Comment passe-t-on de la tête dans le guidon à l’art de créer des dynamiques collectives puissantes ?
Dans cet épisode captivant, Cédric Tempestini — entrepreneur, investisseur et fondateur de la communauté UMENTO — nous partage son parcours sans filtre, du gamin qui n’avait pas le droit de reprendre du fromage à table à l’homme qui fédère aujourd’hui des centaines de leaders inspirés dans une communauté internationale.
Avec humilité et clarté, il revient sur :
Un échange sans bullshit, profondément humain, qui parlera à tous ceux qui veulent vivre avec plus de sens, construire autrement et s’entourer des bonnes personnes.
Si l’épisode vous a plus, n’hésitez pas à laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.vodio.fr/repondeur/1273/
00:00] : Introduction et posters inspirants de Cédric
[02:30] : Ce que le mot “changement” évoque pour Cédric
[04:50] : Présentation de Cédric et parcours entrepreneurial
[07:15] : L’éveil à l’investissement et les débuts difficiles
[10:20] : La première barrière mentale : le “brouillard de guerre”
[13:10] : L’ambition, la liberté et l’envie de revanche
[15:45] : Les influences familiales et le déclic de l’enfance
[19:00] : La consommation vs l’investissement long terme
[21:50] : Le piège des vanity metrics et l’illusion de la réussite
[24:00] : Le pouvoir de dire “j’en ai rien à foutre”
[26:30] : Se recentrer sur soi vs se comparer aux autres
[28:45] : Investir, performer et garder une hygiène mentale
[32:00] : Authenticité, communication et effet de résonance
[35:30] : La création de la communauté UMento
[38:15] : Le brouillard de guerre levé par l’intelligence collective
[40:10] : Le passage de la solitude au collectif
[43:30] : L’impact de la naissance de sa fille et la remise en question
[47:00] : La cage dorée de l’entrepreneur rat race
[49:20] : Changer d’entourage pour évoluer
[52:10] : L’alignement entre ambition, développement personnel et finances
[54:40] : L’Ikigaï et la naissance formelle d’UMENTO
[57:10] : La valeur humaine d’une communauté choisie
[59:20] : Sélection, friction et engagement dans UMento
[01:02:00] : Pourquoi ça marche (et ce que l’entreprise peut en apprendre)
[01:05:00] : Repenser les communautés d’entreprise
[01:08:00] : Responsabilité individuelle et interactions authentiques
[01:10:00] : Clôture et remerciements
Introduction et Présentation des Invités
Dans ce premier chapitre, Olivier My accueille son invité, Cédric Tempestini, avec qui il aborde le thème du changement. Ils échangent également sur des détails personnels, tels que les affiches inspirantes présentes chez Cédric, qui incluent une affiche de Batman, figure de la persévérance et de la détermination selon Cédric.
L’Inspiration de Batman et la Communauté UMento
Cédric Tempestini explique pourquoi il considère Batman comme une source d’inspiration et fait le lien avec sa propre initiative, la communauté UMento. Il admire l’abnégation de Batman et sa capacité à réunir une équipe autour de lui. Cela l’a inspiré pour créer UMento, une communauté d’entrepreneurs partageant des valeurs communes.
Vision du Changement
Le concept de changement est discuté. Pour Cédric, le changement est synonyme de vie et est nécessaire pour éviter la stagnation. Il évoque l’importance de créer du chaos de manière contrôlée pour favoriser la sérendipité et l’émergence de nouvelles opportunités.
Parcours Personnel de Cédric
Cédric partage son parcours personnel, de son enfance aux défis professionnels. Il relate son expérience d’entrepreneur depuis son jeune âge, les entreprises qu’il a vendues, et sa récente orientation vers l’investissement et la gestion du capital, des domaines sous-estimés en France selon lui.
L’Initiative Fast Track Investor et Investor X
Cédric présente ses programmes, Fast Track Investor et Investor X. Le premier aide les entrepreneurs à investir efficacement et le second est un club de business angels, propice aux investissements dans les startups prometteuses issues de prestigieux incubateurs comme YCombinator.
La Passion de l’Investissement
Cédric parle de la naissance de sa passion pour l’investissement, précisant comment il a surmonté ses premières barrières mentales et la complexité apparente du monde financier. L’investissement est vu autant comme un défi intellectuel que comme une manière de sécuriser son avenir financier.
La Motivation Personnelle et la Réalisation de Soi
Les motivations de Cédric sont explorées : soif de liberté, volonté d’être maître de son destin, mais aussi l’impact des expériences de son enfance. Ces éléments l’ont poussé vers l’entrepreneuriat pour s’affranchir des limitations qu’il a connues étant jeune.
Dépasser les Obstacles Culturels et Sociaux
Ce chapitre traite de l’impact des normes sociales et des attentes culturelles sur Cédric, qu’il a dû surmonter pour progresser. Il examine comment ces influences ont façonné son désir d’autonomie financière et ses choix de vie audacieux.
Investissement et Évitement des Vanity Metrics
Cédric aborde les “vanity metrics”, ces acquisitions de biens de luxe dictées par la société, qu’il a appris à éviter. Il s’agit de mieux gérer ses finances pour se concentrer sur l’accumulation d’actifs générateurs de revenus.
Construction d’un Entourage Enrichissant
La valeur d’un réseau personnel et professionnel est soulignée. Cédric détaille comment son entourage a évolué pour inclure des personnes partageant ses valeurs et objectifs, notamment autour de la communauté UMento.
La Genèse de la Communauté UMento
L’histoire et le développement de la communauté UMento sont retracés. Cédric partage son besoin de créer un espace bienveillant pour les entrepreneurs cherchant la liberté et le développement personnel, afin de ne plus être isolés dans leur parcours.
Valeurs et Fonctionnement d’UMento
Le fonctionnement interne et les valeurs centrales d’UMento sont décrits : responsabilité, loyauté, liberté, efficience, et bienveillance. Cédric évoque également la sélection des membres, visant à maintenir un groupe dynamique et engagé.
Importance de Sortir du Cadre
Cédric met en avant l’importance d’oser sortir des sentiers battus pour favoriser l’innovation et la croissance personnelle. Il discute du poids des normes culturelles et de la nécessité de les surmonter pour développer son plein potentiel.
Expatriation et Nouveaux Horizons
Ce chapitre relate le choix de Cédric et sa famille de s’installer à l’île Maurice pour une meilleure qualité de vie. Les raisons de cette expatriation sont discutées, notamment le disque inacceptable des valeurs et de l’environnement en France.
Loyauté et Authenticité
Cédric insiste sur la loyauté envers soi-même et comment elle influence positivement les engagements envers les autres. Il conclut sur sa philosophie de vie centrée sur l’authenticité et la responsabilité personnelle, facteurs clés de son succès et de son bien-être.
Les Réponses aux Cartes (Séance de Clôture)
Dans cette dernière partie, Cédric participe à un exercice interactif avec Olivier, utilisant des questions tirées de cartes pour explorer ses pensées sur des sujets variés, allant de l’amitié à l’hygiène de vie. Cette session ludique clôture l’échange dans une ambiance de découverte personnelle.
Olivier My: Bienvenue sur Change and Chill, le podcast où l’on parle de changement, simplement. Je suis Olivier My et avec mes invité.es, nous explorons comment le changement peut être une force positive dans nos vies. Des histoires inspirantes avec une touche de légèreté. Et dans ce nouvel épisode, j’ai le plaisir d’accueillir Cédric Tempestini. Salut Cédric, Comment ça va ?
Cédric Tempestini: Salut Olivier, Écoute, ça va bien, pas spécialement reposé mais je suis content d’être avec toi. Voilà, c’est le genre de choses qui m’énergisent. Donc c’est pour ça que tu m’as proposé de reporter et j’ai dit J’ai préféré le garder parce que j’étais enthousiaste de faire cet épisode avec toi. Donc merci pour l’invitation, très heureux d’être là.
Olivier My: C’est un plaisir partagé. Et d’ailleurs, je vois derrière toi. J’étais curieux. Tu as quatre posters. Donc les personnes qui ne voient pas la vidéo vont pas le voir mais tu as quatre posters et je trouvais ça intéressant parce-qu’il y en a un où je distingue « succès », de l’autre côté je distingue résultats. Un autre c’est Calmez vous, voilà. Et il y en a un c’est quoi, c’est Batman, c’est ça ?
Cédric Tempestini: C’est ça. Batman, je crois que l’image est tirée du Dark Knight Rises, le dernier de Christopher Nolan. C’est ça.
Olivier My: Et donc du coup, c’est quoi le lien que tu fais entre justement Batman et les trois autres ?
Cédric Tempestini: Alors j’ai toujours trouvé Batman assez inspirant. Rien de très. C’est mon ami Alec, Alec Henry qui est lui aussi est fan de Batman. Donc c’est assez commun on va dire être fan de Batman. Mais pour ma part, ce que je trouve inspirant, c’est en fait le niveau d’abnégation en fait du personnage. A quel point en fait, il met tout au service de son rêve, de son objectif. Au final, son vrai visage, c’est même Batman. Ce n’est même pas Bruce Wayne. Bruce Wayne n’est qu’un apparat et n’est qu’au service de sa réelle vie qui est celle de Batman. J’adore ça et il y a un autre aspect aussi, c’est que Batman, c’est lui qui a fédéré la Justice League.
Olivier My: Ah oui, effectivement.
Cédric Tempestini: Il a su regrouper comme ça des gens hors du commun et j’ai trouvé cet aspect toujours inspirant et je crois que ça m’a clairement inspiré et amené aussi à créer la communauté UMento dont on va certainement un peu parler dans ce podcast dont tu fais partie aussi. Et je fais le parallèle par rapport à ça, de regrouper des personnes hors du commun.
Olivier My: Donc en vrai, il faudrait qu’on t’offre un petit masque de Batman un de ces jours. Ça serait top.
Cédric Tempestini: On l’a déjà fait à vrai dire.
Olivier My: Ah c’est vrai ? Et donc, comme tu le sais, le thème du podcast tourne autour du changement. Et du coup, je te pose cette fameuse question qui est quand je te dis changement, toi qu’est ce que ça t’inspire ?
Cédric Tempestini: Ça m’inspire la vie en fait, la vie, son changement, je trouve qu’elle perd de sa saveur, Je trouve que c’est salutaire de créer du chaos de temps en temps dans sa vie. Dans une certaine mesure bien évidemment. Mais pour amener les effets positifs de la sérendipité, je crois qu’on dit comme ça ?
Olivier My: Oui, c’est comme ça.
Cédric Tempestini: Laisser de la place au hasard pour qu’il y ait des choses intéressantes qui émergent. Donc voilà, ce que ça m’évoque, c’est tout simplement la vie. La vie, c’est du changement perpétuel. Je crois qu’il faut embrasser ça et puis essayer de l’orienter vers plutôt du changement positif, même si ça fait aussi partie de la vie, c’est que parfois il y a des changements qui sont difficiles sur le moment. Mais souvent, quand on se retourne, on se rend compte que ça a amené des choses positives derrière. Donc voilà le mouvement, le changement, je crois que c’est quelque chose d’extrêmement positif. Moi je le vois comme ça et j’ai l’impression que d’une manière générale, quand il y a des choses qui stagnent, on le voit même dans la nature, tu vois, quand l’eau elle stagne, elle moisit. Tu vois, ça sent mauvais, ça ne va pas. Il faut qu’il y ait du mouvement, il faut que ça bouge, tu vois ? Et c’est là qu’il y a des choses qui émergent. C’est là qu’il y a la vie qui se développe. Et voilà ce que ça m’évoque quand tu me poses cette question.
Olivier My: Bah super! Et justement, tout à l’heure, tu évoquais donc la communauté UMento. Donc effectivement, c’est vraiment quelque chose qu’on va discuter par la suite. Mais avant ça, est ce que tu pourrais te présenter ?
Cédric Tempestini: Oui, bien sûr. Donc Cédric Tempestini, j’ai 42 ans, je suis marié, papa de deux petites filles magnifiques de trois et sept ans. Je suis expatrié à l’île Maurice depuis maintenant un peu plus de trois ans. Je suis entrepreneur depuis mes 23 ans, donc ça commence à faire 18 années maintenant. Ça passe vite.
Olivier My: C’était hier voyons.
Cédric Tempestini: Voilà. Alors j’ai pas tout à fait 42 ans, je les aurai dimanche, mais bon voilà, je me suis déjà mis dans la tête. Voilà, j’y suis. Et donc j’ai créé plusieurs boîtes dans le domaine du digital. J’en ai vendu deux. Depuis maintenant quelques années je me consacre une grosse partie de mon temps à l’investissement, la gestion de mon capital qui est un sujet qui me passionne, que j’adore. J’ai eu une espèce d’épiphanie sur le domaine de l’investissement en me rendant compte à quel point c’était une compétence qui était complètement sous-estimée et mal-abordée, notamment et très particulièrement en France où on est très bon pour épargner mais très mauvais pour investir. Et donc je trouve que ça a un côté magique de faire de l’argent avec de l’argent. Donc je touche à toutes les classes d’actifs et en synergie avec cette passion. Donc alors a émergé UMento il y a de ça maintenant, au début, au tout début de mon parcours, et c’est quelque chose qui a nourri ma transformation, mon changement, pour reprendre le terme que tu as utilisé, qui est une communauté online francophone d’entrepreneurs, d’indépendants qui s’intéressent aussi à l’investissement, au développement personnel regroupé sur un certain nombre de valeurs telles que la responsabilité, la loyauté, la liberté, l’efficience, la bienveillance. Et aujourd’hui, on est à peu près 150.
Cédric Tempestini: Une dizaine de pays représentés. Il y a pas mal quand même de gens qui s’expatrient, qui se sont expatriés ou qui s’expatrient. Il y a un gros mouvement en ce moment. Ensuite, j’ai un programme qui s’appelle Fast Track Investor, qui est un programme en ligne et qui s’adresse uniquement à la thématique investissements. Donc les membres de ma communauté privée que je chouchoute d’une manière générale, profitent aussi de tout ce qu’il y a dans Fast Track Investor mais voilà, Fast Track Investor, ça s’adresse à des gens qui ont de l’argent, soit parce que ils ont eu un événement de liquidité, j’appelle ça comme ça qui ont fait des gains suite à une vente d’entreprise. Ils ont fait des gains suite à des ventes de biens immobiliers. Il y en a plusieurs qui ont été marchands de biens ou qui ont fait des très belles plus-values dans l’immobilier ou des dons aussi un héritage des personnes qui ont parfois eu des accidents de vie, qui ont eu beaucoup d’argent de la part de l’assurance, qui sont tombés et qui est tombé, ou tout simplement des entrepreneurs qui gagnent plutôt bien leur vie avec plusieurs centaines de k par an et qui ont compris la nécessité indispensable d’investir, de capitaliser, de se créer de la résilience, de ne pas finir prisonnier comme ça de son business et ça répond à la problématique et aux questions auxquelles ces gens-là se posent.
Cédric Tempestini: C’est à dire bon ok, je vais investir, mais qu’est ce qui existe comme classe d’actif ? Qu’est ce que je peux espérer comme rendement ? C’est quoi les stratégies que je peux mettre en place ? Comment le faire ? A qui je peux m’adresser? Où est ce que je peux monter en compétence ? Donc voilà ça, un programme qui a pour ambition de répondre à toutes ces questions. J’ai l’impression, d’après les retours, que ça le fait avec brio. Donc voilà la deuxième activité, la troisième activité qui est Investor X où là c’est un club de business angels auquel on donne accès, on leur donne accès, on leur donne l’opportunité d’investir dans les start up provenant des incubateurs les plus rentables et prestigieux au monde, tel que le bien connu pour ceux qui sont dans le domaine Ycombinator d’où sont sortis des Airbnb, Stripe, Sam Altman qui a lancé Openai et Chatgpt en étant encore le directeur il y a de ça un peu plus de deux ans maintenant. Voilà, ce sont des gens dans les univers dans lesquels gravitent les Mark Zuckerberg, Elon Musk, etc. Extrêmement prestigieux, difficile d’accès. Je dois avouer que je tire une vraie fierté de que Investor X soit maintenant référencé, notamment au Ycombinator. Enfin voilà, on va chasser des deals dans ces incubateurs et ensuite on les propose dans Investor X.
Cédric Tempestini: Ce club, là où normalement pour pouvoir y accéder, c’est vraiment minimum minimum minimum le ticket 50 K et il faut se battre pour rentrer avec 50 K, mais plutôt du 100, 200 voire 500 K. Et nous on donne accès du coup à ces deals avec seulement des tickets de 2K au sein du club puisqu’on regroupe dans un SPV les membres du club qui décident de se positionner sur le deal puisque chacun choisit les deals sur lesquels ils se positionnent. Et ce qui permet comme ça d’accéder à ces deals qui sont juste exceptionnels puisque pour donner le YCombinator, ils ont un taux de défaut depuis, c’est minuscule dans le monde de la startup, un taux de défaut de leurs startups de 30 %. C’est tout petit.
Olivier My: Ouais c’est pas beaucoup ouais.
Cédric Tempestini: Et en termes de rendement, depuis la création du Ycombinator, je tire le chiffre de mémoire, mais c’est tellement astronomique. Je crois qu’on est à 158 ou 178 % à l’année. Voilà, on ne se rend pas compte à quel point c’est ultra niché et ultra puissant. Bon voilà, désolé, je suis enthousiaste de parler de ce que je fais et très fier de ce que je propose dans ces différents produits et services.
Olivier My: Au contraire.
Cédric Tempestini: J’essaye de m’arrêter là.
Olivier My: Non mais c’est super! Et au contraire, ça se sent dans tes mots qu’il y a pas juste, tu vois le discours du vendeur de service. Tu vois, c’est qu’il y a derrière une vraie passion dans ce que tu fais. Et c’est ça que j’ai toujours trouvé fascinant dans ton profil, c’est que tu as une manière de parler de ces choses là de manière à la fois éducative, instructive mais extrêmement engageante et passionnée. Donc au contraire, lâche toi, on est là pour ça. Et d’ailleurs, justement, quand tu parlais d’investissement, c’est pas un truc qui est culturellement en France, on n’est pas forcément éduqué sur le sujet. Toi, comment tu y es arrivé ? Comment est ce que tu as découvert ça ?
Cédric Tempestini: Alors j’ai commencé à investir. Je devais avoir mon premier pas dans le domaine de l’investissement. Je devais avoir je ne sais plus peut-être 25 26 ans avec l’achat d’un premier bien qui a servi de local professionnel pour la boîte que j’avais à l’époque. Et en fait, il y a vraiment c’est la courbe de croissance où sur la fin ça devient exponentiel.
Olivier My: Oui.
Cédric Tempestini: C’est vraiment ça. C’est que les débuts ont été très long, très laborieux. Tellement de barrières mentales à casser, tellement de choses à découvrir.
Olivier My: Tu te rappelles de ces premières barrières mentales que tu as dû casser et qui étaient dures ?
Cédric Tempestini: Alors je donne un exemple qui est ridicule pour l’achat du premier bien. Je n’avais pas du tout compris le mode de calcul des intérêts à rembourser au niveau du crédit bancaire que j’avais contracté pour l’achat du premier bien. C’en est ridicule. Franchement, j’en ai un peu honte quoi. Mais à l’époque, j’avais fait le calcul, je pensais qu’il fallait prendre je ne sais plus combien j’avais acheté le truc. Ce n’était pas très cher, c’était 120, 130 000 balles. Et j’avais pris, je me disais la banque, elle va peut être me faire. Je me rappelle même plus le taux de l’époque, c’était peut être deux et demi, 3 %, un truc comme ça. Et je m’étais dit bon bah je prends 120 000 balles, je prends 3 %. Et voilà les intérêts que je vais payer sur l’ensemble, sur l’ensemble du crédit, alors que ça ne se calcule tellement pas comme ça, le type d’exemple et à quel point je partais de loin sur cette thématique.
Olivier My: Mais en quoi c’était une barrière pour toi? Parce que là, c’est un calcul. Mais du coup.
Cédric Tempestini: C’est vrai que voilà, je donne un exemple, mais la barrière c’était pour moi déjà, l’incompétence totale que j’avais dans ce domaine, l’absence de compréhension, la naïveté profonde et au final la première barrière c’est ça, c’est le brouillard de guerre. Moi je l’appelle comme ça, je prends souvent cette métaphore que je trouve pertinente, chacun en jugera, mais du brouillard de guerre que l’on retrouve dans les jeux. Je ne sais pas si toi tu as joué à Command and Conquer.
Olivier My: Moi je connais le brouillard de guerre que dans ces jeux là en fait donc oui.
Cédric Tempestini: Voilà, c’est ça.
Olivier My: C’est ça.
Cédric Tempestini: Warcraft III à l’époque, avant que ça devienne World of Warcraft. C’était un jeu de stratégie et en fait, on a une toute petite zone que l’on voit autour de son personnage, autour de sa troupe, de son installation, de son camp et on a, tout le reste est inconnu. Voilà, c’est sur la carte, c’est le brouillard de carrière. On ne sait pas, il faut découvrir la carte. Et je dirais que pour moi, c’est la première barrière, c’est le brouillard de guerre. C’est que bon, on connaît des choses, voilà. Et on a tendance à vouloir rester dans sa zone de confort et donc naviguer dans les choses que l’on connaît et d’accepter de sortir de sa zone de confort, d’aller vers l’inconnu, de faire des choses qui vont nous demander un effort mental et de remettre en question des certitudes que l’on avait. C’est difficile. Et pour moi, c’était la première barrière à franchir, à la fois en termes d’investissement et d’entrepreneuriat d’ailleurs, pour moi, c’est une barrière mentale qui se retrouve dans les deux thématiques et c’était pour moi la première chose.
Olivier My: Et justement, comme tu le disais, on est bien dans notre zone de confort. Et donc quand tu vois, tu as ce fameux brouillard de guerre autour de toi, tu pourrais très bien décider de rester dans ce que tu connais. Et donc toi, qu’est ce qui t’a aidé à faire le premier pas justement, par exemple pour acheter ce bien ou voir même pour entreprendre ? Parce que au final, c’est à peu près au même moment. Qu’est ce qui t’as décidé ?
Cédric Tempestini: Il y avait de l’ambition déjà clairement. Un fort désir de liberté aussi. Au tout début, ce qui me drivait, c’est de me dire ok, j’ai mon business, je me gère moi, je fais comme je veux, quand je veux, au moment où je le veux. Et ça, c’était vraiment la chose au tout début qui me drivait et où je me disais je peux bosser de chez moi, je peux aller ailleurs. Voilà, c’était le gros truc qui me drivait à l’époque. Plus aussi gagner plus d’argent, clairement. Moi j’ai commencé à 22 ans du coup où j’ai été salarié et je gagnais je crois que c’était 1 120 € net par mois. Et puis j’ai touché du doigt au final ce que c’était vraiment le monde du salariat. J’avais fait plein de petits boulots, de cueillir des framboises dans les champs, ramasser des haricots, bosser en usine la nuit, etc. Mais ça te prépare partiellement à ce qu’est le monde salarié. Et à l’époque, au bout de trois quatre mois, je m’étais dit non mais ça va pas le faire.
Olivier My: C’est pas ça que je veux.
Cédric Tempestini: C’est pas ça que je veux. Et du coup, j’avais commencé à préparer au bout de trois ou quatre mois, le lancement de ma toute première boîte. Donc je suis resté un peu moins d’un an salarié avant de lancer cette première entreprise. Donc voilà l’ambition, la liberté et l’argent. On ne va pas se le cacher, même si je m’y suis très mal pris pendant très longtemps pour gagner de l’argent, sincèrement. Et ça, ça venait aussi d’un manque ressenti pendant mon enfance. Je ne sais pas si tu veux plonger, je dirais à la Genèse. J’en parle d’ailleurs dans mon livre que j’ai sorti il y a un an de ça et moi, un des éléments marquants de ma jeunesse, c’est que mon père m’empêchait de reprendre du fromage parce que c’était trop cher. Je me rappelle de cette promesse que je m’étais faite j’avais sept ou huit ans en me disant que je refusais de vivre comme ça plus tard.
Olivier My: C’est quelque chose qui t’a tant marqué que ça ? Déjà pour que tu t’en souviennes et puis que ça motive quand même tout le reste de tes actions, c’est quand même fort.
Cédric Tempestini: Oui, on était voilà mes parents, c’était classe moyenne, basse quoi. Pas énormément de moyens. Mon père était employé de banque, ma mère était à la maison, elle s’occupait de nous. Et je me rappelle que de cette sensation de vivre typiquement dans la maison qu’ils avaient fait construire à l’époque, on n’avait pas de poignées aux portes.
Olivier My: Ah oui.
Cédric Tempestini: Parce que ça coûtait trop cher, donc on avait des poignées qu’on passait de porte en porte.
Olivier My: Donc la grande question, c’était qui a la poignée ?
Cédric Tempestini: C’est ça. Pour les fenêtres aussi, c’était pareil pas de poignées de porte, pas de poignées de fenêtres.
Olivier My: Pas de poignées de fenêtres ?
Cédric Tempestini: Non, non, on utilisait les fenêtres, tu sais, on avait le truc carré là, on passait et puis on ouvrait et puis il y avait du scotch pour éviter que l’air y passe.
Olivier My: Ah oui.
Cédric Tempestini: Il y a des trucs comme ça qui m’ont marqué. Le fait que, comme mon père, il avait une collection de petites voitures, de petites voitures, tu vois les majorettes, etc qu’il avait gardé de son enfance. Et il avait une voiture James Bond, une voiture Batman. Il avait dû vendre ses voitures parce que tu vois, pour finir le mois ou je te dis cet exemple de bah non le fromage ça coûte cher, donc on le rationne au repas et c’est des choses qui m’ont marqué. Je ne veux pas faire genre oh là là, le pauvre petit, il a été. Non, c’était moyenne voilà famille classe moyenne, basse on va dire. Donc j’ai eu un toit, j’ai eu de quoi bouffer, j’ai été allé à l’école, j’avais de quoi m’habiller, ça va quoi. Mais il y a des trucs comme ça qui m’ont marqué, où je ressentais que c’était en quelque sorte une souffrance pour mes parents d’être limités. Et je m’étais fait la promesse, quand j’étais gamin, que je ne vivrais pas comme ça et que surtout, si j’avais des enfants, je ne leur offrirai pas cet environnement.
Olivier My: Mais c’est super intéressant ce que tu dis, parce que effectivement, au delà tu vois du jugement qu’on peut avoir des niveaux sociaux, des familles, tu vois de ce que tu décris. Ce que je trouve important dans ce que tu évoques, c’est l’histoire que ça a généré dans ta tête derrière. C’est à dire qu’il y a des personnes qui auraient pu être dans le même état que toi et ne pas avoir conscientisé déjà cet impact là. Et ça a nourri une insatisfaction de ce que j’entends, qui ensuite a été drivée par cette ambition de progresser et de faire mieux et de te mettre en mouvement parce qu’on le sait tous, sortir de sa zone de confort ou regarder la lumière au bout du tunnel, il faut avoir le courage d’aller dans le tunnel et de naviguer dans le brouillard de guerre.
Cédric Tempestini: En fait, ça c’est un truc en tant qu’investisseur, c’est là où il y a les plus belles opportunités. C’est quand il y a effectivement du risque, mais que surtout, la plupart des gens surestiment le risque. Ils s’en font une exagération. Et pour moi, c’est la même chose que d’aller découvrir des choses, d’aller dans ce brouillard de guerre. La plupart des gens surestiment le risque. Oui, il y a du risque, mais la probabilité de survenance est Infinitésimal. Il y a un plus grand risque à ne pas prendre de risque que, au final, de le prendre.
Olivier My: Je trouve ça vachement intéressant parce que tu vois dans le coaching, quand on parle par exemple des émotions, par exemple la peur, on dit que la peur est composée à 95 % d’éléments irrationnels et 5 % d’éléments rationnels. C’est à dire qu’on s’appuie sur quelque chose sur laquelle on va faire un cheminement logique. Mais il s’avère qu’effectivement on va avoir tendance à surévaluer la chose et pour nous empêcher de nous mettre en mouvement. Donc je trouve que l’image que tu donnes est super bonne. Et du coup, donc tu chemines, tu as ces premiers investissements que tu fais ou tu sens que comme tout, quand on débute, on fait un peu des erreurs. Et qu’est ce qui te fait continuer du coup ?
Cédric Tempestini: Alors ça a été un chemin long. Disons que ça, je l’avais en tête depuis longtemps en me disant tiens, c’est un truc qui m’attirait de me dire je vais faire de l’argent avec de l’argent. C’est un truc qui m’a toujours attiré, depuis longtemps. Mais je m’empêchais toujours, je me disais oui, mais il vaut mieux que j’achète ça d’abord. Et puis soyons clair, j’étais complètement aveuglé par aussi les vanity metrics de la société, tu vois, voilà, avec il faut que j’ai la voiture qui va bien, il faut que j’aille dans ce type d’endroit, il faut que j’ai les moyens de me payer ce type de resto. Et tout ça, c’est des choses qui m’ont extrêmement ralenti pour justement passer à l’étape supérieure de me mettre à investir. Mais pendant longtemps, tu vois, je me disais je commencerai à investir, mais après ça. Et puis il y avait toujours quelque chose, il y avait toujours quelque chose où il y avait ce côté Ouais, mais bon, j’achète maintenant, on vit qu’une fois, il faut quand même profiter, tu vois, avec ce côté très ancré de je consomme, donc je profite. Et donc ça, c’était une déconstruction qui était extrêmement longue. Je suis extrêmement admiratif de plusieurs personnes dans la communauté, je pense que tu verras assez bien de qui je parle, qui sont extrêmement jeunes et qui ont déjà cette clarté d’esprit de ne pas tomber dans ces pièges là, de bâtir dès maintenant, d’avoir cette discipline, cette même ce que j’appelle de l’hygiène financière, tu vois, c’est comme de l’hygiène corporelle, ça doit être de l’hygiène financière, on nous enseigne très mal l’hygiène financière qui ne tombe pas dans ces biais là. Si j’avais eu cette hygiène financière beaucoup plus tôt, je serai tellement plus loin aujourd’hui, j’aurais été libre et surtout, surtout, j’aurais été libre beaucoup plus tôt aussi.
Olivier My: Et justement, ces vanity metrics, donc cette voiture et toutes les choses qui viennent derrière. Du coup, tu les as matérialisées ou ce sont juste des idées qui t’ont drivées et qui t’ont ralenties ?
Cédric Tempestini: Non, non, je les ai matérialisés, ça a été tout le problème justement, c’est que tu vois l’argent que j’ai généré via mes business, bah en fait allaient tu vois bien sûr la grosse maison, même si je l’ai toujours du coup, parce qu’aujourd’hui je peux largement me le permettre, je la garde tu vois, c’est cool. Mais effectivement, les jolies voitures, parce que j’appréciais ça et certainement aussi parce que j’étais clairement influencé par mon père qui avait toujours aimé les voitures quoi. Plus bien entendu l’influence de la société à ce niveau là, il faut. Tu vois, je suis entrepreneur, il faut que je montre, que je réussisse. Tu vois, j’ai envie d’être reconnu pour ça. Je veux montrer surtout que moi j’ai tout le temps passé tu vois de têtes de turc à l’école. Tu vois le cliché du gars à qui on met la tête dans les toilettes, quoi, et qui se fait tabasser à la cour de récré. Et j’avais une envie de revanche à ce niveau là, tu vois.
Olivier My: C’est vrai ça, Je t’imagine même pas être la tête de turc dans la classe quoi.
Cédric Tempestini: Et pourtant, ça a été un chemin personnel là aussi de dépasser ça. Mais oui, ça fait partie de mon histoire. Et il y avait aussi une envie de revanche par rapport à ça, de casser ce côté victime en montrant que voilà, j’avais fait mieux, j’étais allé plus loin. Bon, maintenant j’ai dépassé toutes ces merdes quoi. Tout ça c’est pareil. C’est des illusions, enfin de vouloir d’accorder de l’importance à des gens qui s’en fout en fait. Et ça aussi, ça, c’est un parcours. Et en fait, c’est le pouvoir de J’aime bien dire ça, c’est le pouvoir de j’en ai rien à foutre. C’est extrêmement puissant ces mots, j’en ai rien à foutre quoi. Voilà. Et il y a des trucs comme ça où il faut être en capacité de dire j’en ai rien à foutre. C’est libérateur.
Olivier My: Et ça enlève un poids, effectivement. Et c’est vrai que ce que j’entends et que je trouve super intéressant, c’est que il y a un moment donné aussi où il y a certaines pages de notre histoire qu’on a besoin de tourner. Et effectivement, il y a eu un moment de ce que j’entends, où les autres étaient importants, dans les choix que tu faisais, parce qu’il fallait montrer des choses aux gens. Et à un moment donné, tu t’es recentré sur toi pour te dire bah en fait j’en ai rien à foutre des autres si je puis dire, et je fais mes propres choix pour développer ce que moi j’ai envie de développer et qui va m’apporter ce que j’ai envie d’atteindre. Et je trouve que ça, ça change énormément la donne parce que c’est quelque chose que j’avais appris en préparation mentale ça par exemple. Pour les grands sportifs, je ne sais pas si tu fais du sport d’ailleurs, il y a un sport particulier que tu fais ou ?
Cédric Tempestini: Ah oui, oui, je fais du sport, mais je fais du poids du corps depuis très longtemps à la maison, pas de salle de sport, tu vois. En mode très efficient, mais donc.
Olivier My: C’est hygiène de vie quoi c’est vraiment.
Cédric Tempestini: Ouais, voilà. Hygiène de vie, hygiène mentale, hygiène financière. Je fais un peu de Padel de temps en temps, mais je ne fais pas de sports collectifs ou des choses comme ça non.
Olivier My: D’accord. Bah en fait, dans les sports de haut niveau où tu as une compétition, ça veut dire que tu vois tu as quelqu’un en face de toi. Ça veut dire que tu peux gagner si l’autre fait des erreurs ou des choses comme ça. Des fois, tu peux avoir un impact psychologique sur, tu vois Ah bah il réussit tous ses coups. Moi, je rate tous les miens. Et donc en fait, quand tu ne fais que regarder l’autre et qu’il réussit, bah toi tu as du mal à pouvoir remonter et tu n’arrives pas à t’exprimer pleinement pour qui tu es, parce que tu n’es que en rapport à ce que tu vois quoi. Et justement, une des pratiques de préparation mentale, c’est de te concentrer sur toi. Qu’est ce que tu es vraiment en capacité de faire ? Quel est ton potentiel à un instant T ? Même si l’autre réussi, c’est pas grave, toi aussi tu peux réussir des choses. Et c’est pour ça que je fais le parallèle avec ce que tu évoques parce que c’est très libérateur, parce que tu n’as plus le poids de quelque chose que tu ne contrôles pas, tu ne peux que agir avec ce qui fait partie de toi pour faire le mouvement que toi tu es vraiment capable de faire.
Cédric Tempestini: C’est très juste et je fais le parallèle avec en final la spéculation, l’investissement. Je suis pas mal actif dans la crypto. J’ai ma chaîne YouTube sur ce sujet. Je ne l’ai pas évoqué. J’ai une chaîne YouTube depuis maintenant. Je sais pas, ça fait quatre ans. Cinq ans. Cinq ans où je parle d’entrepreneuriat, d’investissement. Beaucoup d’investissement quand même, faut l’avouer. Et puis bon, bah voilà le marché crypto. Voilà. Je suis pas mal actif en ce moment au moment où on tourne ce podcast, parce que c’est là où il y a de l’argent à faire en ce moment, comme je l’avais été en 2000 2021. Et je fais le parallèle avec ce que tu dis, parce que moi je le vois comme une immense arène mondiale où on affronte tout le monde en face et on a en permanence des gens sur les réseaux sociaux qui nous balancent leur réussite en mode allez, regardez les plus-values que j’ai faites, regardez. Et ça, effectivement, je fais le parallèle avec ce que tu évoques parce que je le vois vraiment comme une compétition de très haut niveau et je me crée d’ailleurs un environnement, je l’évoquais, là, d’hygiène personnelle, comme le ferait un athlète qui va aux Jeux olympiques parce que c’est une confrontation et que je crois que ce que tu évoques de se recentrer sur toi et se dire Ok, je vois ce que les autres font, il ne faut pas que ça m’impacte psychologiquement en mode autoflagellation moi je suis nul, j’arrive pas à faire ça. Non de dire ok, c’est possible. Et moi j’utilise les moyens, les outils, les compétences que j’ai à mon niveau pour faire ce que je suis capable de faire, de faire mon chemin. Toute façon, il y a toujours quelqu’un qui fait beaucoup mieux, toujours quelqu’un qui va beaucoup plus vite. Donc la comparaison, on ne doit pas tomber à mon sens dans l’auto-flagellation et dans le sentiment d’infériorité, mais plutôt de l’utiliser au maximum comme quelque chose qui nous challenge et nous inspire. Voilà, je crois que ça fait bien le parallèle avec ce que tu évoques en termes de préparation mentale.
Olivier My: Ouais, c’est exactement ça, parce que ça me rappelle deux éléments. Le premier, c’est qu’en fait, forcément, les gens qu’on entend ou qu’on voit, ils sont sur les réseaux sociaux. Et sur les réseaux sociaux tu dis aussi ce que tu veux. C’est à dire que même si les gens disent qu’ils réussissent, on n’en sait rien en vrai. C’est à dire que ça peut aussi être simplement une démarche psychologique pour démotiver les autres. Tu vois, ça peut être aussi une manière de jouer. Donc ça, c’est un premier aspect que je trouve important.
Cédric Tempestini: Plus l’aspect que j’évoquais au tout début du côté je montre dans mon entourage que moi je réussis. Parce que ce qu’on oublie souvent, c’est qu’ils partagent leurs gains mais rares sont ceux qui partagent aussi leurs pertes.
Olivier My: Ah oui, c’est tout à fait vrai. Effectivement, on ne voit qu’un côté de la pièce, forcément.
Cédric Tempestini: C’est ça, exactement.
Olivier My: Et le deuxième point, c’est intéressant c’est un sujet que j’avais discuté avec aussi un autre invité, que parfois il y a des personnes qui réussissent tellement bien, qui peuvent générer du coup deux genres d’effet. Moi j’ai une personne en tête, ça n’a rien à voir, mais c’est juste quelqu’un qui faisait du piano. D’accord. Et moi, il s’avère que je faisais du piano aussi quand j’étais plus jeune. Et c’est une personne qui était tellement forte qui à chaque fois je discutais avec lui, Il me dit bah moi en fait, quand je rencontre des gens et que je commence à jouer, j’ai deux effets. Soit les gens abandonnent parce que du coup ils sont dégoûtés, soit bah du coup ils sont inspirés et ça leur donne encore plus envie d’y aller. Et en fait, je trouve que justement, les gens qui communiquent pourraient réfléchir à l’impact qu’ils ont sur les autres et de réussir à transformer leur réussite en inspiration pour les autres, je trouve que c’est vachement plus intéressant que de dégouter tout le monde et de réussir seul quoi. Et j’ai l’impression que toi, ce que tu fais aussi dans sur ta chaîne YouTube, sur toutes les démarches que tu as, c’est comment est ce que tu tires les gens vers le haut plutôt que simplement réussir seul !
Cédric Tempestini: J’essaye en tout cas d’être dans cette démarche clairement, et je crois que la meilleure manière d’inspirer effectivement de tirer vers le haut, c’est d’être authentique en fait, de montrer aussi quand on se plante. Le truc surtout de ne pas arriver à, d’avoir une communication ou une attitude où les gens nous mettent sur un piédestal parce que c’est extrêmement mauvais justement, s’ils te mettent sur un piédestal, au final ils te mets hors concours quoi. Donc ça coupe toute inspiration, C’est juste, ils t’adulent en quelque sorte. Ils disent Waouh, regarde, ils arrivent à faire ça, mais eux, ils restent dans leur tête. Au final, ils restent immobiles, juste ils regardent et ça, ça n’a aucun intérêt. Après moi, il y a Je ne veux pas qu’on me prête d’intentions en mode oui, je suis là uniquement pour inspirer, etc. Si je fais tout ça, je le dis souvent. Moi je crois profondément en l’alignement des intérêts individuels. Donc si je fais tout ça, moi, c’est avant tout pour attirer des personnes qui me correspondent et qui viennent nourrir mon entourage tu vois que je regroupe autour de moi à la fois potentiellement qui vont rejoindre mon réseau, que tu vois, qui m’ont contacté, avec lesquels j’aurais échangé ou des opportunités vont naître où ça va me permettre encore d’augmenter mon réseau qui vont aussi rejoindre ma communauté UMento.
Cédric Tempestini: Le Fast Track Investor, InvestorX et ça c’est des éléments. Moi je l’ai compris il y a de ça quelques années. La capacité comme ça à fédérer autour de soi et ce que tu as commencé du coup à faire et bravo pour ça de fédérer des gens autour de soi qui sont alignés avec qui on est. C’est pour ça que l’aspect authenticité est ultra important. En fait, ça donne une puissance personnelle pour avoir plus d’impact. Et moi, c’est ça que je regroupe. C’est que je regroupe de la puissance personnelle. J’utilise cette puissance que me donnent les gens qui se regroupent autour de moi pour aller chercher typiquement, tu vois dix intervenants particulièrement prestigieux pour ma communauté, pour Fast Track Investor, pour aller chercher des deals particulièrement intéressants. Parce que quand je dis bah voilà, j’ai derrière moi à peu près 450 500 millionnaires multimillionnaires à qui je peux présenter le deal. Bah forcément, ça te donne un impact qui est plus important que si je dis juste je suis tout seul.
Cédric Tempestini: Autant en termes de capacité à aller choper des deals hyper intéressants que de négocier aussi des avantages sur ces deal là. Et puis chaque personne qui du coup rejoint mon écosystème, et ben en fait, moi tout ce que je vais chercher, je déverse derrière. Donc tel que je le vois, c’est l’alignement des intérêts individuels. Il est là, il est présent, ce qui permet comme ça d’avoir un effet de résonance où tout le monde se renforce. Donc c’est la raison pour laquelle moi j’ai commencé à communiquer sur les réseaux sociaux, tout simplement parce que c’est un levier de puissance personnelle pour aller plus vite tout en apportant de l’impact de la valeur, ce qui moi-même me renforce. Donc ça crée un effet de cercle vertueux et de caisse de résonance ultra puissante.
Olivier My: Je trouve intéressant le côté en fait c’est un toi augmenté par l’écosystème que tu es en train de créer autour de toi.
Cédric Tempestini: Oui.
Olivier My: Et je trouve que c’est la beauté de la chose, c’est que tu n’as pas ce côté individualiste pour l’individualisme et le moi je regardais moi quoi. Il y a le côté je sais que si je veux aller aussi plus vite, je peux pas y aller seul. Et du coup, c’est par mon individualisme sous un certain angle que je vais attirer les gens avec qui ça résonne pour que, en fait, notre somme d’individualités puisse devenir un collectif qui est plus fort. Et on retrouve Batman.
Cédric Tempestini: C’est ça ! C’est ça.
Olivier My: Mais justement, vu que tu parles de collectif, donc on évoque la communauté UMento depuis tout à l’heure. UMento déjà ça veut dire quelque chose en particulier ?
Cédric Tempestini: Alors l’origine du nom pour la communauté, c’est un jeu de mots avec ce côté You toi et ton mentor. D’où le logo aussi. Il y a le U et le M qui sortent d’un cadre. Voilà, c’est tout l’objectif qu’il y a au sein de la communauté, c’est de sortir du cadre, c’est de découvrir des nouveaux horizons. Moi, je fais encore le parallèle avec ce brouillard de guerre tel que je l’ai conçu. Rejoindre la commu, c’est en fait lever du brouillard de guerre automatiquement parce-que comme dans un jeu vidéo, on a d’autres persos joueurs qui rejoignent notre groupe et du coup on voit la zone qui est autour d’eux et là on se dit ah bah tiens, d’un seul coup j’ai une vision plus claire de la carte et je peux tout de suite identifier à Ah bah tiens là en fait, il y a des trésors, c’est intéressant d’y aller. Ah là, il y a des dragons. On va éviter de s’y aventurer. Et voilà. Pour moi, c’est vraiment ça la communauté, c’est exactement l’essence de ce que je viens d’évoquer d’allier l’individualisme, mes intérêts individuels avec ceux des autres, puis de créer un collectif comme ça, qui se renforce et qui se renforce au fur et à mesure du temps puisque comme là aussi on crée une caisse de résonance, que les membres progressent, comme ils progressent, ça tire l’ensemble du groupe vers le haut, quoi. Voilà.
Olivier My: Et justement, d’où t’est venue l’idée de créer ça ? Parce que au départ, tu nous disais voilà, j’ai commencé à faire des investissements seul, je me suis heurté un peu à des murs, j’ai eu l’effet Vanity Metrics, donc là j’ai l’impression que tu étais un peu seul. Mais du coup, c’est quoi le passage entre justement cette dimension plus individuelle et puis ensuite ce toi augmenté que tu as réussi à créer par la suite ?
Cédric Tempestini: Alors effectivement, tu as utilisé le terme solitude, seul. Pendant longtemps je me suis senti très seul, j’étais pas entouré d’autres entrepreneurs, j’étais un peu le côté tu sais, le gros poisson dans le petit bocal quoi. Voilà. Et je devais même mentir. Tu vois, Je mentais sur ce que je faisais quand je me présentais. Je disais oui, je suis dans l’informatique. Je ne disais pas que j’étais entrepreneur parce que je côtoyais des gens qui avaient une défiance envers ça. Donc j’étais toujours à pas trop dire quoi à me méfier. Donc beaucoup de solitude et une souffrance par rapport à ça. Ne pas pouvoir partager, ne pas avoir des gens autour de moi qui comprenaient ce que je ressentais, avec lesquels je pouvais échanger et qui pouvaient aussi me tirer vers le haut et justement m’empêcher d’aller vers les travers dans lesquels étaient aussi les personnes que je côtoyais et qui du coup, par souci de similarité et de conformisme social, ben je me complaisais dedans quoi. Et à un moment donné, il y a eu une conjoncture de multiples facteurs qui ont fait que j’ai remis en cause profondément tout ce que je faisais depuis une douzaine d’années. C’est la naissance de ma première fille où quand elle est née, on a mis quatre ans pour l’avoir, ça a été long et donc elle était ma priorité quand elle est née. Je bossais à l’époque, je faisais mes 50 70h, je bossais comme un forcené. J’avais combien j’avais 2 structures à l’époque. C’est ça. Et quand elle est née, elle était ma priorité. Donc je me suis mis à moins bosser et en même temps que je me suis mis à moins bosser je me suis rendu compte que je faisais plus et mieux en moins de temps.
Cédric Tempestini: Et là, ça a vraiment créé une grosse remise en question en me disant mais attends, qu’est ce que tu fais depuis douze ans ? Plus bien sûr, le fait que ma fille était là et que ça, quand on a des enfants, je pense, tous ceux qui ont des enfants peuvent le comprendre. Quand on a comme ça, on est responsable d’un autre individu qui compte sur nous, qui n’a rien demandé. Il est là, c’est de notre volonté et il faut qu’on s’en occupe. Il faut qu’on soit exemplaire. L’exemplarité ultra importante. Et donc, à partir de là, j’ai tout remis en question. Voilà ma manière de bosser, ce que je faisais, la manière dont je le faisais, mes objectifs, ma manière de penser, les personnes qu’il y avait autour de moi et quelque chose que j’ai identifié assez rapidement, de par de nombreuses lectures, de nombreuses formations aussi en terme de développement personnel, de montées en compétences sur les thématiques d’investissement, sur les thématiques entrepreneuriales. Parce que avant, j’étais beaucoup la tête dans le guidon, donc je me formais peu. J’étais très dans l’opérationnel à charbonner comme un entrepreneur rat race, tu vois. Je prends souvent cette image, mais j’étais un entrepreneur rat race. Il y a toute une grosse partie des entrepreneurs qui sont des entrepreneurs rat race qui se sont créé leur petite cage dorée. Ils ont bien choisi leur barreau. Où est ce qu’ils allaient les mettre, de quelle couleur ils allaient les peindre.
Cédric Tempestini: Mais ils se sont retrouvés complètement prisonniers de leur business. Et moi, c’est ce que j’étais. Et c’était devenu juste intolérable parce que le futur moi que je voyais mon évolution à horizon de 15-20 ans, c’était que j’allais mourir. J’allais finir avec une crise cardiaque, un AVC, un burn out, une dépression, un cancer. Enfin je vais mal finir. Et puis certainement aussi avec peut-être divorcer à ne pas avoir passé le temps qu’il fallait avec mes enfants à être dans un état physique qui allait certainement pas être très glorieux non plus. Et donc, quand j’ai fait ce diagnostic là, c’était clairement pour moi. C’était juste impensable de rester sans réagir. Il fallait que ça change. Donc un des éléments que j’ai identifié, c’est Alors ça, c’est vraiment une phrase bateau, mais qui pourtant est extrêmement vraie, où on dit qu’on est la moyenne des cinq personnes que l’on côtoie le plus. Donc bon, globalement, à l’époque, je suis partie de ce postulat. Je me suis dit j’ai regardé autour de moi qui je côtoyais et je me suis dit mais ça ne va pas, il faut absolument que je change mon entourage. Et donc je me suis posé, j’ai réfléchi, Ok de quelle typologie de personnes je veux m’entourer ? D’accord. Je veux avoir des gens qui sont entrepreneurs, mais je ne veux pas des entrepreneurs rat race. Je veux des gens qui soient inspirants pour moi et qui vont dans la même direction de recherche de liberté que moi. La composante essentielle pour ça, c’est la capacité à bien gérer ses finances et son argent, de savoir investir parce que ça crée un socle de résilience pour ne plus être dépendant de son business.
Cédric Tempestini: D’être en capacité de générer de l’argent, c’est bien, mais de le transformer en actif qui nous génère du revenu et qui nous donne la capacité comme ça de dire tu sais, à un moment donné j’en ai marre, j’arrête, je passe à autre chose. En quelque sorte. Un fuck you, un petit fuck you money, c’était quelque chose vers lequel je voulais aller. Donc il me fallait des gens qui étaient dans cette dynamique là. Et forcément, pour être en capacité d’être dans cette dynamique là, Pour moi, le développement personnel était le troisième pilier. Il fallait avoir des gens qui étaient en capacité et qui avaient compris qu’il fallait qu’ils travaillent sur eux, qu’ils travaillent sur leur manière de penser, qu’ils travaillent sur la manière d’interagir avec les autres, qui avaient une capacité d’ouverture d’esprit et de remettre en question en permanence leurs certitudes. Et donc ça a été la genèse de la chose. Au tout début, j’ai créé un petit groupe comme ça, j’ai regroupé des gens qui me semblaient plutôt correspondre à l’idée. C’était les prémices, la genèse de UMento. Et puis au bout d’un moment, j’ai travaillé sur la notion d’ikigaï.
Olivier My: Ok.
Cédric Tempestini: Donc l’ikigaï, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un concept d’origine japonaise qui vient de l’île d’Okinawa, une île. On dit l’île des centenaires parce que c’est là où il y a le de mémoire le plus de centenaires. En tous cas, ils vivent très longtemps et on a comme ça des zones blue chips. On les appelle des blue chips, des endroits dans le monde où les gens vivent particulièrement longtemps et particulièrement en bonne santé. Et donc Okinawa, ils ont le concept d’ikigaï et c’est au cœur de leur culture. Ce qui fait que L’ikigaï, c’est la notion de mettre dans sa vie, d’avoir une activité qui soit, pour laquelle on est doué, que l’on aime faire, dont le monde a besoin et qui nous permette d’en vivre. Si on regroupe ces quatre éléments, on a notre ikigaï. Et donc je me suis mis en réflexion, en quête de ça et je me suis rendu compte que ce que je mettais, j’avais lancé avec les prémices de UMento, j’étais dans cette dynamique depuis longtemps, avec dans mes business, mais avec mes salariés. Sauf que j’avais des gens qui n’étaient pas câblés comme moi et c’est juste ils ont des aspirations, ils ont des manières de fonctionner qui sont différentes, des préoccupations qui sont différentes. Et quand on n’a pas connu l’entrepreneuriat, on n’est pas en capacité de comprendre ce que vit un entrepreneur. Moi j’avais connu le salariat, donc j’avais un minimum d’empathie sur ce qu’ils vivaient, mais ce n’était pas le cas à l’inverse. Et donc j’avais essayé toujours d’être dans la même dynamique que je suis actuellement dans UMento, mais j’étais extrêmement frustré. Typiquement, je leur avais parlé des cryptos au tout début en me disant les gars, il y a un truc là, il se passe quelque chose. Et moi, j’avais envie qu’ils s’enrichissent aussi, qu’ils chauffent cette potentialité.
Cédric Tempestini: La plupart m’ont ri au nez. Et je me rappelle de cette frustration où je leur avais présenté une vidéo de mon mentor où ils s’étaient moqués de lui. Mais j’étais sorti de là mais dégoûté quoi. Face à aussi peu d’ouverture d’esprit avec tout de suite des poncifs de ouais, c’est une arnaque, c’est un Ponzi, c’est de l’argent, du terrorisme, c’est. Et en fait, je ne voulais plus côtoyer au final et être dans un cercle de ce type. Donc j’ai commencé à créer la communauté UMento, les prémices ça a été un petit groupe comme ça. J’ai découvert la notion d’ikigaï. Je me suis dit moi j’aurais été prêt à payer pour ça parce que j’ai testé des tas de groupes de mon côté, j’ai essayé de trouver un groupe comme ça, je ne l’ai pas trouvé. Donc au bout d’un moment, je me suis dit Ok, je vais le créer moi du coup, je vais le lancer moi. Et c’est là qu’est parti ce business. Mon ikigaï, cette activité qui regroupe ce que j’ai évoqué tout à l’heure et qui aujourd’hui est monétisé et me nourrit en même temps puisque au delà de l’aspect lucratif et bien sûr, je ne m’en cache pas, l’objectif de UMento, c’est que ça soit lucratif et c’est lucratif. Mais le gros de la valeur, je le pioche avec les échanges que je peux avoir avec les membres, les synergies, les partenariats, les opportunités, l’inspiration que ça a fait naître qui est bien supérieur au final que l’argent que m’a ramené d’un point de vue purement activité, la communauté.
Olivier My: En tous cas, je t’ai laissé en fait raconter l’histoire parce que d’un trait, parce qu’il y a tellement une énergie avec ce que tu évoques que ça méritait d’être fait en un trait. Il y a plusieurs éléments qui me paraissent vraiment importants dans ce que tu décris et qui pour moi sont souvent la cause des blocages des personnes qui n’arrivent pas à avancer. C’est justement cette capacité à se regarder soi-même. Alors souvent, c’est intéressant parce que dans ton histoire, il y a eu un évènement et c’est souvent les événements un peu brutaux si je puis dire. Donc toi c’est plutôt un événement heureux parce que tu as eu ta fille qui est arrivée, donc avec difficulté tu le disais, mais justement je trouve ça donne du contexte aussi à cet événement là, c’est que quand c’est arrivé, c’est devenu quelque chose qui a été très important pour toi et ça t’a forcé à un arrêt de la tête dans le guidon de l’entrepreneur. Et le fait d’avoir réussi à lever la tête, je trouve que c’est déjà extraordinaire d’avoir réussi à le faire et ensuite d’avoir eu la volonté de faire autrement. Parce que quand on est dans des habitudes, on connaît ce confort de la situation qu’on n’aime pas. Mais essayer d’aller chercher autre chose comme tu l’as fait. En fait, c’est beaucoup de courage derrière qui est soutenu par quelque chose qui est très honorable de vouloir s’occuper aussi de sa famille, vouloir passer du temps avec et j’ai trouvé ça vachement touchant quand tu disais mais en fait moi je me voyais crever quoi, tu vois. Je me voyais continuer dans cette roue justement, tu parlais de rat race donc du coup dans la roue et d’avoir un avenir qui au final, tu vis pour travailler quoi, et au final ça devient plus intéressant. Et le fait de vouloir chercher un environnement qui te correspond mieux, c’est aussi très courageux parce que ça veut dire qu’il faut que tu fasses des filtres. Est ce que tu te rappelles de certains filtres que tu as dû faire qui ont été particulièrement difficiles dans ton entourage ?
Cédric Tempestini: Oui bah écoute, il y a des personnes que je ne côtoie plus, je sais qu’il y a des gens qui vont mal réagir à ça mais je le dis, moi il y avait des amis d’enfance. Au bout d’un moment, je me suis rendu compte, en fait, on n’a plus rien en commun quoi. Enfin. Et qui avait un impact que je trouvais néfaste sur moi. Du côté familial aussi. Pas couper les ponts, mais de la distance,
Olivier My: Ouais distance oui.
Cédric Tempestini: Voilà. Parce que des vies différentes, tout simplement. Et chacun son chemin. Moi j’en appelle beaucoup à la responsabilité personnelle. Un truc qui m’insupporte, ce sont les gens qui passent leur temps à râler sur des choses sans rien changer. Et si à la rigueur tu as fait le choix dans ta vie, que tu as arbitré tes regrets d’une manière conscientisée, tu as dit bon ben voilà, je fais le choix de ne pas faire ça et j’accepte du coup les inconvénients qui vont avec. Bah moi je trouve ça courageux et je respecte les gens qui sont en capacité de faire ça. Je ne respecte pas par contre les gens qui sont dans la complainte perpétuelle à se plaindre toujours des mêmes choses et qui ne font rien pour les changer. Ça c’est un truc qui m’insupporte au plus haut point. Et les gens comme ça, je les tiens aussi loin que possible. Après, il y a des gens qui sont responsables et comme je le disais, je respecte. Mais après c’est juste qu’on a des vies tellement différentes et des aspirations tellement différentes que enfin, se côtoyer juste pour se côtoyer parce qu’il y a une obligation d’un côté je ne sais pas, sociétal, familial, etc. Je dois avouer que c’est pas un truc. Enfin, c’est un truc que je refuse aujourd’hui. Voilà.
Olivier My: C’est marrant parce que tu vois, rien que le logo, tu disais on sort du cadre. Bah en fait, il y a bien des normes culturelles qui souvent nous enferment dans du politiquement correct. Et c’est là où je te rejoins, c’est que des fois on s’est enchaîné ou on a été enchaîné depuis notre enfance à des habitudes, des choses où on accepte quelque chose qui nous fait du mal. Et il y a un moment donné où on a le choix à un instant T. C’est ce qu’on met derrière le terme adultes au départ. On dit quand on est adulte, on peut commencer à faire des choix. La question qui se pose, c’est est ce que on a la capacité de le faire ? Est ce qu’on a la volonté suffisante de le faire ? Parce que quand tu commences à faire autrement, et c’est exactement ce que tu décrivais tout à l’heure, quand tu as commencé à parler des cryptos, il y avait autre chose encore avant que tu avais évoqué je ne me souviens plus exactement, mais le fait de faire un petit peu différemment te met à l’écart. Et en fait, quand ça te met à l’écart, c’est est ce que tu es prêt à être à l’écart, à potentiellement être seul pendant un moment ? Mais c’est assez rare que tu y restes.
Olivier My: En réalité, c’est comme les risques qu’on évoquait tout à l’heure. C’est rare que tu restes si seul que ça parce que tu vas forcément résonner avec d’autres personnes qui sont seules à côté et que vous allez former un tout. Et c’est pour ça que je trouve ça très intéressant aussi que tu nous partages ça, parce que il y a plein de personnes en fait qu’on connaît depuis très longtemps et puis plus la vie avance et plus on connaît des gens et le temps que l’on a, il est limité. Et donc faire le choix des gens avec qui on interagit, c’est super important sans pour autant être dégradant d’une personne, tu vois? C’est pas parce que je veux passer moins de temps avec toi que tu n’es pas une bonne personne ou que je t’estime pas. C’est juste que, à l’heure actuelle, dans la relation ou dans le chemin de vie que moi j’ai, et bah en fait je fais des choix un petit peu différents et c’est une conversation à avoir. Et effectivement, si dans une relation de toute façon ça va dans les deux sens, si la relation est importante aussi pour l’autre, bah autant avoir la conversation. Et c’est des choix qui sont difficiles.
Cédric Tempestini: Oui, après il n’y a pas tout le monde qui est capable en capacité d’entendre ce type de choses.
Olivier My: Ouais, je te rejoins.
Cédric Tempestini: C’est toujours pareil, ça dépend des individus et je veux juste évoquer quelque chose. Il y a cet adage que je trouve d’une tristesse. Pour vivre heureux, vivons cachés.
Olivier My: Oui.
Cédric Tempestini: Et c’est un truc que j’ai appris ces dernières années. C’est au contraire se dévoiler parce que se dévoiler et d’où les réseaux sociaux, d’où ma chaîne YouTube, d’où cette authenticité que je m’efforce d’avoir au maximum. Parce que forcément, il y a des gens qui me critiquent. Oui, il y a des gens qui se moquent de moi. Oui, il y a des gens à qui ça ne convient pas et c’est tant mieux comme ça, ils s’éloignent. Mais par contre, toutes les autres personnes qui me correspondent, qui rentrent en résonance avec ça, ils viennent vers moi et du coup on se nourrit les uns les autres. Donc effectivement, tu le dis très bien, quand on a une phase de changement comme ça, la meilleure des choses à faire pour moi, c’est d’en parler, c’est de l’assumer, de parler de ses objectifs, de parler de son ambition, de parler de la vie que l’on veut parce qu’il y aura des gens qui vont se dire ah tiens, lui ça me parle, ça me plaît, c’est pas commun ce qu’il dit. J’ai envie de me rapprocher de lui, j’ai envie de le côtoyer. Et si on fait ça, on reste pas longtemps seul, ça c’est clair.
Olivier My: En tout cas, c’est l’expérience que j’ai pu vivre aussi moi même. Et puis si on est là aujourd’hui, c’est bien qu’il y a une raison. Et justement, je voulais continuer sur l’histoire de la communauté parce que moi, quand j’y suis rentré, j’ai trouvé ça assez fascinant de voir l’engagement des gens à l’intérieur. Parce que moi, dans le monde de l’entreprise, tu sais que moi j’accompagne des individus, des équipes et des organisations à mieux travailler ensemble. Et le thème de la communauté revient souvent. Donc on veut créer des communautés de pratique et c’est un bordel sans nom dans le sens où souvent tu allumes l’étincelle au début, mais jamais ça tourne tout seul, tu vois. C’est à dire que toi, effectivement, tu alimentes d’une certaine manière et tu es rémunéré aussi pour ça, pour cadrer, pour garder en fait le.
Cédric Tempestini: La dynamique.
Olivier My: C’est ça la dynamique qui est autour. Mais il y a quand même les membres en eux-mêmes. Parce que moi, quand je suis arrivé, il y a des gens qui m’ont envoyé des messages, il y a des choses qui se sont faites sans forcément que tu aies à pousser. Donc quand tu pousses, ça marche mieux bien sûr, mais il y a quand même des choses qui se font sans que tu aies besoin de le faire. Et je trouve que c’est assez fascinant dans ce sens là, parce que c’est extrêmement difficile lorsque justement c’est une communauté qui n’est pas payante. Quand ce n’est pas payant, je n’ai aucune obligation de faire quoi que ce soit à l’intérieur. De ton regard, maintenant que tu as, ca fait quoi, ça fait quatre ans, tu disais quatre cinq ans non la communauté ?
Cédric Tempestini: Attends la communauté, alors la chaîne YouTube je l’ai lancée il y a cinq ans, la communauté, ça fait à peu près cinq ans aussi.
Olivier My: Donc cinq ans. Qu’est ce qui pour toi fait le succès justement d’une communauté qui marche ?
Cédric Tempestini: Alors à mon sens. Après, tu vois, d’une manière générale, je crois qu’on n’a jamais réussi, on est toujours en train de réussir.
Olivier My: Ouais, je comprends.
Cédric Tempestini: Donc tu vois, je suis toujours un peu mal à l’aise de parler de succès parce que tu sais jamais rien n’est acquis, tu es tout le temps en train de l’entretenir, mais.
Olivier My: Bah on le voit derrière toi, c’est un truc en mouvement.
Cédric Tempestini: Ouais !
Olivier My: Les résultats, le succès. Il n’y a que des trucs autour de.
Cédric Tempestini: Ah ouais c’est vrai.
Olivier My: La persistance, travailler dur, la consistance et tout.
Cédric Tempestini: Oui, oui, oui, je suis un adepte de la notion de discipline et je crois beaucoup plus à la constance qu’à des efforts puissants sur une petite durée de temps. C’est les intérêts composés. On en revient, on refait la liaison avec l’investissement. Donc pour répondre à ta question, je crois que un, effectivement, ma présence sur les réseaux sociaux que j’évoque comme un phare dans la nuit pour attirer des gens pour la communauté qui déjà fait un premier filtre automatiquement. Parce que comme j’ai une certaine authenticité, il y a des gens qui se disent mais c’est qui ce connard ? Désolé pour le terme, mais grosso modo c’est ce qui se passe et d’autres qui disent bah j’adore, c’est super intéressant. J’aime bien la manière dont tu parles, ses idées, c’est rafraîchissant ou qui ont la capacité à se dire ok, je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit, mais quand même c’est intéressant, ça me fait réfléchir. L’ouverture d’esprit. Voilà. Donc ça, ça fait déjà un premier filtre. Ensuite, il y a toute la phase de sélectivité pour entrer dans la communauté qui va donc permettre parce que tu es passé au travers du filtre.
Olivier My: Tout à fait.
Cédric Tempestini: Tu as vu ce que c’était et je pense que, je sais, c’est pas je pense je sais que très rares sont les business qui ont ce type de process parce que en fait, c’est à l’inverse des pratiques marketing, il y a un maximum de friction.
Olivier My: Ouais, je comprends,
Cédric Tempestini: C’est fait pour en fait, la vidéo d’une heure, tu as l’entretien avec moi, tu auras de répondre aux emails, tu as le truc du mot de passe. Donc tout ça c’est de la friction plus derrière la réponse après l’entretien où elle ne vient pas tout de suite. Là aussi, friction encore.
Olivier My: Ça je m’en rappelle ça. Mais pourquoi il veut pas me dire !
Cédric Tempestini: À la sélectivité. Et pour moi ça vient créer du coup derrière de l’engagement. Parce que de par cette sélectivité, tu sais que elle s’est appliquée aux autres aussi, ça a tout de suite en termes de valeur perçue des autres gens qui ont dans la communauté. Pouf, ça augmente le truc. Et de par la typologie de personnes que je sélectionne qui ont une envie qui en fait une des douleurs sur lesquelles je joue en fait, c’est la douleur que j’avais moi, la solitude. C’est d’être entouré de personnes où on doit se cacher en fait, on doit se mettre un masque, on doit mettre des artifices. On ne peut pas dire vraiment ce qu’on pense. Et pour moi, la communauté, c’est un havre de paix où on peut dire ce qu’on pense, avec parfois d’ailleurs des propos qui sont considérés comme choquant par la société d’une manière générale, et avec des gens qui, dans 99 % des cas, ont la capacité ou arrivent à réagir en disant je ne suis pas d’accord avec toi, mais ok, c’est ton point de vue, je t’écoute vraiment. Je ne suis pas juste là en mode je dis, j’essaye de te convaincre mordicus que c’est moi qui ai raison. Là c’est l’aspect ego et capacité de se remettre en question, l’ouverture d’esprit qui sont hyper importantes.
Cédric Tempestini: Et je pense que en fait, juste déjà en faisant ça avec l’aspect payant bien évidemment, ça on le sait d’un point de vue psychologique, la valeur perçue entre un truc pour lequel je paye, un truc pour lequel je ne paye pas ne va pas du tout avoir le même impact et donc l’engagement qu’il y a derrière non plus. Et c’est aussi la raison pour laquelle tu vois, j’ai augmenté au fur et à mesure du temps le prix pour la communauté, parce que le groupe en lui-même a augmenté de niveau et que du coup, il faut aussi attirer des gens qui correspondent au niveau qui est monté au sein de la commu. Et clairement, l’aspect monétaire et le prix d’entrée fait est un aspect aussi de sélectivité. Donc je pense que c’est tous ces éléments plus bien sûr la dynamique et l’animation que j’essaye de mettre en place avec tous les trucs que tu peux voir, tu vois les workshops qu’il y a toutes les semaines, les échanges dans le slack, les opportunités, les dîners UMento, les événements qui parfois s’organisent spontanément au sein de la commu. Je le dis souvent, l’intelligence est dans la nuance. Et donc c’est la nuance de tous ces éléments qui font qu’effectivement je pense que ça marche plutôt bien aujourd’hui.
Olivier My: C’est vrai que ça me fait pas mal réfléchir sur la manière dont on fait les choses en entreprise la plupart du temps, qui est grosso modo l’exact inverse de tout ce que tu as évoqué. Et il y a peut-être un lien de causalité, si ce n’est un lien de corrélation avec le succès de ces communautés. Parce que souvent, effectivement, la communauté démarre avec x personnes qui viennent propulser une idée, tu vois? Et je suis dégoûté parce que j’entends des petits oiseaux derrière toi.
Cédric Tempestini: Je n’ai même pas entendu comme je suis en noise cancellation sur mes AirPods.
Olivier My: Ouais mais tu vois, ici il fait froid, il fait gris et toi tu as les petits oiseaux derrière toi. Bref, c’était une petite parenthèse. Donc ça vient justement de personnes qui eux ont une envie et c’est normal. Il faut mettre un peu de charbon dans la locomotive. Mais généralement on fait un appel à tous, on ouvre les bras à tout le monde et vu qu’on ouvre les bras à tout le monde, tout le monde arrive avec des intentions qui sont totalement différentes. Des gens qui ont vu de la lumière, ils arrivent, d’autres qui se disent ça serait bien que j’y aille parce que je vais être bien vu, le fait d’y aller et d’autres qui sont vraiment intéressés. Du coup les gens y viennent, mais à la première occasion, dès qu’il faut contribuer ou sortir un petit peu tu vois de l’ombre, il n’y a plus personne. Forcément, parce que c’est facile de partir, autant que ça a été facile de rentrer. Et je trouve que ce que tu évoques, par exemple, qui pourrait être intéressant, c’est d’avoir une conversation avec chaque personne qui veut rentrer pour connaître les motivations des gens et potentiellement accepter le fait qu’ils viendront simplement en spectateur. Si c’est ça qu’on veut, c’est à dire qu’on veut diffuser au maximum. Donc c’est bien d’avoir des spectateurs pour qu’ils soient sensibilisés aux choses, mais si on cherche des gens qui veulent contribuer, c’est que le contrat se fasse avant l’entrée, parce que dès que tu es rentré, ils viennent consommer en fait ce qu’il y a dans la communauté et c’est toi qui ne fait que charbonner.
Olivier My: Et ça je trouve que tu vois les différentes étapes que toi tu as en plus de la dimension monétaire, mais tu ne peux pas demander aux gens de payer dans un truc d’entreprise, tu vois comme ça. Mais je pense que le fait d’avoir un process un peu plus sélectif fait que effectivement, quand tu as la douleur du process, potentiellement tu as envie de rester quand tu es accepté. Et ça je trouve qu’on ne le fait pas. Et je me dis que ça peut être une idée intéressante à avoir. Pas pour bloquer les gens, mais juste pour qu’ils comprennent que c’est du temps qui a de la valeur et du temps qui est investi parce que les gens ne se rendent pas trop compte des fois que des fois on organise des événements et il y a personne qui vient. Mais en fait on ne l’a pas organisé pour nous, on l’a organisé aussi pour eux. Et donc du coup, tu vois. Enfin, toi tu le connais mieux que personne. Quand tu organises des événements et que les gens ne se disent pas ben en fait on ne vient pas et que tu te retrouves tout seul, c’est pas super agréable. Mais en tous cas, voilà, c’est ça que ça me fait résonner dans ce sens là. Et il y a une chose qui me paraît aussi importante, c’est que tu as une présence qui est à la fois suffisamment fréquente, c’est à dire qu’on sait que tu es là et en même temps suffisamment non fréquente du coup.
Cédric Tempestini: En retrait, suffisamment en retrait.
Olivier My: C’est ça qui fait que. Bah, il y a un moment donné où notre propre responsabilité est en jeu. Ça veut dire que moi, le premier, je me suis dit bon ok, c’est cool. Cédric Il m’a mis en relation avec des personnes, mais il y a un moment donné quand même où c’est moi qui vais me faire ma propre expérience. Et donc c’est aussi à moi d’aller contacter des gens. C’est à dire que sinon, je ne suis qu’en attente de ce que toi tu vas faire vis à vis de moi ou d’autres personnes. Et ça, ça devient problématique. Ça veut dire que je deviens simplement consommateur. Simplement parce que j’ai payé et je trouve que ça, c’est le risque de ce genre d’exercice là. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c’est que, comme tu le disais, c’est la qualité des interactions. C’est à dire qu’on n’est pas forcément d’accord avec tout le monde, on n’a pas forcément d’affinités avec tout le monde, mais ça c’est humain. Par contre, il y a personne aujourd’hui avec qui j’ai discuté dans la communauté, qui n’a pas été suffisamment ouvert à une conversation utile. C’est à dire que tu arrives déjà avec un branchement où justement tu casses certaines barrières du quand je te dis ça. Il ne faut pas le prendre pour toi où je suis là à me comparer à toi et tout. Et justement, je trouve que la beauté de la chose c’est que il y a des gens qui ont justement réussi à faire plein de choses qui sont souvent très largement au dessus de ce que moi ou d’autres ont pu faire, mais qui ont cette capacité là, mais qui ont cette capacité à te parler de manière très simple.
Olivier My: C’est pour ça que je reviens sur ce que tu disais tout à l’heure, c’est qu’il y a plein de gens qui vont se vanter à l’extérieur pour finalement beaucoup de creux dans la réalité, parce qu’on sent que les réseaux sociaux les aident à se gonfler vers l’extérieur. Alors que là, il y a beaucoup de personnes qui réussissent plein de belles choses et qui réussissent à te parler comme si tu étais au McDo avec eux et qu’ils étaient sur la table d’à côté, tu vois. Et je trouve que ça c’est très rafraichissant et probablement que le filtre fait la différence. Donc c’est pour ça que je trouve que c’est vraiment un bel espace que tu as réussi à créer et que j’ai vu assez rarement ailleurs. C’est pour ça que je trouvais que c’était important d’en parler parce que ça vient donc d’un rêve de ta part de créer quelque chose que tu n’as pas trouvé ailleurs. Tu as commencé petit avec un petit groupe de personnes et puis ensuite ça a grossi et tu réussis aujourd’hui à faire rayonner quelque chose que je trouve est plutôt beau. Donc déjà bravo à toi pour ça.
Cédric Tempestini: Merci, Merci pour tes bons mots, très heureux de les entendre. Et puis oui, c’est ce genre de choses, tu vois, C’est bien de s’en souvenir effectivement. Donc tu vois, de faire preuve de gratitude. C’est d’ailleurs un exercice que je fais quotidiennement, de me rappeler tout ce qui va bien dans ma vie et Dieu sait qu’il y en a. Donc voilà une grande gratitude que j’ai aujourd’hui d’avoir la communauté, d’avoir les gens qu’il y a dedans. Tu vois, là, on a fait avec ceux qui sont à Maurice. On a fait une journée UMento dimanche. C’était extraordinaire. On a passé une excellente journée et puis voilà. On a eu l’occasion aussi de se voir. Quand je suis venu pour ceux qui étaient dans le sud de la France, à mon domicile d’ailleurs, du côté d’Aix. Et voilà, je sais que c’est toujours à chaque fois de très bons moments. Ça permet comme ça de créer du liant, tu vois les interactions qui se créent et on se dit ah bah tiens, on va faire ça ensemble. C’est extrêmement satisfaisant pour ma part, en plus de l’aspect nourrissant, en tout cas pour ma part, c’est mon ikigai quoi ça. J’ai l’impression de ne pas être trop mauvais à ça. Ou si j’enlève le côté à vouloir être humble absolument. Je pense que j’ai un talent sur ce sujet. Et donc grande satisfaction du coup de voir les choses s’opérer.
Olivier My: Ça se voit dans tes yeux qui brillent quand tu en parles. Donc c’est un petit peu ton troisième bébé quoi, tu vois ? Sous un certain angle.
Cédric Tempestini: Oui. Oui, c’est vrai, C’est vrai, non exactement. Exactement.
Olivier My: Mais du coup, un dernier sujet que je voulais aborder avec toi avant d’aller dans notre dernière phase de l’épisode, parce que tu l’as évoqué, c’est Maurice. C’est à dire que avant tu étais en France et un jour tu as décidé de partir. Comment ça s’est passé ? Qu’est ce qui t’a amené à te décider de partir pour justement avoir le plaisir d’entendre les oiseaux à côté de toi ?
Cédric Tempestini: Alors j’ai fui. Voilà. Concrètement, face à l’adversité, je dirais qu’il y a trois réactions c’est soit tu combats, soit tu restes immobile et figé, soit tu fuis. Moi, j’ai choisi la fuite, je ne rentre plus en résonance avec. Enfin, je crois que je n’ai jamais vraiment été en résonance de toute manière, avec la manière dont fonctionne la société dans son global, dans sa globalité en France. Les décisions politiques, la direction que ça a pris. Il y a beaucoup de choses en termes d’ambiance, en termes de mentalité. Alors, je suis reconnaissant parce que, en fait, ça m’a poussé à créer UMento. C’est parce que tout le reste était tellement difficile à vivre que je crée UMento comme un havre de paix où les gens comme nous puissent se dire Ahhhh enfin je peux parler sans qu’on me crache à la gueule, sans qu’on me juge. Je peux discuter avec des gens qui sont dans la même dynamique que moi, qui me comprennent, qui ne sont pas dans le jugement à l’emporte pièce véhiculée par des gros clichés de la société, des médias, etc. Voilà, c’était un besoin limite de survie psychologique en fait.
Olivier My: Ouais, je comprends.
Cédric Tempestini: Et donc j’ai un moment donné avec aussi mon épouse, on se disait mais on n’est pas à notre place, on n’est pas bien là dedans, ça ne nous convient pas. Et comme je l’évoquais tout à l’heure, on arbitre ses regrets. Il y a des gens qui restent et si ça leur convient, bah ça va très bien pour eux quoi. Ils ont arbitré leurs regrets. Moi, j’estimais que c’était devenu trop douloureux, trop difficile. Donc on s’est dit bah, on s’en va. Là dessus, on en revient sur le côté exemplarité pour mes filles, c’est aujourd’hui un truc qui me drive énormément. Les enfants, on est là une fois qu’ils sont nés, on est là pour leur créer des souvenirs en fait. Et donc j’essaye de créer des souvenirs de Ça va te paraître étrange et certainement beaucoup de gens. Je fais le parallèle avec les LLM, tu vois. Mes filles c’est des chats GPT, c’est Claude, tu vois, tu les nourris de données et en fonction de la qualité des données avec lesquelles tu vas les nourrir, et ben elles vont être plus ou moins performantes, mais c’est ultra simplifié. C’est exagéré, mais c’est pour traduire mon propos bien sûr que je ne vois pas mes filles comme des intelligences artificielles, mais in fine, elles sont en train de créer leur arbre de données, leurs neurones se développent et leur réseau neuronal se développe. Et donc, moi, un de mes rôles fondamentaux aujourd’hui, c’est de nourrir ce réseau neuronal des meilleures choses possibles. Et ça passe par l’exemplarité puisque les neurones miroirs sont en action en permanence et que là dessus, elles vont se calquer sur les décisions qu’on a pu prendre, la manière dont on vit et dont on applique ce que l’on dit au quotidien. Et pour nous, de vivre dans un environnement où on ne ça ne nous convient pas, on ne se sent pas bien. Ça allait affecter aussi notre relation familiale, notre vécu et là aussi en termes d’exemplarité, pour casser cette barrière psychologique de l’attache à un pays, à une zone, à tout un environnement dans lequel on a baigné toute sa vie.
Cédric Tempestini: De casser ça dès le début pour nos filles, de leur donner une exemplarité et la capacité de se dire le lieu ne me convient pas, c’est pas grave, je vais à l’autre bout du monde et là aussi c’est potentiellement un jour elles prendront aussi cette décision de dire papa, maman, je vais à 10 000 km, 15 000 km parce que ça me conviendra, je pense que ça me conviendra plus là-bas Donc je suis bien conscient que c’est dans l’avenir aussi quelque chose qui pourra avoir des conséquences difficiles en tant que parent. Mais qu’est ce qui est le meilleur pour elles ? Je pense que c’était clairement cette décision. Jusqu’à maintenant, une des meilleures décisions que j’ai pu prendre de ma vie qu’on a pu prendre de nos vies. Voilà pour la big picture. Après, je ne sais pas si tu veux rentrer dans le détail des pourquoi, mais grosso modo on risque de tomber dans un côté french-bashing où je vais parler de tous les trucs qui aujourd’hui me donnent envie de vomir littéralement. Ils me font mal au cœur en voyant maintenant depuis mon île ce qui se passe au loin. Je ne sais pas si tu veux aller là dedans, mais en tout cas pour les raisons les big picture, tu as je pense la réponse.
Olivier My: Ouais non, ce que tu disais, c’est pas forcément l’objet d’aller dans le french bashing. L’idée c’était surtout de comprendre qu’est ce qui avait amené de la décision à l’action. Parce qu’encore une fois, s’expatrier c’est aussi en fait changer de cadre, c’est aller dans une culture qu’on ne connaît pas. C’est Français là bas, je ne connais pas assez. Donc ils ne parlent pas français non, là bas, si ?
Cédric Tempestini: Si si, ils parlent français. Ce qui fait que Maurice attire pas mal de personnes de France.
Olivier My: C’est aussi pour ça ouais. Et donc en fait, le fait que tu bouges là bas en emmenant toute la famille, c’est une île, donc c’est un mode de fonctionnement qui est différent. Par contre, ça veut aussi dire que tu es allé chercher quelque chose que tu voulais et qui te correspond mieux. Et je trouve que c’est encore une fois la preuve de l’esprit entrepreneurial pour moi. C’est juste que tout ce que tu avais fait avant t’impliquait surtout toi et là en fait, c’est un mouvement collectif de ta tribu à toi quoi, si je puis dire. Et je trouve que c’était intéressant de justement de comprendre qu’il y avait une véritable souffrance de rester. Et parfois, ce qui aide au mouvement, c’est de comprendre qu’il y a quelque chose qui n’est plus acceptable pour soi. Là où je suis et j’ai l’impression que ça a impulsé ton mouvement. Donc super!
Cédric Tempestini: Tout à fait. C’est très bien choisi le terme inacceptable. Et ça, je pense que les gens ne font pas assez ce travail d’une manière générale. C’est pour ça que souvent ils se complaisent dans cette espèce de zone entre deux où ce n’est pas assez douloureux pour s’en sortir. C’est Olivier Roland qui utilise le terme les chaussons de ciment. Tu vois cet immobilisme ? Mais en même temps, ça va, c’est confortable, tu es bien dedans, donc tu ne bouges pas. Et en fait, ce curseur là, vraiment, si je fais une rétrospective sur mon évolution personnelle, je dirais que ma capacité à définir qu’est ce qui est acceptable et inacceptable a évolué au fur et à mesure du temps. Et aujourd’hui, le curseur vers l’inacceptable est beaucoup plus sensible. J’ai eu beaucoup plus rapidement. Dire non, ça, ça ne me convient pas, je ne l’accepte pas, je refuse de vivre comme ça. Et ça d’ailleurs, c’est quelque chose qui est hyper libérateur. Une fois qu’on a réussi à le faire et qu’on a passé aussi le côté de Qu’en-dira-t-on et qu’on va accepter qu’effectivement il y a des tas de gens qui ne seront pas d’accord avec ça, qui critiqueront la décision et qu’on est ok avec ça, parce que c’est ce avec quoi nous nous sommes alignés et qui vraiment est important pour nous.
Olivier My: Et je reviens sur la fameuse hygiène en fait une hygiène de prise de décision, une hygiène aussi de penser à soi. Et ce n’est pas forcément un problème de penser à soi parce que en fait, on n’a qu’une vie et c’est notre vie et c’est quelque chose qui est important. Mais plus tu as réussi à faire cette décision dans ta vie, plus c’est facile de faire la suivante. C’est comme quand tu démissionnes la première fois quoi. Tu vois, les autres fois seront beaucoup plus rapides. Mais effectivement, décider de ce qui est acceptable et inacceptable et accepter justement que ce qui est inacceptable ne l’est plus et qu’il faut bouger, je trouve que c’est une vraie compétence. Bravo à toi si justement tu réussis à développer de plus en plus et que tu vas réussir à la faire passer aussi aux gens qui t’entourent. Donc super, Merci beaucoup!
Cédric Tempestini: Merci Olivier. Je veux juste évoquer un dernier truc. C’est une des valeurs fondamentales de la communauté, c’est la loyauté. Et souvent, les gens pensent Tu sais, loyauté, je sais pas qu’est ce que ça te met comme image en tête, mais moi, il fut un temps où la loyauté, je pensais au chien fidèle à son maître, tu vois? Avec ce côté loyauté envers les autres. Et en fait, je l’explique sur le site, je l’explique dans la vidéo de présentation à la communauté. La loyauté, c’est avant tout la loyauté envers soi même. C’est fondamental parce que si on ne part pas, si on n’est pas capable d’être loyal envers nous même, on ne va pas être loyal et loyal à ses engagements envers les autres. Parce que ce qui amène à ne pas tenir ses engagements envers les autres, c’est parce qu’on accepte de faire des choses avec lesquelles on n’est pas aligné. Donc déjà d’arriver à faire je fais des choses et je m’engage sur des choses avec lesquelles je suis aligné, me donne le socle nécessaire pour être après en responsabilité, être capable d’honorer mes engagements et d’être loyal aussi envers les autres. Donc la loyauté, c’est avant envers soi-même et ça passe aussi par la notion de développement personnel, de se connaître, de comprendre qui on veut être, ce que l’on veut accomplir, quelle vie on veut, on souhaite avoir vraiment nous, pas les projections qu’il y a autour de nous. On parle souvent de la. C’est la deuxième montagne. Je ne sais pas si ça te parle.
Olivier My: Ça me parle pas plus que ça non.
Cédric Tempestini: Il y a la première montagne qu’on gravit, la montagne, en clair des projections sociales. Et puis quand on y arrive, on se dit bah en fait c’est nul. Et c’est là que là on voit Ah ben en fait c’est la montagne qui est là bas que je veux gravir, c’est pas celle sur laquelle je suis. Et donc c’est la deuxième montagne, la montagne qui nous convient.
Olivier My: C’est super. Rien de mieux pour boucler la boucle. Parce qu’effectivement, dans le monde du changement et du développement de soi, en fait, on dit souvent que tout part d’abord de soi et après le reste. Le reste viendra après quoi? Donc merci beaucoup Cédric pour tout ce trajet. On aurait pu encore discuter longtemps, mais du coup, il y a un moment donné, il faut qu’on arrête. Ce que je propose, c’est qu’on va passer à la dernière phase de cet épisode. Et comme je te l’avais dit, c’est des questions un peu plus ouvertes mais qui vont être basées sur des cartes.
Cédric Tempestini: Très bien.
Olivier My: Donc on va faire trois petites phases. Donc ce que je vais te proposer, c’est de sélectionner un chiffre entre 4 et 15.
Cédric Tempestini: 14.
Olivier My: Ce que je vais faire, c’est que j’essaie de le faire au mieux parce que quand on est en physique, je donne les cartes comme je te disais, je vais t’afficher la carte.
Cédric Tempestini: Tu as regardé sur ton deuxième écran, c’est ça ? Et tu as des cartes virtuelles que tu vas afficher ?
Olivier My: Ouais, c’est ça. C’est quoi la 14 ? Et puis même pas. Donc je vais t’afficher ça, je te laisserai la lire pour les personnes qui ne voient pas la vidéo.
Cédric Tempestini: Yes!
Olivier My: Et y répondre bien sûr après.
Cédric Tempestini: Si tu pouvais revivre trois moments de ta vie riche en émotions, lesquels choisirais-tu? Dis nous quelles émotions c’était et où elle se situait dans ton corps. Ok. Déjà deux moments. Les naissances de mes filles. En particulier, non pas que j’aime moins la deuxième, mais la première a été particulièrement frappant parce que pendant longtemps, je me voyais, moi, vivre potentiellement sans enfant. Et les enfants, ce n’était pas un truc qui m’intéressait particulièrement. Mais la première, il y a cette espèce d’amour inconditionnel qui te tombe dessus. Il vient te gonfler. Alors tu vois, je parle de coup de l’émotion et de où c’est situé dans le corps, ça s’y prête parfaitement, ça vient te gonfler là, dans la poitrine, ça te remplit pour cette petite chose qui que juste avant tu ne connaissais pas et tu ne sais pas d’où ça vient. C’est extrêmement puissant et ça te tombe dessus comme une enclume. Donc les naissances de mes filles, c’était extraordinaire. Mais ensuite, si je dois en choisir un troisième, je dis des choses qui sont des banalités, mais ma foi, c’est les choses qui me viennent. Attends, il y en a deux, il y en a deux.
Olivier My: Vas-y, peu importe.
Cédric Tempestini: Écoute le mariage avec mon épouse, on a passé une journée tellement fabuleuse. Très, très heureux de la manière dont le mariage, c’était magique. C’était vraiment magique. Excellent moment. De la joie, tu vois? De la joie. Parce qu’il y avait moi qui suis très social, tu vois, de regrouper des gens. J’adore ça, regrouper des gens, de voir qu’ils interagissent avec eux, que ça se passe bien, qu’ils s’amusent, qu’ils passent un bon moment. Tu vois, ça amène de l’énergie positive. Ça, c’est le truc qui moi, me fait vibrer. Et alors il y a un autre moment qui était extrêmement marquant dans ma vie, c’est mon exit crypto de 2021. C’était le premier ou 2 mai 2021. C’était à cheval sur les deux. Mais ce moment où tu vois le make it, où je vends, je vends tout, quasiment tout et où bon bah ça y est, j’ai accumulé ce qu’il fallait pour dire fuck. Tu vois, si je veux tout laisser tomber là, aujourd’hui et tout péter et partir du jour au lendemain, je peux le faire. Et ce sentiment de liberté, l’allégresse, le soulagement intense que ça m’a amené avec ce côté où tu es sur un petit nuage. Parce que parfois je rêvais les années d’avant ou parfois je me réveillais la nuit ou je rêvais que ça s’était bien passé. Et en fait là tu dis non, non, c’est réel. Tu vois, ça s’est vraiment passé. C’est vraiment possible en fait, en quelques mois, de faire des gains aussi monumentaux. Ouais, c’était incroyable quoi.
Olivier My: En tout cas, rien que de te regarder, tu m’as transmis l’émotion qui vient avec.
Cédric Tempestini: C’est cool.
Olivier My: Bah super Alors pour la deuxième phase entre guillemets, je vais te proposer de me choisir deux nombres entre 16 et 39, donc d’en choisir deux. Et ce qu’on va faire c’est que après je vais te montrer les deux, tu vas lire les deux et tu vas choisir à laquelle tu veux répondre.
Cédric Tempestini: 16 et 39.
Olivier My: 16 et 39 comme ça, moi ça me facilite la tâche. Donc comme tu as pu le voir, en fait, la question précédente était plus sur le passé. Là ça va plus être sur le présent. Et puis bah bien sûr, il n’y aura pas trop de doute sur la suite. Alors 16 c’est celle là.
Cédric Tempestini: Ok. Quelle première étape peux tu mettre en place pour améliorer ta santé ?
Olivier My: Ok, donc ça c’est la première question. Et la deuxième, c’est 39.
Cédric Tempestini: Qu’es-tu Capable de faire par amitié ?
Olivier My: Laquelle tu choisis ?
Cédric Tempestini: Ok, à ces deux questions alors la deuxième est clairement la plus difficile. Donc je vais choisir celle là. La première, j’estime avoir fait les gros efforts que je devais faire. D’ailleurs sur ces derniers mois, j’en ai parlé dans la commu avec la mise en place du régime KETO et l’arrêt des glucides d’une manière totale qui a eu des effets extrêmement positifs à tous niveaux de mon côté. Aujourd’hui, j’estime que je suis plus en forme que quand j’avais 22 ans quoi. Donc voilà, en termes de santé, je pense que je suis plutôt bien, voire très bien, et je me fais suivre par rapport à ça. Donc là, aujourd’hui, je manque de matière à répondre à cette question. Justement. Je suis en recherche de depuis, donc je vais choisir la deuxième. Qu’es-tu capable de faire par amitié ? Écoute, On en revient du coup à l’aspect loyauté. Et là je peux parler d’expérience par amitié, je peux me mettre en danger clairement. Je ne sais pas si c’est la meilleure manière de répondre à la question.
Olivier My: Bah si, mais est ce que tu as un exemple potentiel alors je sais pas si tu l’as déjà fait ou pas, mais même si tu ne l’as pas fait, qu’est ce que tu serais capable de faire potentiellement ? C’est juste pour avoir une idée de ce que ça veut dire te mettre en danger pour toi.
Cédric Tempestini: Ah, alors me mettre en danger oui, je parle sur un aspect le terme est différent entre légal et juridique parce qu’il y en a une partie, c’est avec des tiers, un autre c’est du côté de la société. Donc moi c’est me mettre en danger d’un point de vue affrontement juridique avec des tiers. Voilà.
Olivier My: Ok. Et donc c’est tu serais prêt à te mettre en danger à ce niveau là, quoi?
Cédric Tempestini: C’est quelque chose que j’ai déjà fait. Ok, ça s’est bien passé, voilà,
Olivier My: Tant mieux.
Cédric Tempestini: Ça s’est bien terminé, mais c’est quelque chose que j’ai déjà fait après écoute d’un point de vue, il fut un temps, avant d’avoir des enfants où j’aurais pu me mettre en danger physiquement. Là, aujourd’hui en tout cas, c’est ma croyance. Parce que tu imagines comment tu pourrais réagir quand il y a un danger ou tu peux te risquer tu vois des dommages corporels importants ou potentiellement ta vie. Donc tu ne sais jamais vraiment comment tu vas réagir tant que tu ne vas pas être face à l’événement mais aujourd’hui, avec la responsabilité familiale, pour moi, ma loyauté première va envers ma famille et mes filles. Donc, malgré tout l’amour que je peux avoir pour certains amis très proches, mettre en danger mon intégrité physique qui aurait une incidence sur la manière dont mes filles grandissent aujourd’hui, je n’en serai plus capable. Et de la même manière, sur la partie légale ou juridique, ce sont des choses aujourd’hui, ça serait si c’est juste un impact d’un point de vue argent, c’est de l’argent on s’en fout, c’est pas grave. L’argent, ça se refait. C’est juste de l’énergie. L’argent, c’est de l’énergie en réserve. Si ça va plus loin, tu vois emprisonnements, etc. Ça, c’est hors de question parce que ça, c’est ma responsabilité pour mes filles. C’est hors de question.
Olivier My: Super! Merci en tout cas pour ta franchise. Du coup, je te propose une dernière petite phase. Donc je vais te recouper tout ça. C’est juste pour te faire vivre un peu ce que toi tu m’as fait vivre à l’entrée de la communauté. Tu vois, c’est qu’il y a juste un minimum de doute qui ne sert strictement à rien. Mais juste pour donner un peu le doute.
Cédric Tempestini: Je tiens à préciser quand même que tu vois le doute. Tu disais un doute qui ne sert à rien, tu évoques le doute après la phase d’entretien.
Olivier My: Oui, c’est ça. En vrai, il sert toujours à quelque chose, mais c’est vrai que.
Cédric Tempestini: Il sert à quelque chose. Il est pensé pour moi ne pas prendre et c’est ce que je dis. Mais c’est réel. C’est moi. Ne pas prendre une décision dans l’émotionnel, le laisser le temps à mon cerveau de se reposer, de laisser 24 h pour prendre la décision de manière plus éclairée et à l’inverse aussi du côté de la personne parce que tu sais, parfois tu es dans l’émotion du moment, tu es super content de l’échange, etc. Mais de laisser aussi à la personne le temps de décanter l’échange pour parfois il y a des choses qui te remontent et tu te dis ah ouais mais il y a ça. En fait, ça ne me convient pas. Donc non, non, c’est un vrai objectif. C’est pas un plaisir pervers de torturer ou de laisser une attente. Ça a une vraie utilité à mon sens.
Olivier My: Oui, bien sûr. Je te taquinais. C’est juste que moi, j’ai un côté un peu impatient aussi. Et déjà, faire un mouvement est quelque chose qui était douloureux pour moi. C’est à dire de te contacter. Tu vois, le mouvement était déjà douloureux. Et donc en plus on me fait souffrir plus longtemps. Mais voilà, c’est spécifique à moi. Et il n’y a aucun problème. Alors si tu peux me donner trois nombres entre 40 et 53. Et moi, ce que je vais faire ce coup ci, c’est que c’est moi qui vais regarder les questions et je vais te choisir laquelle.
Cédric Tempestini: Tu vas choisir.
Olivier My: Ouais, c’est ça.
Cédric Tempestini: 41, 52 et 47.
Olivier My: Ok, je vais te le dire. La première, c’est si ton alimentation exprimait tes aspirations les plus profondes, de quoi serait composée ton assiette au prochain repas ? Ensuite, il y avait 52. Si tu pouvais convaincre tout le monde de changer une chose dans son hygiène de vie, ce serait quoi ? Et donc 47, donc si on prend celle là, c’est quel petit pas aurais tu envie de faire pour un projet qui te tient à cœur ? Moi ce que je te propose, ce serait de répondre à la 52 qui était parce qu’on en a un peu parlé, mais je suis curieux de savoir un petit peu pour boucler la boucle, ce que tu vas dire, c’est si tu pouvais convaincre tout le monde de changer une chose dans son hygiène de vie, ce serait quoi ?
Cédric Tempestini: Les glucides, le sucre. On mange une quantité abominable de merdes qui nous empoisonnent et les glucides, le sucre. Et quand je parle des glucides, c’est pas seulement le donuts, c’est pas seulement les céréales Chocopops avec lequel moi j’ai été nourri toute mon enfance qui était une saloperie immonde. Non, non, c’est aussi les pâtes, c’est aussi le pain, c’est aussi le riz. C’est aussi tout ce qui est les pommes de terre, les carottes. D’une manière générale, réduire la part de glucides d’une manière drastique. Tous les gens que je côtoie ou que j’ai rencontrés qui ont appliqué ça au moins temporairement et qui font maintenant hyper attention à ça, ont eu des effets extrêmement positifs sur leur santé et leur clarté mentale, sur leurs émotions, sur la qualité de leur sommeil, sur l’énergie qu’ils ont dans leur journée. Donc voilà, moi c’est un des trucs qui a eu le plus gros impact dans ma vie en termes de santé. Même si j’ai mon sport quotidien, j’ai mes étirements quotidiens, je fais attention, je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je fais attention à mon sommeil. Ce dernier élément que j’ai mis beaucoup trop longtemps à passer le cap parce que j’étais complètement addict. J’étais vraiment accro au sucre. Ça serait mon conseil fondamental. Mais Dieu sait que c’est difficile.
Olivier My: Effectivement. Mais en tout cas, merci beaucoup pour tes réponses, pour toutes ces belles histoires et pour ce temps passé ensemble.
Cédric Tempestini: Merci infiniment Olivier, j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire en tous cas.
Olivier My: Super! Mais attends, c’est pas fini, c’est pas complètement fini. S’il y a des gens qui ont envie de continuer la papote avec toi, comment est ce qu’ils font pour te joindre ?
Cédric Tempestini: Alors ils peuvent pas ! Concrètement, Non mais je filtre parce que j’ai des gens qui me contactent sur LinkedIn, sur Instagram. Pourtant, Instagram, j’y suis quasiment jamais. Sur Twitter. Sur Telegram. Et donc aujourd’hui, Pourtant, j’ai pas une grosse audience. J’ai 15 000 abonnés qui se courent après sur YouTube. Mais du coup je filtre et pour ma part, je donne la priorité aux gens qui sont 1 en premier c’est ma communauté UMento. Et après bien sûr, les gens qui sont dans FastTrack Investor et InvestorX dans une certaine mesure. Mais du coup oui, à la rigueur on peut m’envoyer des MP sur LinkedIn, tu vois, c’est pas bloqué. Après est-ce que je vous répondrais, ça.
Olivier My: Tu feras au mieux quoi.
Cédric Tempestini: Je ne promets rien quoi.
Olivier My: C’est ça.
Cédric Tempestini: Ouais, je ferai au mieux. Soyez impactant. En fait, vous savez quoi, moi j’ai ramifié ma compétence réseau. C’est aujourd’hui Un des gros asset que je possède, c’est que je connais beaucoup de gens et que j’ai rendu aussi service à beaucoup de gens. Voilà. Parce que j’adore faire ça et aussi parce que tout simplement, ça, c’est un élément qui permet de créer de la relation et de construire des choses par la suite. Et s’il y a un truc que j’ai appris, c’est que tu vois de contacter qui que ce soit juste en étant dans une approche. Je veux te prendre des choses de ton temps, de tes conseils, de bah non, faites pas ça.
Cédric Tempestini: Encore une fois, l’alignement des intérêts individuels. Si vous n’avez rien à apporter, pourquoi enfin mon temps c’est de la vie. La vie, elle passe, elle passe vite. Donc moi je le vois comme ça. Quand on vient me prendre de une minute de mon temps, on me prend de la vie. C’est du temps avec mes filles donc j’ai du respect pour mon temps. Et typiquement dernièrement sur mon canal Telegram et j’ai fait un petit message parce que j’avais des gens qui posaient des questions ou soit j’avais répondu quelques lignes au dessus, soit tu faisais une simple recherche google et tu avais la réponse ou même aujourd’hui avec Chatgpt. Et donc je leur ai dit désolé, je ne vous réponds pas parce que je valorise mon temps. Donc ce type de question, je n’y réponds pas. Voilà, aucune réponse, Nada. Je l’ignore totalement. Et je dirais de la même personne, de la même manière envers les gens qui viennent essayer de prendre de mon temps, de mon énergie, de ma vie sans proposer quoi que ce soit en contrepartie. Voilà, il y a des gens qui trouveront, voilà encore une fois, être aligné, loyal envers moi même avant tout. Et ça me permet comme ça, si jamais je m’engage dans un échange avec quelqu’un, d’être.
Olivier My: Pleinement là.
Cédric Tempestini: D’honorer mes engagements.
Olivier My: Tout à fait. Merci pour cette réponse encore sincère et honnête et respectueuse de toi même et au final des autres en vrai.
Cédric Tempestini: Je sais ce que je crois.
Olivier My: Oui, tout à fait.
Cédric Tempestini: La franchise est un acte de bienveillance.
Olivier My: Tout à fait. Tout à fait. Et du coup je te remercie. Et puis je te dis à la prochaine!
Cédric Tempestini: Merci beaucoup Olivier. Très bon moment. Je te souhaite plein de succès pour ton podcast, pour ce que tu es en train de bâtir. C’est très très chouette.
Olivier My: Merci.
Cédric Tempestini: Et à très vite.
Olivier My: A très vite ouais. Salut !
Cédric Tempestini: Salut à tous.