[Hors série #1] Coaching Agile et Entrepreneuriat, les clés du succès – Olivier My

Description

Dans cet épisode hors série, je suis interviewé par Christophe Chene pour explorer en profondeur les thèmes du changement, de l’adaptation, et des nuances de l’entrepreneuriat qui se traduisent en défis personnels et professionnels.

Nous plongeons dans des discussions sur la culture d’entreprise, la confrontation des idées, et l’importance de l’alignement sur les problèmes pour engendrer des solutions efficaces.

Ce dialogue riche en enseignements offre des perspectives uniques sur le coaching, la gestion du temps et l’impact de la culture agile dans des contextes variés.

Rejoignez-nous pour une séance d’apprentissage immersive qui promet non seulement de stimuler votre réflexion mais aussi de vous inspirer à embrasser le changement dans votre propre vie et carrière.

Pour contacter Christophe : https://www.linkedin.com/in/christophe-chene-scrum-master-agile/

Lien vers le podcast de Christophe : https://podcast.ausha.co/que-des-numeros-10-agile

Séquençage du podcast

[00:00:00] : Introduction et Présentation d’Olivier My
[00:03:12] : Parcours Professionnel et Coaching Agile
[00:06:00] : Défis et Expériences Professionnelles
[00:10:09] : Intégration de la Méthode Kanban
[00:16:33] : Importance des Interactions Humaines
[00:22:45] : Confrontation et Innovation dans les Équipes
[00:29:18] : Le Rôle du Coach et Évolution de Son Métier
[00:35:27] : Dépassement des Croyances et Circuits d’Interactions
[00:43:33] : Installation d’une Culture de Problèmes Adressés
[00:50:36] : Conclusions et Changements Personnels

Idées Clés

Introduction et Présentation d’Olivier My

Christophe Chene accueille Olivier My dans le podcast, où ils discutent brièvement des retours positifs reçus après le précédent épisode avec Olivier. Christophe introduit Olivier qui a plusieurs activités, principalement en tant que coach agile et professionnel. Olivier exprime sa passion pour aider les gens à mieux travailler ensemble et parle de ses intérêts actuels, tels que la simplicité et la responsabilité.

Parcours Professionnel et Coaching Agile

Olivier My évoque ses débuts professionnels et son parcours de transition vers le coaching agile. Il parle de son intérêt pour l’interaction humaine et de son passage par l’école d’ingénieurs. Mais c’est lors d’un projet de fin d’études qu’il découvre l’agilité. Olivier partage son enthousiasme pour ces méthodes de travail collaboratif et insiste sur l’impact des bonnes influences dans sa carrière.

Défis et Expériences Professionnelles

Olivier raconte les défis rencontrés alors qu’il essayait de s’établir dans le domaine du coaching agile, en particulier les personnes qui doutaient de ses compétences. Il parle aussi de son expérience dans des rôles techniques, où il a cherché à introduire des méthodes agiles pour améliorer la collaboration et l’efficacité dans le travail, même face à des résistances.

Intégration de la Méthode Kanban

Olivier continue son récit en expliquant comment il a introduit des pratiques agiles comme Kanban dans ses environnements de travail. Il met en lumière la résistance au changement et comment il a surmonté cela avec des approches innovantes et la gestion des attentes de diverses parties prenantes. Cette partie met en évidence l’importance de l’interaction pour améliorer les processus.

Importance des Interactions Humaines

Les discussions se dirigent vers l’importance des interactions humaines, et comment cela influence le succès des projets et le bien-être des employés. Olivier et Christophe insistent sur l’importance de l’inclusion des différents membres de l’équipe et sur la création d’un environnement où chacun peut contribuer efficacement et sans peur. Ils discutent aussi de l’impact potentiel des interactions bien gérées.

Confrontation et Innovation dans les Équipes

Christophe et Olivier échangent sur la gestion des confrontations au sein des équipes pour engendrer l’innovation. Ils explorent la notion d’inconfort nécessaire pour stimuler le changement. Parallèlement, ils discutent de la manière dont le coaching peut faciliter la créativité et l’innovation dans les équipes en encourageant les discussions ouvertes et le partage d’idées.

Le Rôle du Coach et Évolution de Son Métier

Olivier explique le rôle crucial du coach en entreprise, en soulignant la gestion des relations et des conflits nécessaires pour le fonctionnement d’une équipe performante. Ils discutent de l’évolution du rôle de coach agile et de la nécessité de s’adapter aux diverses personnalités et cultures organisationnelles rencontrées, en passant du coaching individuel à l’influence sur la structure entière.

Dépassement des Croyances et Circuits d’Interactions

Ce chapitre traite de la gestion des croyances limitantes et des circuits d’interaction, notamment grâce à l’intégration de nouvelles pratiques comme le Kanban. Christophe fournit un exemple vécu où la collaboration supplémentaire des membres de l’équipe a entravé l’amélioration des processus au début, mais a finalement conduit à des résultats positifs après un changement de paradigme.

Installation d’une Culture de Problèmes Adressés

Christophe et Olivier abordent la manière d’échanger sur les problèmes organisationnels de manière à stimuler une culture où ils sont adressés plutôt qu’esquiver. L’accent est mis sur le potentiel d’amélioration qui réside dans un environnement où l’attente de résolution de problème est acceptée mais où elle doit être activement gérée pour des résultats substantiels et durables.

Conclusions et Changements Personnels

Olivier et Christophe partagent des réflexions finales sur l’importance du leadership personnel et la manière dont cela influence l’engagement et la productivité collective. Ils discutent de l’impact positif de créer et de maintenir des relations dans le cadre du développement personnel, qui sont essentiels pour stimuler le changement au sein des organisations.

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Olivier My: Quand tu réfléchis à ce qui se fait dans la culture des entreprises, c’est que c’est ok d’attendre. Ça veut dire que plutôt que d’adresser le test, une personne se dit je vais commencer autre chose, mais en attendant. Ça ne veut pas dire que le truc qui était, qui était avancé, il va sortir et.

Christophe Chene: J’ai arrêté d’avoir la validation des gens. En fait, je me suis pris des trucs de ouf. Le gars il fait un podcast, il bafouille, il mâche ses mots. Qu’est-ce qui fou tu vois ?

Olivier My: Quand dans une culture d’entreprise c’est ok d’attendre, c’est souvent là qu’on a le plus grand potentiel de productivité ou de changement sans avoir à faire travailler les gens plus.

Christophe Chene: Je prends le feedback, c’est ok. Je pense qu’il y a une part de vrai tu vois.

Olivier My: Si on n’a pas d’alignement sur le problème, c’est dur d’avoir un engagement sur la solution.

Christophe Chene: Des fois t’articules pas ou tu parles tout bas, ou tu te caches en fait.

Olivier My: Ne pas prendre en compte le problème ne te donne pas la motivation pour changer. Parce que pourquoi est-ce que je changerais si tout va bien pour moi ?

Christophe Chene: Moi je vois l’entrepreneuriat comme le stade ultime du développement personnel en fait. Et je me dis faut que je teste. Bonjour à tous et à toutes ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Que des numéro dix Agiles. Je suis Christophe et aujourd’hui j’ai Olivier My qui revient dans le podcast. Merci à lui.

Olivier My: Salut !

Christophe Chene: Donc en plus c’est un épisode qui a été très apprécié auprès de l’audience, LinkedIn. J’ai eu beaucoup de retours, ils m’ont dit Olivier, c’est une rockstar, tu vois, il faut qu’il revienne. Tu vois, je me suis dit ok, il va revenir, on va faire les choses bien devant les caméras. Donc merci à toi et en plus Olivier, je le remercie parce que on échange beaucoup depuis. Depuis qu’on s’est rencontré. Donc sur le business, sur le travail et c’est aussi sur la vie. Donc Olivier, merci à toi.

Olivier My: Merci pour l’invitation surtout. C’est un peu impressionnant quand même pour être honnête. Mais. Mais c’est cool, merci !

Christophe Chene: Bon je sais que tu m’as dit pour me présenter, des fois c’est un peu compliqué donc je vais te mettre un petit jeu, tu vois. Ok, là tu vois, on est dans l’ambiance JO, tout le monde est content, il y a eu plein de médailles d’or, tu entres dans un bar et tu rencontres plein de personnes. Et il a l’air cool ce gars là. Comment tu fais pour te présenter?

Olivier My: Moi je leur dis que j’aide les gens à mieux travailler ensemble. C’est mon premier en fait, un premier aspect. Mais c’est vrai que la difficulté que j’ai à me présenter, c’est que, en fait, j’ai plusieurs activités qui en fait sont viennent d’un même fond. C’est à dire que souvent je dis que moi je suis un passionné des gens, des humains, de leurs capacités en fait, à prendre des décisions pour passer à l’action ou pour ne pas passer à l’action d’ailleurs. Et du coup, j’ai la chance d’avoir pu en faire une activité et. Et en fait, l’activité que je fais le plus régulièrement, c’est au niveau des équipes. Donc ce qu’on appelle le coaching agile aujourd’hui ou le coaching d’équipe où j’aide les gens à travailler ensemble, à mieux travailler ensemble. Mais j’ai aussi en fait une activité de coaching professionnel où j’accompagne notamment des dirigeants et des managers à naviguer un petit peu les situations complexes de leur quotidien. Et de plus en plus, je donne aussi des conférences pour inspirer sur des thèmes qui me tiennent à cœur. On en avait parlé la dernière fois ensemble. Par exemple, sous la responsabilité. Et en ce moment, le thème qui me tient vraiment à cœur, c’est. C’est la simplicité, la capacité à revenir un petit peu à l’essentiel plutôt que d’avoir un petit peu trop de débris et de surplus de ce genre de choses là.

Christophe Chene: Ça marche. Olivier On a un peu le même métier.

Olivier My: Tout à fait.

Christophe Chene: On est un peu concurrents ou pas?

Olivier My: Je nous vois pas comme concurrents. Après, j’ai du mal à identifier mes concurrents, mais moi. Non, je pense que. Je pense qu’au contraire, déjà, il y a de la place pour tout le monde probablement, et que, au contraire, en fait, ensemble, on est bien plus forts quoi.

Christophe Chene: Donc moi j’apprends trop avec toi de toute façon depuis qu’on se connaît. Donc merci à toi. Et du coup, comment on devient? On devient coach? Tu vois, c’est quoi le truc là? Enfin, je pense que tu n’as pas démarré comme ça en fait.

Olivier My: Non. Après, tu veux qu’on revienne où? Parce qu’effectivement, c’est tout un trajet, c’est tout un trajet. Il y a. Il y a coach, il y a coach agile. Je pense que déjà c’est important de bien faire la différence. Mais c’est vrai que moi, mon parcours, il est un peu particulier parce que du coup, moi j’ai toujours bien aimé les gens, mais j’ai fait un j’ai jamais trop su ce que je voulais faire dans ma vie. Donc j’ai fait un parcours d’école d’ingénieur au départ électronique. Il s’avère que j’étais suffisamment bon pour passer les années, mais. Mais la technique, j’ai jamais été très bon pour ça, tu vois. Donc je pense que c’est bon pour le monde qu’on m’ait enlevé de derrière les claviers typiquement. Mais c’est vrai que l’intérêt de ça, c’est que ça m’a permis quand même d’avoir des bases pour pouvoir interagir, par exemple dans l’informatique, etc. Donc la l’école d’ingénieur aide quand même à structurer l’esprit et avoir en fait des raisonnements pour pour pouvoir travailler de cette manière là. Mais je pense que la la la révélation que j’ai pu avoir, c’est quand j’ai découvert un petit peu le monde de l’agilité lors de mon projet de fin d’études où j’ai commencé. Je me dis tiens, ils fonctionnent d’une certaine manière. Moi, j’étais stagiaire, j’étais stagiaire, J’étais très mauvais en développement, mais je leur avais dit Je vais faire de mon mieux, je vais faire de mon mieux.

Olivier My: Et par exemple, ils ont commencé à faire leur daily, les trucs comme ça. Donc je commence à me dire tiens, c’est intéressant parce qu’il y a une sorte d’interaction qui commence à se faire. Et moi j’étais assez sensible à ça. Et je pense qu’une des personnes qui m’a beaucoup inspiré à ce moment là, c’est un peu un dev un peu senior du moment. Il avait un bouquin sur sa sur sa table qui était agile, samouraï. Je ne sais pas si c’est un bouquin que tu que tu connais, mais bon, ça m’inspire forcément parce que asiatique, donc que des samouraïs j’aimais bien. Et. Et j’avais adoré en fait ce bouquin Qui. Qui Qui m’avait vraiment inspiré. Je me suis dit c’est un peu ça que je veux faire, c’est que je veux aider en fait les gens à mieux travailler ensemble. Et c’est juste que quand tu sors de, tu sors d’école, tu commences à faire ta première année je ne sais où. Donc moi j’ai voulu m’enfuir de la technique, donc j’ai commencé à faire du consulting. Donc j’ai fait. J’ai commencé par faire de la recette fonctionnelle parce qu’on m’a dit que c’était comme ça qu’il fallait faire avant dans ta carrière, etc. Quand tu commences à passer des entretiens, tu dis je veux faire coach agile.

Olivier My: Les gens, ils te rigolent un peu au nez, ils te disent non, déjà un c’est pas possible. Deux ils t’expliquent la vie en te disant Je me rappellerai toujours de cet entretien là avec une commerciale qui me disait ce métier là, tu pourrais pas le faire avant au moins dix ans. Tu imagines quand on te dit ça, Tu viens à peine de commencer. En gros, elle me disait là, il faut déjà que tu fasses trois ans pour faire ton métier, je sais pas quoi. Ensuite, tu passeras trois ans pour faire chef de projet je ne sais quoi pour ensuite peut être dans trois ou quatre ans, après tu pourras faire peut être coach, etc. Et je me rappelle de ce moment là, parce que là, sursaut d’orgueil, je me suis dit tu vas voir, c’est vraiment à ce moment là que je me suis dit En fait, j’ai vraiment envie de faire un métier où je vais accompagner les gens et je vais travailler avec eux. Et je me suis dit Je ne vais pas me laisser dicter mon chemin par quelqu’un qui déjà ne sait pas forcément ce que je veux faire, quoi. Et c’est comme ça en fait que j’ai commencé à expérimenter dans les différentes entreprises dans lesquelles je suis allée.

Olivier My: Donc dans la première, la première entreprise justement, où j’ai fait de la recette fonctionnelle. En fait, il s’avère que je pouvais faire beaucoup plus vite ce qu’on me demandait de faire que le laps de temps qu’on me donnait. Donc ça m’a permis de rentrer un petit peu sur le sujet de l’Agile. C’est quoi? Comment est ce qu’on peut faire ça? Et j’ai commencé à monter un petit peu en niveau dans le dans le sujet. Et je me suis connectée aux gens de l’entreprise. Est ce qu’il y avait des référents dans ce dans ce monde là? Et c’est intéressant parce que du coup, j’ai rencontré une personne qui m’a beaucoup aidé, qui m’a tendu la main, qui s’appelle Florent Lothon et qui avait un blog qui s’appelle L’agiliste. Je ne sais pas si ça te parle, je connais. C’est intéressant de me dire. En fait, je ne connaissais pas plus que ça au départ, mais c’est juste qu’il faisait partie de la boîte. Je me rappelle, je l’avais, Je l’avais contacté et je lui ai demandé. Est-ce Que je peux venir faire telle formation Qui était gestion de projet Agile? Ce genre de truc là? Et il avait accepté que je vienne. Et pourquoi? C’est un élément qui est important. Parce que c’était une formation qui n’était accessible que pour les managers.

Olivier My: Donc déjà en fait, c’est intéressant de voir qu’on était déjà bloqué à l’époque pour aller dans cette direction là si on n’avait pas le grade en question. Moi, j’étais sous-fifre quand je suis arrivé. Et donc en fait, je suis allé à cette formation et c’était intéressant parce que je me suis rendu compte que j’en savais déjà beaucoup par rapport à tous les gens qui étaient là. C’est juste que je n’avais pas les moyens pour le faire. Et du coup, je pense que cette curiosité là qui m’a aidé en fait à avancer, c’est juste que je n’avais pas encore trouvé la bonne personne qui qui allait pouvoir me faire confiance. Donc en fait, j’ai un peu navigué dans plusieurs expériences avant de trouver la personne qui m’a fait confiance pour me dire En fait, j’ai l’impression quand même que tu connais des choses. Ce que tu racontes est cohérent, mais souvent c’était à la dernière étape. C’est on n’est pas prêt à prendre le risque et il suffit de rencontrer la bonne personne qui un jour m’a fait confiance et m’a permis après de vraiment d’exploser. Donc moi, mon chemin, c’est vraiment ça. Ça a été, j’ai l’impression en tout cas plutôt une passion au départ et comment je crée mon chemin pour vraiment y aller dans ce dans ce monde là.

Christophe Chene: Tu t’es un peu révoltée quand même.

Olivier My: C’était une révolte douce quand même. C’est à dire que, à chaque fois, en tout cas dans la première expérience que je t’évoquais, j’avais un peu l’impression d’avoir un peu des murs autour de moi et donc je faisais avec les murs. Mais on va dire que j’avais la chance de bien passer avec, avec les gens, avec les managers. Et donc je leur disais vous n’avez rien à perdre, mais laissez moi juste essayer ça. Donc en gros, ils avaient tout à gagner quoi, quoiqu’il arrive. Donc ça, j’y arrivais. J’ai une autre expérience où Ou juste après où je me suis fait fouetter parce que justement je faisais les choses différemment. Mais le problème c’est que j’avais les résultats. Donc je me rappelle cette expérience et on me traitait vraiment comme à l’école quoi. On me disait ouais, on va te surveiller, donc mets-toi dans le coin. Vraiment, c’est vraiment. On m’a déplacé à des endroits comme ça pour me surveiller jusqu’au moment où je lance mon projet. Et c’est le projet en fait stratégique du client en fait qu’on avait et qui a super bien fonctionné. C’était ma première expérience Kanban du coup. Mais. Mais ouais, effectivement, j’ai fait mon chemin parce que c’est quelque chose qui me tenait vraiment à cœur et qui pour moi était nécessaire.

Christophe Chene: Tu avais quel âge? C’était quoi? 24? 25?

Olivier My: Quel âge? Je sais plus. Ouais, ça devait être dans ces eaux là. Ouais.

Christophe Chene: Tu t’imagines? Tu vois la tour là? Les jeux sont terminés. T’imagine? Tu dis Allez en marchant. Ouais, tu as 20 ans, 22 ans. T’es trop jeune en fait, pour avoir quatre médailles d’or. C’est ridicule.

Olivier My: Mais je pense que c’est super d’avoir des exemples comme ça. Ça veut dire qu’il y a un peu des exemples extrêmes quand on prend les grands champions. Mais je pense qu’aujourd’hui les trajets, on va dire tout fait, c’est vraiment une illusion du passé. C’est qu’en fait, au contraire, aujourd’hui, on a tous la possibilité, ne serait ce qu’avec les ressources qu’il y a sur Internet, de se former, d’avancer et de prouver en fait qu’on peut, qu’on peut faire des choses et plus de choses qu’on le souhaite. Et ça, c’est ça, c’est vraiment ce que moi j’ai vécu. Mais je pense qu’aujourd’hui c’est encore plus vrai.

Christophe Chene: Moi j’adore ce que tu dis là en fait. Parce que moi, moi, quand j’accompagne les gens, tu vois le premier réflexe des personnes, inconsciemment, ils se disent ils s’attendent à ce que je leur dise qu’est ce que je peux pas faire? Et moi je fais le contraire. En fait, je dis qu’est ce que tu peux faire justement? Et ça change tout, tu vois. Enfin, on passe notre temps à être un peu négatif en disant tu peux pas faire ceci, tu peux faire cela, mais tu peux aussi encourager les gens et leur dire de tester en fait, de tester, qu’est ce que tu peux faire, tu vois? Et ouais, bah moi j’aime pas parler du syndrome de l’imposteur, tu vois. Enfin moi c’est pas mon truc, mais on pourra en parler tout à l’heure, tu vois. Par contre, clairement, j’aime pas être dans une case. Enfin là, avec internet et tout, tu vois, on a bien vu qu’on peut plus te limiter à une seule case en fait. Tu vois. Enfin, les temps ont changé et surtout nous on est, on est coach, on accompagne les personnes et les équipes pour pour que l’équipe, elles marchent à leur plein potentiel. T’es obligé de faire des choses un peu hors cadre.

Olivier My: Et en fait, c’est sûr que si tu restes dans la norme. Du coup tu amènes aucun changement. C’est enfin c’est la base et c’est ça qui est intéressant dans notre métier, il y a un. Il y a un côté assez paradoxal du métier où souvent quand on nous appelle, c’est pour faire un changement. Et puis dès qu’on commence à le faire, on nous dit arrête de changer quoi. Donc c’est marrant de vraiment de naviguer avec ça. C’est pour ça que je trouve que le métier spécifiquement de coach agile parce que du coup, c’est celui qu’on connaît le mieux. Il y a vraiment une palette de connaissances et de compétences qui sont importantes à développer. Et du coup, vraiment, tu peux tomber sur des gens qui sont totalement différents et qui vont apporter quelque chose de totalement différent aussi à une transformation, à une équipe ou à des individus. Du coup.

Christophe Chene: Tout a démarré comme ça et à force de. Et quand tu disais tout à l’heure tu avais des meilleurs résultats. C’était quoi comme genre de résultats? Tu produisais plus vite ou.

Olivier My: C’est marrant par exemple? Donc je me rappelle d’une des expériences que j’avais eu, c’était une entreprise où on travaillait au forfait. Donc j’étais sur le plateau avec les développeurs, j’étais consultant technique, donc j’étais l’interface entre le client et. Et donc l’équipe de développeurs qui était avec moi. Donc j’ai deux choses qui me qui me reviennent à l’esprit. C’était justement au début, quand je suis arrivé, on m’avait donné des petits projets, ça marchait, mais vu que je ne faisais pas pareil que les autres parce que du coup, moi j’avais cette sensibilité agile et donc en fait je ne gardais pas tout pour moi. Donc en fait, j’étais beaucoup plus en interaction avec avec les développeurs et on travaillait ensemble. En fait, ils ont voulu me punir. Enfin, ils m’ont pas dit ça comme ça hein. Ils m’ont dit bah tiens, tu vas faire de la TMA.

Christophe Chene: Tu peux rappeler c’est quoi la TMA?

Olivier My: Donc la TMA c’est de la tierce maintenance applicative. Donc du coup, c’est quand il y a des problèmes. Grosso modo, ça revient, Il fallait que je gère ça et je me rappelle de ce moment parce que du coup je leur ai dit ok, je connais rien du tout à ces trucs là. Et comme je le disais tout à l’heure, techniquement, je ne suis pas le meilleur. Par contre, dans ma tête, j’arrive à comprendre les boîtes. Dans ma tête, c’est comme ça que ça marche. C’est des boîtes et des flèches. Et du coup, c’est ce qui me permet de communiquer avec les gens ou comprendre assez rapidement une situation. Et. Et j’ai eu la chance d’avoir un développeur avec moi qui qui un peu avait ce mindset de Ok, on travaille ensemble, on n’est pas sur la procédure, on a chacun un titre mais on y va. La difficulté de l’exercice, c’était qu’il travaillait sur quatre versions en même temps, de la même application. Et je me rappelle, il y avait entre 100 et 150 tickets qui étaient là en moyenne et on s’embourbait, on s’embourbait, on s’embourbait quoi. Et moi, ce que j’ai fait parce que le processus qu’on m’avait dit la procédure, c’était ok. Le client, il envoie un message, un commentaire sur je crois que c’était Gira à l’époque déjà. Et en fait le développeur n’avait pas le droit de discuter directement avec le client. Non mais c’est là où on se dit quand même qu’on devient fou. C’est que du coup, qu’est ce qui se passait? C’est que moi je devais envoyer un message aux développeurs pour dire c’est ça le problème.

Olivier My: Le développeur répondait et moi je devais recopier le message du développeur pour ensuite le renvoyer au client. Donc tu imagines que tu avais deux fois plus de messages à l’intérieur pour une seule action? Et moi je lui ai dit ok, bah ce qu’on va faire c’est que toi tu vas répondre directement lorsque c’est technique et lorsque tu as un besoin fonctionnel qui revient vraiment à mon rôle d’intermédiaire, tu me dis et moi je serai là pour toi. Donc j’ai pris sur moi à ce moment là. C’est aussi pour ça que je me suis fait fouetter après. Sauf que même, même en se faisant fouetter comme ça, bah qu’est ce qui s’est passé? C’est qu’on a descendu tout le bas tous les tous. Le nombre de tickets en fait moyen à à peu près 20, 25 en moyenne. Donc sur quatre versions, 20 à 25 tickets en fait, qui sont donc non non prioritaires. Donc c’est plutôt en fait du bug habituel. Et entre guillemets, moi j’ai envie de dire c’est juste parce que j’ai fait confiance aux développeurs et qu’il a été autonome et que ça a bien marché. Et on était deux à gérer ça. Donc pour moi c’est vraiment des expériences de se dire bah en fait des fois on se on se prend la tête à se se mettre dans des boîtes. Ce silo, j’ai ce titre, tu n’as pas le droit de faire ça parce que le client il va je ne sais quoi d’ailleurs. En fait on se fait des illusions, là. L’expérience m’a bien montré que ça a bien marché.

Christophe Chene: Ouais. Et en plus, moi J’aime bien ce que tu dis là parce que tu sais, quand on parle d’agilité et de méthodes de travail, on se dit qu’est ce que je peux avoir comme résultat pour avoir plus rapidement ou beaucoup plus, tu vois? Et en fait, toi tu as, tu as eu des résultats, tu vois, mais à partir en fait, des interactions avec les gens, en fait, tu vois? Oui, tout à fait.

Olivier My: Ouais, c’est.

Christophe Chene: En fait c’est ça. En fait, je.

Olivier My: Pense que la capacité des fois à se mouiller aussi. C’est à dire que là, il s’avère que c’était des expériences, là, que je te raconte où j’étais sur le terrain. Après, très vite, je suis allé dans le monde du coaching, donc de l’accompagnement où on est un peu à côté. Mais je pense qu’il ne faut pas oublier que sur le terrain, il y a des choses qui se passent et il y a des gens qui ont des difficultés, il y a des gens qui ont des croyances, il y a des gens qui ont des blocages. Et en tout cas, à cette période là, moi, j’étais prêt à me prendre des coups parce que ce que j’ai pris d’ailleurs, mais c’était ok parce que pour moi, c’est ça aussi la satisfaction client. C’est ça en fait, aller vers apporter quelque chose. Et j’avais cette conviction là, il s’avère que ça a bien marché. Est ce que c’était de la chance? Je n’en sais rien. D’ailleurs, c’est ce qu’on m’a dit. On m’a dit si ça marche, c’est parce que t’es un bon développeur. Je n’ai même pas eu, on va dire, les fruits de la chose. Mais c’est pas grave au moins. En fait, on a pu répondre, répondre aux clients, ça fait baisser le stress de tout le monde parce qu’il y avait moins de tickets en même temps, etc. Et on était chacun plus libre. Donc je trouve que c’est vraiment ça qui est intéressant en termes d’expérience, de comprendre que les process c’est bien, tant que ça ne va pas limiter un petit peu l’intelligence qu’on a entre êtres humains quoi.

Christophe Chene: Non mais les gens, les gens, ils aiment être créatifs en fait. Ils aiment être créatifs, ils aiment avoir de l’interaction. Ils aiment aussi un peu autonomes et libres, tu vois. Et c’est là où tu peux justement produire la meilleure chose pour le client. Et ça, il y a beaucoup de gens qui l’oublient. Tu vois, ils sont toujours en quête de chiffres et de résultats, tu vois. Et ils sont en mode ça me rapporte quoi en retour d’investissement machin bidule? Si les gens ils se fatiguent, ils n’ont pas de sens dans leur travail et qu’en plus ils n’ont pas d’interactions avec les clients ou avec les autres équipes. À un moment donné, la charge mentale, tu vois, vas être horrible. Après les gens ils vont se démotiver, après les gens vont se barrer et après la personne qui dit bon moi je vais produire plus mais les gens ils se barrent.

Olivier My: Et c’est tout à fait vrai. La la chose moi qui me qui me choque toujours, c’est que on dit voilà, il y a un Scrum master, un coach ou un dev, donc c’est encore plus marqué pour les dev par exemple on dit ok je prends un dev, je le mets là, je le balance là ou je l’enlève ou etc. Tu vois.

Christophe Chene: Il est agile.

Olivier My: Ouais c’est ça, il se.

Christophe Chene: Balade en équipe, c’est encore.

Olivier My: Un autre problème. Mais c’est vrai que derrière ce cette conversation là ou ce mode de langage, il y a un côté où un dev c’est pareil qu’un autre dev au delà de la compétence, etc. Parce que forcément il a des compétences différentes, c’est une personne différente et. Et tu vois, un Christophe, un Olivier c’est pas pareil que un Scrum master, un coach ou etc quoi. Et derrière ça, il y a cette cette petite nuance qui fait la différence entre une personne qui va donner tout, tout son potentiel à l’intérieur parce qu’on a réussi à lui donner l’environnement pour qu’elle puisse s’exprimer et d’autres qui sont juste considérés comme comme des tables, des chaises quoi. Tu vois, ça, ça change énormément la donne.

Christophe Chene: Tu sais, il y a eu plein d’études qui sont faites sur l’être humain. Il est pas bon pour faire plusieurs tâches en même temps, tu vois. Même un ordinateur, même ton Mac, tu prends un onglet internet plein, tu vois, des fois tu en as 200, tu tiens, ça commence à être un peu plus long sur l’ordinateur, c’est normal, il y a 200 onglets ouverts en même temps. À un moment donné, ça suit plus, tu vois. Et l’être humain, il est pareil, tu vois. Donc même si tu as un bon développeur ou une bonne personne qui est efficace dans ce qu’elle fait, tu vois, tu la mets sur plein de sujets en même temps et et même quand c’est pas en même temps, bah demain elle fait autre chose tu vois. Enfin, elle change de contexte. Le fait de switcher et de changer de contexte c’est tu peux pas être super efficace, tu vois, à un moment donné tu vas te fatiguer et c’est trop dur en fait.

Olivier My: C’est marrant parce que c’est un c’est un sujet qui a qui a résonné sur un de mes derniers posts LinkedIn du coup où j’en avais parlé de ça parce qu’il y a cette illusion d’optimiser la ressource. Et en fait, quand on veut optimiser la ressource, c’est très bien pour le management, c’est ce qu’on lui demande, on lui demande de remplir des feuilles Excel et c’est très bien les chiffres, ça clarifie les choses. Sauf qu’en fait, on n’est pas, on n’est pas des machines et et comme tu l’expliques, même les machines, au bout d’un moment ça devient difficile. C’est juste qu’effectivement quand on fait du travail intellectuel, créatif, ben en fait on a besoin d’une soupape. Et d’ailleurs c’est cette soupape qui nous permet parfois d’avoir les meilleures idées. Parce que ce que je partageais en fait en commentaire, c’est que, en tout cas, c’est la vision que j’en ai, c’est que c’est pas en faisant plus d’heures sur par exemple, un travail intellectuel créatif qu’on produit plus. Parce que parfois c’est justement sous la douche quand on va relâcher que d’un coup, en fait il y a la solution qui va arriver. En fait, on a besoin de ces moments de pause qui sont en fait des moments de pause productifs. Et ça, ça change pas mal le regard qu’on peut avoir sur le monde un peu intangibles qu’on touche.

Christophe Chene: De poses et aussi les moments d’ennui. En fait.

Olivier My: Oui, tout à fait.

Christophe Chene: Parce que le cerveau, il a besoin de ralentir. En fait, il a besoin de se reposer. Et quand? Quand il est reposé, c’est là où il peut proposer justement des idées un peu innovantes et même parler un peu. Je n’osais pas le parler tout à l’heure, mais tu le dis en fait, sans le nommer d’audace, en fait. Tout à fait. Et c’est là où tu peux avoir les meilleures idées et un peu des confrontations. Et après? Avoir des super résultats en fait.

Olivier My: Mais c’est vrai que le sujet de la confrontation là que tu évoques, moi c’est un petit peu mon cheval de bataille à l’heure actuelle. De plus en plus, j’appelle ça l’inconfort ou l’embarras, parce que du coup, des fois, y a des personnes qui ont vraiment des bonnes idées et quand tu leur tu leur parles en one-one, elles te disent voilà, moi j’aimerais faire ça etc. Et en fait la question qui se pose c’est mais Qu’est-Ce qui fait que tu ne le fais pas? Et souvent, c’est cette partie là qui fait que notre travail a de l’intérêt parce qu’on aide les personnes à dépasser ce côté je dépasse, je dépasse, pardon, pardon, ce cet embarras d’aller poser la question ou d’aller donner mon avis de mon idée à un manager ou à mon équipe, etc. Et quand je dépasse cet inconfort là, bah d’un coup, en fait, je me sens super libre.

Christophe Chene: Et c’est marrant que tu dises ça. Moi tu sais, quand j’ai débuté en tant que Scrum Master, avant j’étais développeur pendant quinze ans. Après, je suis passé Scrum Master et j’avais des ennemis. Tu vois, dans la voiture.

Olivier My: Des ennemis, carrément.

Christophe Chene: Ah bah c’est normal. Dans les gens de la IT, tu vois, ils sont considérés par beaucoup comme un centre de coûts, tu vois. Donc quand tu as ce mindset là, tu vois qu’est ce qu’ils se disent les gens? Ok, il y a une équipe de dev, tu as huit développeurs et un neuvième gars, tu vois, il développe pas et il a un coût, tu vois. Mais qu’est ce qu’il fait? Tu vois? Enfin, tu vois, ils ne se disent pas que ce que tu viens de dire en fait, que de toute façon tu le vois bien à toutes les équipes de foot, toutes les équipes de sport ou même tous les sportifs. Sans coach, tu peux pas avoir de résultats, tu vois. Enfin, les coachs justement, ils t’aident justement à l’équipe ou les personnes à performer, à avoir un cadre où ils puissent bosser à leur plein potentiel. Et aussi comme tu dis, avoir la liberté et le courage de dire je ne suis pas d’accord, j’ai une autre idée mais je vous écoute et on peut, on peut en discuter, tu vois. Et après on choisit ensemble, tu vois? Et avoir ce cadre là, justement. Bah tous les gens qui me disent ouais, l’agilité, ça ne marche pas, là. Ok, ok, tu as tes croyances. Ok. Par contre, ce que tu as, un cadre où les gens peuvent débattre, où il y a les libertés, la sécurité psychologique, parce que tous ces gens là, tu vois où les gens, ils ont une vision, ils savent où on va, tu vois, parce qu’il y a tout ça. Tu vois, tu n’as pas besoin de parler d’agilité, tu vois, Parce que je sais que ça a été retourné à droite, à gauche, sur plein de sujets. Tu vois, ces dernières années. Mais comme tu dis, revenons aux basiques. En fait, tu vois, moi je reviens toujours aux basiques. Je suis super content que tu dises ça. En fait, tu vois.

Olivier My: Des fois revenir à la simplicité de se dire en fait c’est quoi le vrai problème qu’on a? Et c’est aussi pour ça qu’on discute un peu de ce sujet en off ensemble. Mais pourquoi est ce que le terme agile, des fois on veut l’enlever? Et moi c’était mon cas il y a quelques années. Là je recommençais à le mettre, mais c’est parce qu’en fait on l’a tellement galvaudé que du coup il a plus de sens. Mais au final, ce qui est intéressant, c’est quand on reprend un peu la base du terme et de ce qu’il a essayé de mettre en avant, c’est les individus et les interactions plus que les processus et les outils. C’est juste que c’est beaucoup plus facile de faire des processus et des outils parce qu’on le maîtrise mieux les individus et les interactions. C’est plein d’émotions, c’est plein de choses intangibles. Et en fait, ça met en inconfort. C’est pour ça que je reste sur ce truc là. Parce qu’en fait, gérer les conflits, gérer les objectifs un peu caché des gens, gérer. Ouais, je l’aime pas, je veux pas lui dire tel truc etc. C’est beaucoup plus difficile et surtout, on n’est pas vraiment formé à ça. On nous forme beaucoup dans la tête. On nous forme un peu moins dans le cœur Et ça, je pense que ça a vraiment une influence dans la manière dont nous, on vit les situations.

Olivier My: Et c’est pour ça que quand tu disais une équipe qui performe, elle a besoin d’un coach. Du coup, je te rejoins au trois quarts. Je pense qu’une équipe, effectivement, elle performe lorsqu’elle a un coach parce que le coach aide l’équipe à se focaliser à un endroit. C’est à dire que tout le monde va avoir des idées. Moi je me rappelle, pour le peu que j’ai fait du foot quand j’étais quand j’étais jeune, t’as tout le monde qui veut être attaquant par exemple, ou t’as personne qui veut être aux cages. C’est pareil. Là au moins tu as une personne qui va te dire ok, voilà ce qu’on va faire et voilà ce qu’on va essayer. Toi, tu te concentres à être là et tu essaies de faire ça et tu essaies de coordonner les gens ensemble. C’est déjà très bien. Mais plus l’équipe va apprendre si elle arrive à gérer ses propres interactions et avoir en fait des conversations conflictuelles, productives, bah du coup, le coach, il a un peu moins d’intérêt à ce moment, à cet endroit là, mais il va agir ailleurs et là, ça va devenir intéressant. Donc pour moi, il y a une double dimension. Il y a Comment est ce que je réussis à canaliser un peu toutes les énergies qui sont ensemble et comment est ce que je fais monter en compétence les gens aussi?

Christophe Chene: Parce que tu vois bien, dans plein d’équipes il y a beaucoup d’introvertis, ça peut être introvertis, ça peut être timide ou ça peut être en mode moi je ne suis pas entre guillemets le leader de l’équipe ou le manager, tu vois, je vais écouter ce qu’il dit et mon idée. Bon, on va aller sur son idée, tu vois, j’ai une autre idée, mais je ne vais pas le dire. Notre rôle aussi, c’est de mettre un cadre pour que ces gens là, ils puissent parler parce que généralement ils ont des supers idées.

Olivier My: Oui, c’est souvent les gens qui ont des bonnes idées.

Christophe Chene: Mais tu sais pourquoi? C’est parce que tu vois, à partir du moment où la personne elle parle moins, elle n’écoute plus. Et quand tu n’écoutes plus pour comprendre un problème, tu vois comme un avantage compétitif.

Olivier My: Mais il y a un proverbe chinois que je garde toujours en tête qui est. On met deux ans à apprendre à parler et toute une vie à apprendre à se taire. Et je trouve que c’est très représentatif. C’est qu’effectivement on nous apprend et c’est ça, c’est ça qui est valorisé d’ailleurs aujourd’hui dans la culture française, parce que c’est celle dans laquelle on navigue, mais ce sont les beaux parleurs en fait qui sont aussi valorisés. Et ceux qui écoutent, justement, ils sont mis un peu dans l’ombre. Et effectivement, les premières personnes que j’aime aller voir, c’est les personnes qui sont discrètes, qui sont dans un coin et qui parfois sont même reconnues comme étant les personnes qui lorsqu’elles parlent, elles disent quelque chose d’intéressant. Mais du coup, pourquoi vous n’allez pas le voir plus souvent? C’est quand même fou, hein?

Christophe Chene: Mais t’imagines, Tu vois, je me mets à la place d’une boîte, tu vois qui a grossi, qui a plein, plein de salariés, plein d’employés. Tu vois, à un moment donné, tu vois, ils savent plus en fait qui qui performent et qui sont les piliers de l’entreprise en fait. Parce que tu as beaucoup de gens comme tu dises, ils disent rien, ils restent dans leur coin, enfin ils reste un peu dans une case. Ce ne sont pas accompagnés et c’est dommage. Tu vois ces gens là? Tu vois, il faut aussi les mettre en avant et aussi mettre le cadre pour que, comme tu disais, nous on est un peu coach. Enfin, on est un peu en équipe, mais à un moment donné, tu vois, il faut laisser les gens sur le terrain et s’exprimer, tu vois. Le but c’est que ces gens là, tu vois, ils arrivent à s’exprimer sans toi en fait. Tout à fait. Et après, comme tu dis, tu vas voir ailleurs, tu vas, tu vas mettre tes compétences sur sur d’autres, sur d’autres problèmes en fait. Mais clairement, quand tu peux. Moi j’ai vu un truc toutes les équipes que j’ai accompagnées, à partir du moment où tous les gens qui étaient silencieux et introvertis, ils commençaient à prendre la parole et à commencer à débattre, là je me suis dit Là, c’est bon, là, ils vont, ils vont avoir d’autres problèmes, ils vont avoir d’autres problèmes, mais là, je pense qu’ils sont sur la bonne route, tu vois. Et je peux faire deux pas ou trois pas en arrière, tu vois? Ouais, tout à fait. Parce que là, je me dis Ah là, les conversations vont se faire. Tu vois, comme on me disait tout à l’heure, les interactions en fait. Et c’est là où ça commence à avoir de l’innovation et de la créativité, tu vois?

Olivier My: Tu vois la valeur de ce que tu dis, c’est qu’en fait, en tant qu’accompagnant, en tant que coach, on va essayer de créer ces petits espaces d’expérimentation qui sont sécurisés.

Christophe Chene: Pour.

Olivier My: Dire par exemple, tu as une personne qui se sent un peu timide, introvertie, mais qu’elle, elle sait qu’elle a des choses intéressantes à dire et elle veut développer ça. Plutôt que de lui dire bah t’as qu’à le faire quoi. Tu vois, c’est un peu c’est un peu facile quoi. Il y a plein de choses qui font que chez elle c’est pas naturel et ça génère plein de choses, mais au moins on peut travailler avec elle sur OK, mais c’est quoi le premier petit truc que tu peux faire? Est ce que. Et lorsque c’est le cas? Parce que quand on fait du coaching pro, souvent on n’est pas sur le terrain avec la personne, mais quand on l’est en coaching, souvent on est aussi sur le terrain, avec les équipes. Des fois, on peut peut être l’intermédiaire pour aider la personne à s’exprimer. Typiquement, en rétrospective, tu vas animer en fait un peu ce moment collectif de partage. Tu peux la faire parler en premier ou tu peux lui demander si c’est ok de la désigner en premier en off. Mais en fait c’est de lui donner le champ.

Christophe Chene: Et là tu prends la posture du facilitateur en fait.

Olivier My: C’est ça? Sauf qu’en fait, c’est non seulement on a la posture du facilitateur, mais en plus de ça, on a créé l’expérimentation pour la personne pour qu’elle puisse faire un pas en avant. Et je pense que ces subtilités là, qui sont importantes dans notre métier, parce que nous, on est là pour mettre de l’huile dans les rouages. On est une sorte d’éminence grise, tu vois, pour se dire bah en fait, le fait d’avoir été là, j’ai pu permettre une situation qui n’avait pas lieu avant ou qui n’aurait pas pu avoir lieu en fait avant si je n’avais pas fait mon petit truc. Et c’est ok. Tu vois, c’est pas besoin d’être énorme, mais au moins il y a quelque chose qui a changé dans la vie de quelqu’un ou dans le quotidien de quelqu’un et c’est super!

Christophe Chene: Mais ouais Au-Delà de ce que tu dis là, moi j’adore ce que tu dis là. Il y a aussi comme tu disais avant toi tu étais dans la tech et des dev tu vois, et des comportements que tu n’es même pas en fait, tu vois. Et tu vois quand tu accompagnes tes équipes et moi aussi tu vois. Je vois un peu des bouts de moi en eux. En fait, tu vois, c’est sûr, avant toi, j’étais dans des réunions où ça durait 3 h. Tu vois, je regardais par terre, tu vois, je n’avais pas mon mot à dire, tu vois. Et c’était atroce, en fait. Tu vois, Enfin. Et tu n’as pas envie justement de. Au delà d’être coach, machin, bidule et tout, tu aimes ton expérience humaine, tu vois? Tu te dis tu as vécu ça, Tu n’as pas envie que les autres doivent vivre ça. Tu vois. Enfin, parce que tu sais, tu vois, tu sais que tu l’as déjà vu et. Et c’est atroce, tu vois. Et c’est là où tu commences à faire le rebelle un peu ou l’impertinent, tu vois?

Olivier My: Ouais, effectivement. Alors moi c’est vrai que j’ai une approche de manière générale qui est plutôt douce. Ouais, c’est à dire je ne suis pas le gars qui va, qui va gueuler en plein milieu, etc. Moi j’ai mais c’est pas ma personnalité. Mais c’est vrai que je pense que quand il y a un épisode qui résonne chez toi parce que tu l’as déjà vécu etc. Bah forcément tu vas réagir beaucoup plus rapidement et des fois c’est très bien. Et puis des fois, tu risques de t’emporter un peu trop sur des aspects. Mais c’est vrai que je te rejoins sur le fait que les expériences passées ont une grande incidence sur. Sur ce qui est important pour nous, etc. Et je pense que, en tant que coach, il y a beaucoup de gens qui oublient que le meilleur outil ou le principal outil du coaching, c’est soi. Et plutôt que d’accumuler les les outils, les méthodes, les process, etc. Ce qui est très bien en fait, au demeurant, quand on commence parce que c’est une manière de se structurer et d’appuyer, c’est de comprendre en fait que la manière dont nous, on va agir et interagir avec les gens, c’est ça qui va générer le changement et d’être exemplaire dans notre manière de faire aussi, c’est d’expliquer qu’on est des êtres humains aussi. On est faillible comme les autres. Et donc, comment est ce qu’on fait pour? Pour que ça se passe mieux ensemble et d’accepter notre part de vulnérabilité dans notre rôle aussi.

Christophe Chene: Ouais, franchement, c’est génial. Je ne voulais pas taper là dedans, mais tu vois, j’avais un plan, tu vois? Et l’autre est en train de tout me le faire. Franchement nickel.

Olivier My: Tant mieux alors.

Christophe Chene: Tant mieux. Non mais en fait, c’est super important ce que tu dis là. Tu vois enfin le changement, On sait bien, il y a plein de boîtes où c’est dur, tu vois, Parce que il y a une culture d’entreprise, ça a toujours été comme ça, tu vois. Et la boîte, elle tourne même sans ça, tu vois. Enfin sans changer, tu vois. Elle tourne et il y a des choses qui font bien, tu vois? Ouais, tout à fait. Donc tu peux pas. Tu peux pas changer direct comme ça. Tu vois surtout, c’est des gens qui sont pas un peu réfractaires de toute façon? En plus, je les ai vus tu les gens qui sont un peu réfractaires à l’agilité ou toute la notion de coaching et de coaching, tu vois? Et généralement j’ai remarqué que c’était des gens qui en avaient plus besoin. En fait, plus plus ils disaient qu’ils en avaient pas besoin et plus. Et en fait il y a tous les red flags en fait, tu vois. Enfin c’est marrant.

Olivier My: Parce que du coup, moi, souvent les réfractaires, en tout cas dans mon expérience, c’est souvent des gens qui ont déjà vécu un accompagnement qui s’est mal passé.

Christophe Chene: Ça c’est autre chose.

Olivier My: Alors j’ai assez rarement eu des réfractaires, juste réfractaires, ou en tout cas quand j’arrivais, c’était bien les premières personnes avec qui je voulais discuter. Et puis quand tu discutes avec eux, ils ne sont pas vraiment réfractaires. C’est que des fois, c’est des gens qui sont un peu dégoûtés.

Christophe Chene: Ouais.

Olivier My: Genre en fait, c’est souvent les gens qui sont vachement impliqués, engagés et qui au fond, croient à la chose. C’est juste que la manière dont c’est mis en œuvre, soit c’est c’est un apparat de l’organisation, parce que ça fait bien de dire que on fait ça, on fait ça, mais c’est des gens en fait qui vraiment ont commencé à fuir parce qu’ils ont ils ont été dégoûtés, quoi. Moi, j’ai souvent vu ça. Et lorsqu’on réussit à faire des petits pas avec eux, c’est les meilleurs. C’est les meilleurs militants pour pour avancer quoi. Mais c’est vrai que je te rejoins ça c’est vraiment, c’est vraiment une difficulté qu’on rencontre très souvent dans les entreprises quoi.

Christophe Chene: Mais justement, tu vois, pour le changement, comme tu l’as, tu l’as dit en fait, c’est montrer l’exemple en fait.

Olivier My: C’est montrer l’exemple, c’est.

Christophe Chene: Montrer l’exemple, tu vois? Tu vois, quand j’accompagne une équipe, tu vois le problème. Le problème, tu vois, c’était les silos. Déjà un tard dans l’équipe. Oui, c’est ça. Parce que. Moi, quand j’ai démarré, j’ai toujours pensé bon ok, il y a les juniors et les seniors. Bon, forcément, les juniors, ils parlent un peu moins. Donc il y a ça, tu vois. Et en fait, à force d’être dans le quotidien de l’équipe, j’ai vu. En fait, j’ai fait fausse route. En fait, le problème des silos à l’intérieur des équipes, c’est entre les prestataires et les internes. En fait.

Olivier My: Il y a aussi ça. Effectivement.

Christophe Chene: Si tu fais ça, les gens ils ne passent pas et ou manager d’équipe. Tu vois, mon manager de l’époque, tu vois, il était même pas venu à l’esprit, tu vois. Et moi, comme j’étais dans le coaching, c’est normal, tu vois, c’est pas obvious, tu vois. Et quand j’ai vu ça, j’ai fait ok, mais en fait c’est ça. Déjà, pourquoi je te dis ça? Parce que tu avais genre les prestataires, tu vois, c’était des dev en plus, ils étaient vraiment bons, tu vois. Et ça, ça va te faire marrer avec le tableau Kanban, tu vois. Donc tu avais le tableau dev code review, tu vois. Et après tu avais la colonne test, tu vois la colonne test, tu as 18 tickets, tu vois? Moi ce que je fais au daily, tu vois, je fais l’impertinent, tu vois. Ok, il y a deux tickets, c’est bon, donc c’est bon. Puis arrivé à 18 h. Les gens ils disent ah ouais, c’est parce que la testeuse, elle, elle a pas eu le temps de tester et tout. Bon moi j’ai pris un ticket et j’ai commencé un autre truc, tu vois. Mais vous voulez pas l’aider? Enfin la personne elle m’a dit direct bah moi je suis presta tu vois, je suis payé au ticket, tu vois. Non, t’es pas au ticket tu. Enfin, il y avait des croyances limitantes en plus. Et il s’est dit non non, c’est pas mon taf. Elle, elle est interne, c’est à elle de le faire, tu vois. En plus, c’est des tests.

Olivier My: Tu sais, c’est vachement intéressant parce que il y a plein de sujets que tu ouvres. Et effectivement, je pense que un des problèmes qu’il y a, même au sens commun du terme, c’est que là tu évoques le tableau Kanban, donc je ne peux pas ne pas m’immiscer dedans, mais c’est de croire en fait qu’une colonne appartient à des gens. Ça, c’est typiquement un anti-pattern qui se fait régulièrement. Ok, des fois ça nécessite des compétences particulières, mais faut bien avoir en tête que en Kanban, ce qu’on cherche avant tout, c’est gérer le travail et pas les gens dont c’est le travail qui à cette étape là, c’est pas aux gens de travailler sur tel sujet. Donc ça c’est un aspect déjà qui pour moi change vraiment la donne et c’est de se dire que, en fait, dans la vision d’optimisation de la ressource, on en parlait au début, les gens de bonne volonté, ils se disent bah je ne vais pas rester sans rien faire, donc je vais commencer des trucs. Et c’est là où la machine, elle commence à. À partir et on accumule, on accumule, on accumule et on est toujours en retard. Et pourtant, on a l’impression de travailler beaucoup, d’être sous l’eau tout le temps. Et pourtant il y a rien qui sort. Et puis là, en fait, on on en revient à la même, la même rengaine quoi.

Christophe Chene: Non mais tu vois, après je vais continuer l’histoire, tu vois, tu vas rigoler, tu vas dire j’utilise la méthode impertinente à un moment donné, tu vois, nous, on ne peut pas donner la solution, tu vois. On voit ce qui se passe, c’est tout. Si les gens ils voient pas qu’il y a un problème, ils constatent pas qu’il y a un problème. Tu peux pas arriver en mode il y a un problème, tu vois. S’ils ne le voient pas, tu passes pour un guignol. Donc déjà, il faut arriver déjà au constat où c’est problématique, tu vois. Donc la personne qui me disait entre guillemets L’idef qui me disait moi je te laisse pas, c’est pas mon taf. Mon but c’est de dépiler les tickets. Ok, il y a une mise en prod dans trois semaines tu vois. La testeuse, la testeuse, elle part en congé donc Qu’est-Ce qui se passe? On repousse la mise en prod tu vois? Et là, ils ont commencé à se dire Non, ça ne va pas, tu vois. Et là, et là, et là c’est bon, ils ont compris. Ok, on va tester, on va aider, on va aider, voilà, à dépiler la colonne. Et là ça s’est fait naturellement, tu vois.

Olivier My: C’est là où je trouve que c’est intéressant ce que tu as fait parce que tu as remis le point important sur c’est quoi la valeur qu’on produit plutôt que de qui le fait. Quand, etc. Et moi, ce que je trouve assez surprenant, c’est que d’un côté on a un discours, on va dire je dis couche managériale parce que du coup c’est c’est, ça sert à rien de tirer sur les managers, ils sont dans une disposition qui ne sont pas pas toujours évidente, mais ce sont ceux qui ont plus de pouvoir de décision en tant que tel. On navigue dans des écosystèmes où souvent c’est le coût qui importe. On dit toujours réduction des coûts, etc. Ce qui est d’ailleurs vachement différent de élévation de la valeur. Mais bon, ça c’est un autre sujet. Et en fait, quand tu réfléchis à ce qui se fait dans la culture des entreprises, c’est que c’est ok d’attendre. Tu vois, ça veut dire que plutôt que d’adresser le test à une personne, si je vais commencer autre chose. Mais en attendant, ça veut pas dire que le truc qui était, qui était avancé, il va sortir. Et donc quand dans une culture d’entreprise c’est ok d’attendre, en fait c’est souvent là qu’on a le plus grand potentiel De productivité ou de changement, etc. Sans avoir à faire travailler les gens plus. Et je trouve que c’est assez fou d’avoir banalisé le fait d’attendre.

Christophe Chene: Tu connais un livre qui est sorti récemment? Tu vois le syndrome de l’opossum? Effectivement, la conduite du changement sans faire le mort. Tu vois, c’est exactement l’image de l’opossum. En fait, les gens.

Olivier My: Sont très bien, je crois.

Christophe Chene: Oui, c’est très bien. Ils sont venus dans un podcast intéressant. Et on les salue d’ailleurs. Non, non mais en fait, on est super fort pour faire le mort. Mais même moi, tu vois, même moi je fais le mort, Tu vois, Enfin, quand il y a des sujets où je suis dans l’inconfort, où j’ai pas envie de faire, tu vois, j’attends que ça se passe, tu vois. Parce que j’ai pas envie de me mouiller ou j’ai pas envie de me prendre la foudre, tu vois? Oui, tout à fait. Et c’est normal, tu vois. Mais à un moment donné, il faut outrepasser ça et à un moment donné, il faut se dire là, tu vois, l’équipe que je te parlais, là, c’est bon, ils sont un peu, entre guillemets, sortis les doigts. Tu vois, ils ont dit Ok, c’est bon, on arrête les conneries internes aux prestas ou c’est pas mon rôle et tout. Là, ils ont fait ça et c’est parti, tu vois. Et du coup, tu vois, ça a même, comment dire, quand même, renforcer les liens en fait. Parce que comme comme comme ils ont commencé à tester, ils ont commencé à voir. Ah putin, il nous faut les tests. Et du coup maintenant, quand on quand on fait des story, des tickets, ce serait bien d’avoir les tests et tout ça, tout ça, tout ça, tout ça tout ça, tout changer en fait. La chaîne de Freddy et compagnie. Enfin, ils se sont dit ah mais en fait il était tout seul, il faisait tout ça, c’est un truc de fou. Enfin, j’espère qu’il revient comme ça, il va nous dire comment il faisait. Tu vois, tu vois ça, ça crée une synergie. Et moi après moi je fais trois pas en arrière, je dis bon bah je vais aller voir d’autres personnes, c’est bon, c’est bon, ça tourne, ça tourne, Il y aura d’autres succès, tu vois. Mais au moins je suis Putain, moi je suis content, tu vois.

Olivier My: C’est marrant parce que du coup, ce que tu décris, c’est un petit peu des fois les idées qui émergent et qui apparaissent très innovantes, mais c’est un peu une sorte de vis ma vie.

Christophe Chene: Ouais, c’est ça. Donc d’un côté on.

Olivier My: Vient voir un peu aussi les contraintes que j’ai, c’est à dire qu’il y a beaucoup d’équipes en fait, elles se mettent sur la tête parce que elles ont une impression d’objectif séparé alors qu’en fait on a besoin de toutes ces parties là. En fait, dans le flux de valeur pour sortir quelque chose. Mais dès que je comprends la contrainte que tu as, bah du coup je peux plus facilement te donner ce dont tu as besoin pour pour réaliser ça. Donc en fait, c’est simplement entre guillemets, un peu plus d’empathie vers vers nos collègues dont on a besoin. C’est à dire que si on était tout seul, bah au moins tout nous revient. Mais souvent dans les grosses boîtes, on a besoin des autres pour y arriver et et une manière de le faire. Et c’est malheureusement pas comme ça que souvent ça se fait, c’est que vaut mieux être au service des gens qui sont en bout de chaîne que justement prendre tout le temps en amont.

Christophe Chene: Ouais, et c’est surtout les gens en bout de chaîne qui savent la date où les péripéties pour mettre en prod.

Olivier My: C’est eux qui récupèrent toute la merde de l’amont. Et eux, la date elle a pas changé. Donc c’est il y a effectivement un travail collectif et c’est je trouve que c’est la beauté de ce que tu as fait, c’est que là on peut vraiment dire que c’est une équipe. C’est des gens qui ont un objectif commun avec les compétences qu’ils ont. Parce que des fois on peut pas tout faire parce qu’on n’a pas les compétences, mais il y a pas une réflexion de A. C’est à toi de faire. Et du coup, si ça rate, c’est ton problème. Bah non, en fait on est ensemble, on a une date, on doit livrer quelque chose et on y va ensemble et on fait avec ce qu’on a. Parce qu’encore une fois, c’est une réalité du terrain. Et c’est là où la réalité humaine a une importance, c’est que chaque humain, c’est pas un dev, un testeur ou je ne sais pas quoi qui est pareil, c’est que ce testeur là, il a telle compétence ce développeur, il a telle compétence. Et comment est ce qu’on fait avec ça?

Christophe Chene: Je vais revenir sur un truc que tu disais tout à l’heure, l’a changé par exemple. Et ça c’est surpuissant parce que comme tu comme j’avais dit tout à l’heure, tu sais, tu arrives, les gens, ils ont déjà leur process et leur manière de faire, tu vois, tu peux pas dire bon bah j’arrive moi Olivier mi j’arrive, je vais vous apprendre à travailler, tu vois ça tu peux le faire, tu vois déjà, c’est Red Flag et même si ça peut être compliqué, tu vois, si ça marche pas. Si ça marche, ok, c’est bon, t’es l’expert et tout Et si ça marche pas, tu vois, c’est ça. C’est compliqué d’embarquer les gens, tu vois? Et moi j’adore ce que tu disais tout à l’heure, parce que tu vois, l’équipe, elle s’est construite, on a montré l’exemple, on avait présenté les avancées du produit, tu vois, il y avait un peu des jeux de rôle, tu vois, Comme quoi je voyais que l’équipe, ils aimaient bien les jeux de rôle, ils aimaient bien se mettre en scène et tout. Tu vois, on est dans une génération où mon équipe, il y a beaucoup de jeunes, On est dans une génération où ils aiment bien, ils aiment bien s’afficher, tu vois, ils aiment bien jouer, tu vois. Donc le produit, c’était un. C’était un site pour les médecins, tu vois. Donc on s’est dit pour la démo, pour montrer les nouveautés du produit, tu vois, il y a eu des devs, mettre une blouse, prendre le stéthoscope de sa fille, tu vois. Et montrer que c’est un médecin et les mettre en condition, tu vois? Et ça, tu vois, au départ, quand tu avais des personnes qui venaient en démo nous voir, tu vois? La première action c’était ok, eux ils sont à la cool, c’est cool et tout.

Christophe Chene: Mais bon, ça ça fait genre un peu pas sérieux tu vois, genre ah bah si la prochaine fois les projets sont en retard, tu vois, ils sont peut être managés un peu à la cool, tu vois ça, ça, ça c’est le seul mindset horrible. Tu vois, il y a des gens qui sont comme ça parce qu’ils nous connaissent pas en fait, tu vois. Et quand tu montres l’exemple et que au fur et à mesure, tu montres que il y a une bonne ambiance, les gens s’entendent bien, tu vois? Bah tu vois, même le métier, tu vois, il change en fait tu vois. Parce que eux ils sont dans leur quotidien où des fois c’est silotés comme tu disais, quand ils voient d’autres gens toujours sourire ou être dans l’entraide et tout et dans l’entraide, tu vois pas qu’au soir tu vois dans l’entraide est présent mais en fait tu leur as montré l’exemple et eux inconsciemment ils refont la même chose. En fait tu vois, ils ont fait la même chose, tu vois. Et. Et ouais, au bout d’un an, je voyais, je voyais des des participantes, des le métier qu’il soit en marketing, dans le business, tu vois, il commence à se dire bon bah je peux vous aider à tester, si vous avez fini, je vais tester machin bidule, tu vois, c’est génial, tu vois. Parce que tu vois, on a montré l’exemple avec l’équipe. Tu vois, au début, on était un peu la colonie de vacances, on est un peu le village gaulois on va dire. Voilà le village gaulois quand on est dans l’open space, c’est le village gaulois, tu vois. Et après tu sais, ça donne envie en fait.

Olivier My: Mais je pense que tu vois, il y a une dimension émotionnelle qui est forte dans ce que tu évoques, c’est qu’effectivement on peut être sérieux sans se prendre au sérieux. Et effectivement, vous avez montré que ça pouvait fonctionner, mais ça veut aussi dire que vous aviez quand même des résultats. Parce que si effectivement, on voit juste que vous vous amusez et qu’en plus il y a pas de résultats, là on ne peut que vous taper dessus. Mais c’est vrai que si en plus vous avez des résultats, on sent à l’extérieur. Bah tiens, il y a une ambiance qui est un peu différente et peut être que moi aussi j’ai envie de faire partie de l’aventure. Bah là vous êtes en train d’attirer les gens à vous pour lancer la lancer la révolution, tu vois? Mais c’est vrai que dans le changement et je reviens vraiment sur le démarrage de ce sujet là qui était arrivé et puis tout péter. Ouais, c’est C’est marrant parce que souvent, quand on nous appelle la personne qui nous appelle, c’est un peu trop tard. Alors souvent, c’est un peu trop tard ou pas au bon endroit. Ce qui est encore un autre sujet. Mais c’est parce que la personne a l’impression qu’il y a un problème et. Et c’est vrai que, en tout cas, un réflexe que j’ai, c’est d’aller d’abord voir les gens et leur demander. Est-ce Qu’il y a quelque chose qui ne se passe pas bien chez vous? Est ce que vous avez l’impression qu’il y a un problème chez vous? Et c’est marrant parce que c’est assez rare que les gens me disent oui, on a ce problème.

Olivier My: C’est marrant parce que tu vois, j’ai fait un un audit il y a pas si longtemps que ça, un audit organisationnel dans une boîte et moi je suis le plus transparent possible parce que au contraire, quand je fais un audit pour moi c’est pas juste. Je viens vous regarder, je vous analyse et je vous dis je vais vous dire voilà, ça vous faites bien, ça, vous faites pas bien, etc. Pour moi, c’est aussi l’heure déjà de les accompagner, parce que pour moi c’est ça la valeur que j’apporte. C’est c’est déjà une sorte de pré coaching à l’intérieur. Et donc quand je faisais un peu ma présentation finale, en fait, je leur ai et je leur ai raconté l’histoire. Je leur dis voilà, moi on m’a appelé la première fois. Initialement, on m’a dit c’était ça les problèmes. Donc du coup, forcément, quand j’ai commencé à vous questionner, j’avais ça en tête. Et en fait, en off, après, il y a beaucoup de gens. Ils m’ont dit quand on a vu ce truc là, on ne savait pas qu’il y avait un problème là. Et et en fait ça fait beaucoup de bruit et c’est vachement intéressant de prendre ça en compte.

Olivier My: C’est que c’est là où je te rejoins énormément, c’est si on n’a pas d’alignement sur le problème, c’est dur d’avoir un engagement sur la solution. Et et je trouve que ça c’est super important à avoir en tête parce que il y a un petit peu dans, on va dire, dans le je ne sais pas comment on appelle ça, mais les idées préconçues qu’il ne faut pas s’appuyer sur le problème. Il ne faut pas se concentrer sur le problème, il faut, il faut être orienté solution. Je suis d’accord dans les extrêmes. C’est le côté où il ne faut pas s’appesantir sur le problème et rester sur le problème, etc. Par contre, ne pas prendre en compte le problème ne te donne pas la motivation pour changer. Parce que pourquoi? Est-ce que je changerais si tout va bien pour moi et pour moi? C’est vraiment essentiel quand tu vas dans une structure pour apprendre aussi. C’est quoi le contexte? Qu’est ce qui est finalement le bon petit levier qu’on peut mettre en œuvre pour engager les gens? C’est de savoir c’est quoi leur vrai problème et sur quoi ils sont alignés. Ils ne sont pas alignés sur tout. Alignons les déjà. Faisons un pas sur ce qui est un problème commun. On va faire un pas et ensuite probablement que ça va tirer les autres. Mais pour moi ça ne sert à rien de, par exemple, faire une translation safe par exemple.

Olivier My: Au delà de au delà, tu vois, du jugement du framework qui je pense dans l’absolu a de la valeur, sinon ils ne seraient pas autant achetés. Donc c’est intéressant, c’est qu’il y a de la valeur. Mais en fait, quand tu fais quelque chose comme ça en partant de rien, je ne sais pas c’est quoi le vrai problème, parce que du coup il y a tellement de trucs en même temps qui vont changer. C’est dur pour moi de dire en fait c’est ça qui m’a permis de résoudre ce problème là. Et peut être qu’au bout d’un moment, quand tu fais plein de petites expérimentations, tu en arrives à avoir en fait une sorte de structure plus large. Mais au moins tu tu maîtrises la plupart des étapes au fur et à mesure. Et je pense qu’il y a il y a un petit peu ce cette illusion que dans le monde de la transformation, le monde des gens du change. En fait, il y a un outil magique qui va arriver et qui va transformer toutes les personnes. Parce que du coup, on ne travaille pas sur la sur le vrai problème qui est comment est ce que les personnes appréhendent la situation, comment est ce qu’on les engage dedans et surtout qu’il y a un laps de temps incompressible d’apprentissage.

Christophe Chene: Mais tu vois comme on en revient depuis le départ, tu vois, c’est l’humain. En fait, quand tu as un problème qui engendre de la souffrance, on va se dire les choses, il y a des gens qui souffrent et des gens où c’est compliqué, tu vois. Mentalement, la charge mentale et tout, tu vois forcément quand quand on te vend entre guillemets un truc où tu as une solution toute faite, tu te dis oh putain, ça va me sauver. Ça rassure les gens en fait. C’est normal, tu vois? Tout à fait. Et c’est pour ça qu’ils partent dans ce genre de solution et qu’ils oublient un peu. Bah, quelle est la vision en fait? Et ça, c’est super important en fait. Tu vois? Oui, on parlait d’interaction, d’avoir des résultats. Mais il faut, il faut qu’au niveau d’en haut, tu vois, ils partagent la vision, tu vois. Pourquoi on fait ça et pourquoi on fait des changements? Et ça, généralement, je vois que c’est pas partagé en fait. Tu vois?

Olivier My: Ou en tous cas c’est partagé parfois juste une fois, ouais, on a l’impression de se répéter. Ouais c’est ça, on a l’impression. Ok, j’ai partagé une fois la vision sur une slide que ça soit personne n’a regardé mais. Mais non mais c’est vrai. Je veux dire, quand t’as 500 personnes, tu leur présentes une fois en plus à distance. Voilà, tu as de grandes chances que les gens soient en train de faire autre chose. Mais c’est vrai qu’il y a cette dimension où comment est ce que moi même j’incarne cette vision pour m’assurer que les gens ont bien compris pourquoi est ce que j’ai aussi besoin d’eux pour que ça marche? Et c’est pas parce que je rajoute des coachs, mais même nous on arrive en externe etc. C’est pas nous qui allons sauver l’entreprise. C’est au contraire les gens qui font partie de l’entreprise. S’ils arrivent justement à comprendre l’impact de leurs actions et du changement, etc. C’est là où l’entreprise va réussir à s’épanouir. Trouver ce qui fait qu’elle est spécifique et du coup va changer, changer le cours des choses. Je pense que c’est effectivement là où les gros frameworks. Mais en fait, on pourrait même parler de Scrum Scrum, c’est un peu le même pattern et et j’apprécie ce pattern en tant que tel.

Olivier My: C’est en fait au tout départ, ce qui fait que c’est la vision que j’en ai. Ce qui fait que c’est très populaire, à la différence de Kanban par exemple, c’est que ça apporte au départ de la sécurité et après on met en place les choses. Mais effectivement quand tu as des problématiques etc, tu te sens un peu perdu et c’est normal. Donc comment est ce que tu peux déjà faire confiance à la méthode? J’en sais rien en l’accompagnement et je pense que vraiment ce que ce que m’apporte ce que Safe apporte au départ, c’est c’est de la sécurité. Donc ce que l’on paye c’est d’avoir un truc qui nous rassure nous. Après, est ce que ça va avoir le résultat escompté? Je pense que c’est là où le travail aussi est à faire. Et c’est là où je te rejoins sur. En fait, il faut non seulement que j’achète un chemin, mais que moi, en tant que client, je sois focalisé sur c’est quoi que je veux et la vision en fait de la démarche. Donc je pense que vraiment c’est c’est l’élément, l’élément clé.

Christophe Chene: Non mais en plus, comme tu disais tout à l’heure, des fois les plus réfractaires, ils deviennent les meilleurs ambassadeurs en fait, tu vois.

Olivier My: Ouais, c’est le terme ambassadeur que je n’avais pas tout à l’heure, mais c’est ça. Exactement.

Christophe Chene: Oui, c’est ça en fait, c’est ça. Mais c’est humain en fait, tu vois. Tu vois, on prend un exemple tout bête de la vie, tu vois, quand tu es dans une rupture amoureuse ou je sais pas quoi. Tu vois, tu te dis je me suis fait avoir ou ça s’est mal passé, je ne le ferai plus. C’est dur, ça fait mal et t’as pas envie de, comment dire, de souffrir encore de la même manière. Donc tu vois, tu deviens amer et tu mets la carapace et tu dis moi je m’ouvre plus. Enfin, c’est terminé, tu vois. Et il faut passer ça en fait. Il faut passer ça et ça prend du temps, tu vois. Mais encore une fois, quand tu montres l’exemple en disant bon ok, ça a foiré. Bon, j’ai appris, moi j’ai fait ce que j’ai pu, je suis bien dans mes bottes. Il n’y a pas de raison que je ne redonne plus ma confiance aux gens, tu vois. Et ça arrive. Et des fois, ces gens là, quand tu leur parles de transfo ou de l’agilité, tu leur dis moi, j’y crois pas du tout. Je te donne un exemple. Tu vois, moi j’avais une personne du métier, tu vois. Tu vois, avec l’équipe, ça allait bien et tout. Je me suis dit bon, je vais voir ce qui se passe avec le métier, tu vois, pour voir un peu comment on peut améliorer l’interaction entre le métier et la tech.

Christophe Chene: Les devs. Diraient que la personne est transparente avec moi. Moi je vous connais les gens comme vous, enfin les gens comme vous. Je vais vous expliquer tout le process, tous mes problèmes et tout. Et puis dans trois mois, vous n’êtes plus là. Moi, ça fait trois fois que je change d’interlocuteur. Coach Agile, Scrum Master. Je ne sais pas quoi. Enfin votre truc là, dans trois mois. Moi j’ai pas le temps, tu vois. Enfin, à chaque fois, j’adresse les problèmes et trois mois après la même personne, elle n’est plus là, tu vois. Et en plus les problèmes sont toujours là, donc j’ai pas le temps pour ça, tu vois. Et ça, tu vois, il faut accepter. Tu vois cette personne-là, quand elle m’a dit ça, j’ai fait Ah ouais d’accord. Je suis repassé un mois après, tu vois comment ça va et tout me dit ah c’est vrai que ça va un peu mieux et tout. Et là, ça a commencé à s’ouvrir et nous aider justement sur les choses à améliorer, tu vois. Mais il y a beaucoup de psychologie en fait. Tu vois, au départ on dit ouais, ça rassure d’avoir les frameworks. Safe, Scrum, Kanban et tout. C’est bien. Après il y a le bon sens en fait.

Olivier My: Alors là, tu ouvres une porte, mais.

Christophe Chene: Le bon sens c’est les trucs simples, tu vois.

Olivier My: Ouais, c’est ça, c’est soit on en oublie, soit effectivement moi je ne suis pas trop à l’aise avec la notion de bon sens, parce que pour moi, le déjà, s’il y avait un bon sens, tout le monde l’aurait. Et du coup, on irait tous dans la même direction.

Christophe Chene: Non mais après il y a le contexte. Le contexte est différent. Tu ne peux pas faire ça, tu vois? Tout à fait. Dans le bon sens, c’est là, mais tu peux pas. On dirait que d’aller au marchand. La France, c’est un pays de sportifs, tu vois? Et c’est bon, on va chercher les États-Unis et le Japon. Tu vois la médaille d’or?

Olivier My: Tu vois, tu as tout à fait raison sur sur ça. C’est juste qu’effectivement je pense que dans la situation que tu as évoquée. Ça revient un peu à ce que je disais tout à l’heure, qui est, C’est une personne qui a eu une expérience qui a été douloureuse pour elle et du coup, en arrivant, on risque de répéter ce truc là. Et c’est vrai que moi je le vois assez souvent, c’est à dire que c’est assez rare aujourd’hui que j’arrive dans une équipe, dans une entreprise où il n’y a pas déjà quelqu’un qui est passé avant. Et forcément, quand tu arrives après quelqu’un, c’est facile de voir ce que la personne n’a pas fait, etc. Mais au delà de ça, c’est intéressant de voir quelle est l’histoire que les gens se sont racontée par rapport au passage précédent. Et donc qu’est ce que l’on te met sur les épaules avant même que tu sois arrivé? On t’a déjà en fait catalogué à un endroit, etc. Tu vois? Et je pense que c’est le gros travail, il est là. C’est comment? Est-ce qu’on réussit à créer la relation de manière à ce que la personne puisse nous faire confiance au départ ou en tout cas qu’elle soit prête à faire le premier pas. C’est pour ça que je parle souvent de petites expérimentations courtes souvent, où les gens sont prêts à faire ce pas là parce que c’est pas un sacrifice trop grand, mais au moins ça leur permet de ensuite de se rendre compte.

Olivier My: Ah bah oui, ça a marché. Ou de leur permettre de dire bah si ça ne marche pas, bah ok, on le fait pas. Je l’ai fait avec un client. Les personnes qui n’y croyaient pas, je leur ai dit ok, moi ce que je vous propose c’est de vous tester. Testez ça pendant deux semaines. Est ce que pendant deux semaines c’est quelque chose qui est acceptable pour vous? Je crois que c’était dû. On faisait des délits je crois. Des trucs comme ça, mais c’est juste fait. Juste ça pendant deux semaines et au bout de deux semaines, on en rediscute. C’est plutôt l’action que trop, l’analyse et la réflexion, etc. Et du coup, quand tu reviens deux semaines après, t’as pas la même conversation. Si la personne s’est engagée, elle le fait. Et ensuite en fait t’as une autre conversation et souvent t’arrives en fait à débloquer des choses justement par par l’action. Et ça, ça change énormément la donne. C’est juste comment est ce que tu fais pour pour créer ce petit mouvement là? Et ça change énormément la donne.

Christophe Chene: Ouais, ça change la donne, mais des fois tu peux pas sauver, tu vois? Tout à fait. Des fois, il y a des problèmes. Toi, tu vois, tout à l’heure on dit des choses qui marchent pas et les trucs qui ont marché pour moi ou pour toi. Tu vois, je prends un exemple des choses qui ont pas marché clairement. Tu vois, on a une équipe en place turn over zéro. Les process et tout, ils sont maintenant, ils sont carrés les mises en prod, ils sont carrés. Tu vois là, qu’est ce Qu’est-Ce qu’on voit? Qu’est-ce qu’on voyait? Tu vois? C’est que tu vois, Il y avait plus de retour de bugs. Il y avait plus le support qui commençait à se dire Mais qu’est ce qui se passe? Tu vois? Enfin, la qualité est plus là où je sais pas quoi. Les process ont pas changé, tu vois les gens, moi je suis dans le quotidien, je vois, tu vois, ils ont pas travaillé moins ou ils sont pas en mode bon voilà, tout roule. Non c’est pas ça. En fait, il y a eu un gros changement, tu vois où c’était l’éléphant dans la pièce, L’éléphant dans la pièce, c’était quoi? Le truc c’est que tu vois, il y avait plus de parties prenantes en fait, il y avait plus de métiers, il y avait plus de business parce que eux, ils étaient en organisation et ils étaient en mode on leur demande ce qu’il faut faire et nous on fait réduction du coût. Tu vois, il y a un truc, tu vois. Enfin donc la personne qu’on avait, un interlocuteur qui était, qui testait et qui nous dirait que les besoins et qui aussi faisait le support, tu vois, il prenait le feedback des testeurs final et finaux et tout, tu vois, elle n’est plus là, tu vois? Et donc qu’est ce que qu’est ce que je vois? Tu vois en réunion, c’est que tu as des managers, ils gens disent Mais Qu’est-Ce qui se passe? C’est tout.

Christophe Chene: Vous n’êtes plus motivé? Machin Bidule. Il n’y a plus personne. Il n’y a plus d’interlocuteur en fait. En fait, cette équipe a marché parce que le marché en interaction avec le métier en fait, qui faisait la force de cette équipe et du produit, c’est qu’il y avait une interaction avec le métier. Et c’est comme ça que ça a roulé. Et en fait, ça a toujours gueulé. Il y a toujours eu cette heure où ils envoyaient des mails un peu violents et tout, et ça a toujours existé en fait. C’est juste qu’avant, il y avait une personne du métier, tu vois qui qui faisait front, qui travaillait main dans la main avec le Product Owner, tu vois. Et on a dressé un portrait robot où ce maillon de la chaîne a disparu, tu vois? Forcément, tu vois, la qualité a baissé. En fait, tu vois. Et à un moment donné, tu vois, on a même fait sortir des nouveautés, tu vois sortir des choses, tu vois qui marchaient, tu vois. Et au final, le reproche c’est mais c’est pas ça qu’on avait demandé. Il n’y avait plus personne pour adresser les besoins à un moment donné. On a développé des trucs toutes les deux semaines on présente des trucs parce que ça ne nous a rien dit et en plus ça a été testé et tout.

Olivier My: On peut pas savoir que c’est pas la bonne chose si on nous le dit pas. Non mais après.

Christophe Chene: On arrive dans ce que tu as dit tout à l’heure, le bon sens, il avait plus de bon sens parce que en fait, tout le monde, tout le monde a raison. En fait, tu vois.

Olivier My: Tout à fait.

Christophe Chene: Raison, il y a plus de bon sens, mais on arrive dans une situation catastrophique qui est ubuesque. Tu vois où?

Olivier My: C’est là où tu vois, c’est un point qui est important et un des derniers accompagnements d’équipe parce que, en fait, on fait de moins en moins d’accompagnement d’équipes opérationnelles, C’est intéressant. Aujourd’hui, j’accompagne plus des équipes de coachs, mais c’est un autre sujet parce que c’est vraiment un autre profil. Mais un des derniers accompagnements d’équipes opérationnelles que j’avais fait, c’est intéressant parce que la demande venait de l’IT et du coup je discutais avec eux un premier entretien. Et puis je leur demande c’est quoi les problèmes que vous avez, à quoi ça pourrait ressembler si ça avait changé, etc. Et la plupart des problèmes qu’il m’évoque. En fait, il ne peut pas les résoudre seul. Et donc du coup, il était dans une chaîne où ils ont de la MOA au milieu, et puis ensuite des métiers. Donc il y a trois blocs, trois silos. Et je leur ai dit on peut travailler ensemble. C’est juste que, en fait, en fait, il y a des choses qu’on ne va pas pouvoir faire. On ne va rien pouvoir changer, juste seul. Est ce que c’est ok pour vous? Est ce que vous êtes ok de prendre cette responsabilité sur vos épaules du changement et d’avoir cette conversation avec les gens? Et c’est intéressant parce que le la première étape du coup d’accompagnement qu’on a mis en œuvre, ce n’était pas de changer.

Olivier My: Nous, c’est comment est ce que on ramène les deux autres chaînons dans la dynamique de changement. Et c’est. Et je trouve que c’est très représentatif de d’une démarche qui qui qui a des chances de marcher parce que du coup c’est tu engages toute la chaîne pour changer ensemble. Et en fait, ce qu’on a fait, c’est qu’on a fait des ateliers collectifs pour se dire ben en fait, c’est quoi les problèmes qu’on a ensemble? Et du coup, c’est quoi le pas qu’on est prêt à faire de par les silos qu’on a, etc. Et en fait, en deux ou trois ateliers déjà, on sent qu’il y a un changement qui a été fait dans les meetings, dans les choses, tout ce qui est proposé, ils savent, tout le monde sait qu’il y a une démarche en ligne de compte et c’est pas juste une une folie de l’IT, une folie. Non mais c’est ça. Parce que souvent, l’agile, en tout cas de moi, ce que j’ai pu voir dans dans les organisations, c’est que souvent c’est un truc de l’Haïti qui nous est imposé, etc. Alors qu’en fait, quand on nous pose la question ensemble, au moins on a le même problème dans lequel nous, on a une action mutuelle en fait à mettre en œuvre.

Olivier My: Et si on ne nous engage pas ensemble, bah c’est normal qu’on ne se sente pas impliqué et que en fait, on a l’impression d’être forcé de le faire. Et je pense que vraiment c’est des fois c’est c’est important de ne pas démarrer trop vite un truc. C’est à dire si j’avais juste répondu à la demande. Ok, on veut, on veut faire ça, ok, on parle de ça. Mais moi mon rôle, en tout cas, le rôle que toi aussi tu as en tant que tiers, c’est jouer ce rôle de tiers. C’est que des fois, ils n’arrivent pas à converser ensemble. Oui, c’est ça. Ils ont deux silos ensemble. Et quand tu discutes individuellement, tu sais, c’est comme quand tu as des potes, ils n’arrivent pas à se parler, Tu parles individuellement avec eux, ils te le disent. Mais pourquoi tu ne le dis pas à l’autre? Tu vois? Et en fait, notre rôle en tant que tiers, c’est ça. C’est pas forcément de leur apporter des méthodes, des trucs comme ça, mais c’est d’avoir une sorte d’environnement où en gros tu limites les espèces de, etc. Tu vois. Pour qu’au moins tu crées la connexion. Et souvent, en fait, les gens sont sont de bonne composition, ils arrivent en fait à interagir. C’est juste que on a enlevé cet inconfort.

Christophe Chene: Ouais, c’est marrant que tu dises ça, ça me rappelle un sujet. Tu vois où il y avait un problème, tu vois? Et clairement à un moment donné, tu vois, il faut que les personnes se discutent entre eux, tu vois. Ça devenait personnel, tu vois, n’était même plus, on était même plus dans le produit ou dans l’orga. Tu vois, tu as un problème de personne, tu vois? Et moi je me suis fait avoir dans le triangle de Karpman. Les triangles de Karpman, tu as quoi? Tu as Tu as le bourreau, Le sauveur et. Et c’est quoi déjà? Persécuteur? Persécuteur? Tiens, moi au final, j’ai fait les trois en fait. Parce que en fait.

Olivier My: Excuse moi, le bourreau, c’est le persécuteur, c’est la victime.

Christophe Chene: Victime Moi, à un moment donné, nous on a un regard extérieur et des fois moi aussi je suis humain, tu vois. Moi je me dis mais vous me faites chier en fait. Tu lui as dit tu vois les deux se parler et puis tu vois, en fait, à un moment donné, il faut que tu lui adresses, tu vois, tu ne vas pas lui dire tu me fais chier ou ton comportement, il me blesse et tout. Tu peux lui dire mais tu peux. Tu peux lui dire calmement tu vois? Enfin Oui, oui, je vais prendre rendez vous avec le tout pendant deux trois mois, ça n’avance pas, tu vois? Et l’autre il me dit Il me raconte les mêmes choses, tu vois. A un moment donné, j’ai pété un câble, j’ai dit Mais à un moment donné, moi je peux pas faire L’entremetteur. Tu vois, à un moment donné, il faut que vous vous disiez sinon ça. Et des fois, bah le problème, il n’y a pas de solution en fait. Il faut l’accepter. Par contre, il faut qu’il faut que ce soit visible en fait. Il faut que les deux contacts constatent que ok, on ne discute pas ensemble parce qu’on ne peut pas, tu vois. Et il faut qu’il y en a un des deux qui fasse le premier pas parce que ce ne sera pas à moi de le faire. Je leur dis direct. A un moment donné, c’est terminé, tu vois. Enfin Et tu vois, c’est pour ça que des fois je prends la posture de l’impertinent, je leur dis, des fois j’ai l’impression d’être le surveillant de la cour d’école, tu vois. A un moment donné, c’est pas mon job, tu vois, je peux plus. Tu vois, je.

Olivier My: Trouve que le courage que tu as eu, tu vois, c’est aussi de de séparer comme on dit l’oeuvre de l’homme ou un truc comme ça. C’est en gros il y a, il y a le côté tu vois, il y a, il y a toi en tant que coach, il y a toi en tant que Christophe. Et là il y a un moment donné, tu as, tu as dit Moi dans Christophe, tu vois, non, quoi. Et je trouve que c’est c’est l’intelligence, un petit peu aussi de de l’accompagnement et la conscience. C’est à dire que tu as aussi une conscience que là je ne suis pas dans mon rôle ou dans mon rôle, je suis prêt à faire ça. Et une conscience de tes propres limites parce que on n’est pas tous, je veux dire, on n’a pas tous la science infuse sur plein de trucs, on apprend plein de choses. Dans le monde de l’agilité, on a quand même cet avantage d’avoir une profusion de partages d’informations et donc ça c’est super. Mais c’est vrai qu’il y a des moments où on ne peut pas tout avoir et au contraire, c’est une preuve d’intelligence et de professionnalisme pour se dire là je pense que c’est c’est plus pour moi.

Christophe Chene: Ouais. Après, il y a un autre sujet, c’est que je je les ai vus, j’ai eu plus loin, tu vois. En fait, chacun a des zones de génie, Tu vois où? Pour toi, c’est simple et c’est facile, tu vois. Alors pour d’autres, c’est le bout du monde en fait, tu vois, c’est le bout du monde et c’est trop dur, tu vois. Et ces deux personnes-là, elles sont super intelligentes, il n’y a pas de souci, tu vois. Enfin, Mais c’était trop dur en fait. Enfin, il n’avait pas le choix. Et moi j’ai accepté aussi. En termes d’égo, de dire moi pour moi c’est facile, mais en fait pour eux c’est trop dur en fait. Et ça, je me suis dit calme toi, c’est bon, c’est Il y a des personnes, tu vois, ils ont leur zone de génie et toi tu n’en as pas, tu vois? Ou l’inverse, tu vois? Il faut accepter ça, tu vois. Il faut accepter.

Olivier My: Ce petit laps de temps d’apprentissage aussi. C’est comment est ce que je pense qu’avec le métier ça se développe. Mais c’est la petite patience parce que nous, en fait, on a on a développé les compétences qu’on a et je l’espère, c’est aussi notre zone de génie. Et comment est ce qu’on réussit à la transmettre, à transmettre par des petits apprentissages dans diverses situations pour les personnes? Mais justement, comment est ce qu’on les aide aussi à assimiler? Parce que du coup, nous, on va dire par exemple oui, il suffit de lui parler pour ça, ça nous paraît évident, mais derrière il y a aussi autre chose, Tu vois, il y a par exemple une manière de de l’approcher plutôt de lui dire de telle manière, de lui poser des questions, etc. C’est pas évident parce que ça fait partie de notre notre métier. Mais si les personnes ne sont pas formées ou qu’ils n’ont pas cette intuition relationnelle, il y a des personnes vraiment qui n’ont pas d’intuition relationnelle. C’est c’est, c’est. C’est vachement marrant d’ailleurs de voir des personnes qui qui savent que bah voilà, souvent elles disent un truc et c’est pas le bon moment ou c’est pas c’est pas la bonne chose. Bah c’est de comprendre qu’elles sont à un autre endroit. Et comment est ce qu’on les on les intègre aussi. Donc comprendre n’est pas justifier, mais au moins en fait on les accueille, on les accueille et nous on est là pour ça.

Christophe Chene: Ouais, et ça c’est un sujet où je veux aller, là, c’est aussi l’importance de pour nous, tu vois, de se former. En fait.

Olivier My: Ça c’est sûr.

Christophe Chene: Dans le sens où tu vois, maintenant, on est sur internet, tout est dispo, enfin tout est la plupart du temps gratuit, tu vois. Moi au départ pour acheter des PlayStation cinq ou des chaussures Jordan tu vois 200 € ou 600 €, une ps5, tu vois? Il n’y a pas de souci, tu vois. Par contre, payer un coach 300 balles ou 200 balles ou 100 balles, tu vois combien de séances, tu vois? J’avais la main bloquée, tu vois. Autant pour des plaisirs à court terme. C’est facile à sortir l’argent tu vois, Et sur des choses de long terme ou ça pourrait me servir plus tard, tu vois? Retour d’investissement. Tu vois, on va dans ce sens là, tu vois. Et ça change tout en fait. Et pourquoi je te dis ça? Tu vois? C’est que. Je me suis fait accompagner par une coach, tu vois, j’avais une problématique dans Je voulais négocier quelque chose et j’ai pris une coach de négociation. Et ça m’a coûté cher, Ça m’a coûté cher, tu vois? Et si c’était à refaire, je le referais, Je le referais 100 fois. En fait oui, parce que en fait. C’est parti un peu dans le développement personnel.

Christophe Chene: En fait, j’avais des blocages. Moi j’étais toujours en mode mais en fait c’est mon interlocuteur qui ne comprend pas, c’est sa faute et tout le recherche du coupable et tout. Et en fait c’est aussi de mon côté, il y a des blocages, tu vois, il y a des choses à comprendre et il y a des choses aussi à dépasser, tu vois. Et le fait d’avoir cette coach, tu vois, au final, je me disais mais en fait elle faisait un peu psychologue, elle fait aussi coach mental, tu vois. Enfin, c’est génial, tu vois. Enfin. Et ça, ça m’a vraiment fait passer un comment dire, un cap, un cap. Et je l’ai vu aussi avec mes équipes, tu vois enfin les paniers Maintenant je me dis ok, bah pour moi c’est facile, pour eux c’est facile, mais en fait la personne en face c’est pas facile parce que en fait elle n’est pas coaché, elle n’a pas accompagné. Donc moi j’ai eu la chance de faire ce pas, tu vois. Et je comprends, tu vois. Et c’est super important en fait de sortir entre guillemets de ta zone de confort et apprendre des nouvelles choses, tu vois?

Olivier My: Je pense qu’effectivement la difficulté c’est que tu vois, surtout quand on commence à parler d’argent, c’est que tous les jours on se lève pour aller faire un boulot qui nous plaît ou qui nous plaît pas. Ça, ça dépend encore des gens, mais il y a un certain effort en fait qui est généré pour avoir ce fameux chiffre qui arrive sur le compte en banque. Et du coup, quand tu dois investir sur un accompagnement, un coach ou ce genre de choses, là, il y a un peu ce côté. D’un coup ça s’en va, tu vois, d’un coup l’argent il part et moi je ne vois que ce court terme là, quoi. Voilà. Du coup, avec ça, je peux pas me payer la PlayStation ou je peux pas me payer tel truc, etc. C’est ça qui est une excitation intellectuelle, tu vois? De plaisir et tout. Mais c’est vrai que quand tu. Enfin ce que tu évoques là, c’est c’est super important parce que quand tu regardes dans le moyen long terme, si tu imagines le coût jour Que toi, ça t’aurait coûté véritablement pour résoudre le problème, en supposant que ça résolve le problème que tu avais. En fait, on y gagne dix, 100 fois, des fois tu vois. Et c’est juste qu’effectivement il y a ce petit point de départ de se dire bah en fait, investir en moi c’est une manière d’investir en soi, même si du coup on investit dans un process, etc.

Olivier My: En fait, c’est une douleur qu’on veut s’enlever. C’est juste qu’on a l’habitude des fois de se trainer des boulets. Je ne parle pas de gens forcément, mais on se traîne des boulets sur un chemin et on n’ose pas prendre le temps de l’enlever, tu vois? Et pour moi, c’est ça. En fait, quand tu investis en toi, c’est que tu acceptes de pouvoir de dépenser parce que du coup c’est un coût bien évidemment. Mais faut pas regarder le coût, il faut aussi regarder la valeur qu’il y a derrière. Et il y a une valeur des fois qui qui qui est inestimable parce que ça te change le cours de ta vie radicalement. Et c’est vrai que moi c’est ce que j’ai commencé à faire depuis que je suis free. Forcément, quand tu as une entreprise, tu peux te payer tes propres formations, etc. Et ça change énormément la donne. Déjà parce que tu n’as pas besoin de demander à papa maman entre guillemets, ou à ton directeur, ton manager, etc. Si tu peux le faire. Déjà, ça change pas mal la donne. Et en fait, quand tu commences à le faire, tu comprends que tu joues dans un autre, dans une autre cour quoi. Parce qu’en fait, il y a les conversations que tu commences à avoir avec les gens.

Olivier My: Ce n’est plus les mêmes. Il y a des choses que tu vois, que tu ne voyais pas avant. Alors des fois, c’est pas forcément un avantage de voir plus de choses, mais. Mais effectivement, dans un premier temps, accumuler de l’information, des connaissances et interagir. C’est de l’expérience que tu commences à à avoir avec avec les formations. Ça change, ça change pas mal la donne. Pourquoi? Parce que tu peux adresser beaucoup plus de choses. Tu as plus de cordes à ton arc. Et d’un coup, tout devient plus simple. Parce que du coup, si tu n’as qu’un marteau, tous les problèmes sont des clous. Tu vois, c’est un peu cette idée là. Donc investir au moins dans des formations. Je trouve que c’est vraiment quelque chose qui est positif parce que ça te sort un peu de tes certitudes des fois, et ça t’ouvre des champs et des fois des nouvelles passions qui se développent. Et tu rencontres des gens qui qui pourraient être des partenaires potentiels, mais au moins tu vois des interactions qui sont différentes et qui te permettent de découvrir autre chose de ton métier. Enfin, moi c’est ce que ça m’a apporté. Ça, c’est pour moi. C’est le premier cran. Le deuxième cran et je sais que tu m’attends dessus. C’est c’est aussi de développer son réseau.

Christophe Chene: Tu as déjà vu où je voulais t’amener sur le podcast?

Olivier My: Je vois où tu es. Et effectivement, le deuxième cran pour moi, c’est quand tu atteins un certain niveau où tu sens que, on va dire c’est suffisamment stable pour toi, même si voilà, sortir de sa zone de confort de manière régulière, c’est important. Mais des fois on peut se dire ok, je vais attendre un peu avant de ressortir de ma zone de confort. Du coup, à quel endroit je vais je peux investir pour continuer en fait à me développer sur un autre plan? Et moi ce que je trouve être intéressant. Et ça fait deux, trois, deux, deux ans maintenant que j’ai commencé, c’est de rentrer dans des communautés et du coup moi j’ai découvert une communauté l’année dernière qui s’appelle You Mento qui qui elle en fait est une communauté qui adresse trois trois grandes thématiques que sont l’investissement, l’entrepreneuriat et le développement personnel. Et je trouve que ces trois sujets qui sont super intéressants à adresser et. Et en fait, le fait de rentrer dans des communautés payantes fait que il y a un filtre à l’entrée.

Christophe Chene: C’était combien.

Olivier My: À l’époque? Je crois que j’ai payé à peu près 2500. C’est combien 2000 2 500 €? Il me semble que c’est ça à l’année. Donc c’est c’est un premier, c’est un premier investissement de 2500 en tant que Free, c’est quelques jours, tu vois. Donc c’est en fait c’est pas grand chose pour la valeur que ça va t’apporter, mais le problème c’est qu’il faut que tu y ailles dans le sens où tu rencontres des gens auxquels tu n’aurais jamais eu accès. Et juste le fait de rentrer en fait à cet endroit là. En fait, tu as payé tout le coût que ça t’aurait mis pour rencontrer des gens. Tu rencontres des gens qui sont dans le même mindset que toi et ça te fait grandir parce que du coup t’as pas, t’as pas ce côté à devoir te battre, combat d’égo etc. Parce qu’en fait il y a une sorte d’objectif commun déjà, et je pense que ça changerait vachement la donne dans les entreprises si on faisait payer les communautés. Parce que du coup, tu vois, les communautés qu’on essaie de créer, ça ne marche jamais parce qu’elles n’ont jamais le temps, etc. Tu vois? Mais là, quand tu payes déjà, tu as un engagement qui est différent, donc ça change pas mal la donne. Et du coup, donc ça c’est la première que j’avais découvert l’année dernière et je me suis rendu compte, même si ça ne me fait pas forcément gagner de l’argent directement, il y a une dimension où ça m’a fait grandir parce que tu rencontres des gens qui te font grandir et ça change pas mal la donne.

Olivier My: Et du coup, cette année, un peu de ta faute, mais je t’en remercie allègrement tout de même. Bah du coup moi je suis rentrée dans un mastermind et en fait le mastermind c’est du même genre, c’est à dire que c’est quoi un Master-mind? Un mastermind, c’est un regroupement de personnes qui ont un même objectif et qui souvent ont un profil assez similaire aussi. Ce qui fait que du coup, on a des conversations où on se comprend assez vite, même si on a des contextes différents, etc. Et ça nous permet en fait de progresser ensemble. Et ça, c’est du même genre. C’est qu’il y a une sorte d’émulation et c’est intéressant parce que dans un mastermind, il y a une une volonté un petit peu naturelle d’aider les autres. C’est à dire que tu donnes aux autres et tu sais que d’une manière ou d’une autre, tu recevras. Tu vois, c’est il y a C’est vraiment une dynamique qui est super intéressante. Ça a un coût, mais effectivement, c’est là où moi j’investis aujourd’hui. Là, c’était 12 000 TTC. Donc c’est 10 000.

Christophe Chene: Combien c’est?

Olivier My: C’est 10 000 hors taxes. C’est quelque chose qu’il faut sortir. Mais je t’avoue que ça a été assez facile à sortir. Pas pour dire j’ai de l’argent et tout, mais c’est parce que l’année d’avant, L’année d’avant. En fait, j’ai fait un programme de coaching dans une grande école et c’était le double et ça m’a fait très mal. Ça m’a fait très mal parce que j’ai eu beaucoup de mal pour y rentrer et les résultats que j’ai eus, je suis un peu mitigée. Mais par contre, c’est des expérimentations qui sont intéressantes parce que du coup ça me permet de progresser et je suis persuadée en fait que j’y gagnerais quoi. Je ne sais pas combien derrière, ne serait ce que le fait d’avoir des gens qui comprennent la situation dans laquelle tu es pour te booster, c’est énorme Et on ne se rend pas compte que en fait, ça apparaît comme un gros chiffre là maintenant, mais mais dans la durée en fait, ça m’a ouvert énormément de portes, donc c’est. C’est difficile en fait à jauger, mais pour moi, le fait de créer en fait des réseaux et des connexions, c’est une autre étape parallèle en fait à la formation personnelle, parce que je continue à me former d’une certaine manière, mais. Mais créer son réseau aussi, c’est super intéressant parce qu’il y a plein de choses que je n’aurais jamais faites Le mois dernier. Plein de choses que j’ai jamais faites, que j’ai tout fait en l’espace de quelques semaines, donc c’est énorme.

Christophe Chene: Non, non, il y a plein de sujets là, j’ai essayé de. On va essayer de segmenter déjà un truc que j’adore ce que tu as dit. Moi j’ai fait. J’ai fait l’imbécile en disant à chaque fois Combien? Combien? Ouais. Pourquoi? Parce que tu vois, dès qu’on parle d’argent sur internet, il dit Ah, t’as payé un coaching à 300 balles, t’es un pigeon putain, t’as fait un master à 10 000 avec l’autre, l’autre voleur, l’autre, l’autre influenceur. Tu vois, t’es un pigeon. Mais les gens ne se rendent pas compte, tu vois. Comme quand. Comme moi, tu vois, je vais arrêter de dire les gens, je vais prendre mon exemple. Je disais tout à l’heure tu vois, pour payer une ps5 à 600 balles, je prends un jeu à 80 €, je peux, tu vois, un billet d’avion à 1500 balles, je peux? Tu vois? Et investir en moi avec un coach qui me botte un peu les fesses parce que c’est ça en fait. Moi quand je paye un coach ou je prends une formation Tout ça. Tu vois, je ne sais pas la recette de cuisine pour avoir des résultats. Tu vois, c’est vraiment si je prends l’expérience. L’interaction avec les nouvelles personnes. Pas que. Pas que Le coach aussi.

Christophe Chene: L’interaction avec les autres élèves. Je prends. Je prends tout un package en fait, tu vois. Alors que les réponses, je les ai, je peux clairement les trouver sur internet gratuitement, tu vois. Mais je prends tout un package parce que je prends tout un écosystème, parce que je sais que ça va m’apporter en fait. Tu vois. Et ça, au départ, c’était dur parce que comme je te le disais, c’était facile pour acheter des conneries, là, Mais pour investir en soi, tu vois. Enfin je le voyais pas comme ça, tu vois. Je veux dire, il y a toujours aussi le Ah je vais me faire arnaquer ou ça? Avant, ça n’avait pas marché, donc je vais encore le répéter. Un peu comme les gens en entreprise, ils sont sceptiques sur l’agilité, tu vois. Moi c’était pareil. Je dis c’est quoi ces diplômes? Mais c’est que c’est quoi son parcours? C’est cher, tu vois? Mais ouais, tu tu payes L’expérience et des fois tu payes, des fois des sommes, tu vois, mais c’est juste pour changer ta trajectoire de 1 % ou 2 %, tu vois? Exactement. C’est juste un retour d’expérience, une phrase ou ou une expérience qui t’a dit tu vois, et ça change tout, tu vois.

Olivier My: Enfin tu vois ce que tu dis, C’est très vrai. Et je pense que la difficulté c’est que c’est exactement comme quand tu dis aux enfants touche pas, ça va te brûler quoi. Tu vois quand on me l’a dit, tu vois, c’est qu’en fait c’est quand tu vas le toucher que tu vas te rendre compte que effectivement, quand ça brûle, ça veut dire que ça fait vraiment très mal, tu vois. Et effectivement, tu le dis maintenant, je peux le dire aussi, tu vois, tu tu comprends théoriquement ce que ça veut dire, mais c’est quand tu tu as une personne qui te dit un truc à un instant T et moi du coup ça m’est déjà arrivé. Donc là, le mastermind a commencé en janvier, en janvier, en juin, il y a quelques personnes qui ont dit des choses qui me sont restées en tête Et pourtant, ce sont des choses que je sais. C’est juste que quand ils te le disent, ça n’a pas le même impact et ça a changé énormément de choses dans la manière dont j’appréhende les choses, où je teste des choses qui n’étaient pas à mon habitude au départ. Il y a deux phrases à l’heure actuelle que j’ai en tête qui sont qui, qui ont vraiment fait la fait la différence pour moi dans aujourd’hui, comment j’appréhende les choses, etc. Et est ce que ça valait le coup que j’en ai mis? Pour moi oui, parce qu’en fait, je me rends compte que j’avais beau le savoir, c’est ces gens là en fait, avec qui représente et et leur intention qui est positive à mon à mon égard en fait qui fait la différence. C’est juste que je pense, je pense que c’est plus facile pour eux, pour nous. Je dis nous, mais d’abord pour moi en tant que Free. Toi peut être dans le futur.

Christophe Chene: Non. Je suis freelance.

Olivier My: Tu es free déjà? Très bien. Mais dans cette réflexion là où en fait on a une valorisation du temps, et je trouve que ça, ça fait beaucoup la différence dans les interactions qu’on a avec les gens. C’est à dire que si on réfléchit, tu vois simplement, même 10 000 €, tu vois, le chiffre est grand. Et si on simplifie, si on simplifie la chose, tu dis ok, 10 000 € c’est dix fois 1 000 €. Je ne suis pas trop mal en maths. Du coup tu dis ok, c’est dix jours de travail entre guillemets, tu vois, si on simplifie la chose, est ce que dix jours de travail ça ne vaut pas en fait tout ce que ce truc là va m’apporter?

Christophe Chene: Peut être parce que c’était quoi les deux phrases? Tu peux le partager ou c’est chaud?

Olivier My: Non, non, c’est pas chaud. La première, c’est qui?

Christophe Chene: Qui c’est qui t’a dit ça?

Olivier My: En fait donc il y a. Il y a donc une consultante en stratégie qui est dans le Mastermind qui s’appelle Pauline Alessandra que que voilà, que je trouvais très, très compétente dans ce qu’elle. Ce qu’elle fait et ce qu’elle cherche à développer et. Et tu vois. Donc je publiais pas mal de choses sur sur le Kanban quand j’ai commencé à publier, parce que du coup c’est vraiment une expérience au départ et elle me disait mais, mais du coup, si toi tu veux t’orienter ou être visible plus sur sur un autre domaine qui est par exemple le coaching de dirigeants, le coaching de managers, en fait là tu ne vas pas les toucher parce que tu ne parles pas en fait à ces gens. Et ça paraît évident quand je le quand je le dis. Et en fait, je lui ai dit Mais en fait là ça me rassure parce que c’est des choses que je connais, etc. Mais vraiment, c’était intéressant cette conversation parce qu’elle me disait bah si tu. Si c’est pour te rassurer, c’est ok, mais à un moment donné, en fait, il va falloir. Il va falloir changer en fait de stratégie. Et c’est con parce que juste après, dès qu’elle a dit bah en fait j’ai fait shifter, j’ai fait shifter la communication, j’ai j’ai fait shifter mon titre, j’ai fait shifter plein de choses en fait.

Olivier My: J’ai accepté quelque chose que peut être je ne me permettais pas d’accepter. En fait, avant de dire Est ce que. Est ce que je lui ai dit, je lui ai dit Moi en fait, quand je communiquais avant, je me disais je vais communiquer au niveau des équipes pour montrer que je suis capable d’accompagner des équipes et tout, et que les managers fassent appel à moi parce qu’ils savent que j’accompagne les équipes. Mais le problème, c’est que les managers, ils voient un truc d’équipe, ils n’ont pas l’impression que c’est pour eux et donc forcément, ils ne m’appellent pas. Et donc du coup je suis, je me dis mais pourquoi ils ne m’appellent pas etc. C’est qu’en fait il y a tout un tout un circuit qui a fait que cette petite conversation qu’on a eue à un café en fait, a eu un impact énorme sur sur ma manière d’appréhender. Et la deuxième phrase que j’ai eu, j’ai plus son nom en tête mais c’est Gaelle pour ne pas la nommer nom de famille. Une aussi une coach qui fait partie du Mastermind qui m’a dit j’essaie de. Je vais essayer de retrouver la phrase exacte, mais ce que je disais que nous souvent en tant que coach, coach agile, Scrum master, Etc. On n’arrive pas au bon endroit et souvent on arrive par la petite porte.

Olivier My: Et donc elle me disait justement si, si tu si tu acceptais un peu plus qui tu es et que tu exprimais et tu exprimais un peu plus pour ce que tu apportes, peut être que tu pourrais rentrer par la grande porte plutôt que de à chaque fois rentrer par la petite porte. Et c’est. Ce sont des petites phrases comme ça qui font que. Et ça paraît idiot, tu vois, quand je te le dis juste comme ça, ça parait idiot, mais le contexte de la conversation, la personne qui te le dit et leur volonté de t’aider fait que en fait, bah tu shift et c’est ce 1 % qui fait qu’en fait je ne vais pas du tout à la même heure, au même endroit qu’il y a un an, qu’il y a un mois et il y a un mois que tout ça a commencé. Et je pense qu’il y a un mois, les personnes qui me connaissent se sont dit Y a quelque chose qui s’est passé, quoi, tu vois? Et donc voilà, ces deux personnes là, en tout cas tout particulièrement, je les remercie. Mais c’est vrai qu’il y a c’est une ou deux phrases et est ce que ça en vaut ladykat? Pour moi, oui, parce qu’en fait ça fait vachement shifter la direction que je vais prendre.

Christophe Chene: Moi j’adore ce que tu dis là. En fait, moi tu vois, là je me suis lancée sur LinkedIn il y a un an et demi. Tu vois, je vais être honnête avec toi, je n’avais aucune stratégie quand je me suis lancée, c’est parce que moi j’avais commencé à me former dans la com pour justement défendre mon équipe, mon budget. Tu vois, juste pour faire de la com en interne. Tu vois, ça a marché, Tu vois, on a gagné un prix d’un concours, j’inscris une équipe à un concours de la boîte, tu vois, on a fini premier sur 160, 160 équipes, tu vois. Enfin, c’est énorme, c’est génial. Tu vois, j’ai appris à faire des discours devant 200 personnes, tu vois. Alors que moi je suis introvertie. Laisse tomber. Tu vois, moi avant je jouais à Super Mario ou à Xenoblade, tu vois. Enfin c’est pas mon truc tu vois, de faire ça. Puis je suis timide et tout, enfin c’est pas mon truc. Mais comme comme je voulais mettre en avant mon équipe. Tu vois, je me suis formé à ça et je me suis dit on va le faire, tu vois. Et ça va le faire parce qu’il y avait un but, il y avait une vision et un but, tu vois.

Christophe Chene: Et voilà. Donc tu vois, j’ai pris des coachs, j’ai pris Alex Vizeo qui m’a qui m’a coaché et tout est génial, tu vois. Après, je suis allé sur LinkedIn parce que j’avais une coach qui m’a dit bon, en interne, c’est cool, tu peux commencer à partager maintenant sur LinkedIn, tu vois. Et j’ai commencé à partager sur LinkedIn, sur mon métier de Scrum Master. J’ai commencé à parler d’agilité et tout. Et c’est marrant parce que c’était comme toi en fait. Tu vois, j’ai commencé à me poser la question mais je vise qui en fait? Je whisky personne. Du coup je vais viser que mes pairs, que les gens à visiter ou des gens qui sont un peu débutants. Tu vois, ils vont aimer ce que j’écris, mais moi c’est pas mon but. Tu vois. Enfin, c’est pas que c’est pas mon but, mais je me suis dit non, c’est pas ça que je veux en fait. Donc après 20 ans de salariat, tu vois. Je me suis ai dit je peux tenter l’entrepreneuriat.

Olivier My: Et c’est courageux. C’est vrai que maintenant que je discute un peu avec Jean, je suis rentré en fait un peu par hasard dans le monde un peu de l’entrepreneuriat et je commence à discuter avec des gens. Et effectivement, il y a ce ce courage quand même de sortir de sa zone de confort. Il y a le statut pour moi, je différencie le statut de l’esprit entrepreneurial parce que du coup il y a plein de gens qui sont free, surtout dans notre dans notre milieu, tu vois où en fait, ça n’a rien changé. En fait, ils fonctionnent un peu comme des salariés, c’est juste que bah ils se laissent porter par la chose et c’est tout à fait ok. Et puis il y en a qui qui ont l’esprit entrepreneurial et qui ont cette réflexion que moi je n’avais pas il y a quelques années, qui est cette réflexion sur effectivement, c’est qui ma cible aujourd’hui? La difficulté que j’ai, c’est ce qui est parfois très fou. C’est bien en fait. C’est qui exactement ma cible et à qui est ce que je veux apporter quoi? Tu vois cette fameuse tagline là que je trouve super dure à trouver? Je trouve que c’est vachement intéressant. C’est chiant parce que tu ne sais pas exprimer clairement à quelqu’un ce que tu fais. Mais tu vois, typiquement, quand il y a plein de gens dans la communauté agile qui disent je ne sais pas expliquer mon métier à mes pairs, etc. Je trouve, parce que justement c’est qu’il y a quelque chose qu’on n’a pas encore réussi à trouver.

Olivier My: Ou PEUT-ÊTRE que chacun n’a pas réussi à trouver parce que lui ou elle a envie d’apporter à l’extérieur. Et je trouve que c’est à la fois une difficulté, mais c’est super épanouissant parce qu’au moins dès que tu as trouvé ce qui n’est pas entièrement mon cas, mais tu trouves ce qui aussi fait ta différence. C’est à dire que là, ok, j’ai coach agile sur en termes d’étiquette que j’ai remise. Mais qu’est ce qui fait la différence entre moi Olivier et Coach Agile? Et un autre? Bah peut être que c’est mes passions, c’est les sujets que j’aime aborder, c’est c’est ce qui fait que je suis moi. Du coup c’est pas juste le professionnel et toutes les certifications que j’ai derrière, c’est en fait c’est entre guillemets, c’est moi le produit quoi. D’une certaine manière, et je trouve que c’est vraiment en fait super super épanouissant. C’est très énergivore. C’est très difficile pour moi, mais je trouve que c’est une expérience qui vaut la peine d’être vécue pour ne pas avoir à la regretter. Quand tu dis après 20 ans de salariat et tout, j’ai voulu me lancer, bah moi j’invite beaucoup de gens à essayer. C’est à dire que essayez, vous allez voir si si, ça marche pour vous et et si c’est une sorte d’excitation en fait que vous appréciez. Si ce n’est pas le cas, au moins en fait, vous retournez en salariat et au moins vous n’aurez pas le regret d’avoir essayé.

Christophe Chene: Moi j’adore ce que tu dis là, parce que en fait, j’ai l’impression que tu parles à mon moi d’il y a un an et demi. En fait. Tu vois, moi je suis sur LinkedIn quand j’ai compris que j’avais une cible, tu vois. Mais ce n’était pas une cible en termes de business. En fait, c’était une cible dans l’entrepreneuriat en fait, depuis un an et demi, tu vois, parce qu’il y a plein de gens qui me disaient Ah, il commence à faire le clown sur internet. Il veut faire l’influenceur et maintenant il prend la caméra machin bidule. Ma cible de départ en fait, c’est. Je l’ai dit tout à l’heure, j’ai 20 ans de salariat. Tu vois, j’ai rien contre, hein. Ma dernière boîte, ils m’ont tout donné. Ils m’ont donné la reconversion en master alors que j’étais pendant quinze ans Dev. Ils m’ont donné le congé sabbatique où j’ai pu faire mon tour du monde. Mais laisse tomber, il y a des boîtes, jamais de donne ça, tu vois. Moi, ils m’ont donné ça et il n’y a pas de souci. Tu vois, je suis super reconnaissant et gratitude, tu vois. Mais comme tu l’as dit tout à l’heure, tu as mis les mots. En fait, moi je vois l’entrepreneuriat comme le stade ultime du développement personnel en fait. Tu vois. Et je me dis faut que je teste. Enfin c’est intéressant, tu vois.

Christophe Chene: Et. Et sur LinkedIn, tu vois, à force d’écrire. Au début je parlais d’agilité au Scrum Master et tout. Après, j’ai arrêté, j’ai plutôt parlé de mes apprentissages et j’ai pris un peu la posture de l’explorateur, tu vois? Parce que au final, l’agilité et ou la tech et tout, on parle toujours des mêmes sujets en fait. C’est ce que j’apprends, les problèmes auxquels je suis confronté, les solutions, l’entourage, le développement personnel. Et tu vois, j’ai commencé à écrire sur ça, sur tout ça et ça m’a attiré plein d’entrepreneurs en fait. Tu vois. Et ça m’a conforté dans le sens où je me lance, tu vois. Parce que quand tu quand tu attires des gens qui pensent un peu comme toi et qu’ils ont un peu, deux ou trois pas d’avance sur toi. Mais tu vois, c’est comme comme moi avec les jeux vidéo, c’est comme si je jouais aux jeux vidéo avec un streamer professionnel ou la switch à côté, tu vois? C’est moi qui joue. Tu vois? Mais si j’ai un problème, je demande comme en agilité. Tu vois? Tu ne sais pas, tu demandes. Et là, je demande à des gens Tu vois? Et. Et pour moi, c’est ça. C’est un peu le cheat code en fait. C’est que je vis dans un monde dur. On va se dire les choses, c’est super dur.

Olivier My: Tu t’exposes en fait, expose. S’expose. C’est quand même une mise à nu d’une certaine manière. C’est ça qui n’est pas forcément apprécié. C’est ça qui est intéressant.

Christophe Chene: Il faut tester, culturellement parlant.

Olivier My: En fait, ce fait de se mettre en avant, le fait d’avoir ce côté un peu marketeur qui n’est pas forcément d’ailleurs la volonté, c’est juste que c’est perçu comme ça. C’est vrai que ce n’est pas toujours accepté. Donc moi je n’ai pas suffisamment encore d’audience pour avoir des haters, tu vois. Mais c’est intéressant de voir comment ça réagit en face. Et c’est vrai que là où je te rejoins et moi je peux juste parler de ma petite expérience de un mois et quelques pendant l’été en plus. C’est qu’en fait il y a une certaine générosité dans cette communauté là qui est parfois assez étonnante je trouve. Donc je ne parle pas du Mastermind parce que c’est encore encore un autre, un autre effet, mais il y a des gens qui sont très très loin devant et qui ont des fois cette capacité à pouvoir te te dire un petit truc, t’encourager, etc. Et tu dis mais qu’est ce que tu me parles? Quoi déjà? Et ça, je trouve ça déjà extraordinaire. Il y aura forcément des gens qui sont moins loin et qui que tu inspires. Et je trouve que c’est vachement sympa parce que tu naturellement, tu tires les gens vers le haut aussi. Donc en fait, tu commences à avoir un impact en fait en faisant ça.

Olivier My: C’est pas juste pour toi que tu le fais. C’est un réseau social donc en fait c’est quelque chose qui impacte énormément d’autres personnes. Donc tant que tu apportes de la valeur pour toi, c’est une sorte de mini thérapie personnelle. Tu vois, des fois tu poses des choses. Moi je sais que quand je pose des choses aujourd’hui sur LinkedIn, c’est ça m’aide parce que moi j’ai un blog à côté où j’écrivais des articles à rallonge parce que je voulais tout poser, il fallait que tout soit exact, etc. Mais je n’avais pas de limite de caractères, de caractères. Là, le fait d’avoir une limite de caractères, ça me force à me dire mais c’est quoi le message que je veux faire passer? Sa structure? Mes idées? Je vois ce qui résonne, ce qui ne résonne pas. Donc c’est un terrain de jeu qui est intéressant, sans pour autant dire que je joue. Mais c’est juste pour dire que, en fait, c’est un terrain d’expérimentation qui est qui est assez extraordinaire. Et le fait de se heurter, se rendre visible, ça veut dire se rendre vulnérable à des tiers. Grosso modo, je trouve que c’est un jeu qui en vaut la chandelle. Donc ça, c’est un premier aspect. Il y a juste un truc que tu avais dit tout à l’heure que que que je voulais, je voulais en fait récupérer.

Olivier My: C’est dans l’entrepreneuriat. Je trouve que le stade ultime de développement personnel, c’est. C’est ça que j’avais bien aimé dans ce que tu disais, c’est la première fois où tu donnes, tu donnes ton tarif. Là c’est un truc de fou quoi. Enfin, je connais beaucoup de personnes qui dans ce cas là, et même pour moi maintenant, ça fait un certain temps, c’est pareil, c’est à quel point tu montes, tu descends, etc. Mais mais tu sens que là tu es vraiment en train de travailler ta propre valeur parce que le tarif que tu as ok, il y a des prix, marché etc. Mais. Mais ça te force à te dire Est-Ce que j’y crois en ce que Je suis en train de proposer Ou pas? Et là, vraiment, je trouve que le stade ultime du délire personnel, il est là parce qu’on est. Je pense qu’on est beaucoup. Moi le premier. En tout cas, avoir des fois un doute sur sa propre valeur à avoir. Est-ce Que j’apporte quelque chose au monde ou pas? Mais quand je réfléchis un petit peu Ah bah au tarif quand je l’annonce à quelqu’un etc. En fait, je sens que ça m’assoit sur quelque chose.

Christophe Chene: Ouais, parce que tu donnes ton tarif, tu te justifies pas en fait.

Olivier My: Tu te dis il y a tout cet exercice là. C’est à dire que quand il y a personne en face qui dise bah c’est cher ou etc. Bah je trouve que c’est un. C’est un vrai exercice personnel, c’est est ce que du coup bah ok, je me couche etc. Ou est ce que je reste? Je reste d’aplomb et j’interagis de manière différente. C’est et Et toutes les voies sont bonnes tu vois, selon où tu en es. Mais je trouve vraiment c’est un exercice que en tant que salarié ou enfin tu vois dans des grosses boites etc. On n’a pas trop à faire à ça. En gros, le moment où tu vas commencer à négocier, c’est ton salaire Et tu sais grosso modo que ton salaire c’est surtout à l’entrée et qu’après tu vas négocier un pour centage sur ton salaire. Mais tu sais que tu ne vas pas pouvoir demander monts et merveilles. Quoi? Mais quand tu es, tu es free, c’est à chaque fois que tu le fais et c’est un exercice qui est vraiment difficile et ça l’est toujours pour moi. Mais je trouve que c’est ce qui vraiment fait la différence. Parce que du coup, tu tu, tu commences à valoriser ton expertise, tu valorises qui tu es et tu valorise aussi le temps que tu vas passer.

Christophe Chene: Mais tu vois, ça revenait à ce que je disais tout à l’heure. Tu vois, moi je suis capable de prendre 1 h de coaching à 300 €, tu vois. Ouais, bah maintenant je suis capable de le vendre aussi, tu vois. Alors que je pense qu’il y a six mois, Un an. 300 €, ça vous va? Alors je bégaye, tu vois. Parce qu’en fait, c’est des choses qu’on t’apprend pas à l’école ou même en entreprise, tu vois. Tout à fait, ouais. Et le fait que quand tu es capable de payer ce tarif là, après tu es plus confort de l’annoncer. Tu vois, j’ai.

Olivier My: Un exemple qui me vient en tête, c’est l’année dernière, je disais que j’avais. J’étais allé dans une école, une grande école de commerce, parce que je m’étais dit que jamais, jamais je pourrais accéder à ça. Et j’ai eu une certaine fierté de me dire voilà, je peux y aller, etc. Et donc c’était une formation de coaching alors que je m’étais déjà formé au coaching quoi, tu vois? Mais c’est de me dire bah c’est quoi qui propose dans ce truc là? Et ce qui était intéressant, c’est qu’au début de la formation donc, il disait voilà, dans. Dans la population qui vient dans ce programme là, il y a deux populations. Grosso modo, il y a donc c’est beaucoup de managers, dirigeants, etc. Et il y a des coachs comme moi. Et donc du coup, les managers, ils n’y connaissent rien à la technique du coaching quand ils viennent, tu vois, c’est vraiment ils découvrent. Et puis tu as plein de coachs, c’est leur métier quoi. Donc toi, tu peux te dire qu’il y a vraiment une différence notable dans la population. Et est ce que parce que les personnes qui dirigent un peu le programme nous disent c’est qu’en fait. Il y a des personnes qui viennent pour apprendre. Il y en a qui recherchent juste de la validation. Et je trouve que c’est quand même dingue de te dire que j’avais dit que c’était le double du Mastermind. Donc j’ai payé 20 K juste pour avoir une sensation de validation sur mes compétences. Donc payer un coaching 300 ou 500 € entre guillemets, pour moi ce n’est rien du tout, tu vois. Mais c’est c’est pour moi. C’est ça aussi la perception de la valeur qu’ont les choses. Tu vois, de se dire que en fait, oui, je pense que j’ai quand même appris des choses. Je ne vais pas non plus jeter la pierre. Mais le gros apport que j’ai eu en allant là-bas l’année dernière, en fait, c’est de passer de la confiance en moi et une validation. En fait je suis capable de faire des choses et maintenant est ce que je peux l’offrir à l’extérieur? Tu vois?

Christophe Chene: Donc ça, ça va, franchement, je te le souhaite, tu vois. Moi je te prends parce que moi j’ai juste un an et demi d’avance sur toi, sur la création de contenu sur Internet. Moi clairement ce que tu dis là, écrire sur internet depuis un an et demi, Ça m’a apporté ça en fait. J’ai arrêté d’avoir la validation des gens en fait. Et je me suis pris des trucs de ouf. Le gars, il fait un podcast, il bafouille, il mâche ses mots, enfin ce qui est fou, tu vois. Enfin, c’est fou quand même.

Olivier My: La violence en fait. Que les gens peuvent avoir des gens de ma boîte. Oui, en fait c’est.

Christophe Chene: Des conseils non sollicités, tu vois. Ouais, et j’ai pris ça dans la gueule. Tu vois, ce que j’ai fait, c’est que ok, ok, je prends le feedback, c’est ok. Je pense qu’il y a une part de vrai. Tu vois, là, j’ai pris une coach de chant en fait quand je dis ça, mais moi je me dis mais qu’est ce que tu branles et tout? Et moi, pour leur faire marrer, je lui dis En plus j’ai pris une fille, tu vois qui a fait The Voice et qui est allée loin en plus. Elle me dit mais tu ne chantes pas, t’es nul au karaoké au Japon et tout. Non, non, je me suis fait défoncer par certaines personnes sur mon podcast, Tu as raison sur certains trucs. Ok, par contre là je vais progresser. Tu vois, là j’ai pris une coach de chant, tu vois, elle m’apprend pas à chanter. En fait, elle m’apprend un peu, à articuler. Elle m’apprend aussi à respirer. Et au fait aussi, au final, du développement personnel dans le sens où elle me disait bah en fait des fois tu n’articule pas ou tu parles tout bas parce que peut-être tu as un peu peur de te montrer où tu te caches en fait. Tu vois. Et depuis. Depuis que je prends des cours avec elle, tu vois, j’ai encore une marge de progression. Mais je suis meilleur que hier, tu vois. Je suis meilleur que hier. Et maintenant, truc de ouf! Non, Il y a une caméra et tout. Enfin, je ne sais pas ce que je fais encore, tu vois. Mais mais, mais je continue. Tu vois, j’avance, tu vois. Et. Et ouais, en fait, tu vois, quand tu crées du contenu sur internet, tu t’exposes. Ouais, tu es vulnérable, tu te fais défoncer, c’est ok, tu vois. Mais il y a aussi ça fait partie d’autres choses où ça t’amène dans des dans des situations où tu vas évoluer. Moi, je trouve ça excitant en fait.

Olivier My: Tu vois ce que je trouve très beau et très, encore une fois courageux de ta part, c’est que déjà tu as accueilli ce que des personnes t’envoient. C’est comme les gens, ils te balancent un caillou et tu dis ok, ok, je le prends en caillou, ok. Tu n’en as pas renvoyé? Tu sais ce que c’est? Il y a aussi cette dimension de Ok, le caillou, je l’ai pris là, il fait toujours mal, ok, mais j’en prends le meilleur. Mais il y a beaucoup de choses que je pense. Les gens ne voient pas toujours. C’est que derrière des gens qui font du chant, il y a beaucoup de techniques, il y a beaucoup de choses derrière le chant. Nous, on voit quoi? On voit la performance de divertissement et on ne voit pas tout le travail qu’il y a derrière qui apporte beaucoup d’autres choses derrière et qui nous dit que dans quelques années, tu ne vas pas aller sur un plateau télé et faire une chanson. Tu vois, personne ne nous le dit, tu vois.

Christophe Chene: Mais c’est même il y a, il y a ça. Tu vois, même sur le court terme, dans le quotidien, ça m’aide. En fait, quand je suis en réunion ou quand j’ai dix jeunes, dix def. Tu vois, en remote, tu vois, quand je joue un peu sur l’intonation des voix ou quand je fais genre, je parle comme dans un podcast, tu vois? Ouais, les gens ils écoutent en fait. Tu vois. Alors que quand ils sont à distance, ils font autre chose et tout. Je sens quand ils écoutent ou quand quand je me dis il faut que je droppe, faut que je lâche cette bombe. Tu vois, comme ça, ça fait un impact. Et ça, je peux te balancer la bonne question au bon moment, tu vois. Et ça a un impact, tu vois. Et même dans mon quotidien, ça m’aide en fait, tu vois. La voix.

Olivier My: D’impact. Et ça crée aussi ta ta personnalité, ça envoie une intention particulière je trouve. Au contraire, tu vois, plutôt que de juste rester. De toute façon, c’est des cons les gens. Et ils ne comprennent pas ou etc. Toi tu as fait une action de dire ok, je vais essayer de voir ce que ça peut m’apporter. Et tu es prêt, entre guillemets, à sortir le billet. Bon, tout le monde ne peut pas toujours se permettre de sortir les billets etc. Mais effectivement, tu as fait un chemin constructif pour toi. Tu y apprends des choses. Tu aurais pu. Voilà, ça aurait pu être un flop, mais au moins tu as appris quelque chose. Et je trouve ça. Enfin, je trouve ça dingue, tu vois. Moi, Dernièrement. C’est un apprentissage du même genre. C’est que pendant le Mastermind, il y a une mannequin qui est intervenue, Lilia, pour ne pas la citer. C’était. C’était génial parce que tu vois, on voit souvent le mannequinat comme étant le truc superficiel, etc. Tu vois. Alors qu’en fait, derrière, il y a pas mal de compétences aussi. Et c’était intéressant parce que du coup, travailler sur son image, c’est aussi quelque chose qui n’est pas, qui n’est pas évident. Mais le fait qu’elle ait été là et qu’elle montre les compétences qu’il y a derrière. Ce que l’on voit, c’est qu’au moins j’ai pris une photo. Enfin, je prenais des photos avec elle, on prenait des photos quoi. Du coup, c’est dingue de voir avec quelle aisance elle était devant les photos. Et c’est une technique, tu vois? Moi je ne sais jamais comment m’y prendre etc. Et je trouve que c’est plein de gens comme ça en fait, où des fois on ne se rend pas compte que ce sont des professionnels. Et en fait, on a à apprendre de tout le monde. Et ça, c’est vraiment un apprentissage que j’ai depuis ces dernières années ou des fois on se dit nous on sait plein de trucs, on va changer le monde et tout. Mais en fait il y a plein de gens aussi qui ont, qui ont des compétences et qui méritent qu’on. Qu’on apprenne d’eux.

Christophe Chene: Qui ne sont même pas dans la même zone, contexte qui ne sont pas dans la tech et tout. Exactement. En fait, c’est. C’est une des leçons que j’ai appris depuis deux ans, tu vois, c’est que j’apprends, J’apprends plus avec des gens qui ne sont pas dans mon secteur en fait. Et ça, c’est un super exemple que tu dis là.

Olivier My: Tu as une grande preuve. En tous cas, c’est une grande preuve d’humilité aussi de se dire bah en fait j’en sais rien et je suis nul à cet endroit. Et en fait c’est ok. Et si je veux progresser, j’ai des gens pour. Pour m’y aider quoi.

Christophe Chene: Moi Olivier, j’ai pas vu les 2 h passées encore?

Olivier My: Non effectivement, je.

Christophe Chene: Pense qu’il faudra faire un deuxième épisode ou alors PEUT-ÊTRE chez toi. Je sais pas si tu as un podcast en préparation mais ça c’est possible. Mais ouais, on va s’arrêter là. Ouais, si on veut bosser avec toi ou discuter avec toi maintenant que tu es sur LinkedIn.

Olivier My: Linkedin c’est le. C’est le meilleur endroit je pense pour effectivement pour rentrer en contact. Discuter, ça engage à rien. Juste de faire connaissance aussi. J’ai toujours mon blog et mon site qui est à disposition à disposition pour les gens qui veulent aussi me découvrir. Mais LinkedIn, c’est le meilleur endroit.

Christophe Chene: Merci Olivier. Merci beaucoup. Très belle rencontre. 2024. On se connaissait déjà avant, mais on n’était pas.

Olivier My: Tout à fait. C’est vraiment aussi.

Christophe Chene: Intime.

Olivier My: Exactement. Exactement.

Christophe Chene: Et moi j’apprends beaucoup avec toi et.

Olivier My: Ça va dans les deux sens. C’est vraiment ça va dans les deux sens.

Christophe Chene: Et surtout moi j’attends de te voir gagner et ça me ferait super plaisir.

Olivier My: Bah j’espère qu’on gagnera ensemble.

Christophe Chene: Et ben c’est parfait!

Olivier My: Merci encore en tout cas.

Christophe Chene: Merci Olivier. Merci à vous. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre le podcast, donc si vous pouvez m’aider à mettre cinq étoiles sur Spotify, YouTube ou Apple Podcast, ça m’aiderait énormément. Donc merci à vous et merci à toi et à bientôt.

Olivier My: Salut!

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