Dans cet épisode Hors-série, Olivier My, passionné par l’humanité et ses paradoxes est interviewé pour la première fois dans un podcast par Christophe Chene.
Ils explorent ensemble des thèmes cruciaux tels que la responsabilité personnelle et organisationnelle, la gestion des équipes et la dynamique de l’auto-organisation dans les milieux agiles.
Olivier partage des insights profonds sur comment transformer les défis en opportunités grâce à une meilleure compréhension de soi et des autres.
Cette conversation riche en apprentissages dévoile également comment les principes de l’agilité peuvent conduire à des changements positifs tant au niveau personnel que professionnel.
Pour tous ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension de l’agilité et à améliorer leur pratique du coaching agile, cet épisode offre des perspectives précieuses et des stratégies concrètes.
Pour contacter Christophe : https://www.linkedin.com/in/christophe-chene-scrum-master-agile/
Lien vers le podcast de Christophe : https://podcast.ausha.co/que-des-numeros-10-agile
[00:00:15] : Introduction et Présentation de l’Invité
[00:02:15] : Le Parcours de Olivier My
[00:03:08] : Les Origines de leur Rencontre et l’Agile Playground
[00:04:21] : Introduction au Sujet de la Responsabilité
[00:08:01] : Compréhension des Concepts de Responsabilité et Redevabilité
[00:09:27] : Application Pratique de la Responsabilité dans les Équipes
[00:11:08] : Les États Mentaux de la Responsabilité
[00:28:18] : Stratégies pour Travailler la Responsabilité
[00:35:03] : État d’Esprit et Vie Professionnelle d’Olivier
[00:39:01] : Vie Personnelle et Inspirations Culturelles
[00:45:38] : Conclusion et Clôture du Podcast
Christophe Chene introduit le podcast en expliquant sa mission de partager les secrets pour bâtir des équipes durables. Il présente Olivier My, un coach agile, qui l’a inspiré à ses débuts. Christophe exprime sa gratitude envers Olivier pour son aide passée via son site et ses ressources partagées.
Olivier My se décrit comme passionné par le potentiel humain de faire des choses extraordinaires tout en créant parfois son propre malheur. Il évoque son travail d’accompagnement des équipes pour développer « l’intelligence de l’action », qui mène à une amélioration des résultats.
Christophe et Olivier évoquent leurs premières interactions lors de meetups à Agile Playground, un espace où l’on expérimente des ateliers dans un cadre bienveillant. Ils se remémorent ces moments de partage et d’apprentissage qui ont contribué à tisser des liens dans la communauté agile.
Christophe annonce le sujet du jour, la responsabilité, sur lequel Olivier est un expert. Olivier commence par expliquer la distinction entre deux notions anglaises de responsabilité : « responsibility » et « accountability », traduites respectivement par responsabilité et redevabilité en français.
Olivier développe ces concepts en précisant que la responsabilité est liée à la liberté de choix et de réponse, tandis que la redevabilité est une question de devoirs et de sécurité dans un cadre donné. Ces distinctions aident à clarifier les attentes et entraînent des comportements différents dans les organisations.
Olivier explique comment introduire ces notions dans les équipes en posant des questions ouvertes. Il décrit aussi le « processus de responsabilité » qui aide les individus à prendre conscience de leurs rôles et responsabilités, influençant ainsi leur façon de travailler ensemble.
Olivier présente un modèle des états mentaux traversés lors d’une difficulté, allant de l’accusation et la justification à des états de culpabilité et d’obligation, jusqu’à l’état idéal de responsabilité. Il explique que ces étapes peuvent être observées et maîtrisées pour réagir de manière plus constructive aux défis rencontrés.
Pour mieux gérer les états mentaux non productifs, Olivier met l’accent sur un travail personnel d’observation et d’intentionnalité. Il propose des clés comme la prise de conscience et l’engagement à affronter les situations plutôt que de les éviter.
Dans une série de questions personnelles, Olivier parle de son choix de carrière et de ce qui l’inspire au quotidien. Il partage son intérêt pour les métiers manuels comme un potentiel défi et un moyen d’explorer de nouvelles compétences.
Olivier partage ses réflexions sur les lieux où il aimerait vivre, influencé par les personnes qui l’entourent. Il évoque aussi ses voyages, notamment en Corée du Sud, qui l’ont marqué par leurs aspects culturels et naturels.
Christophe remercie Olivier pour sa participation et annonce les ressources disponibles en lien avec l’épisode. Il encourage également les auditeurs à s’intéresser au processus et aux concepts discutés pendant l’épisode.
Christophe Chene: Bienvenue sur que des numéro dix Agiles, le podcast qui te livre tous les secrets pour bâtir une équipe qui ne démissionnera pas dans six mois. Je suis Christophe et mes invités sont des managers, des coachs, des leaders du monde agile. Avec eux, nous allons décrypter leur parcours, leur réussite et leur passion de bâtir des équipes performantes, sans négliger l’humain. Sans plus attendre, place à l’épisode du jour. Vous en avez marre des rétrospectives de sprint ennuyeuses et inefficaces? Découvrez Neatro, l’outil de rétrospective en ligne numéro un en France, avec plus de 60 activités prêtes à l’emploi. Vous allez enfin découvrir ce qu’est un moment d’équipe ludique et efficace. En plus d’offrir la meilleure expérience de rétrospective, Neatro vous permet aussi de vérifier l’état santé de votre équipe et de mesurer l’impact des plans d’action à travers le temps. Neatro rassemble donc tout ce qu’il vous faut pour aider votre équipe à s’améliorer en continu. Aujourd’hui, Nitro est adopté par plus de 40 utilisateurs à travers le monde et compte parmi ses clients L’Oréal, Decathlon ou Leroy Merlin. Je vous invite donc à tester Neatro gratuitement dès aujourd’hui et je vous donne rendez vous sur le site Neatro io slash fr. Ça s’écrit Neatro. Et ni terreau. Plus d’informations dans les ressources de l’épisode. Bonjour à tous et à toutes! Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast! Que des numéro dix Agiles. Je suis Christophe et aujourd’hui j’ai l’honneur d’accueillir un coach agile qui m’a accompagné à mes débuts dans l’agilité. Olivier, avant que je te laisse la parole, je te remercie parce que tu le sais peut être pas, mais quand j’ai démarré l’agilité, c’était un peu flou pour moi et à chaque fois que j’allais sur ton site, j’allais sur ton site ayumi fr pour m’inspirer, pour avoir plein d’idées, pour animer des ateliers et voir un peu comment progresser sur l’agilité. Donc Olivier, merci à toi. Et est ce que tu peux te présenter rapidement?
Olivier My: Merci en tous cas déjà de ta part de m’accueillir. Donc je m’appelle Olivier My. Je me considère comme un passionné de l’humain en sa capacité de pouvoir faire des choses extraordinaires et en même temps justement de créer son propre malheur. C’est vraiment ça que je trouve super intéressant. Et au delà de ça, j’accompagne aujourd’hui des individus, des équipes et des organisations à développer ce que j’appelle l’intelligence de l’action, c’est à dire de prendre de meilleures décisions pour avoir un plus grand impact et donc améliorer les résultats, tout simplement. Mais en tout cas, c’est vachement intéressant que tu me dises que je t’ai accompagné dans le passé parce que je ne le savais pas. Donc ça arrive souvent. J’ai souvent ces interactions avec des personnes qui disent tiens effectivement sur ton blog et tel article que j’ai vu etc. Sauf que les personnes me le disent pas donc c’est super dur de le savoir.
Christophe Chene: Donc merci à toi en tout cas. Ouais en plus je savais pas que ton site qui m’a aidé. Comme j’habite sur Paris, j’allais souvent au meetup Agile en Seine tu vois.
Olivier My: C’est l’Agile Playground. Tu veux dire.
Christophe Chene: Agile Playground ouais. Et ouais, c’était avec Régis. Et ouais, j’y allais, tu vois. Et c’est comme ça en fait que je t’ai connu en fait. Et après, je le cite.
Olivier My: C’est vrai que c’était un terrain de jeu, mais c’est vrai que c’est le nom qui qui veut ça. Mais le playground a permis à beaucoup de personnes de se lancer dans le domaine d’une manière on va dire bienveillante parce que c’est vraiment un cadre qui est quand même très sympa. On a eu vraiment de tout. Il y a eu des années, vraiment. On a eu des trucs vraiment fou, fou, fou. Des années où c’est un petit peu plus paisible. Mais on sent avec Régis, on avait cet échange de se dire que on sent qu’il y a des cycles parce que l’agile Playground, pour les personnes qui connaissent pas, c’est vraiment un espace où on vient expérimenter des ateliers la plupart du temps soit des jeux, soit effectivement des ateliers qu’on n’ose pas des fois faire directement en live, en mission. Et c’est l’occasion de le tester avec des personnes qui viennent pour pour découvrir et partager leur foi, leur manière de faire. C’est quelque chose que je trouve toujours une plateforme intéressante de rencontre. Et effectivement, il y a beaucoup de gens de la communauté qui se sont connus par LÀ-BAS.
Christophe Chene: On passe le bonjour à Régis maintenant, son nouveau binôme, c’est avec Eric, donc on pense à eux deux.
Olivier My: Tout à fait. Salut à vous, ça fait longtemps.
Christophe Chene: Peut être qu’il faudrait que je les invite sur le podcast.
Olivier My: Je pense que ça serait intéressant, c’est sûr. Ouais.
Christophe Chene: Belle passe décisive. Ok Olivier, aujourd’hui je vais te cuisiner sur un sujet qu’on n’a pas encore abordé sur le podcast, c’est sur la responsabilité. Parce que ça te va très bien.
Olivier My: C’est un petit peu mon sujet du moment. Donc avec plaisir.
Christophe Chene: Très bien. Est ce que tu peux un peu introduire le sujet? Je sais qu’il y a deux mots anglais qui parlent un peu de la même chose, donc vas y, je te laisse et après on y va.
Olivier My: Oui, avec plaisir. En fait, juste pour donner un peu de contexte autour de ce sujet, c’est que j’ai commencé à m’y intéresser il y a quelques années. Mais c’est vrai qu’initialement la source on va dire de mon intérêt était autour de L’auto-organisation. C’est à dire que dans le monde de l’agilité, on parle beaucoup. Ben tiens, les équipes, elles sont auto-organisées, elles prennent des décisions en elles mêmes et donc elles prennent les responsabilités, bla bla bla bla bla bla. Moi je me suis dit mais à chaque fois qu’on dit ok, les équipes elles sont responsables, ça veut dire quoi? Parce que j’entendais souvent des coachs ou des accompagnants qui disaient ben tiens, maintenant les équipes, elles sont responsables, c’est parti quoi. Go! Et moi je lui ai dit mais c’est pas si évident que ça, il y a plein de gens souvent à ce moment là, quand tu leur dis go, ils savent pas quoi faire quoi. Et donc j’ai cherché un petit peu dans sur internet et sur d’autres sources de connaissances, ce que ça pouvait vouloir dire. Et je suis tombé justement sur le processus de responsabilité de Christopher Avery qui a été assez éclairant pour moi. Donc effectivement, c’est une personne qui travaille simplement sur le sujet de la responsabilité pour dire qu’il a un site, c’est Responsibility Dotcom et il nous met en avant justement deux aspects de la responsabilité qui viennent tout particulièrement de l’anglais, parce qu’il y a vraiment une séparation assez notable. En anglais, vous avez le premier terme qui est responsibility et le deuxième terme qui est accountability. Ce qui est intéressant parce qu’on le voit dans la matrice du RACI, c’est vraiment les deux les deux premières.
Christophe Chene: Tu peux rappeler c’est quoi la matrice de RACI?
Olivier My: La matrice du RACI est souvent utilisée dans la gestion de projet classique, je dirais pour déterminer un petit peu les rôles et les responsabilités par rapport à des activités particulières de gestion de projet. Donc je t’avoue que je l’utilise très peu moi. Moi je préfère plutôt la give and take, donc c’est plutôt on va dire qui vient de gamestorming il me semble et qui me paraît plus intéressant. Mais ça je pourrais en parler justement sous l’angle de la responsabilité parce que ça donne un peu plus la main aux personnes pour agir.
Christophe Chene: Ouais, on pourrait en parler. Moi j’ai utilisé le tech aussi et je me demande si c’est pas sur ton site que je me suis inspiré pour pour lancer mais on en parlera après. Vas y, vas y, continue!
Olivier My: Et donc le sujet de la responsabilité est intéressant parce que souvent on sent derrière le terme de la responsabilité qu’il y a deux notions. Il y a une notion d’engagement, de motivation et c’est souvent celle là qu’on cherche à développer. Par contre, quand on pose la question dans le monde de l’entreprise, si la responsabilité, c’est quoi? On entend souvent la notion de Bastien je dois faire quelque chose parce que sinon je me fais taper dessus. Et c’est cette double notion lorsqu’on la la traite pas séparément, c’est super dur à la dresser. Et donc le fait de le séparer et donc en anglais, il y a bien responsibility et accountability en français. Une manière de les amener, c’est d’utiliser responsabilité et redevabilité, ce qui permet de bien se sentir. La dimension responsabilité, c’est à dire capacité à répondre. Et de l’autre côté, redevabilité, c’est la capacité à rendre des comptes. Et on a bien cette séparation là et ça amène justement un travail différent.
Christophe Chene: Ok, donc pour toi, redevabilité, c’est pour la traduction de Accountability. En fait.
Olivier My: C’est le plus proche du sens en tout cas que j’essaie de faire passer quand j’en parle aux personnes. Effectivement, il y a une notion de devoir et de sécurité qui est derrière, qui me paraît importante.
Christophe Chene: Ouais, ben justement, allons dans ça. C’est quoi la différence entre responsibility et accountability? Je parle en anglais parce que c’est plus simple en fait.
Olivier My: Moi aussi j’utilise souvent en anglais, mais c’est vrai que d’une manière très simple pour définir les mots, souvent je les prends et j’essaie de voir le sens qu’il y a derrière. Donc on prend responsabilité. Si on le divise en deux, on a responsable et habilité. Et donc c’est une capacité à répondre. Dit autrement, c’est un sentiment d’appropriation et une volonté de répondre de manière efficace à un événement ou une situation. D’accord. Donc je l’associe souvent un petit peu à la résilience, cette capacité à répondre, mais d’une manière intentionnée. C’est vraiment cet aspect je veux réagir, je veux avoir un impact efficace. De l’autre côté, il y a accountability. Donc là je le ferais. En anglais, il y a ability et account. Tu vois. Donc c’est cette capacité à rendre des comptes. C’est comme ça que je le définis. D’accord. Et la grande différence pour moi entre ces deux domaines là, c’est que ça nourrit un sentiment qui est différent dans le premier cas. Cette capacité à répondre, ça nourrit plutôt un sentiment de liberté. Cette capacité à faire ses propres choix et en assumer les conséquences. Avec les risques qui viennent avec. Et de l’autre côté, la redevabilité, c’est que ça nourrit un sentiment de sécurité. Qu’est ce que je dois faire pour être bien vu par rapport aux normes de l’organisation dans laquelle je suis, de la famille, des normes sociales dans laquelle je m’inscris?
Christophe Chene: Ok. Donc, si je résume bien, la responsabilité, c’est un peu ce que je veux. Et à côté, c’est qu’est ce que je peux faire? Qu’est ce que je dois faire?
Olivier My: Et exactement.
Christophe Chene: C’est un peu ça. Ok. Et donc dans ce musée, c’est plutôt la notion de liberté. Et pour la crédibilité? Ouais. Un peu plus. La sécurité, le cadre? Tout à fait. Ok. Et comment on traduit ça justement avec les équipes de campagne? Comment introduire le sujet? Parce que c’est pas facile, hein? Si en plus tu parles à un manager des équipes, tu dis voilà comment tu introduis le sujet.
Olivier My: Non mais justement, il y a plusieurs manières d’amener le sujet. C’est déjà de poser simplement la question de se dire mais en fait, la responsabilité, on en parle tout le temps. Tout le monde est toujours ok lorsqu’on en parle, mais est ce que vous savez définir la responsabilité? Et pour moi, c’est l’approche que j’ai pour créer la conversation. Et généralement, quand on discute un petit peu de tout ça, on voit qu’il y a les deux sens qui sont mêlés. Et à ce moment là, je décris ce qu’on vient de discuter, c’est à dire qu’on sépare les deux côtés. Lorsque l’on parle de responsabilité, à ce moment là, je leur dis bah tiens, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un processus qui nous permet de travailler la responsabilité et qui s’appelle donc le processus de responsabilité. Et de l’autre côté, lorsqu’on parle de redevabilité, la question que je pose, c’est justement comment. Est-ce qu’on travaille les responsabilités mutuelles? Est ce que vous devez à qui? Donc c’est vraiment les deux aspects pour Je ne sais pas si tu veux qu’on aborde la partie responsabilité, vu que c’est un petit peu le point.
Christophe Chene: Sur le process. Là tu viens de parler de process donc j’imagine il y a des étapes.
Olivier My: On va dire que c’est plutôt la nouveauté, elle est plutôt là, c’est à dire que la partie rôle et Les responsabilités, c’est ce que l’on voit souvent dans les transformations et quelque chose qui est un peu cyclique qui revient. Mais c’est vrai que la partie responsabilité de Christopher Harris est plutôt plutôt nouvelle, si je puis dire, sans être on va dire innovante non plus. Mais l’idée derrière, c’est la vision de la responsabilité, selon Christophe Avril, c’est de comprendre que la responsabilité, ce n’est pas un trait de caractère. Dit autrement, on a tous cette capacité à justement à s’approprier une situation et y répondre de manière efficace. Donc si ce n’est pas un trait de caractère, c’est plutôt un état mental, un état mental. Et donc si c’est un état mental, c’est quelque chose qui peut être observable, qui peut être répétable et donc qui peut s’enseigner et qui peut nous aider en fait à progresser pour aller dans cette direction le plus souvent possible, donc vraiment comme un muscle. Donc moi, la responsabilité, je le vois vraiment comme une compétence, une capacité. D’accord. Donc ça c’est vraiment un premier aspect que j’ai trouvé super intéressant. Et après ça, Christophe Avril nous partage un poster, c’est souvent ça, Tu l’as vu, c’est un poster assez visuel, assez simple qui nous décrit les différents états mentaux par lesquels on a tendance à passer lorsque il y a un problème. Parce que c’est vrai que prendre nos responsabilités quand tout va bien, c’est assez facile. On se dit oui, je suis la cause de ces conséquences là et de ces résultats. Ça, c’est ça. On sait tous faire. De manière générale, c’est un petit peu le côté on a gagné, ils ont perdu. Tu sais, c’est un petit peu ce côté là. Et dans ce processus là, il nous décrit les différents états mentaux par lesquels on passe, qu’ils appellent les états mentaux d’adaptation, c’est à dire c’est l’état mental qui va nous aider à gérer le stress qui a été déclenché par le problème. Et ça, c’est vachement intéressant de passer par ces différentes étapes pour bien comprendre le processus.
Christophe Chene: Ouais, je vois ce que tu veux dire. Moi je. Moi j’ai assisté à des réunions où tout le monde comme disait Paul Graham, tout le monde est gentil jusqu’à qu’il ne le soit plus.
Olivier My: C’est exactement ça. C’est exactement ça. Et en même temps, l’idée de processus, c’est d’expliquer que les réactions que les personnes ont, elles sont normales, elles sont fondamentalement humaines. C’est juste que ils ne se rendent pas compte que ces réactions, qui sont un petit peu automatiques, elles ne les aident pas à répondre aux vrais problèmes.
Christophe Chene: Ok, allons y là dedans, là, Partons sur les différents états mentaux en fait.
Olivier My: Ok, très simplement. Lorsqu’il y a un problème et d’une manière très simple, c’est la question que je pourrais te poser. Tu imagines que tu es dans le métro et qu’il y a quelqu’un qui te bouscule? C’est quoi le premier truc qui te passe par la tête? Souvent ça commence par un espèce de d’accord et donc on se retient. Mais c’est vrai que le premier état mental, c’est un état mental finalement qui est émotionnel. C’est une réaction que l’on a par rapport à une problématique et c’est un état qu’on appelle l’accusation. L’accusation, comme je l’ai expliqué, c’est assez simple, c’est tuer le problème. Et donc si tu ne changes pas, le problème ne change pas. Et moi surtout je suis victime, je ne peux rien faire. D’accord. C’est typiquement la réaction qu’on a dans les équipes, dans les organisations. Lorsqu’il y a un problème, d’accord, il y a un souci en prod. La question qu’on va se poser c’est c’est qui la faute? D’accord, Et ça tourne, ça tourne, ça tourne. Sauf qu’au bout d’un moment, peut être que les personnes vont se rendre compte que c’est une discussion qui n’a pas de sens et qui ne permet pas d’avancer sur le problème. Et donc ils vont monter dans l’état suivant qu’est la justification. La justification, c’est un état qui est très fort, très fort, parce que on va faire appel non plus à une personne, c’est à dire qu’on disait tout à l’heure la faute c’est à une personne, maintenant on va appeler à une force supérieure. Cette force supérieure va nous permettre de créer une sorte d’argument non contradicteur. Je ne sais pas, je ne sais pas c’est quoi le mot.
Christophe Chene: J’en ai un, j’en ai un. On a toujours fait comme ça. Exactement.
Olivier My: On a toujours fait comme ça. Et ça c’est typique comme argument de justification. Il y a aussi c’est la crise, il y a, c’est la culture de cette boîte, c’est les Français, ils font comme ça ou les autres d’ailleurs, mais il y en a. Il y a une justification que je trouve est l’une des plus automatiques lorsque surtout on n’a pas envie de faire quelque chose, c’est je n’ai pas le temps et c’est assez intéressant de regarder cet argumentaire sous cet angle là, de se dire qu’en fait, c’est vrai que quand on dit je n’ai pas le temps, c’est souvent une manière détournée de ne pas vouloir faire quelque chose sans que l’autre personne puisse dire quoi que ce soit en face. Et dans le monde de la responsabilité, justement, il y a une autre manière de dire, de dire la chose. Mais je vous l’expliquais tout à l’heure où on sent qu’on est un peu plus impliqué dedans, quoi. Mais la justification, c’est ça, c’est je fais appel à une force supérieure qui rend la chose plus difficile. Et c’est très facile à vendre. Si on accepte cette logique là, c’est très facile à vendre. Ces deux états mentaux sont plus orientés vers l’extérieur, donc un plus sur une personne ou plus sur le sur le monde en général. C’est juste qu’au bout d’un moment, les personnes aussi vont se rendre compte. Bon là le problème, il est toujours là. Donc qu’est ce qu’on peut faire? Et donc on progresse encore une fois sur le troisième état mental.
Olivier My: Mais si le problème n’est pas à l’extérieur, peut être que le problème est à l’intérieur. Et c’est ce qu’on appelle en fait l’état mental de culpabilité en anglais. Cet état mental, c’est un état mental qui s’intitule plutôt shame. Et donc, dans cet état mental, il y a bien deux aspects. Il y et un aspect de culpabilité bien évidemment, mais aussi un aspect de honte derrière. Et dans cet état mental, il y a l’histoire qu’on se raconte, c’est les résultats que j’ai ou le problème qui est. C’est normal qu’il arrive parce qu’il me manque quelque chose. J’ai pas les compétences pour, je suis pas assez bien, c’est ma faute, c’est ma faute. Par rapport au modèle idéal de j’en sais rien du chef de projet ou j’en sais rien du rôle dans lequel je suis. Voilà, entre guillemets, je mérite, je mérite ce problème là et donc je me tape dessus. C’est une sorte de manière de de s’accuser soi même. C’est juste qu’au bout d’un moment on va se mettre en mouvement quand même, parce que se taper dessus ça fait mal. Et donc on va progresser à l’état mental supérieur que l’on appelle l’obligation. C’est bien ce côté par exemple, j’ai vraiment pas envie de le faire, mais je dois le faire par exemple, ok, il faut sortir les poubelles et tu vois, la manière dont je l’ai dit est vraiment représentative, c’est il faut que je dois.
Christophe Chene: J’avais un exemple comme j’accompagne des Product Owner, là ils ont des tonnes de réunions et à chaque fois je leur dis Mais tu sais le but de ces réunions et tout. Je dis non, je sais pas, mais je dois y aller.
Olivier My: C’est typique. C’est assez typique. Moi je donnais un exemple de la vie courante parce que justement je trouve que ce processus là, il est très universel. Mais dans le monde de l’entreprise, effectivement, les réunions de reporting où ils sont 30 dans la salle où toi, ton intervention, elle dure cinq minutes et malheureusement elle arrive à la fin et tu as l’impression que tu n’as pas le droit de t’enfuir entre temps. C’est exactement ça. Donc c’est vraiment je dois y aller. Et sinon, en fait, je vais être mal vu. Tu vois, il y a, il y a cette dimension. Je vais être mal vu qui est importante. Mais ce qui est dangereux entre guillemets dans cet état mental là, c’est qu’on est en mouvement quand on est dans l’obligation. Tu vois, tout à l’heure, quand on était en accusation, en justification, en culpabilité, on ne bouge pas en obligation, on commence à être en mouvement et du coup il y a cette sensation qu’on fait la bonne chose. Sauf qu’à l’intérieur, on sent que c’est pas la bonne chose parce que on se sent enfermé quand on fait ce choix là. Et donc souvent.
Christophe Chene: Typiquement, les réunions, c’est exactement ça. C’est la prise d’otage. C’est la.
Olivier My: Prise d’otage. Et ce qui est marrant, c’est quand tu trouves quelqu’un qui va en même temps dans la même réunion et que vous avez l’occasion d’échanger. C’est là où il y a le sarcasme qui commence. Tu vois, tu sens ça résonne en fait chez les personnes. Et la difficulté de cet état là, c’est qu’il y a une oscillation qui se crée entre la culpabilité et l’obligation. Parce que du coup, quand tu es en obligation, tu veux faire un truc et t’en débarrasser vite fait. D’accord, je vais dans cette réunion, ok, je fais mon truc et après je me barre. Et comme ça c’est terminé. Bah après, qu’est ce qui se passe? Bah je retombe en culpabilité. Et forcément, après j’essaie de me débarrasser vite fait de la chose et donc je vais osciller entre ces deux états mentaux. Sauf que. Bah vous voyez que lorsque je suis en accusation et en justification, bah je peux cracher un peu à l’extérieur, ça me détend. Sauf que, en culpabilité et en obligation, c’est pas le cas, c’est plutôt interne. Et donc lorsque la souffrance interne est un petit peu trop élevée, je vais dans un état mental qui est un peu sur le côté qu’on appelle la fuite. Et est ce que je trouve intéressant dans cet état mental là? Voilà, c’est une traduction plutôt allemande, il me semble dû poster la traduction allemande. C’est désengagement interne et c’est une manière de comprendre justement la fuite. En tout cas, c’est comme ça que j’ai compris la fuite qui est véritablement une personne qui est présente physiquement mais pas mentalement. C’est ça le désengagement interne.
Christophe Chene: Et on sait comment ça se termine. Après, ça se termine en démission et les gens partent en fait. Mais en fait, ils ont déjà fui, ils ont déjà fui avant. En fait.
Olivier My: C’est une possibilité effectivement. Et donc souvent, ce qu’on cherche à faire, c’est déjà de les ramener, de leur donner un intérêt à participer. Et donc là, on a, on a passé un petit peu tous les états mentaux d’adaptation. Ce qui est intéressant, c’est que dans tous ces états mentaux, il y a toujours une logique de cause à effet, il y a une histoire qu’on se raconte, ce qui fait que ça justifie au delà de l’état mental justification, mais ça justifie toujours l’action qu’on met en œuvre. Par contre, on parle plus du problème qu’on ne le résout. Et ça, on aime bien parler autour de la table, bla bla bla bla bla etc. Par contre, au dessus de l’obligation, c’est là où on franchit une ligne Et c’est comme si en fait. Tu relevais la tête de l’eau. Et c’est là qu’on appelle, qu’on a l’état mental de responsabilité. Et dans cet état mental de responsabilité, c’est là où on s’approprie la situation et on sent qu’on peut créer et qu’on peut choisir et attirer les résultats qu’on cherche à obtenir. Et quand ça se transforme pas les gens en super héros. Il ne faut pas non plus penser que c’est magique. Par contre, on est dans un état et ça, souvent on le sent quand on est avec quelqu’un. Toi qui accompagne aussi des personnes, tu sens que lorsque la personne, elle est dans cet état mental de responsabilité, tu n’as pas vraiment besoin d’aller creuser. C’est à dire qu’en fait tu ne fais que la lancer sur certains sujets, et puis c’est elle qui va naviguer parce qu’elle est déjà en mouvement. Et le cœur de l’état mental de responsabilité, c’est je fais parce que je veux le faire et j’en assume les conséquences. Je suis prêt à donner un coup à la personne qui m’a bousculé dans le métro en en assumant les conséquences. C’est vraiment l’état mental de responsabilité, parce que ce qu’il faut comprendre, c’est ça. C’est le mouvement qui est important. Ça ne nous donne pas une information. Est ce que c’est bien ou pas? Est ce que je fais l’action, je prends l’initiative et j’en assume les conséquences.
Christophe Chene: Et il y a aussi une étape. Je ne sais pas où tu la mets, parce que là on a parlé d’accusation justification, culpabilité, obligation, fuite. Il y a un truc que je vois partout dans les réunions justement quand il y a un problème, la date de sortie en fait, la date, tu vois, et tout le monde sait que la date, on ne pourra pas le tenir. Personne ne dit rien. C’est une forme de déni en fait. Ça arrive quand c’est après la fuite ça ou c’est.
Olivier My: Alors en fait, le déni c’est un petit peu comment dire. On le décrit assez rarement le déni parce que on considère que c’est l’étape dans laquelle les personnes sont lorsqu’elles considèrent qu’il n’y a pas de problème. Alors que dans ton exemple, pour moi, je pense que tout le monde sait qu’il y a un problème. Tu as ce moment où il y a le silence et de se dire ok, on s’engage ou pas. Personne ne le sait. Tu peux avoir de tout. Tu peux avoir vraiment de tout. C’est de se dire là, il y a un problème qui prend en charge ce problème là. Donc il y a beaucoup de fuites. La plupart du temps, le silence est souvent une fuite d’une certaine manière. Sauf qu’on va te relancer. Mais. Mais le déni, il faut bien le garder comme étant un postulat, un petit peu de base de se dire bah tant que la personne elle a pas de problème, elle rentre pas dans le processus.
Christophe Chene: Elle voit pas Non elle voit pas. Elle va pas. C’est vrai que c’est vrai qu’à mes débuts, quand j’accompagnais, je pointais le problème. Mais si les gens ne le voient pas, en fait, les gens ils me disent mais qu’est ce tu fais Christophe? Tout va bien, tu vois?
Olivier My: Tiens bah tu vois, c’est un exemple super intéressant. Lorsque j’ai commencé à étudier le sujet du processus de responsabilité, j’ai voulu un petit peu comme tous les nouveaux jouets. Tu sais qu’on a, on veut l’amener à nos équipes parce qu’on pense vraiment l’intention est bonne, mais on veut l’amener en fait dans les équipes. Et j’avais un échange avec Christopher Avery. Il s’avère que j’étais en one-one avec lui, le truc improbable, tu sais, un petit peu comme quand tu as tes héros ou les gens qui t’inspirent un peu. C’est un one-one avec eux, tu sais, c’est un peu hardcore quoi. Et je voulais faire bien, tu sais. Je dis voilà, je veux l’amener dans une équipe. Tu sais, je me suis dit il va être content, je vais essayer de l’amener dans une équipe, etc. Et la première chose qu’il m’a posé comme question, c’est Mais dans ton contexte Qui. Est-ce Qui a le problème? En quoi c’est un problème? En fait, pour eux. Et en fait, j’ai vachement réfléchi à la situation. J’ai effectivement dans la démarche que j’avais et donc mon intention est positive, c’est de leur montrer un modèle pour qu’ils puissent réfléchir ensemble, etc. Mais la manière dont je la mène, c’est de considérer que eux ont un problème, c’est à dire que c’est moi qui leur dis vous avez un problème et je vous amène ce truc là qui est une solution. Et en fait, dans cet état mental là dans lequel j’étais sous l’angle du processus de responsabilité, c’est de l’accusation. Et ça rend la chose vachement. Alors, c’est un petit peu dur sur le moment, tu te dis Bah merde, je voulais.
Christophe Chene: Pas aller là bas.
Olivier My: Mais en fait, en termes de démarche de changement, c’est intéressant de se dire que quand je pousse quelque chose par rapport à la vision que j’en ai, j’ai fait une supposition de quel était le problème. Et à ce moment là, je ne suis pas allé tirer des gens. Je ne sais pas si je réponds à un vrai besoin.
Christophe Chene: Mais bon, c’est pour ça que moi, quand j’ai débuté, c’était un peu un bonheur. Là, je suis dans la culpabilité là. Donc d’où l’importance de questionner en fait.
Olivier My: Tout à fait.
Christophe Chene: Quand je les oriente en les questionnant, tu vois, toi tu poses la question, y répondre et après ça fait tilt dans la tête et finalement PEUT-ÊTRE qu’ils vont voir le problème. Ça ne fait pas tilt, ça veut dire que c’est pas le moment où le problème Il est pas assez gros. On reviendra plus tard quand ce sera vraiment chaud.
Olivier My: Mais je pense que tu vois, la dimension temporelle que tu décris est importante. Effectivement, des fois c’est pas le bon moment. Donc si toi tu sens qu’il y a quelque chose quand même, bah tu reposes la question un peu plus tard, tu verras. Mais c’est vrai que cette dimension temporelle est super importante dans dans l’accompagnement et. Et ça me fait résonner une. Je ne sais pas comment on appelle ça, mais il y a des gens qui disent ne fais pas de supposition, c’est dans les accords toltèques. Moi, s’il y en a un des quatre que j’adore, c’est celui là. Parce que dans le monde de l’accompagnement, on a notre propre filtre, nos expertises et c’est là où on a tendance à aller de manière de manière naturelle. Mais justement, c’est quel est le besoin derrière. Et à ce moment là, est ce qu’on est en capacité de pouvoir apporter une aide qui soit efficace?
Christophe Chene: Ok. Donc là on a vu un peu les différents états mentaux, là. C’est quoi la stratégie derrière? Après, une fois qu’on a listé tous ses états?
Olivier My: Bah dans un premier temps, ce qui est intéressant lorsque on a ça, c’est que c’est un modèle qui est simple. Ça crée un vocabulaire commun qui permet en fait à chacun de pouvoir échanger autour du sujet. Le travail principal autour de la responsabilité, c’est que c’est un travail personnel. C’est à dire que c’est beaucoup plus facile de dire bah tiens, toi là, tu étais dans tel état, tiens toi, tu étais dans tel état, etc. La question qui se pose c’est comment est ce que moi j’essaie de me rattraper entre guillemets pendant voire un peu après et que je puisse corriger si je puis dire? C’est pas à moi de corriger au sens où c’est mal, mais c’est juste que pour atteindre les objectifs, on sait que dans les états d’adaptation, ça va nous aider. Donc il y a vraiment de l’auto observation qui est importante dans ce sens là. Donc ça, c’est le travail principal que j’essaie de faire avec les équipes, et on peut le faire à titre individuel, on peut le faire à titre collectif, d’ailleurs, ça, c’est intéressant. J’avais fait une rétrospective à ce sujet là juste pour les sensibiliser et de comprendre qu’il y a plein de choses dans la tête qui font que les résultats ne sont pas là.
Olivier My: C’est pas toujours une question de compétences. Les gens peuvent avoir les compétences, mais ça ne marche pas. Il y a plein de super équipes avec plein de beaux experts à l’intérieur, mais qui n’arrivent pas à travailler ensemble. Et ça, c’est un premier aspect. Sinon, Christopher Avery, grosso modo, nous donne trois clés pour travailler cette responsabilité là. Tu vas voir que ça va un peu dans la même direction. Mais la première chose, c’est de créer l’intention d’être dans cet état de responsabilité le plus souvent. Donc, pour être dans cet état, il faut bien le comprendre, mais de se dire bah voilà, moi dans pour atteindre les objectifs que j’ai et ça peut être à titre individuel, ou ça peut être à titre collectif de se dire ben j’aimerais opérer plus souvent dans l’état mental de responsabilité et auquel cas je m’engage. Lorsqu’il y a un problème à aller plus dans cette direction là. La deuxième étape, c’est justement d’avoir cette capacité de prendre conscience de l’état mental dans lequel on est. Donc tu vois, c’est très cohérent dans ce sens là de se dire bah tiens, il faut bien que je sache à quel endroit je suis, parce que dans l’état mental dans lequel je suis, je crée une histoire qui me semble vraie et avérée.
Olivier My: Mais par contre elle ne m’aide pas. Et le dernier aspect qui est le plus dur, c’est comment Est-Ce que je me confronte à la situation. Et quand on dit se confronter, on voit souvent l’image qu’on peut avoir. C’est un combat. Mais en fait l’idée c’est simplement de faire face à la situation, de la regarder en face et de se poser la simple question. Et quand je dis simple, c’est qu’elle est vraiment simple, c’est juste qu’elle n’est pas. Elle n’est pas facile à répondre. C’est dans cette situation là, qu’est ce que je veux vraiment? Et je te donne un exemple. Dans une réunion, ça peut être dans la vie, la vie privée aussi. Mais on va dire que dans une réunion, tu es en conflit avec quelqu’un parce que soit vous vous balancez la faute ou etc. Mais la question qui se pose c’est est ce que ce qui est plus important pour toi c’est d’avoir raison ou c’est que le problème se résolve? Et ce qui est intéressant, c’est quand tu réponds à cette question là d’un côté ou d’un autre, ton comportement va naturellement changer. C’est juste qu’il faut réussir à se poser la question et avoir une réponse qui est cohérente.
Christophe Chene: Ouais, même si tu as raison, que tu es le seul à savoir que tu as raison, ça ne va pas.
Olivier My: Bah au moins tu seras content toi. Pour toi.
Christophe Chene: Ça ne change pas ton problème en fait, c’est ça. Non mais c’est sûr, tu es seul et les autres, ils ne le voient pas, tu vois.
Olivier My: Et c’est juste que c’est facile à dire lorsque l’on. Enfin tu vois, là on est détaché, on n’est pas dans la situation parce qu’il n’y a pas d’implication émotionnelle derrière. C’est juste que quand on y est, C’est pour ça que je parlais dans le domaine privé. Parce que par exemple dans le domaine privé, tu es avec ton compagnon ou ta compagne. Puis je sais pas, vous, vous n’êtes pas d’accord sur un truc. Là tu sens qu’il y a une dimension émotionnelle forte à l’intérieur, mais quand tu prends le recul et que tu te poses cette question mais en fait dans cette situation, qu’est ce que je veux en fait? Est ce que c’est vraiment important que j’ai raison? Si je ne sais pas. C’est au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest ou j’en sais rien. Tu vois, Peut être pas. Peut être que c’est ce que je veux, c’est de passer un bon moment avec la personne avec qui je suis et auquel cas ça adoucit souvent les conversations qu’on a.
Christophe Chene: Ouais, tu fais bien de prendre ces exemples là. Moi j’ai du mal à avoir un échappatoire à ça. Sur les disputes maintenant, les disputes, jamais le soir. Parce qu’après la charge mentale toute la nuit, c’est horrible et ça continue jusqu’au matin. C’est pas possible.
Olivier My: C’est sûr que c’est dur. C’est pour ça que le modèle apparaît simple. Il y a beaucoup de gens qui s’en saisissent au sens je prends le poster, je vois les états mentaux et et je m’arrête là. Mais en fait, le gros travail, il est chez soi d’abord de se dire comment est ce que je remarque là où je suis et comment Je prends une petite inspiration pour me poser la question là, maintenant, c’est quoi que je veux pour moi et pour la situation? Et ça beau être un exercice. Je trouve ça particulièrement utile dans la vie professionnelle, mais surtout dans la vie personnelle.
Christophe Chene: Ouais, c’est super important ce que tu dis là, ça me rappelle un peu les étapes de la négociation. Tu vois pour moi dans la négociation parce que j’ai vu plein de films, j’ai vu plein de mangas, j’avais un peu l’image de la négociation attaque défense, genre arts martiaux, tu vois. Ouais, je comprends. On donne un coup et toi tu l’évites et tu repousses. Mais c’est sans fin. En fait, à un moment donné, la négociation, c’est aussi ressentir les besoins de l’autre. En fait, c’est comment on arrive à la fin à trouver un consensus ou une solution ensemble pour résoudre nos solutions ensemble en fait. Donc ouais, faut partir du postulat ou déjà accepter la situation. Il y a un constat de la situation et après ouais, le plus dur en fait, c’est gérer les émotions en fait. Parce que en fait, quand on donne un coup et que tu veux le rendre, en fait tu réagis dans l’émotion et c’est jamais bon en fait.
Olivier My: Oui, oui, tout à fait. Et si je bâtis sur ton sur ton exemple, il y a un grand maître que tu connais probablement qui s’appelle Bruce Lee et qui disait justement que l’important c’était d’être comme l’eau parce que l’eau coule autour des rochers. Et donc, plutôt que d’essayer de casser le rocher et de d’être en confrontation, comment est ce que justement tu tournes un petit peu autour et tu restes fluide dans la conversation? Et je pense que c’est une approche qui est pas forcément si naturelle que ça. Donc tu parles, tu vois, tu veux avoir raison, donc tu es bien en confrontation. Plutôt que d’essayer de mêler quels sont, quels sont les avantages de ce que je te dis et comment est ce que ça peut répondre aussi à tes besoins pour créer une relation win-win?
Christophe Chene: Exactement.
Olivier My: Et ça nécessite un peu d’efforts entre guillemets. Ça veut dire que ce n’est pas forcément le plus rapide. Par contre, je pense que c’est le plus pérenne.
Christophe Chene: Non, non, j’ai une anecdote. J’ai peur de la sortir. Je vais échanger les temps par la poste. J’avais une personne qui voulait justement avoir plus de budget et dans la réunion tu vois, elle est partie en mode arts martiaux. En fait, si j’ai pas ce budget là, moi je m’en vais. C’est pas possible, tu vois. La personne en face, déjà, comme on a dit tout à l’heure, elle a pas forcément vu qu’il y a un problème, tu vois. Et d’autres personnes arrivent direct qui nourrissent Matrix. Tchao.
Olivier My: Elle t’a pris en otage direct.
Christophe Chene: Mais elle a pris en otage direct. Et la réaction de l’autre personne, c’est la défense, tu vois. Et c’est parti en steak dans la réunion. Enfin, forcément, sur le coup, il n’y a pas de solution puisque c’est dans la réaction et dans l’émotion. Et moi, il y a jamais rien de bon qui ressort en fait. Comme tu disais. En fait, toi tu as pris le bon axe en fait. Dans les disputes de couple, quand tu accuses l’autre personne. Des choses sur le coup de l’émotion et après tu dérapes au niveau des mots et après tu parles d’autres problèmes qui n’ont aucun rapport. Ça s’accumule Exactement, ça arrive à rien en fait.
Olivier My: Exactement. Et le problème c’est que quand tu brises quelque chose, c’est dur de reconsolider de la même manière, c’est qu’il y a forcément quelque chose qui s’est brisé à un instant T. Après, bien sûr, quand c’est pas important, ça brise pas grand chose, mais il y a certaines disputes. Encore une fois, un perso ou pro dont on se souvient et ça a forcément un impact particulier dans la relation. Et effectivement, le mois, le gros travail que je fais avec les équipes, mes clients ou n’importe qui, c’est de travailler la relation au départ, c’est à dire les outils, les trucs comme ça, entre guillemets, c’est des artifices. Ce qui est important c’est la relation et Qu’est-Ce qu’on veut vraiment faire ensemble? Qu’est-ce que eux veulent faire entre eux aussi? Ça, c’est vraiment quelque chose qui me paraît vraiment fondamental dans le monde de l’accompagnement en tant que tel.
Christophe Chene: Ouais, c’est bien ce que tu dis ça. Parce que là, quand on parle toujours d’agilité, on parle aussi de cadre de travail, on parle le safe Scrum. Enfin n’importe quoi. Au final, les équipes qui sont déjà en place sont déjà là. Ils ont déjà un vécu, ils ont déjà leurs points forts en fait.
Olivier My: Tout à fait.
Christophe Chene: Donc déjà, se concentrer sur les choses qu’ils font déjà bien. Parce que on a tendance à se dire ouais on va, on va déployer ceci, cela. Mais avant qu’on arrive, tu vois, ils font déjà des choses, tu vois, il y a des choses à améliorer, certes, mais elles ont déjà des vécus et des choses qui marchent, tu vois. Et tu peux pas arriver justement avec une solution toute faite ou prendre en exemple. Tu vois, c’est comme la recette de cuisine. Tu vois, moi j’ai pris le livre de Pierre Hermé là pour faire des gâteaux au chocolat. C’est tombé. Il y en a aucun qui m’a dit Putain, c’est ton gâteau au chocolat, c’est une tuerie comme ceux de Pierre Hermé, tu vois? Pourtant, je suis la recette, tu vois? C’est pas possible. Tu vois, ça ne marche pas les recettes toutes faites, il faut s’adapter sur le contexte et les gens, tu vois.
Olivier My: C’est sur ce que tu décris est intéressant. C’est juste que pour moi il y a une complexité qui est un petit peu différente parce que souvent il y a une demande qui est faite. Cette demande est différente du besoin et ensuite, par rapport à la personne qui va répondre à cette demande. Chacun a ses affinités, ses appétences et donc on va orienter dans une certaine direction. Donc il y a un petit peu tout ça qui se mêle. Je te rejoins sur le fond. Il y a un bouquin que j’avais lu et que j’avais présenté en conférence qui s’appelle Le Paradoxe du poisson rouge et je trouvais très intéressant pour toutes ses dimensions culturelles et de manière de voir les choses. Toi, ça va te parler peut être nous deux étant asiatique. Ce bouquin est intéressant dans le sens où c’est un bouquin culturel au départ qui compare la culture chinoise à la culture occidentale. Effectivement, ce décalage culturel de la dualité, c’est à dire cette on va dire cet automatisme de voir les choses en noir ou blanc, genre est ce que c’est bien ou est ce que c’est pas bien? Tu vois, est ce que faut faire du safe? Est ce que faut faire du Scrum? Est ce que faire du Kanban? Etc.
Olivier My: En vrai, est ce que c’est ça qui est si important que ça? Alors que culturellement, dans le bouquin, encore une fois, on dit que dans la culture chinoise, on est un peu plus dans le gris, dans le gris en disant est ce qu’il y a plus de positif que de négatif? C’est vraiment le symbole du yin et du yang, de manière à ce que justement on ait cette capacité à prendre le maximum de positif dans une approche et d’avoir cette capacité à pouvoir switcher dans une autre approche. Donc vraiment, c’est un bouquin qui m’a éclairé sur plein de choses, non seulement de par d’où je viens et ma manière de travailler, mais ça permet un peu d’éclairer, ce qui fait que parfois on a un problème. C’est un problème parce qu’on le regarde sous un certain angle, mais si on se décale un tout petit peu et qu’on justement on décale un peu notre regard, parfois on se rend compte que c’est une opportunité à saisir.
Christophe Chene: Très bien Olivier. Un dernier mot un peu sur la responsabilité des choses qu’on a oublié de dire. Pour conclure.
Olivier My: Moi je pense que s’il y avait une seule chose à faire dans ce domaine là, c’est de s’y intéresser. Je vous invite à aller jeter un oeil sur le poster et si vous voulez des sous titres, J’ai fait des conférences à ce sujet qui peuvent vous éclairer. Mais intéressez vous y tout simplement pour avoir les bonnes conversations avec les personnes, surtout autour de la responsabilité de l’auto organisation et de la prise d’initiative. C’est la seule chose que je pourrais dire.
Christophe Chene: Ça marche. J’ai tous les liens. Je les mettrai en description du podcast.
Olivier My: Super!
Christophe Chene: Ok, là je vais commencer à te faire stresser. On arrive dans la dernière partie du podcast. Je pose des questions un peu plus sur ton état d’esprit et ton mode de vie. Généralement, je ne croise jamais les gens et c’est une des parties préférées des auditeurs. Donc Olivier, on va y aller direct dans le vif du sujet. Là, je vais aller, vas y, tu ventile là.
Olivier My: Ouais, ouais.
Christophe Chene: J’en ai faisait plus de 24 h. Qu’est ce que tu ferais?
Olivier My: Ça, c’est une question que je m’étais déjà posée dans le passé et je pense que je passerai plus de temps avec les gens que j’apprécie. Et c’est un choix que j’ai fait depuis un ou deux ans. Le fait d’être indépendant, ça aide je pense. C’est vrai que ça permet d’un petit peu réorganiser son emploi du temps parfois, mais à la fois professionnellement parlant, parce que des fois il y a des gens qui t’inspirent et ça je pense que tu vois de quoi je parle et de passer plus de temps avec ces personnes là. Ça permet de de ventiler, mais au sens positif du terme et de s’inspirer. Et en même temps, au niveau perso, c’est passer du temps avec des personnes où à chaque fois tu te dis mais pourquoi? Est-ce qu’on l’a pas fait avant? C’est de profiter de ces moments là plus souvent.
Christophe Chene: Ok bah du coup tu me tends la perche. C’est qui les personnes qui t’inspirent au quotidien?
Olivier My: C’est assez dur parce que ça dépend, ça dépend des moments, ça dépend vraiment des moments et des périodes dans lesquelles je suis. Moi, j’ai eu un mentor dans mon passé qui continue à m’inspirer sous un certain angle, qui s’appelle Christophe Keromen, qui m’a aidé à devenir finalement qui je suis et à être structuré et à avoir ma démarche. Donc c’est toujours une source d’inspiration au fond. Et puis ensuite, je dirais que là, je suis plus en train de consolider ce que je sais. Donc je suis un peu en train de me renfermer, mais c’est plus pour capitaliser sur ce que j’ai fait dernièrement et je pense que bientôt je vais me réouvrir pour voir un petit peu ce qui se fait à l’extérieur.
Christophe Chene: Et là, effectivement, tu as été coach agile. Si tu devais faire un autre métier, ce serait quoi?
Olivier My: Alors coach agile. Effectivement, tu vois dans ma présentation j’ai pas dit le terme parce que c’est vrai que le monde de l’agilité pour moi devient enfermant sous un certain angle avec on va dire les on va dire, les intentions qu’on lui porte etc. Mais c’est vrai que le métier du coaching a toujours été ce que j’ai voulu faire et dans mon parcours professionnel, on m’a plus mis de bâtons dans les roues pour faire ça qu’autre chose. Et aujourd’hui, je ne me vois pas faire autre chose, étonnamment, parce que c’est là où je pense que je j’ai mes appétences, mes compétences et et vraiment, j’ai l’impression d’apporter au monde quelque chose. Maintenant, vraiment, si je creuse la question et que je me dis Tiens, dans tous les trucs de développement personnel que j’ai pu voir, on me disait que ce qui serait bien de faire, c’est de travailler sur ce qui est le plus dur pour toi et ce serait de faire un métier manuel parce que c’est vraiment pas le genre de truc en fait qui pour moi est naturel. Mais à chaque fois que je le fais, c’est très sympa. Tu fais de l’artisanat ou des choses où on bouge, où on fait des choses et tu construis vraiment quelque chose de physique et de matériel. Tu vois, c’est ce qui est pour moi. En fait, ce serait assez libérateur sous un certain angle, mais qui aujourd’hui n’est pas encore une une direction que je prends.
Christophe Chene: Ouais, c’est ce qu’on dit. Il faut juste démarrer. Après, même si c’est pas où tu vas, tu démarres et tu verras bien. Mais bon, je ne vais pas te faire de conseils sollicités. Ok. Dernière question là tu vis en France là. Si tu ne vivais pas ici, tu vivrais où? Même en France. Là tu es dans la région parisienne.
Olivier My: Donc je suis effectivement dans la région parisienne. Un ancien Parisien il y a deux mois. La question est intéressante parce que je me suis souvent posé la question est ce qu’il y a un endroit vraiment où je voudrais vivre? Et je pense que de par qui je suis, c’est pas tellement l’endroit qui est important. C’est avec qui? Parce que je fais partie des gens qui se rappellent des moments partagés, mais pas forcément de quoi. Les personnes avec qui. Des fois je suis parti en vacances, avec qui j’ai partagé des expériences et qui me rappelle ce qu’on a fait. Moi, je ne me rappelle pas tout le temps, donc honnêtement, il n’y a pas forcément de lieu, mais c’est plutôt les moments partagés et avec qui?
Christophe Chene: Mais justement, ça enchaine avec. Il y a des voyages qui t’ont marqué.
Olivier My: Il y a un voyage qui m’a marqué dernièrement. Oui, c’est un voyage en Corée. Je suis allé découvrir la Corée il n’y a pas si longtemps que ça du Sud. Oui effectivement. Sinon peut-être que je ne serais pas là d’ailleurs. Donc moi je suis un petit peu inspiré par les dramas coréens et un petit peu cette culture là et j’ai été agréablement surpris de du pays, de la manière d’être, la manière de faire qui m’ont quand même pas mal inspiré sur certains aspects. Et le calme d’être là-bas et le fait qu’il y ait assez peu de touristes, j’ai trouvé ça vachement intéressant. C’est très nature, tout est très beau. Ça, c’est le bon côté. Bien sûr, il y a d’autres côtés qui sont un peu moins sympas, mais. Mais c’est vrai que c’était reposant et énergisant à la fois. Donc vraiment, si vous avez l’occasion d’y aller, profitez en.
Christophe Chene: Oui, je sais, je vois ce que tu veux dire. Je suis allé deux fois en Corée et comme toi, moi je suis fan du cinéma coréen déjà et là depuis quelques années aussi, les dramas. Et en fait quand je suis allée là-bas. En fait ce qui m’a le plus marqué où il y avait les mêmes décors que dans les films, la même ambiance et tout. Mais ce qui m’a grave marqué en fait, c’était un peu sportif. En fait c’est un pays de sportifs et l’exemple que j’ai donné, tu vois, c’est que ouais, j’ai fait quelques treks tu vois, et j’ai jamais vu de personnes âgées, tu vois, faire des randonnées, tu vois, c’est marrant.
Olivier My: C’est marrant parce que tu les vois genre en groupe, tout habillés pareil, prêt pour leur trek et tout. Mais c’est vrai.
Christophe Chene: C’est vrai, J’ai fait le volcan de Jeju, j’ai pu aller sur l’île de Jeju, je sais plus comment il s’appelle. Oui, il a un nom un petit peu. Non mais je démarrais en mode voilà, je suis jeune, tu vois, c’est bon, je vais m’attaquer au sommet, tu vois? Et pffff. Au bout de la moitié de l’ascension, je me suis fait déposer par ce petit groupe entre eux de personnes âgées. Tu vois, ils m’ont déglingué, tu vois. Et moi, pendant que j’étais en train de lutter et je les voyais, j’ai fait Oh c’est pas possible, tu vois? C’est fou! Tu vois, ils ont l’âge de ma mère, tu vois. Enfin, tu as raison, c’est trop fort ça.
Olivier My: Tu vois ça, Tu vois, c’est un des trucs que j’avais oublié. Mais maintenant que tu me le rappelles, c’est vraiment ça quoi. Tu vois des groupes de personnes âgées qui se baladent avec leur leur sorte de K-Way, etc. Tu sais, il y a, il y a une sorte de dress code, tu vois, tu sens, tu sens que tu fais partie du tu fais partie du groupe et elles partent comme ça en randonnée. Donc c’est Ouais, c’est impressionnant, c’est sûr.
Christophe Chene: Mais ouais, maintenant, quand j’ai creusé la question, je regardais à chaque fois, à chaque Jeux Olympiques, la Corée. En termes de médailles, ils sont toujours dans le top cinq. Mais ok, c’est sur des disciplines un peu moins connues, mais c’est un pays sportif et ça tu le vois pas dans les films ou dans les dramas. Pas assez je pense. Mais ouais, ça, ça m’avait marqué ça.
Olivier My: Mais je pense que ça se développe, ça se développe de plus en plus. Et encore une fois, c’est un pays. Quand je dis pays asiatiques, ça veut pas dire grand chose, mais mais c’est un pays qui n’est pas forcément ouvert sur l’extérieur, donc ça se voit dans ce qu’ils font. Ils commencent un petit peu à s’ouvrir, mais c’est vrai que je pense que leur leur réussite ne sont pas encore affichés de manière très officielle.
Christophe Chene: Je suis moins d’accord avec toi sur ça. Quand tu regardes le cinéma, là, moi quand je regarde les films coréens, là, pour moi, à chaque fois c’est une grosse claque dans la tête dans le sens où ils remettaient. Ça démarre avec les codes des films américains, mais à chaque fois, les fins, c’était fou quoi.
Olivier My: C’est marrant parce que pour moi en fait, ça, on va dire que ça a explosé il n’y a pas si longtemps que ça, tu vois. Peut être que je ne sais pas. C’est Netflix ou des choses comme ça qui ont fait que c’est plus accessible pour tout le monde et auquel cas tu vois, c’est plus visible. Mais c’est vrai que moi, quand j’étais allé voir Old Boy, par exemple au cinéma, tu vois, c’était dans un petit cinéma, tu vois pas grand public, donc tu tu sentais quand même que c’était un petit peu à côté. Mais c’est vrai que maintenant, quand tu regardes la dimension un petit peu psychologique, tout ce qu’ils amènent qui est différent du cinéma un peu occidental. Je trouve qu’effectivement il apporte un plus qui est intéressant après les dramas et tout, faut s’y faire. Honnêtement, des fois faut réussir à y aller.
Christophe Chene: C’est lesquels tes préférés là? Vas y, on va faire le top trois là pour finir le podcast. Ohlala je sais plus. No shame.
Olivier My: Honnêtement, je sais plus les noms, mais moi en fait, je suis un petit peu un gars qui aime bien les trucs à l’eau de rose quoi.
Christophe Chene: Mais moi aussi il y en a un qui m’a marqué. Il y en a un C’est quoi? C’est Crash Landing on you? C’est sympa.
Olivier My: Je vois ce que c’est. Ouais.
Christophe Chene: Tu vois, c’est une femme qui débarque en parachute en Corée du Nord, tu vois? Voilà l’histoire. Elle démarre. Mais c’est n’importe quoi, tu vois? Mais j’ai trouvé l’histoire super belle et avec la musique et tout et la photographie, c’est fou!
Olivier My: Non mais là je te rejoins, moi j’aime bien les trucs un peu comme ça. Après, il y a vraiment des styles tellement différents. Moi je suis un fan de poulet frit, tu vois. Et en fait, il y a eu une série autour de je ne sais plus comment elle s’appelle franchement, mais c’est un gars qui tient un resto de poulet frit quoi. Et honnêtement, il est vraiment sympa. Elle est marrante et il arrive à si tu veux, à créer une ambiance un peu si tu veux. Tranches de vie qui est agréable à regarder. Et donc il y a celui là, je te retrouverais le nom, il est vraiment sympa. Et puis après tu as toutes les séries policières, ils sont très policiers quand même je trouve dans tout ça avec des trucs des fois un peu paranormaux, avec des tunnels ou des trucs comme ça, tu as plein de trucs de retour dans le temps, etc avec des séries policières. Mais voilà, c’est un peu le genre de truc que je regarde. Mais c’est vrai que je suis un peu à l’eau de rose quand même. Je me rends compte.
Christophe Chene: Que j’ai un peu ce.
Olivier My: Truc là.
Christophe Chene: Ok Olivier, on va clôturer le podcast si on veut avec toi, discuter avec toi, où est ce qu’on peut te retrouver?
Olivier My: Bah principalement mon site qui a été refait il y a pas si longtemps que ça, donc en mars. Je suis plutôt content de ce à quoi ça ressemble, Assez facile pour retrouver justement ce que je fais qui tourne autour de l’accompagnement, de la prestation et des conférences aujourd’hui que je développe de plus en plus. Et donc voilà, sur mon site tout simplement, et sur LinkedIn bien évidemment.
Christophe Chene: Ça marche. Bah écoute Olivier, je te remercie d’être passé. Comme j’étais sûr que ce serait un échange super riche. Merci pour l’invitation. Merci pour ce que tu fais sur l’agilité. Comme je le disais au départ du podcast, tu m’as beaucoup, beaucoup apporté, beaucoup accompagné avec ton site. D’ailleurs, je mettrais ton site en lien dans la description podcast. Tu es beaucoup trop modeste parce que je sais aussi que tu as sorti un livre. N’en parle pas. Tu sais sur quels sujets.
Olivier My: On a écrit avec Marilyne Colle, un livre qui s’appelle Facilitateur d’un jour et qui pour nous était alors C’est toute une histoire, mais je ne vais pas la raconter ici. Mais c’est vrai que ça faisait partie d’une série de livres qui s’appelle Les Cookbook, qui ont navigué un peu dans la communauté, et celui là était un avait une texture un peu particulière parce que c’est véritablement le livre que j’ai écrit à peu près 90 %, on va dire, de ce qu’il y a dedans. Mais c’est qui je suis et comment est ce que je fais les choses? Et c’est à destination. Pas de pas forcément des experts, mais plus des personnes qui qui sortent d’une réunion et on leur dit ok, la prochaine réunion Tu l’as fait? Si, mais ils ne savent pas ce que ça veut dire. Donc c’est vraiment fait pour être accessible. Et merci à Marine d’avoir fait les illustrations, tout particulièrement Maryline.
Christophe Chene: Passe décisive. Tout à fait, il faut que tu viennes dans le podcast. Tout à fait. Je la connais bien et je l’apprécie aussi beaucoup mais. Ok bah merci Olivier, je pense que. Merci, au revoir. En 2024.
Olivier My: Avec plaisir. En tout cas.
Christophe Chene: Merci à toi et ciao!
Olivier My: Salut!
Christophe Chene: Si l’épisode vous a plu, n’hésitez pas à mettre cinq étoiles sur Apple Podcast et Spotify, ça m’aiderait énormément pour la diffusion du podcast. Je vous remercie pour votre temps et à bientôt.