas. C’est mon avis à moi.

 

Olivier My: Ouais, c’est une vision encore une fois.

 

Christophe Chene: Et c’est pour ça que j’aime bien l’écriture et c’est comme ça que je me suis identifié à des personnes pour. Voilà. Donc voilà, je fais la formation de Thibault Louis donc cette formation, c’était quoi ? C’était apprendre. C’est pas que LinkedIn en fait, c’est créer son propre média. Je dis ok, Moi j’ai déjà fait des vidéos et tout, pourquoi pas, on va voir. Moi c’était avant tout pour LinkedIn, mais voilà. Donc je rentre dans sa formation là, j’ai pété un câble Olivier. Pourquoi j’ai pété un câble ? J’étais avec des gens que j’ai rien à faire avec eux en fait. J’avais Anouk et Lisa qui ont créé la boîte DIJO. Anouk et Lisa pour les gens qui ne savent pas, elles sont passées sur « qui veut être mon associé ? » Sur M6. Ils font entre un et 2 millions de chiffre d’affaires. Tu vois, je suis avec ces gens là, tu vois. Moi je suis. Bonjour, je suis salarié, je vais sur LinkedIn tu vois.

 

Olivier My: Moi j’aime bien écrire.

 

Christophe Chene: Voilà, tu sais, je me retrouve avec ces gens là. Tu vois, je me suis retrouvé avec un gars que tu connais bien, Jérémy Kohlmann. Le mec, il a sa boîte de coaching et tout. Il fait 2 millions de CA. Tu vois, au départ, je me suis dit ok.

 

Olivier My: Tu as été bien entouré, en tout cas.

 

Christophe Chene: Bien entouré mais en fait ça m’a appris un truc, tu vois, c’est quand tu vois des gens qui sont en avance sur toi ou qui ont un lifestyle ou un business différent de toi, soit tu te compares et la vie est dure et toi tu es une grosse merde et eux ils sont trop forts. Soit tu observes et tu essaies de comprendre pourquoi ils font ça et comment ils l’ont fait. Et ce que j’ai fait au final, ces gens là, c’est des crèmes en fait. Comme toi et moi, ils sont super sympas, ils sont disponibles.

 

Olivier My: Enfin moi je fais comme si, mais.

 

Christophe Chene: Moi j’ai trouvé ça fou en fait. Ils sont super humbles et curieux. Et le truc qui me rassurait, c’est qu’ils étaient aussi nuls que moi sur LinkedIn et j’étais même un peu meilleur qu’eux, donc c’était marrant.

 

Olivier My: Et ce que tu dis est important parce qu’on s’en rend compte et moi qui commence à rencontrer aussi des gens comme ça qui réussissent, souvent ceux qui réussissent n’ont pas cet esprit de compète si marqué. On a tous des blessures, on est tous humains et on a tous des trucs qui font qu’on réagit plus que d’autres. Mais il y a cette vision qu’il y a de la place. Que s’ils ont réussi, c’est aussi parce qu’ils ont travaillé sur quelque chose. Il y a du travail derrière. Ce n’est pas que de la chance. Des fois, il y a un petit peu de chance, mais ce n’est pas que de la chance. Et le fait d’y être allé et d’avoir investi en toi, c’est ce qui t’a permis de rencontrer ces gens là aussi. Et les rencontres on a beau dire, c’est ce qui nous transforme.

 

Christophe Chene: C’est exactement ça. Donc franchement, cette formation là, elle m’a complètement dézingué le cerveau, comme je l’avais dit dans le podcast avec Manon et c’est cool en fait. C’est cool, tu es dans une pièce où tu es le moins avancé et tu vois ces gens là et ça te donne envie. Tu te dis ils sont au final, ils sont comme toi et moi, ça a marché pour eux. Pourquoi ça marcherait pas pour moi, tu vois ? Mais le but c’est pas de les copier, c’est de dire moi j’ai des ambitions, j’ai pourquoi pas, pourquoi pas justement être accompagné par ces gens là. Et ça change ta vie en fait. Moi ça a clairement changé ma vie sur ça en fait. Et c’est marrant parce que au final, le truc que j’ai fait, c’est que en fait, le truc que j’ai compris rapidement, c’est que pour progresser, il faut que tu aies ta tribu en fait. Il faut que tu aies ta tribu et que tu sois avec des gens qui sont en avance sur toi, mais pas trop pour que toi tu puisses justement comprendre un peu, piger ce qu’ils font et que après bah toi aussi tu peux les aider au final. Parce qu’au début je me suis dit bon moi je suis salarié.

 

Olivier My: Qu’est ce que je peux faire pour eux au final ?

 

Christophe Chene: Mais au final, c’est là où tous les points forts et toutes les choses que j’ai appris ces dernières années je les utilise dans ça en fait. Moi, en tant que Scrum Master, je suis fort pour prendre le rôle du leader, de fédérer les gens et de les questionner aussi. Ok, bah là c’est chaud. Comment je peux t’aider et poser les bonnes questions et les écouter ? Et j’ai commencé à faire ça avec plein d’entrepreneurs et c’est comme ça que j’ai créé ma tribu. Et c’est super cool en fait. En fait, le Scrum Master des entrepreneurs rebelles de LinkedIn en fait.

 

Olivier My: Voilà ta tagline voilà.

 

Christophe Chene: Et c’est comme ça que j’ai créé ma tribu. Un cercle d’une dizaine de personnes et c’était cool. Et le truc qui m’a fait marrer, c’est que à un moment donné, comme j’étais fort pour lier les gens et créer du lien et à un moment donné tu vois, quand les gens ils me demandaient ah moi j’ai un client qui ne me paye pas, ça me fait chier. Je dis ah mais attends, moi je connais quelqu’un qui est coach de négociation, elle peut t’aider justement pour récupérer tes factures à payer et tout, ah c’est cool, tas d’autres personnes, d’autres entrepreneurs qui me disaient ‘tain là mon monteur vidéo, c’est le deuxième là que je change, ça convient pas, Tiens mais moi j’en connais un autre, si tu veux je te le propose et tout. J’ai commencé à envoyer des liens avec des gens et j’ai ma pote qui s’appelle Laurine Blandin, qui coache les restaurateurs, comment pas faire un restaurant et créer un restaurant. C’est vraiment comment avoir un business rentable et comment mieux recruter les gens et compagnie. Un peu comme la réalité en fait. C’est toujours les mêmes problèmes en fait. Elle, elle me disait non mais Christophe, ça suffit, tu es trop bon pour lier les gens, tu les mets à l’aise. Franchement, fait apporteur d’affaires et envoie les gens et tu vois prends ta com’, j’ai fais Ah ouais, t’as raison. Donc j’ai commencé à envoyer les gens à droite à gauche, à prendre des com à droite, à gauche, C’est super cool en fait.

 

Olivier My: C’est à la fois être dans ta zone de génie et en plus être utile aux autres.

 

Christophe Chene: C’est ça. Ça ne m’est même pas venu à l’esprit en fait, tu vois. Donc c’est cool et puis voilà, ça s’est fait naturellement et je me suis dit c’est vachement cool en fait de gagner ses premiers euros sur internet.

 

Olivier My: Et je trouve ça fascinant comme trajet de te dire qu’au bout d’un moment, c’est quand même ces interactions là qui ont fait que ça t’a permis à toi de découvrir des choses qui étaient chez toi mais que tu n’avais pas pu encore exprimer à leur plein potentiel.

 

Christophe Chene: Il y a ça et il y a aussi le podcast. Parce qu’au final, je me suis dit LinkedIn c’est cool, mais je dépends d’un réseau social où je suis en location. C’est bien de multiplier les médias. Et donc j’ai lancé mon podcast « Que des numéros 10 agiles ». Du coup, j’ai lancé c’est parce que déjà moi ce qui m’a fait progresser, c’est les coachs en fait, c’est les coachs et les mentors. C’est Annelise, c’est Yoann, c’est le fait d’échanger avec eux, ça n’a rien à voir. Je me suis dit j’invite tous ces gens, ce genre de personnes et même des entrepreneurs, et je suis sûr que ça peut aider des gens. Parce que moi, ce que j’aime bien dans le podcast, c’est que des fois c’est juste une ou deux phrases qui te font changer ta perspective et ça peut t’aider. Donc c’est cool. J’ai créé le podcast comme ça et au final, le podcast, je me rends compte maintenant deux ans après. En fait, c’était mon premier projet entrepreneurial en fait.

 

Olivier My: C’est effectivement un projet entrepreneurial.

 

Christophe Chene: Alors que j’étais salarié tu vois quand je l’ai lancé, parce que tu sais poser des micros sur une table et d’inviter, inviter les gens déjà, ça commence à être dur. Je me suis dit pourquoi les gens viendraient chez toi ? Ils te connaissent pas, tu auras les mêmes problèmes, tu vois que moi.

 

Olivier My: Bah ouais moi c’est, moi j’y suis allé à fond comme ça mais effectivement, qu’est ce qui fait que les gens viennent ? Bah je sais pas.

 

Christophe Chene: Bon déjà il faut démarcher les gens, tu vois, il faut démarcher, il faut les inviter. Donc il faut se mettre un peu à mettre en avant ce qu’on parlait depuis le départ en fait.

 

Olivier My: Exactement.

 

Christophe Chene: Il faut donner envie aux gens de venir. Oui, t’es nouveau, mais montre que tu as un réseau, montre que tu es quelqu’un de sérieux. C’est cool. Je trouvais ça cool. Donc ouais, j’ai lancé le podcast et ouais, c’est comme ça qu’on s’est rencontré Olivier.

 

Olivier My: C’est comme ça qu’on a officialisé notre relation, je dirais. Quand je dis officialiser, ça fait un peu bizarre, mais il y a plus comment est ce qu’on l’a rendu réelle. Parce que avant, on se côtoyait et dans la communauté agile, on croise plein de gens et on les voit de loin. Et donc toi tu étais venu dans un événement que moi j’animais. On se connaissait de loin, mais quand on a une conversation en plus en podcast c’est différent. Parce qu’il y a une sorte d’intimité qui se crée et une vraie relation qui démarre. Et effectivement, et merci pour ça. Alors je te dis merci maintenant parce que tout ce que je fais aujourd’hui, c’est en grande partie grâce ou à cause de toi. Ça, je ne sais pas encore lequel je dois utiliser, mais c’est vrai que quand on a échangé la première fois sur le podcast, c’est ça qui a créé une connexion qu’on a aujourd’hui et qui fait qu’on se voit tous les mois.

 

Christophe Chene: Ouais, c’est super cool.

 

Olivier My: Et ça, je trouve ça effectivement assez extraordinaire dans le monde du réseau et du média, c’est cette capacité à créer des relations avec des gens où tu n’aurais jamais pensé que tu crées cette relation avec eux, quoi. Enfin, moi qui commence à poster un peu sur LinkedIn maintenant, il y a des gens qui réagissent chez moi et puis des fois on discute alors qu’on ne se connaît pas. Il y a des gens que je connais depuis beaucoup plus longtemps avec qui je discute pas de la même manière quoi. Il y a une connectivité, une connexion en fait qui se crée avec des gens parce qu’on est dans le même monde et on comprend les mêmes choses, quoi.

 

Christophe Chene: C’est ça. Donc tu vois, pour raccrocher les wagons et retourner un peu dans ton thème du podcast. Clairement, prendre la parole sur internet, ça, ça a changé ma vie, et en bien.

 

Olivier My: Et en bien, plutôt.

 

Christophe Chene: En bien ouais.

 

Olivier My: Et donc on a fait un petit trajet où on voit que aujourd’hui, tu es entouré de super belles personnes. Que tu es. En plus, tu crées ta propre tribu pour continuer à avancer, que tu fais un peu plus de ce que tu aimes aussi. C’est quoi tes projets actuels ?

 

Christophe Chene: Bah du coup je suis passé dans l’entrepreneuriat.

 

Olivier My: Et donc au bout d’un moment, effectivement tu étais entrepreneur dans l’esprit, mais maintenant tu as même le statut d’entrepreneur, tu y vas un peu plus pleinement ?

 

Christophe Chene: Bien sûr, j’y vais de façon humble et modeste, entre guillemets. Moi, j’adore mon métier de Scrum Master, ça fait six ans que je le fais. Je pense que je ne suis pas encore au bout du chemin et que je peux encore progresser et je peux voir d’autres contextes justement pour apprendre. Donc moi je vais continuer sur ça. Je continue à être Scrum Master, il n’y a pas de souci. En plus, je vais voir d’autres équipes et d’autres boîtes, d’autres contextes, d’autres merdes.

 

Olivier My: Ça c’est sûr. Ça vient avec.

 

Christophe Chene: Mais aussi d’autres personnes. Ou parce que au final, les voyages ou l’entrepreneuriat, ou LinkedIn et tout ce qui me passionne, c’est rencontrer des gens en fait. Et je vais continuer ça et c’est super Ok. Après, je raisonne aussi maintenant en termes de business. C’est que je ne veux pas dépendre que non plus que du business de Scrum Master. Je vais essayer de développer d’autres trucs. Donc j’ai déjà commencé avec le podcast, à le monétiser avec un sponsor et tout. Je pense que je peux continuer à développer ça. Et puis voilà. Et puis je vais peut-être lancer un produit digital.

 

Olivier My: En tout cas, c’est plein de teasers.

 

Christophe Chene: Il y a plein de choses en fait. Et en fait, je vais tester, je vais tester. Parce qu’au final, ce que j’ai appris depuis deux ans sur internet, c’est monétiser son savoir. Et ça, pourquoi je te dis ça ? C’est que moi j’étais prêt à payer des gens comme Alex, Thibaut ou même Caroline Mignaux qui m’a formé pour créer le podcast aussi. Bah en fait, si moi je suis capable de payer ces gens là pour que je kiffe ma meilleure vie et que je progresse. Il y en a d’autres que je pourrais inspirer et qui sont prêts aussi. Je suis prêt à facturer, tu vois. Donc ça, c’est nouveau pour moi.

 

Olivier My: Et c’est important ce rapport à l’argent et de comprendre que c’est un service qui est rendu. Et aujourd’hui tu excelles dans ce que tu fais à la fois dans ta capacité à relier les gens, toi à te relier aux gens et de les relier entre eux. Et ça, ça a de la valeur.

 

Christophe Chene: Ça a de la valeur. Au final maintenant c’est marrant, je me faisais la réflexion hier. En fait, ce que j’aime bien, c’est toujours être un débutant en fait. C’est de repartir de zéro et de me prendre des claques et apprendre et progresser en fait, comme un projet agile en fait. Mon projet entrepreneurial, c’est un projet agile en fait. J’itère j’avance et je prends les feedbacks et je m’améliore. Tu vois là je continue mon taf de Scrum Master, mais c’est pas si facile que ça en fait. Parce que là, c’est à moi d’aller chercher les gens, c’est à moi de prospecter, c’est à moi aussi de choisir quel genre de client j’ai envie de voir et ceux que j’ai pas envie de revoir. Donc il faut savoir se vendre, il faut savoir conclure avec un client. Ça c’est nouveau. Et moi je débute dans ça. C’est marrant.

 

Olivier My: La différence que tu as peut être par rapport à d’autres entrepreneurs, c’est que dans le monde de l’agilité, on a un petit peu plus structuré, la manière dont on gère l’incertitude et ça, c’est un gros avantage. C’est à dire que quand on voit dans le monde entrepreneurial, quand les gens disent Ok, done is better than perfect. Tu vois, tous ces trucs là, il vaut mieux agir plutôt que d’analyser, etc. Nous, on le sait parce que c’est dans la démarche en elle-même. Et des fois juste poser des mots sur les choses, ça nous donne des stratégies qui nous permettent d’être plus efficaces. Et donc aujourd’hui, Christophe rentre dans le monde de l’entrepreneuriat, mais armé comme comme je ne sais quoi. Donc tu as vraiment tout ce qu’il faut aujourd’hui pour réussir et c’est vraiment, c’est vraiment ce que je te souhaite et ce que je pense tout le monde te souhaite.

 

Christophe Chene: Ouais, si tu veux on peut aller plus loin sur ça. Ça me fait peur en fait. En fait, il y a plein de gens qui me disent ça te fait pas peur de ne pas trouver de clients ou de ne pas avoir de sources de revenus ? Au final, tu sais c’est quoi qui me fait le plus peur ? C’est que tous les gens qui m’ont aidé depuis deux ans, j’ai peur de les décevoir en fait. Parce qu’ils m’ont tellement donné, apporté et changé un peu mon cours de vie que pendant un moment j’avais cette pression là en fait. Je me dis putain, ils m’ont vachement aidé et tout. Si je réussis pas ou que je retourne en CDI, c’est la honte.

 

Olivier My: Tu penses qu’ils ont cette attente de toi ?

 

Christophe Chene: Mais non, ils ont pas cette attente là mais c’est des croyances limitantes. Mais comme je l’ai dit, je débute donc tu vois tu.

 

Olivier My: Tu te poses toutes les questions possibles et imaginables.

 

Christophe Chene: Mais oui tu restes dans le doute et tu te crées de nouvelles incertitudes et c’est ok. Mais j’ai du mal à passer outre passer cette idée là. Ça parait un peu con, mais au final.

 

Olivier My: On a tous notre zone de vulnérabilité aussi et de doutes. Et c’est la beauté de la chose, c’est qu’il y a un moment donné où tout ce que tu faisais, c’était de l’entrepreneuriat d’une certaine manière. Et peut être que là où tu étais, parce qu’on oppose souvent salariat, freelance, etc. Mais en vrai, c’est pas tellement ça qui est important, c’est quelles sont les barrières aujourd’hui qui t’empêchaient de pouvoir t’éclater et t’envoler. Donc aujourd’hui, tu vas tester une nouvelle expérience de liberté qui vient avec ses dangers. Et après tu vas voir. Et en même temps, tu ne vas pas sans rien. Tu vois, c’est vraiment. Et ça c’est important. Tu es entouré, tu es soutenu et pas soutenu que par des gens proches. Tu vois que sur LinkedIn, sur les réseaux, il y a aussi quelque chose qui t’entoure. Et je trouve que c’est ça la beauté d’un changement qui est un petit peu assuré tu vois. Tu peux faire des petits pas sans avoir à devoir sauter au-dessus du ravin quoi. Tu fais des petits pas, tu as des gens autour de toi qui ont fait un pas de plus. Et ben avance avec ces gens là tu vois. Parce que seul on a plus peur que quand on est avec des gens quoi.

 

Christophe Chene: Bah ouais c’est quoi le proverbe ? C’est seul, on va plus vite, mais.

 

Olivier My: Ensemble on va plus loin.

 

Christophe Chene: C’est con, mais c’est la vérité en fait.

 

Olivier My: C’est souvent ça ouais. Bah super. Christophe ce que je te propose, c’est qu’on fasse un petit arrêt sur toute ta vie, toute cette histoire de changement que je trouve vraiment top. Merci pour ce partage. On va passer à la petite dernière section que je te propose. Comme tu as pu le voir avant qu’on démarre, j’ai préparé des cartes pour toi qui sont sur le côté et qui sont des questions un peu plus ouvertes que j’ai présélectionnées bien sûr.

 

Christophe Chene: Ça marche.

 

Olivier My: Donc il y a deux paquets. On va passer les deux paquets, mais on ne va pas tout faire. Ce que je vais te proposer de faire, c’est de prendre ce premier paquet. Tu vas mélanger les cartes et ces cartes là sont orientées sur l’année passée. C’est des questions sur l’année passée. Donc ce que je te propose, c’est de sélectionner une carte au hasard, celle que tu souhaites, de la lire et puis après d’y répondre.

 

Christophe Chene: Revenons sur l’année écoulée. La question c’est quelle a été ta meilleure décision ? Ma meilleure décision, c’est d’avoir posé ma den et d’être passé dans l’entrepreneuriat clairement.

 

Olivier My: Qu’est ce que ça fait ?

 

Christophe Chene: Comme je te l’ai dit, ça crée un peu d’inquiétude sur plein de choses, mais ça m’a donné aussi un peu de liberté en fait. Un poids qui se libère en fait.

 

Olivier My: C’est marrant ce que tu dis parce que je me rappelle que l’une des premières fois où j’ai posé ma dem, j’ai vécu exactement la même chose. Quand tu poses la dem, tu poses un poids avec. Et quand tu t’en vas, tu as l’impression que tu as laissé ça et tu t’envoles vers autre chose quoi.

 

Christophe Chene: Pour revenir dans le thème du voyage, c’est comme si j’allais visiter un autre pays ou même une autre planète.

 

Olivier My: Ou une autre planète, effectivement. Donc c’est vraiment ouais, cette année, c’est vraiment l’année du passage vers autre chose.

 

Christophe Chene: Parce que même si je l’ai préparé depuis un an, entre passer à l’action, le penser et le faire, c’est pas pareil.

 

Olivier My: Ah bah on imagine plein de choses et puis quand tu le fais, tu fais Ah, ça ressemble à ça.

 

Christophe Chene: Comme un projet agile. Je peux passer 20 ans à faire le cahier des charges si au final tu ne lances jamais ton truc, ton produit et tu le testes pas, tu sauras jamais.

 

Olivier My: C’est sûr.

 

Christophe Chene: Donc ouais, meilleure décision, c’est d’avoir quitté le salariat et de démarrer à l’entrepreneuriat. Clairement.

 

Olivier My: Ok, super. Ce que je te propose maintenant, on va rester dans le même paquet, c’est que tu vas en prendre deux, Tu vas nous les lire toutes les deux et tu vas décider à laquelle tu as envie de répondre.

 

Christophe Chene: Alors la première, c’est « Sachant ce que tu sais maintenant, qu’aurais tu fais différemment ? » Ok.

 

Olivier My: Les gens ne le voient pas, mais il y a une petite moue.

 

Christophe Chene: Ouais, ça me dit rien. Quelles sont les trois choses qui t’ont donné le plus d’énergie ? Cette année ? Ouais, ça me parle mieux, ça.

 

Olivier My: Ça te parle plus ? Ok, partons sur ça.

 

Christophe Chene: Les trois choses qui m’ont donné le plus d’énergie ? La première, c’est d’avoir passé mon podcast en vidéo sur YouTube.

 

Olivier My: Ok. Qu’est ce que ça a changé ?

 

Christophe Chene: Bah déjà, ça libère un blocage. On en a parlé un peu tout à l’heure. Écrire sur LinkedIn, c’est cool. Avoir un podcast, c’est cool aussi. Par contre, mettre sa tête.

 

Olivier My: Oui, je te rejoins.

 

Christophe Chene: Sur internet, c’est un autre délire.

 

Olivier My: Et c’est surtout que tu ne la mets pas une fois et ça s’en va. C’est que ça reste.

 

Christophe Chene: Ça reste. Et moi, moi je vois tous mes défauts. Tu vois, y’a des gens qui ne les voient pas. Il y en a aussi qui le voient. Je vois tous mes défauts. Et je peux te dire que la première fois c’était super compliqué.

 

Olivier My: Ouais, je comprends. La première fois, c’était quand ?

 

Christophe Chene: C’était au mois de mars.

 

Olivier My: Ouais. Donc c’est vraiment cette année.

 

Christophe Chene: C’est vraiment cette année. Et pourquoi ça m’a donné plus d’énergie ? Parce qu’en fait, le fait d’avoir passé mon podcast en vidéo, ça m’a ouvert encore plus de portes. Il y a des gens que j’ai rencontré que je ne pensais pas croiser et ils avaient déjà vu ce que je faisais sur LinkedIn. Ils avaient déjà vu mon podcast audio et le fait de le passer en vidéo, il y en a un qui m’a dit direct il m’a dit ce gars-là, il est fou, il faut que je le rencontre. Et ouais, franchement. Et ça, ça m’a vachement donné de l’énergie. Parce que comme je te disais, c’est un peu une aventure entrepreneuriale et ça a donné encore un.

 

Olivier My: Coup de boost quoi.

 

Christophe Chene: Un coup de boost, mais aussi une nouveauté, en fait, une nouvelle curiosité, un nouveau projet où faut s’améliorer. Donc ça, ça fait partie des choses qui m’ont donné beaucoup d’énergie cette année.

 

Olivier My: Ouais. Est ce qu’il y a autre chose qui te vient à vient à l’esprit ?

 

Christophe Chene: Les rencontres. J’ai parlé un peu de tribu cette année. Clairement, toute l’audience que j’ai créé, ma tribu que j’ai créée depuis deux ans cette année, ils m’ont donné encore beaucoup d’énergie cette année en fait. Et ça change tout en fait dans le quotidien. Et quand je dis donner, c’est aussi moi aussi je les aide tu vois. Et on se partage les victoires et les défaites tu vois ? Et pour donner un peu une image et pour te mettre un peu mal à l’aise, tu vois, comme tu fais partie de ma tribu.

 

Olivier My: Ah c’est gentil de le savoir.

 

Christophe Chene: Mais moi quand j’échange avec toi, ça me donne de l’énergie en fait tu vois. Ça me donne de l’énergie juste tu vois la formation Kanban que j’ai fait avec toi, tu peux pas savoir comment ça m’a aidé en fait. Parce que tu sais, c’est toujours pareil, ça fait six ans que je fais de l’agilité. C’est dur un peu des fois de se renouveler. Et le fait d’avoir fait cette formation là avec une chose que je pensais connaître mais que au final, je connaissais pas cette méthode. En plus, j’ai beaucoup aimé. Et ça, ça m’a vachement boosté et donné de l’énergie.

 

Olivier My: En plus, tu en pris plein la tête. Quatre jours, c’est long.

 

Christophe Chene: Je pense que je ne maîtrise pas encore, mais j’y retourne souvent. Et tu vois là, je vais démarrer une mission au mois de décembre, tu vois. Je vais tester en fait, c’est cool. Dans un nouveau contexte et c’est vachement bien. Donc ça, ça m’a beaucoup d’énergie. Les gens comme toi qui donnent et que moi aussi j’aide tu vois. En plus, moi là, tu vois, comme tu disais, tu es passé sur LinkedIn en podcast quand tu as dit je suis un peu derrière, tu vois, ça me fait plaisir aussi, tu vois, parce que je vois que en plus ça t’amuse en fait. Ça me fait rire en fait.

 

Olivier My: Ça crée de belles relations en tout cas. Et ça va effectivement dans les deux sens. C’est à dire que moi, ce que je donne, je le reçois aussi de ta part et je trouve que c’est la beauté de ce que créer un média peut apporter. Et si ça a changé quelque chose dans ta vie, moi je sais que ça commence à changer des choses aussi dans la mienne. Donc merci aussi à toi.

 

Christophe Chene: Ouais donc il en faut trois. La troisième…

 

Olivier My: Si tu en as un troisième, encore une fois, c’est juste pour.

 

Christophe Chene: Passer sur un truc un peu plus léger. Cette année, ce qui me fait le plus d’énergie, c’est de prendre un peu plus soin de moi en fait. Dans le sens où je fais plus attention sur mes heures de sommeil. J’ai repris aussi le sport.

 

Olivier My: Tu fais quoi comme sport ?

 

Christophe Chene: Je fais juste de la salle en fait. Je fais des hiits.

 

Olivier My: Ouais, c’est bien.

 

Christophe Chene: Ça je le faisais depuis un moment. Et cette année, j’ai décidé de rendre ça un peu plus marrant. En fait je me suis inscrit à une salle de sport avec ma femme en fait et on y va ensemble. On rigole trop en fait. On rigole trop, tu vois. Et tu sais justement je montre des vidéos, des photos à des gens de ma tribu comme Sophie, Sarra Saidi, Sophie Rohart et Sarra Saidi. Et ils me disaient Putain, vous êtes vraiment un vrai couple, Un vrai couple d’entrepreneurs en fait. Et donc ça me donne beaucoup d’énergie, ça me fait marrer et c’est cool. Pourquoi je te disais aussi le sommeil ? Parce que moi, j’ai toujours eu l’habitude de jouer tard le soir. J’ai fait ça pendant quinze ans et après, bah comme LinkedIn, je galérais, j’écrivais tard le soir. Des fois je le fais, mais pas tout le temps. Et maintenant je fais attention à mon sommeil, mais clairement, je fais plus attention à ma santé. Et au final, ça me donne trop d’énergie en fait.

 

Olivier My: Nan mais c’est top !

 

Christophe Chene: Tu vois, aujourd’hui je me dis je vais faire le podcast avec toi, je vais me coucher tôt la veille, comme ça je serai en forme. Et j’ai fait aussi la salle de sport hier. Et ouais, ça me donne de l’énergie en fait ça. C’est cool.

 

Olivier My: Ah bah super! Merci pour ce partage. Bah ce que je te propose, c’est qu’on va passer à l’autre paquet.

 

Christophe Chene: J’espère que ça va, ça monte pas en gamme.

 

Olivier My: Bon, j’ai sélectionné des questions après. Donc ce qu’on va faire, on va faire pareil pour la première, je vais te laisser en sélectionner une au hasard, donc la lire et y répondre. Et après on va faire un truc légèrement différent. Est ce que tu peux nous la lire ?

 

Christophe Chene: Dans quel domaine souhaites-tu t’améliorer ?

 

Olivier My: Donc là, le deuxième paquet c’est plus orienté l’année prochaine, donc c’est plus le futur.

 

Christophe Chene: Ouais, un truc que j’aimerais bien m’améliorer, c’est dans la vente.

 

Olivier My: Ok. A quel niveau ?

 

Christophe Chene: Bah savoir vendre un produit ou vendre un service. Je ne sais pas encore faire ça tu vois. Là, j’ai créé une audience depuis deux ans. Je ne sais pas comment vendre. Si jamais demain je sors un truc, je ne sais pas comment le vendre. J’ai une petite idée. Je ne vais pas faire l’imbécile. Mais tout ça, ça s’apprend.

 

Olivier My: Il y a des choses que tu fais un peu intuitivement. Là au moins, c’est de le faire de manière un peu plus structurée quoi. De ce que j’entends.

 

Christophe Chene: C’est ça. Tu vois, pour être franc avec toi, il y a un truc que je procrastine depuis un an, c’est la newsletter.

 

Olivier My: Oui, effectivement.

 

Christophe Chene: Parce que déjà, le podcast, ça me prend du temps. Linkedin charge mentale pareil, est-ce que je vais me faire chier entre guillemets encore à écrire une newsletter. Mais au final, si je veux vendre des choses et que ce n’est pas vendre pour vendre. C’est de vendre, comment dire ?

 

Olivier My: C’est apporter de la valeur à des gens déjà.

 

Christophe Chene: Et apporter c’est de vendre à des gens qui me suivent et qui adorent ce que je fais en fait depuis deux ans. Et donc, c’est quoi le meilleur canal pour vendre à tes super fans. C’est la newsletter.

 

Olivier My: En tout cas, c’en est un effectivement, qui est parfois un peu sous-côté et je pense effectivement que c’est un.

 

Christophe Chene: Un domaine dans lequel je veux m’améliorer oui, c’est la vente et passer par la newsletter après voir comment tu fais le canal de conversion et tout, tous ces trucs là, moi ça m’intéresse en fait. Je connais rien du tout.

 

Olivier My: Et bien qu’est-ce que ce sera !

 

Christophe Chene: Ça va ! Comme tu le sais, j’ai des gens de la tribu qui connaissent, qui sont déjà passés par là.

 

Olivier My: Voilà exactement. Mais en tout cas, c’est le domaine en particulier que tu voudrais en fait faire progresser. Ok, super. Pour la dernière question, ce que je vais te proposer, c’est que moi je vais en sélectionner.

 

Christophe Chene: Vas y, vas y !

 

Olivier My: Allez, je vais en sélectionner deux.

 

Christophe Chene: Pour l’instant, tu ne m’as pas encore coincé. Tu ne m’as pas encore coincé pour l’instant.

 

Olivier My: C’est pas fait pour te coincer. Non, je ne suis pas là pour te coincer. Je ne suis pas là pour te coincer. Je suis juste là pour ouvrir un peu les chakras.

 

Christophe Chene: Non mais c’est intéressant. Moi ça m’intéresse. Franchement, on peut même faire encore deux cartes. On va voir. Vas y !

 

Olivier My: Alors la première, c’est à quoi souhaites tu consacrer moins de temps ? Et la deuxième, c’est une phrase que tu dois compléter qui est « Le moment est venu de » trois p’tits points.

 

Christophe Chene: Voilà, c’est bien. Je suis dans la zone d’inconfort, les deux ça me parle pas du tout, ça me fait même chier. Mais vas y !

 

Olivier My: Et ben gardons les deux tu disais que t’avais du temps pour les deux ? Alors allons y. Bah commence par à quoi souhaites-tu consacrer moins de temps ?

 

Christophe Chene: Ça c’est facile. En fait, là, en ce moment, je perds beaucoup de temps à distribuer le podcast. Ouais, donc l’uploader sur Ausha pour qu’il le déploie sur les autres plateformes Spotify et tout ça me prend la tête. Je vois pas non plus avoir ma valeur ajoutée là dedans. Créer la description, faire les titres SEO pour YouTube et tout ça prend un temps fou. Ça m’énerve en fait. En plus, en plus, j’essaie de tricher en passant par l’IA. Ça fait des trucs automatiques, mais au final, ça ne me convient pas. Je repasse dessus et je vois 4 h de ma vie défiler. C’est insupportable.

 

Olivier My: Donc toutes ces tâches, là c’est spécifique aux podcasts et il y a peut être d’autres tâches aussi, peut être à moins de valeur ajoutée que tu voudrais.

 

Christophe Chene: Il y a un truc qui m’énerve dans mon quotidien, qui n’a rien à voir avec le taf, c’est d’acheter les billets d’avion pour voyager. Je te jure, ça me stresse, ça me rend fou. Parce que tu vois, ils ont tout changé. Maintenant, il faut acheter toutes les options.

 

Olivier My: Il y a une tonne d’options maintenant ouais.

 

Christophe Chene: Il faut acheter les options, de la bouffe, du siège. Ça me rend fou.

 

Olivier My: Donc du coup, de ce que je comprends, il y a deux choses qui émergent sur consacrer moins de temps, c’est un les tâches à petite valeur ajoutée au niveau du podcast. Et comment est ce que je peux t’éviter d’être sur les systèmes d’achat d’avions ?

 

Christophe Chene: C’est distribuer, distribuer le podcast parce que Instagram, je n’y suis pas encore, j’y suis, mais en touriste, touriste débutant. Je vais te le dire direct, je n’aime pas du tout ce réseau social.

 

Olivier My: Oui, je comprends.

 

Christophe Chene: Mais je vois qu’il y a quand même de la valeur. Il y a quand même des gens qui te découvrent. Et comme je t’ai dit, sert de levier, pas dépendre que d’un seul, que de LinkedIn ou d’autres choses. Il faut quand même y aller. Mais justement voilà, si je peux déléguer ça à quelqu’un, c’est cool. Donc si vous connaissez une community manager ou quelqu’un qui sait bien faire les shorts à partir de podcasts vidéos. Open to work !

 

Olivier My: Contactez Christophe !

 

Christophe Chene: Et pour les billets d’avion, bah oui une petite virtuelle assistante, ça me plairait bien.

 

Olivier My: Il va se faire spammer après l’épisode. Super ! Du coup la dernière question.

 

Christophe Chene: Je ne sais pas si ça te convient ou si tu pensais à autre chose ?

 

Olivier My: Ah non bah moi je. Tu sais, c’est une question pour toi, il n’y a pas de.

 

Christophe Chene: Je me suis dit on est à la fin du podcast, je vais les faire rigoler un peu les gens. En plus c’est marrant, c’est des choses qui me stressent en fait, ça me rend fou en fait.

 

Olivier My: On a tous un peu nos nos problèmes. Du coup, cette dernière question, moi je l’aime bien parce qu’elle est ouverte. Donc comme je te disais, le moment est venu de c’est quoi le premier truc qui te vient à l’esprit pour l’année prochaine ?

 

Christophe Chene: Alors là, j’allais dire, le moment est venu de lâcher. De lâcher les poids. De se lancer dans le vide. J’ai plutôt cette image là en fait.

 

Olivier My: Ouais, c’est la première chose qui te vient à l’esprit ?

 

Christophe Chene: Bah comme je me lance dans l’entrepreneuriat, je pense que je vais sûrement avoir des blocages, tu vois. Mais j’en ai clairement, tu vois. Juste faire de la prospection de gens et tout. Enfin, c’est nouveau pour moi. Et des fois tu te prends des claques ou t’as pas de réponse. Et oui, ça peut être pesant. Donc le moment venu, c’est de tester, de te prendre des claques, de te faire rejeter et d’apprendre et d’avancer. C’est un peu bateau, mais ouais, je pense que c’est ça. Ouais, je pense que là je suis à un moment de ma vie où. Où déjà en postant déjà sur internet je ne dépends plus du regard des autres, ni de la permission des gens.

 

Olivier My: Ce qui est déjà pas mal.

 

Christophe Chene: Je trouve ça super cool. Là, je me lance dans l’entrepreneuriat, donc forcément, je vais me prendre des claques, aussi bien entouré que je suis avec ma tribu ou les trucs que j’ai appris, il y a forcément des trucs où ça va partir en sucette. Et donc je pense qu’il faut accepter ça et c’est comme ça qu’on grandit et qu’on apprend. Donc oui, je pense que c’est le moment de se détacher un peu du stress de tout ça en fait, et d’accepter que je vais me prendre des claques. Et c’est pas confortable, mais c’est ok.

 

Olivier My: Ça fait partie du chemin.

 

Christophe Chene: Ça fait partie du chemin et c’est trop tard que voilà. J’espère que tu seras là pour me le rappeler quand des fois ce sera dur de me rappeler que tout ça c’est une vaste blague et que.

 

Olivier My: Tu sais bien que je serai là quoiqu’il arrive.

 

Christophe Chene: Et qu’on avancera. Et puis et puis voilà. C’est pas grave, on se relèvera comme j’ai toujours fait.

 

Olivier My: C’est ça. Bah merci beaucoup Christophe, c’était très cool. Merci pour tes partages. Si il y a des personnes qui veulent te contacter et continuer la discussion autour des billets de train et du podcast. Comment est ce qu’on fait pour te contacter ?

 

Christophe Chene: Linkedin. Christophe Chene. LinkedIn tapez Christophe Chene Scrum Master. Je pense que je serai en tête de la recherche.

 

Olivier My: Tu as déjà tout optimisé, c’est ça ?

 

Christophe Chene: Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup.

 

Olivier My: Y’en a pas beaucoup. En tous cas, merci de nouveau pour tout pour ce moment là ensemble.

 

Christophe Chene: Attends, attends moi j’ai hacké ton truc. Est ce que je peux sortir une carte pour toi ?

 

Olivier My: Il en reste plus beaucoup. Mais vas y, sors en une si tu veux.

 

Christophe Chene: Attends, moi aussi j’ai envie de me marrer un peu attends.

 

Olivier My: Allez, vas y. Je les connais donc en plus.

 

Christophe Chene: C’est la même.

 

Olivier My: Alors ça veut pas dire que j’ai la réponse, mais j’en connais une.

 

Christophe Chene: Ah tiens, cool. Qui voudrais-tu remercier Olivier ? Pas moi.

 

Olivier My: Ah bah merde, J’avais déjà mon.

 

Christophe Chene: Sinon c’est trop facile. Sur l’année écoulée. Qui voudrais-tu remercier ? Comment j’ai hacké ton podcast.

 

Olivier My: Ouais ben je vais quand même le faire parce que tu es la première personne qui me vient à l’esprit et je vais le faire quand même parce que, on a beau se le dire, c’est quand même quelque chose qui est important. Parce que dans le monde du changement et c’est bien le thème du podcast, je me rends compte moi-même que c’est surtout une aventure humaine. On parle de méthodes, on parle d’outils, de process, de tout ça pour amener le changement mais en fait, on se rend compte que changer, ça dépend d’un déclencheur, d’un contexte et surtout en fait de personnes qui nous aident sur le chemin à faire chaque pas de manière plus assurée. Et cette année en tout cas, parce que c’est la question, c’est surtout cette année, si tu n’avais pas été là, on ne serait pas là tous les deux à discuter. Je n’aurais pas rencontré toutes les belles personnes que j’ai rencontrées. Peut être que j’aurais un peu plus d’énergie en ce moment parce qu’à force de lancer toutes les choses que je lance, c’est compliqué. Mais c’est une aventure que je réussis à apprécier parce que je sais que tu es à mes côtés, parce que je sais que c’est un jeu et que ça peut créer le futur qui me correspond mieux. Donc voilà, tu es la seule personne qui me vient vraiment en tête là, par rapport à cette question.

 

Christophe Chene: Je suis touché. Merci à toi. Je voulais hacker ton podcast et finalement.

 

Olivier My: Je te l’ai renvoyé.

 

Christophe Chene: Le gars est trop fort.

 

Olivier My: Je suis chez moi. Mais voilà, sincèrement, merci beaucoup pour ce moment ensemble et puis à la prochaine !

 

Christophe Chene: Merci à toi Olivier. Et n’oubliez pas de mettre cinq étoiles sur Spotify, sur Apple Podcast au podcast d’Olivier.

 

Olivier My: Merci pour ce rappel. Salut!

 

Christophe Chene: Salut!

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